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 THIS&JOE ღ Know you to love you

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Destiny F. Abernathy

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MessageSujet: THIS&JOE ღ Know you to love you   THIS&JOE ღ Know you to love you Icon_minitimeVen 23 Mar - 13:46

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« Je vais prendre une pause, j'en peux plus. Si quelque chose se passe, bip-moi, Philipp. Et SEU-LE-MENT si quelque chose se passe. Je n'ai pas envie de jouer à tes petits jeux malsains, cette nuit. »

Dix-sept heures, treize minutes et 52-53-54 secondes que j'étais en service. En service prolongé, cela va sans dire. Il ne me reste plus qu'environ trois heures entre ces mirs pour terminer mon vingt heures de garde, et je commence vraiment à en avoir marre. J'ai beau être une des personnes les plus calmes de la Terre, comme me le répétait sans arrêt ma sœur Neela, ce deuxième stage me mettait à rude épreuve. La psychiatrie n'est pas faite pour tout le monde, et j'y survis assez bien aux premiers abords. Mais tout l'énergie que me pompent et Philipp, mon compagnon de stage légèrement trop envahissant qui ne veut que me prouver qu'il est le meilleur, et les clients, majoritairement ceux qui hurlent pour un rien malgré mon air d'enfant de bonne famille -ce qui est le cas, donc je n'en ai pas juste l'air- ainsi que mon sourire rassurant, ne semblent pas vouloir revenir aussi rapidement que je le désire dans mon corps.

Souvent, je me retrouvais en plein milieu de la nuit, à trois heures du matin, totalement démunie lorsqu'arrivait mon temps de pause. Probablement à cause de l'heure avancée de la nuit qu'il était, je ne savais jamais trop s'il fallait que je dîne ou que je prenne un petit-déjeuner. Pourtant, peut importait vraiment ce que j'allais manger, parce que dans un hôpital, ça ne dort jamais, donc quelqu'un d'autre pourrait tout aussi bien être en train de prendre un déjeuner. C'est carrément le bordel, ce que j’apprécie en ces lieux. C'est quand même mieux qu'à la maison, dans cette grande baraque beaucoup trop grande pour quatre personnes, où Neela et moi avons été élevées, et où tout est toujours impeccable.

Arrivant dans la grande cafétéria vide à cette heure, je remarquai à quel point la pièce paraissait silencieuse par rapport aux autres pièces, où il y avait toujours un son, partant d'un simple moniteur cardiaque aux pleurs d'un bébé. Me dirigeant vers le fond de la salle, j'observai les machines distributrices allongées le long du mur, m'arrêtant devant une machine à sandwichs emballés sous vide. Oui, le goût était atroce, oui parfois de drôles de couleur se glissait entre les tranches de viande, oui parfois ils puaient, mais il n'y avait rien de mieux dans les autres machines à manger, selon moi. Bien sûr, j'aurais pu me contenter d'un biscuit à l'avoine, mais j'avais besoin de plus de nutriments que ce que pouvait m'apporter une pauvre galette de pâte sèche. Arrêtant mon choix sur un sandwich aux œufs sentant probablement atrocement mauvais mais tout de même comestible, je fis glissé les pièces dans la machine et en sorti l'emballage contenant mon futur repas.

Me retournant pour aller m'asseoir, je sursautai violemment tout en lâchant un petit couinement de souris, échappant non seulement le sandwich, mais aussi les pièces de monnaies que je brise de récupérer dans la machine. J'avais eu peur, n'ayant pas entendu Joseph arrivé derrière moi. Joseph, celui qui hantait mes rêves depuis peu, le mec qui est en tête de liste de mon top des mecs canons. Sans rire. Me penchant pour ramasser les sous ayant roulés un peu partout, je me marmonnai un "Oh mais qu'elle gourde" à peine audible. Il n'y avait que moi pour avoir l'air aussi ridicule quand le garçon de ses rêves est juste devant elle.

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MessageSujet: Re: THIS&JOE ღ Know you to love you   THIS&JOE ღ Know you to love you Icon_minitimeDim 25 Mar - 19:04


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La nuit à l’hopital est le moment le plus interessant de la journée. On peut y voir que cela n’affecte que peu l’activité. Enfin disons que le seul truc qui change avec le jour c’est qu’il n’y a pas de famille, de personnes qui viennent pour des renseignements (encore que, aux urgences des fois y a des cas) - juste des patients, et des docteurs qui essayent de rester éveillés après des longues heures de garde. Ce n’était pas le cas de Joseph aujourd’hui qui avait commencé son service il y a à peine 4 heures, à 23 heures, et il devait l’assurer le lendemain jusqu’à midi. FACILE ! Les bébés sont tranquilles en général la nuit, enfin surtout les petits bouts dont il a la garde, ils dorment, et quand ils dorment pas ils ont pas beaucoup d’énergie pour se rebeller.

Après donc quatres heures à donner quelques biberons et à rassurer quelques mamans dont les contractions étaient à leurs débuts mais pas assez rapprochées pour pouvoir accoucher ce soir ou dans la nuit, Joseph eut une énorme faim et une envie de dévaliser toute la caféteria. Le seul problème dans les distributeurs c’est qu’il ne pouvait pas controler ce qu’il mangeait et la plupart des sandwich mélangent fromage, viande, porc, et autres qu’il ne peut pas manger si il veut toujours suivre son modèle de bon petit juif. C’était la moindre des choses qu’il pouvait faire, après tout il n’avait pas foutu les pieds dans une synagogue depuis des mois et il ne comptait même plus les shabbats non pratiqués.

Bref, c’est avec son Tupperware plein d’une salade de patates, équilibrée et parfaitement conforme à son régime, qu’il se posa dans la caféteria de l’hopital. Il mangeait ses patates au poulet en repensant à ce qu’il s’était passé la journée, et puis ce qu’il y avait eu dans sa vie depuis un moment. Pas grand-chose en fait. Il avait encore passé l’après midi avec Travis, ils étaient allé manger un bout le midi avant de faire une sieste devant un film, rien de très passionnant.

Quant il en eut fini avec sa salade, il se leva pour aller au distributeur se prendre une boisson et quelques barres de chocolat, chips, et autres bonbons pour finir le repas. Alors qu’il était en train de choisir son kitkat au chocolat blanc, il sursauta en voyant la réaction de la jeune femme devant lui. Ah tiens Thisbe. Il la regarda tout faire tomber et se baissa pour l’aider à ramasser ses pièces.

- ca va pas pousser tu sais !

Il lui rendit ses pièces en souriant.

- Je veux dire, si tu les sèmes tes pièces elles pousseront pas, quoi que ca serai magique t’imagine un arbre à pièces… hm à billets ca serait encore mieux, on pourrait s’acheter autre chose que ces sandwich et confiseries à la con

Joe ne se rendait pas compte qu’il avait peut-être un peu trop parlé. Il la fixait toujours avec un large sourire sur le visage, il lui tendit un de ses trois kitkat.

- je sais que c’est un peu vide mais si tu veux venir manger avec moi y a pas de problèmes., on est toujours mieux accompagnés.

C’était la nuit et ça se voyait car Joseph ne savait pas vraiment ce qu’il racontait. Elle était quand même sacrément belle Thisbe, et il avait promit à Neela qu’il lui parlerait alors, c’était le moment ou jamais.

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Destiny F. Abernathy

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MessageSujet: Re: THIS&JOE ღ Know you to love you   THIS&JOE ღ Know you to love you Icon_minitimeDim 25 Mar - 22:12

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Quand j’avais décidé d’étudier la médecine, j’avais cru que cela me rapprocherait de mon père, qu’enfin il poserait les yeux sur moi, pour voir la jeune femme calme et posée que j’étais, toujours sûre d’elle et précise dans chacun de ses gestes, dans chacun de ses mouvements. Mais mon choix d’étude avait emmené entièrement le contraire. Maintenant que nous avions tous les deux un horaire de fou, nous ne nous voyions guère qu’une fois par semaine, tout au plus, quand je rentrais à la maison pour le week end. Sinon, nada. Pareil avec Neela. Ma jumelle, ma seconde moitié, celle avec qui je vivais et avec qui j’adorais tout partagé. On ne voyait presque jamais, une partant et l’autre revenant, un câlin et un bisou sur la joue, quelques mots et c’était déjà fini. Parfois, je me disais que j’aurais dû choisir une autre carrière, un autre parcours, pour pouvoir vivre ma vie chaque jour. Mais j’avais choisi la médecine en toute connaissance de cause. Je savais que j’allais devoir bosser comme une malade comme je l’avais toujours fait. Que j’allais bien évidemment vouloir être la meilleure d’une manière ou d’une autre. Et c’est ce que je faisais, jour après jour, jusqu’à l’épuisement complet.

J’aime bien venir la nuit dans la cafétéria. Le silence est partout, seul compagnon pour une petite heure. Ou encore, parfois, dans la solitude de la grande salle, une rencontre intéressante, une surprise de taille ou juste une petite joie quotidienne. Comme cette nuit. Je ne m’étais pas attendue à trouver Joseph devant moi, vraiment pas. Je ne savais pas si j’allais exploser de joie ou si j’allais tomber dans les pommes d’énervement. Vous voyez le tableau. Me penchant pour ramasser les sous tomber par terre, je relevai la tête quand il me dit que quelque chose n’allait pas pousser. Je fronçai les sourcils. Mais de quoi pouvait-il bien me parler? Avant même que je ne puisse placer deux mots, il recommençait à parler, défilant les mots les uns après les autres. Haussant les sourcils, j’ouvris la bouche pour essayer d’en placer une, mais ce n’était pas le moment, on dirait. Je refermai la bouche et lui sourit. Il semblait aussi nerveux que moi, ce qui me donna des papillons au ventre. Il savait qui j’étais, il savait qui j’étais! J’étouffai un rire, lorsqu’enfin il arrêta de parler.

« Je vois.. Mais ce n’était pas vraiment mon intention, tu vois. Je crois pas que quelque chose pousserait très bien sur le sol de la cafétéria.. Sauf peut-être des bactéries. Mais même à là.. »

Je ris encore, secouant la tête. Enfin, j’ai récupéré toutes mes pièces de monnaie et je me levai. Regardant l’offrande qu’il me faisait, j’eus presque envie de pleurer de joie. M’enfin, presque. Il me donnait un cadeau et il ne me connaissait même pas. C’était qu’une barre chocolatée, oui, mais c’était quand même quelque chose qu’il me donnait à moi en tout connaissance de cause. Attrapant la kitkat, je faillis fondre de bonheur quand mes doigts frôlèrent les siens. Et en plus, il me proposait de manger avec lui. Il faut absolument que je me ressaisisse. Ce n’est qu’un garçon, après tout. Mais c’est Joseph! Le cœur totalement en chamade, je lui fis mon plus beau sourire.

« Je.. Merci. Autant pour la kitkat que pour ta proposition. Ça me ferait vraiment mais vraiment plaisir. Je m’appelle Thisbe. Mais.. Tu dois déjà le savoir. Tu travailles avec Neela, quand même. Et elle est comme moi, elle parle toujours de l’autre. »

Voilà, c’était à mon tour de parler comme une malade. Rougissante, je baissai un peu les yeux.

« Désolée.. J’ai un peu tendance à oublier qu’il n’y a que moi qui peut parler. La psychiatrie et tout, tu vois.. Non, tu vois pas, mais c’est juste un détail. Re-désolée. »

Il me fait perdre tous mes moyens, c’est fou.

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Dernière édition par Thisbe D. Jones le Mar 27 Mar - 0:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: THIS&JOE ღ Know you to love you   THIS&JOE ღ Know you to love you Icon_minitimeLun 26 Mar - 21:25

Thisbe avait l’air plus qu’impressionnée par lui et il faut dire que Joseph appréciait bien ça. Quoi, ça fait du bien de temps en temps de sentir qu’on fait de l’effet, de sentir que quelqu’un a craqué pour soi. Ouai c’est un super sentiment, et il en profite. Il lui fait un grand et beau sourire avant de se remettre assis à sa table. Il ouvre son kitkat, s’en prend une barre et croque dedans en regardant Thisbe dans les yeux.

- oui je connais Neela on travaille ensemble très souvent, et elle me parle de toi quasiment aussi souvent…

A part quand elle était nue avec lui dans la salle de repos évidemment. Il continuait de lui sourire même si intérieurement il était en train de penser à Neela. Il se perdit un peu dans le regard de la jolie brune. C’est drole d’ailleurs, Thisbe et Neela sont magnifiques toutes les deux mais ne se ressemblent absolument pas pour des jumelles. Hmm ouai y a quand même un air, au niveau du nez peut-être et du sourire mais rien de très flagrant. Cela change de tout ce que l’on peut dire et apprendre sur les jumelles. Elles sont loins d’être identiques.

- et sinon t’es de garde pour la nuit?

Question stupide mais il faut dire qu’il n’avait pas énormément de choses à raconter pour le moment…

- La psychiatrie ca doit être vachement dur quand même. Une fois, j’ai eu un accouchement en psychiatrie. Je te jure, la mère était internée ici et elle allait accouché et c’était affreux les médecins ont du la sédater sinon elle aurait tout défoncé sur la table d’accouchement. Elle voulait partir alors qu’elle avait la tête déjà sortie…

Il frissonna un coup. Cet accouchement avait été le pire de toute sa carrière et quand il y repensait il se sentait mal. Il détourna un peu le regard avant de reprendre un bout de son kitkat et de le manger.

- enfin voilà quoi … je suis bieeeeen mieux avec les bébés.

Au moins avec eux il était au calme et il se sentait vraiment, vraiment utile.
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MessageSujet: Re: THIS&JOE ღ Know you to love you   THIS&JOE ღ Know you to love you Icon_minitimeMar 27 Mar - 1:59

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Je n’avais jamais, au grand jamais, aussi mal réagit devant un garçon. Habituellement, aucun rougissement ne colorait mes joues, aucun feu ne couvait dans mon bas ventre, aucune parole de trop ne sortait de ma bouche. Je suis même une sacrée garce, quand je le veux. Alors pourquoi, en présence de Joseph, avais-je l’air autant idiote, aussi maladroite et molle? Pourtant, il n’était pas différent des autres mecs que j’avais fréquenté, non? Était-il différent des autres ou étais-je moi-même différente? Peut-être était-ce moi, avec toutes ces heures passées à l’hôpital, à côtoiller la mort et la folie, les patients comme les médecins, qui ai changé de vision des choses. Ou peut-être était-ce juste le destin, qui sait? Je n’y crois pas plus que ça, mais ne sait-on jamais, peut-être qu’après cette nuit je vais y croire.

J’allai m’asseoir en face de lui, remettant les pièces de monnaie dans ma poche et déballant mon sandwich. Je ne m’étais pas rendu compte à quel point j’avais faim. Et cela arrivait toujours. Comme si penser à manger donnait faim. Je souris quand Joseph évoqua ma sœur. Elle était comme moi, il n’y avait donc rien à ajouter à ce sujet. Il devait en savoir autant à son sujet à elle qu’au mien, ce qui devait quand même se résumer qu’à de minces parcelles de notre vie commune. Très peu pour tellement de moments. Je pris une bouchée de mon repas, faisant une grimace de dégoût. Le pain était sec. Mais j’avais un peu trop faim pour m’arrêter ce sandwich, et ce n’était malheureusement pas la kitkat de Joseph qui allait me nourrir convenablement, même si elle me faisait très envie.

« C’est si évident que cela? Il ne me reste que dix-sept heures. Dix-sept petites heures. Et toi? J’imagine que les bébés dorment, la nuit, mais pas les mamans.. »

Je ris doucement. L’ironie était que mes dix-sept petites heures avaient été précédées de longues autres. Et que je commençais vraiment à manquer de sommeil, malheureusement. Je n’aurais pas craché sur quelques minutes de sommeil, mais pour l’instant, mes œufs en purée m’emmenaient un minimum d’énergie. Une chance, sinon je serais en train de me traîner par terre dans le bureau, et ça n’était jamais beau à voir.

« J’avoue que la psychiatrie, c’est vraiment pas la joie à tous les jours. C’est même carrément épuisant. Mais j’aime les défis, le fait qu’il faut que je me dépasse dans ce que je fais pour mettre un peu de réalité dans la vie de ces gens. Ils sont pas tous fous, non, mais certains, comme cette patiente, sont trop détachés de la réalité.. »

Je haussai les épaules. La psychiatrie, c’était vraiment débile, et je n’y resterais que le temps de mon stage, probablement. Mais c’était quand même un domaine digne d’intérêt. Pour un temps du moins. Juste un temps. Je souris quand il parla des bébés. À son expression, je voyais bien qu’il était raide dingue d’eux, d’une manière que je n’arriverais jamais à imaginer sur moi. Mais sur lui, ça rendait le phénomène totalement irrésistible.

« Tu les aimes vraiment, les bébés, non? »

Je souris et terminai mon sandwich. Qu'il était beau, bon sang.

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MessageSujet: Re: THIS&JOE ღ Know you to love you   THIS&JOE ღ Know you to love you Icon_minitimeMer 28 Mar - 15:08

Joseph observait Thisbe pendant qu’elle parlait. Elle était d’une énergie étrange, comment dire, elle parlait beaucoup mais elle se répétait aussi et bougeait les mains et la tête et en plus elle avait une espèce de sourire idiot à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Le garçon avait bien vu qu’il lui plaisait mais là c’en était complètement flagrant ! Il ne pensait pas que c’était à ce point là pour elle. C’était pas génant, même au contraire parce qu’au fur et à mesure qu’elle parlait, elle lui plaisait de plus en plus à lui aussi. Bien sur ce n’était pas au niveau de Neela pour l’instant mais ca l’était quand même. Il leur faudrait du temps pour apprendre à se connaitre, du temps ou des évenements passés ensemble autre que partager un kit kat à trois heures du matin, quoique, ca rapproche à ce qu’on dit.

En parlant de Neela… Thisbe ne faisait que ça, parler de ça sœur, et cela l’embetait un peu parce qu’il repensait à ce soir dans la réserve où Neela et lui… bref c’est une autre histoire il ne faut pas y penser maintenant, ne pas y penser jamais et franchement ça se fait pas de penser au corps nu d’une femme au moment de parler avec une autre… surtout quand il s’agit du corps de sa sœur jumelle.

Joseph la regarda un moment tout en mangeant et en aquiecant juste avant qu’il se rende compte que son portable était en train de vibrer. Il y jeta un coup d’œil puis se leva avec un bout de chocolat dans la bouche comme si c’était une cigarette. C’était son alarme de biberons. Certains bébés devaient être nourris obligatoirement toutes les 3 ou 4 heures pour grandir , et même si ils n’avaient pas faim. Pour la plupart ils avaient aussi le droit à des médicaments en même temps donc il était important de ne pas rater une seule de ces heures de repas.

- hm biberon time ! Je dois filer je suis désolé.

Il rangea toutes ses affaires, alla à la poubelle pour jeter ses papiers et puis sur le chemin du retard, il regarda Thisbe, cela lui faisait trop de peine de la laisser là comme ca toute seule alors, comme il avait vu qu’elle s’était levée aussi, vint vers elle et lui prit la main pour la tirer avec lui vers l’ascenseur.

- suis moi et dis pas un mot.

Joe avait un petit sourire qui éclairait son visage, il l’amena avec lui, sans lui lacher la main, jusqu’au premier étage et la pouponnière, là il remit bien sa blouse, se lava les mains, fit signe à Thisbe de faire de même puis prit un des biberons. La salle était remplie d’une dizaine de bébés, tous nés prématurés, vacillants entre 800 grammes pour le plus petit et 2kg300 pour le plus gros. Des crevettes quoi. Et Joe les aime ses crevettes. Il en prit un dans les bras, une petite fille, née il y a trois semaines à 7 mois et demi, une magnifique petite Dianna, et se mit assis dans un fauteuil pour lui donner son biberon.

- ah ben t’avais faim toi … *il regarda Thisbe* Je t’en pris vas y, prends un biberon et occupe toi du petit Thomas , troisième lit en partant de la gauche, y a écrit son nom normalement sur son bracelet. Pour lui c’est le biberon vert en haut du frigo. Il est plus grand que les autres il pourra bientôt sortir.

Le beau brun était dans son élément là et c’était encore mieux qu’elle soit avec lui parce qu’il adorait le faire partager et découvrir.
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MessageSujet: Re: THIS&JOE ღ Know you to love you   THIS&JOE ღ Know you to love you Icon_minitimeJeu 29 Mar - 1:55

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Je savais qu'à chaque fois que je le regardais, vraiment, mais vraiment à chaque fois, j'avais l'air d'une idiote en pleine admiration devant son idole. J'ai probablement l'air de la dernière ado voyant Justin Bieber à un mètre d'elle, mais je m'en fiche. Non, en fait, je ne m'en fiche pas, mais je n'y peux absolument rien. C'est l'effet qu'à Joseph sur moi. Il me transforme en adolescente devant son plus grand fantasme, genre un artiste de boysband. Et autant j'adore ça que je déteste ça pour mourir. Je dois avoir l'air de la dernière idiote de la Terre. Manquerait qu'un filet de bave sur le bord de ma lèvre et ce serait le comble. Ou pas.

Toujours assise à la table, j'écoute Joseph parler, essayant de ne pas trop le fixer. C'est 1- pas poli de fixer les gens et 2- je ne veux quand même pas avoir l'air d'une obsédée de sa personne. Je ne veux pas en avoir l'air, mais je sens que je commence à le devenir. C'est plus fort que moi, je me retrouve parfois à penser à lui, et rougissante je le chasse de mes pensées. Philipp doit me prendre pour une folle toujours perdue dans son imagination, et qui devient rouge par dessus le marché. Ça ne l'avait pourtant pas empêché de m'embrasser. Ce à quoi je n'aimais pas penser, parce que je m'étais rendue compte que j'avais apprécié. Ce que je ne voulais absolument pas qui arrive. Philipp, ce gosse de riche prétentieux et au-dessus de tout, me faisait littéralement sortir de mes gonds, et je ne pouvais pas le sentir. Ou du moins, dans la limite des moments où il ne m'embrassait pas, ce qui était arrivé qu'une seule fois. Une fois de trop.

Chassant ce malheureux de mes pensées, je fixai mon attention sur Joseph, son bipper à lui venant de sonner. Non! Non, il ne pouvait pas partir maintenant! On venait tout juste de faire connaissance! De se parler pour la première fois. Quand il se leva pour aller jeter ses déchets, je me suis levée aussi. Pour faire quoi. Aucune idée! Mais je devais faire quelque chose. N'importe quoi. Avant même que j'aie décidé quoi que ce soit, il revenait vers moi, attrapant ma main (ma main, il a touché à ma main!!!) et me trainant derrière lui. À sa demande, je ne dis rien, même pas un mot, ne pensant qu'à sa main dans la mienne. Sa grande main chaude, si douce et s'adaptant parfaitement à la mienne. Je sentais mon coeur battre à tout rompre à ce simple contact. Imaginez s'il me prenait dans ses bras. Je serais en pleine crise cardiaque à la seconde.

Arrivée à la pouponnière, je me mis à imiter les gestes de Joseph, enfilant ma veste, lavant mes mains. Il m'emmenait voir les bébés, de petits êtres innocents, qu'il aimait de tout son coeur. Je le voyais bien, à son air déjà totalement plus détendu maintenant qu'il était là, entouré de ses petits protégés. Je me suis arrêtée sur le pas de la porte, indécise. Qu'est-ce que je devais faire? Aller prendre un bébé pour le bercer? Regarder Joseph faire? Avant même que j'aie le temps de lui poser la question, Joseph m'indiquait un bébé et un biberon. Reconnaissante, je lui souris. Il avait deviné ce que j'allais lui demander. Ou encore il était juste habitué.. M'enfin, je préférais tout de même la première option. "D'accord!"

Revenant avec le biberon, je me penchai sur le petit Thomas, tout mignon dans son pyjama. Je vérifiai d'un coup d'oeil, pour être certaine que c'était le bon bébé, et le sortit doucement de son berceau. Il était tout petit, certes, mais Joseph m'avait dit qu'il pourrait bientôt sortir de l'hôpital. J'avais rarement eu l'occasion de prendre des bébés, n'ayant pas suivit de stage dans les horizons, mais la sensation du petit corps tout chaud de Thomas contre le mien me remplit de joie. Allant m'asseoir sur une chaise berçante, je commençai à bercer petit Tom tout en lui donnant le biberon. "Allez boit bébé, c'est bon pour toi, si tu veux devenir grand grand grand." Je roucoulais comme une idiote, mais cela m'était égal. Tout le monde avait cette tendance avec les bébés, non?

Relevant la tête vers Joseph, je lui souris. "C'est ta manière de me montrer pourquoi tu aimes autant les bébés? En m'amenant les voir?" Je ris. C'était tellement une évidence, qu'il me montre ces petits bouts de chou. C'était comme quand tu demandais à une personne pourquoi elle aimait les couchers de soleil. Il fallait les voir pour se rendre compte du pourquoi du comment la personne les aimait. À ce moment-là, le petit Thomas rota, laissant s'échapper un peu de lait de sa bouche. Riant, j'attrapai le coin de son bavoir pour l'essuyer. "Mais oui! T'es mignon, bébé." Me balançant toujours doucement avec le petit dans les bras, je demandai, l'air de rien "Qu'est-ce qui t'as fait choisir le métier de sage-femme, Joseph? Ça m'intrigue énormément."

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Dernière édition par Thisbe D. Jones le Sam 31 Mar - 2:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: THIS&JOE ღ Know you to love you   THIS&JOE ღ Know you to love you Icon_minitimeVen 30 Mar - 19:50

    Pendant qu’il donnait le biberon à la petite, Joseph repensait à comment il en était arrivé là, et à toute sa vie d’avant. C’est vrai que c’était un bonheur d’être ici avec les bébés mais cela a été un vrai combat avant qu’il puisse vraiment en bénéficier. Toutes ces années d’étude déjà, qui n’ont pas été de tout repos et puis le boulot avait commencé pour lui il y a moins de deux ans mais il était tellement heureux d’en être arrivé là. Il ne savait pas quoi répondre à Thisbe pour le moment, il était perdu dans ses pensées. Il repensa à son père qui l’avait foutu à la porte et à son éducation qui était complètement contre tout ce qu’il était en train de faire. Enfin pas contre les bébés bien sur mais contre la contraception déjà, l’avortement évidemment et puis c’était évidemment un métier pour femme que d’accoucher. L’homme n’est pas sensé faire ça, il fait les enfants mais les fait pas sortir. C’est sale d’être en contact avec des vagins toute la journée et puis un homme qui nourrit des enfants et s’occupe d’eux est faible. Le père est là pour être l’élément fort dans une famille et pas le tendre… Bref, c’est bercé de tout ca que Joseph a été élevé et il avait réussi à s’en défaire. Il était bien trop doux pour tout ça.

    Joe prit une petite inspiration et leva les yeux vers Thisbe. Mon dieu ce qu’elle était jolie ainsi, à nourrir le petit Thomas, un des bébés qu’il a fait naitre tout seul sans l’aide de personne. Il avait l’impression des fois que tous ces bébés là étaient un peu à lui. Par contre il ne s’imaginait pas père du tout. Il avait la trouille de foutre tout en l’air si il le devait. Peur d’être meilleur avec des enfants d’inconnus qu’avec le sien. Et puis de toutes façons ce n’était pas maintenant qu’il fallait y penser, il était célibataire - et même si l’image de Thisbe en train de nourrir ce bébé allait surement lui rester gravé en mémoire comme un des plus beaux tableaux qu’il ait jamais vu - il était plus raisonnable de rester ou il en était.

    - Hm en fait à la base je voulais juste être médecin généraliste, j’ai commencé les études de médecine et … j’ai fais des rencontres qui m’ont mené là . Je sais pas, elle voulait être sage femme, elle étudiait beaucoup et je l’aidais à réviser et je suis tombé dedans… Je me suis dis que tout serai bien mieux ici. Donner la vie plutôt que la soigner.. Et surtout j’ai du mal avec la maladie et la mort donc même si des fois on a des cas plutôt grave, on se bat vraiment pour la vie ici. Et pour en donner une meilleure et ça dès le commencement.

    Il ne s’était pas rendu compte qu’il avait sorti un discours peut-être un peu trop long. C’est un peu géné et avec un petit rire qu’il se leva en portant la petite dans ses bras pour la reposer dans son berceau.

    - Pardon je me suis un peu emporté peut-être… tu veux bien me donner Thomas, je crois qu’il nous a fait un paquet cadeau là.

    Joe s’approcha d’elle, lui prit le bébé des bras doucement en lui offrant un joli sourire craquant puis alla jusqu’à la table à langer. Là il posa le petit, lui défit son pyjama tout doucement car il était encore fragile mine de rien et attrapa une couche. Joe avait une vraie technique de pro, toujours une main sur le petit quand il se retournait, il préparait tout aussi à l’avance pour avoir le moins de mouvement à faire. Il était concentré, et avait l’air tellement adorable dans cette situation. Il était d’ailleurs tellement adorable et concentré qu’il ne calcula pas quand le petit se soulagea sur lui. Et le pire c’est qu’il avait la blouse ouverte donc SPLASH tout sur son tshirt.

    - Oh non Thomas pas maintenant !

    Joe ne put s’empêcher de rire et grimaca un peu en voyant les dégâts. Il avait l’habitude de tout ça, depuis le temps il pouvait faire face à tout, le vomit, le pipi, le caca, bref, avec les bébés c’était le quotidien ! Il ne s’attendait juste pas à se faire pisser dessus de la sorte alors qu’il essayait de faire connaissance avec une charmante demoiselle.

    - Les risques du métier !

    Le jeune homme lui fit un clin d’œil avant de rhabiller le petit et de le reposer dans son lit. Bon maintenant il fallait se débarasser de ca, c’est pas que ca sent super mauvais venant d’un bébé mais c’est surtout qu’être humide comme ça pour la nuit c’était pas terrible et pas hygiénique. Il retira sa blouse et ses lunettes qui en avaient prit un peu dessus et les posa puis posa encore son regard sur Thisbe.

    - excuse moi d’avance … mais là il faut vraiment que je me lave.

    Joe retira son t-shirt et dévoila ainsi son joli torse finement musclé, et il faut dire, un peu poilu aussi. Il déposa le tshirt dans le bac de linge sale et prit un gant qu’il humidifia pour se débarbouiller un peu.

    - et toi sinon, qu'est ce que t'aimerai faire dans l'idéal après ton internat? quelle spécialité tu choisirais?

    Le brun se nettoyait le torse juste devant la jeune fille qui l'observait. A vrai dire il n'avait même pas remarqué l'impact que cela pouvait avoir sur Thisbe ni la dimension sensuelle qu'il avait donné à sa toilette sans faire exprès. Ca c'était tout Joe, être sexy sans s'en rendre compte.
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Destiny F. Abernathy

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MessageSujet: Re: THIS&JOE ღ Know you to love you   THIS&JOE ღ Know you to love you Icon_minitimeSam 31 Mar - 2:37

KNOW YOU TO LOVE YOU
Ft. Thisbe & Joseph


Le contact avec le petit Thomas me fait du bien, extrêmement du bien. Juste par sa petite présence tranquille dans mes bras, je sens le calme m'envahir, la sérénité de la pouponnière me tourner autour. Était-ce si calme à tous les moments d'une journée dans ces lieux? Je n'en ai aucune idée. Mais la certitude que ça doit être souvent le cas la nuit me hante. Peut-être que j'allais revenir à la pouponnière, de temps en temps, quand j'aurais le moral à plat, ou juste pour voir les petits bouts de chou sourire et gazouillé. Ils sont tellement mignons. Et puis tellement forts. Neela m'en a déjà parler, de ces bébés prématurés qui réussissent à s'accrocher à la vie, coûte que coûte, quand même les médecins les plus optimistes croient que leur fin est proche. Parfois, même si on le souhaiterait plus souvent, un miracle survient. Un petit survis, remonte la pente et arrive à être en bonne santé, et même à rentrer chez lui, assez grand pour combler le vide laisser dans son berceau à la maison. C'est dans ces cas-là qu'on se dit qu'on devrait prendre les bébés comme idoles, admirer leur courage et leur détermination pour rester en vie, quand après ils devront vivre dans un monde d'égoïstes et de fainéants. S'être battu pour une cause aussi.. Inimaginable? Tant d'efforts pour une vie de misère, c'était complètement marteau, mais tellement courageux de leur part, pour de petits êtres aussi innocents et purs.

Perdue dans le silence de la salle, la quiétude environnante, je n'ai même pas remarqué l'absence de paroles entre nous. Autant Joseph que moi étions partis dans nos univers respectifs, mais le vide occasionné par cela ne me dérangeait pas, ni ne semblait le déranger, lui. Comme si c'était normal, entre nous, comme si ça pourrait devenir normal. Quand enfin il reprit la parole, je relevai la tête, légèrement perdue, retenant in extremis mon Hein quoi?! provisoirement déplacé et extrêmement mal-poli. Je l'écoutai parler de son parcours, fascinée. Il était littéralement tombé amoureux du travail de sage-femme. Cela arrivait si peut souvent désormais! Et puis, chez un homme, en plus.. Pas que je trouve cela étrange, bien au contraire! J'aime le fait que cela démontre toute la douceur, la gentillesse de sa personnalité qui est dégagé juste par son choix de métier hors du commun..

« Donc tu es tombé amoureux du métier de sage-femme? C'est terriblement passionnant. Et puis, voir les bébés tous les jours, les voir naître et grandir, ce n'est pas comme si ce n'était pas intéressant, loin de là. Tu fais une différence dans leur vie, une grosse différence, j'en suis certaine. »

Regardant Thomas dans mes bras, je remarquai à quel point il sentait mauvais. Plissant le nez, je relevai les yeux vers Joseph, qui lui l'avait déjà senti. Est-ce que j'avais été si absorbée par ce qu'il me disait que je n'avais même pas remarqué que le bébé venait de déféquer dans sa couche? Il semble bien que oui. Le déposant avec précaution entre les bras de Joseph, je faillis fondre devant le sourire qu'il m'offrit. Une chance qu'il avait le dos tourné! Parce que c'est en flaque d'eau qu'il m'aurait retrouvé sur le sol, à coup sûr.. M'approchant derrière lui, pas trop proche tout de même pour ne pas couper dans son espace, je l'observai changer le petit. Il était tellement délicat, comme s'il ne voulait pas le casser. Ses mains étaient rapides, expertes comme si elles avaient fait ça toute sa vie. Du moins, elles le faisaient depuis un moment déjà, donc c'était normal qu'il soit aussi doué en changement de couches, même si on ne recevait pas de trophée pour une telle action.

Je n'avais pas vu le coup venir, absolument pas. Thomas, tranquillement installé sur la table à langer, avait décidé qu'il avait envie de se soulager un peu plus, maintenant qu'il était à l'air libre. C'était bien plus amusant comme ça, non? Et puis faire prendre une douche à Joseph, c'est comme l'occasion du siècle, non?

« Je crois qu'on a un petit pompier par ici.. »

Et j'éclatai de rire. J'y pouvais, vraiment mais vraiment rien. La situation était juste trop drôle. Quelles étaient les chances pour que Tom décide qu'il avait envie à cet instant précis, le jour où j'étais là, à ma première rencontre avec Joseph - si on enlève mes rêves-, au moment même où sa veste blanche – qui lui va comme un gant- est entrouverte pour laisser voir son t-shirt. Quelles étaient les chances?! Une sur un million?! Peu importe. Le moment allait devoir être écrit dans les archives des moments les plus drôles de ma vie, et probablement aussi proche de ma liste des « rendez-vous qui n'en sont pas les plus catastrophiquement drôle de ma vie ». Si c'était pas de la liste ça, monsieur!

C'était sans compter qu'il se déshabilla devant moi. Je l'avais encore moins vu venir, celle-là. Je l'avais vraiment, mais vraiment pas venu venir. Les yeux ouverts comme des soucoupes, je ne cachais même plus mon appréciation de son physique. Est-ce qu'il avait eu conscience de l'effet qu'il me faisait avant de ce mettre à moitié nu devant moi? Oui, probablement. Est-ce qu'il utilisait ce savoir sur moi en ce moment? Sans aucun doute. Est-ce que ça me dérangeait? Même pas! C'était comme s'il essayait de me rendre la tâche plus facile, la tâche de l'aimer encore plus sans même le connaître vraiment. Je le regarde, remarquant chaque détail de son anatomie découverts. Sa fine toison sur le torse, le grain de beauté sur son épaule, ses muscles bien dessinés.

Ni pensant pas à deux fois, j'attrape un gant de toilettes et me dirigeai vers lui. Il ne fallait pas que je pense à ce que j'allais faire, sinon je ne le ferais jamais. Parce que j'avais une furieuse envie de l'embrasser. Même s'il était trois heures du matin, que nous étions dans une pouponnière remplie de bébés en train de dormir et qu'il était en train de se laver parce qu'un bébé lui avait uriner dessus.

« Relève la tête, que je te lave un peu le visage. Sinon, après mon internat, je sais pas. Peut-être que je choisirais neurologie ou cardiologie. Autant comme défi personnel que pour montrer à mon père ce dont je suis capable. »

C'était le seul moyen que j'avais trouvé pour pouvoir l'embrasser, sans que cela est l'air trop « je te saute dans les bras et je t'embrasse fougueusement ».

« Excuse-moi d'avance.. »

Et avant qu'il est pu dire un mot, je plaçai mes lèvres sur les siennes. Pas trop longtemps non, mais juste assez pour qu'il se rende compte que je l'avais vraiment embrasser et qu'il ne venait pas de rêver la scène. J'avoue, j'aurais pu prolongé le contact, mais à quoi cela aurait-il servi? À lui faire peur, assurément.

« Ça te dirait qu'on sorte un de ces soirs, quand on sera tous les deux libres, pour faire connaissance? »

Directe? Un peu trop, peut-être. Mais il était trois heures du matin et je n'avais plus aucune raison. La nuit avait raison de moi.

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MessageSujet: Re: THIS&JOE ღ Know you to love you   THIS&JOE ღ Know you to love you Icon_minitimeDim 8 Avr - 16:15

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    Joseph se nettoyait le torse tout naturellement sans penser aux conséquences de son geste ni de l’effet qu’il faisait sur Thisbe. C’est vrai, c’était un geste anodin et puis en médecine on avait l’habitude des corps de toutes les sortes, qu’ils soient dévêtus ou pas. D’ailleurs il avait l’habitude de voir certaines parties de l’anatomie féminine de très prêt et pas forcément dans des situations flateuses. Cela n’a jamais réussi à le dégouter vraiment des femmes, au contraire, il trouvait ça fascinant et des fois, quand une de ses partenaires grimaçaient à cause de la taille de son membre allaient vraiment souffrir à l’accouchement. C’est vrai quoi, même si il était bien monté, cela n’avait rien à voir avec la tête d’un nourrisson. Bref, Joe avait l’habitude mais il avait surtout plus l’habitude de lui nettoyer quelqu’un plutôt que de se faire nettoyer.

    Thisbe avait prit un gant et avait commencé à lui passer sur le torse. Devait-il prendre ça comme une avance ou non? Il connaissait l’existence de sentiments de Thisbe pour lui et là c’était carrément des attouchements. Avec un sourire il pencha quand même la tête pour qu’elle puisse continuer de le laver tranquillement. Il était pas grand certes mais la jeune fille était plus petite que lui. Heureusement j’ai envie de dire. Cela donnait à Joe un peu plus de confiance que quand il se retrouvait avec une grande d’1 metre 80, et qui en plus, portait des talons. L’avantage de « l’amour » à l’hopital c’est que personne ne peut tricher sur sa taille.

    - Je pense pas que ce soit quelque chose de génial de se lancer dans la voie de son père. Je veux dire, t’es déjà en médecine donc tu fais ce qu’il veut, essaye de te démarquer sinon dès qu’on dirait Dr Jones, Cardiologue, on pensera à ton père et pas à toi.

    Et il savait ce que c’était, son père à lui aussi est quelqu’un d’important, de très important même dans sa communauté. Et il a toujours eu de la pression de ce coté là. Il fallait être le meilleur pour être digne du Rabbin Cohen. Bref, concentrons nous sur ce que Thisbe était en train de faire. Le laver c’était une chose, mais s’excuser une autre. Pourquoi ressentait-elle le besoin de s’excuser dans un moment pareil? C’est pas un drame de passer un gant humide sur quelqu’un. Cela arrive souvent après une soirée arrosée d’aider un ami à se débarbouiller. Mais là les choses prirent une toute autre tournure.

    Thisbe l’avait embrassé. Seriously, un vrai baiser. Pas la galoche du ciel mais bien plus que ce que tu fais à tes potes en fin de journée pour leur dire au revoir. Il avait autre chose là. C’était un baiser d’ouverture, un baiser qui voulait dire « Cette fois Joseph tu ne peux plus te dire à toi-même qu’elle ne t’a jamais adressé la parole ». C’était tellement plus facile de penser à Neela et de dire qu’il serait jamais en contact avec Thisbe quand leur relation se limitait à quelques échanges de regards et sourires dans les couloirs de l’hopital.

    Joseph hocha la tête et se frotta la nuque avec un sourire et un petit rire géné. C’était embarassant comme situation. Agréable mais embarassant, il ne savait pas comment réagir. Devait il l’embrasser encore ou fuir à toutes jambes parce qu’il avait vraiment aimé ce baiser et que Neela allait vraiment lui faire la promo de sa sœur après ca, surtout pour qu’il sorte avec elle.

    - Et bien … ouai… ouai pourquoi pas, meme si je pense qu’on a déjà fait assez connaissance pour en arriver à ce genre d’échange.

    Joseph rit encore mais cette fois c’était franc et plus décontracté. Il prit une seconde pour réfléchir. Ah mais voilà il avait la soirée idéale pour inviter Thisbe ! Le Bal des Roses ! Le fameux gala de charité donné par l’hopital en faveur des enfants hospitalisé. C’était le genre de rencard qui mettait de suite la barre haut et puis si cela devait être un fiasco ils ne se retrouveraient pas juste en tête à tête avec un silence embarassant.

    - d’ailleurs, ça te dirais d’être ma cavalière au bal des roses? Ça pourrait être vraiment sympa d’y aller ensemble.

    Il ne prit pas le temps d’attendre sa réponse pour se retourner vers son casier et de prendre un tshirt qui trainait là en rab, il le sentit un coup. Ouai il était propre. Il avait aucune idée de à qui il appartenait mais le brun l’enfila quand même. C’était un tshirt noir, col en V et plutôt moulant. Sans déconner ses bras avaient l’air anormalement musclé là dedans. Peut-être qu’il devrait en porter d’ordinaire si cela lui réussit comme ça.

    - on pourra même aller boire un verre avant tous les deux, je passerais te chercher et après on ira au bal. Il faut juste que je loue un costard parce que le mien date de mon bal de promo, ça commence à dater quoi.

    Il savait que ce genre de soirée était importante donc il ferait de son mieux pour plaire à la jolie brune. Joe, prit d’un élan d’affection, s’avança vers elle et lui prit les mains avant de se pencher vers elle et de poser ses lèvres sur les siennes. Il attendit quelques secondes avant d’ouvrir la bouche et d’aller chercher sa langue avec la sienne pour un vrai baiser cette fois. Un bon baiser qui pouvait mettre des papillons dans le ventre ou bien donner envie de passer à autre chose …
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MessageSujet: Re: THIS&JOE ღ Know you to love you   THIS&JOE ღ Know you to love you Icon_minitimeVen 20 Avr - 2:20

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« Au contraire, en faisant médecine, je suis contre ce qu’il désirait pour moi, et ma sœur de même. Notre père, je crois, n’aime pas trop nous avoir dans ses jambes. Ou peut-être n’aime-t-il pas que nous fassions les mêmes erreurs que lui.. Je ne sais pas, il a toujours été un mystère pour moi, absent jour après jour. »

Comme pour bien d’autres personnes autour de mon père. Il est un numéro à lui tout seul, et c’est bien ce qui fait de lui un être unique. Qu’on ne veut pas toujours avoir comme père, je dois en convenir. Pourtant, je l’aime beaucoup, mon paternel. On est sur la même longueur d’onde, autant mentalement que physiquement. Réfléchis et tactiles, on se ressemble. Ça ne veut pourtant pas dire que je veux être son sosie parfait. Ce serait néfaste pour moi et pour ma famille, quand j’en aurai une. Un jour ou l’autre, dans un futur plus ou moins rapproché. Le futur, toujours au centre de mes réflexions.

Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai osé l’embrasser. Et pas qu’un tout petit baiser de rien du tout, chaste et innocent comme aurait dû l’être un d’une fille de bonne famille comme moi, non, malgré le fait que je ne sois tout de même pas une sainte. Il avait fallu que j’y mette beaucoup plus d’émotions, beaucoup plus que ce dont j’aurais dû en mettre pour un premier baiser. Surtout que c’était plus une attaque buccale en règle qu’un baiser a proprement dit. Mais sincèrement, je m’en fiche. Pour une des rares fois dans ma vie, j’ai osé. J’ai fait ce que je désirais sur le moment, et non pensé à ce que je devrais faire pour mon futur. J’ai vécu le moment présent. Grâce à Joseph. Ou grâce au torse de celui-ci qui m’avait fait le désirer encore plus ce soir. À voir.

Quand enfin je le relâchai, il sembla à la fois soulagé et gêné. Ok, je l’avoue, j’aurais probablement réagit de la même façon si un fou furieux m’aurait relâché après m’avoir sauvagement attaqué à l’aide d’un baiser. Mais quand même, le voir réagir d’une telle manière me fit me sentir un peu mal. Qu’est-ce qui a bien pu me prendre? Sauter sur un mec que je connais à peine pour l’embrasser, franchement! Mais pourtant, il n’avait pas l’air plus troublé que ça par la situation.. Comme s’il était plus consterné que totalement désemparé. Étrange. Mais totalement rassurant comparativement à sa précédente expression faciale, si vous voulez mon avis.

L'entendre parler me fit un bien fou. Et me fit rougir aussi, mais c'est qu'un détail. J'avais fait fort en l'embrassant comme ça. J'avais, selon ses dires, fait passer notre relation à un autre niveau. C'était bien, non? Ou relativement quoi, parce que prendre les choses en main comme ça, ce n'était pas vraiment mon genre. Ok, pas du tout mon genre, sauf quand le choix avait rapport à la médecine.

« Tu crois? »

Et je ris avec lui, la pression redescendant. Oui, j'avais fait fort. Mais c'est pas grave, au fond. Si je n'avais pas fait le premier pas, est-ce qu'il l'aurait fait, lui? Peut-être que oui, peut-être que non. Mais pour l'instant, il m'invite à l'accompagner au Bal des roses. Attendez un instant. Il a bien dit LE Bal des roses, celui qui sert de gala de charités pour l'hôpital, et qui est toujours super élégant et tout? Really?

« Je.. Bien sûr que j'aimerais t'y accompagner. J'adorerais même. Ça serait trop sympa, oui. »

Je dois avoir l'air d'une idiote avec un sourire Colgate scotcher à la figure. Mais c'est pas grave parce que 1-J'ai un rencart avec Joseph, 2-J'ai un cavalier pour le Bal, qui est respectable et que 3-J'AI UN RENCART AVEC JOSEPH! Au moins, je crois bien qu'il ne vit pas mon sourire, étant trop occupé à renifler un t-shirt noir. Quoi? Il allait me cacher son torse? Pas que je n'en ai pas envie, mais ça ressemble pas mal à ça quoi.. Par contre, après l'avoir vu enfiler le t-shirt, je peux dire que c'est pas si mal avec, en fait.. Moulant, on voit les lignes de son corps en dessous, et ça donnerait vraiment envie d'y toucher. Moi j’y toucherais, c'est certain. Ayant le brunet devant les yeux, je peux confirmer, sans l'ombre d'un doute, qu'il est beau. Oui, il est beau, mais je ne crois pas qu'il s'en rende vraiment compte. Comme il ne s'était pas rendu compte que faire sa toilette devant une fille comme moi est très attrayant..

J'ai maintenant un double rencart avec Joe. Il me fait la totale là, ou quoi? Je la prends, sans aucun doute! Verre, bal, costard et robe de soirée, quoi demander de mieux?

« Avec plaisir. Et ça ne peut quand même pas dater d'aussi longtemps, quand même! Mais quand même, si tu veux t'en louer un, c'est pas si mal. Tu me diras, si tu veux un coup de main. C'est quand même toi qui va m'accompagner, donc je veux pas avoir l'air d'une plouc. »

Je ris. J'aime bien mettre la situation à mon avantage.

« Mais non, je sais bien que je n'aurais jamais honte à côté de toi.. »

J'aurais pu ajouter « Tu es trop canon pour ça » mais j'ai jugé que c'était inadapté. Mais avant même que j'aie pu ajouter quoi que ce soit d'autre, j'avais ses lèvres plaquées sur les miennes. Est-ce que je suis en train de rêver? Ses mains chaudes sur les miennes me disent bien que non, et ses lèvres me le confirment. Bientôt, sa langue aussi vient me dire qu'il n'y a aucun doute sur ce que est en train de se passer. Dégageant mes mans des siennes, je vins en placer une dans ses cheveux et l'autre sous son t-shirt, diminuant ainsi l’espace entre nous deux. Le contact de nos deux corps me fait défaillir, me donne l'impression de rêver. Je me donne dans ce baiser, laissant mon instinct me dicter ce que je dois faire. Bientôt, plus aucune distance, pas même un millimètre, ne sépare nos deux corps. Et si on allait plus loin? Joseph embrasse comme un dieu, alors je n'imagine même pas comme il est au lit.. Est-ce qu'il y en a un, pas loin?

C'est alors que le déclic se fait dans ma tête. Non, il n'y a aucun lit dans les horizons. Parce que nous sommes dans une pouponnière. Remplie de bébés. De petits êtres innocents. À qui nous sommes en train de nous donner en spectacle. Et comme pour me donner raison, en voilà un qui se met à pleurer. Vif retour à la réalité, si je puis dire. Détachant mes lèvres de celles de Joe, j'ouvre les yeux.

« Les bébés, Joe. On ne peut pas se laisser emporter devant eux. C'est.. »

Je n'avais pas de mot. Me détachant de lui, je lui souris tendrement, caressant sa joue au passage, avant de me diriger vers le petit qui est maintenant en train de geindre. Je me penchai au dessus de sa couchette, le regardant. Il était trop mignon, de grands yeux bruns et de petites menottes. Caressant sa tête pour le calmer, je le regardai gigoter.

« Qu'est-ce qui se passe, petit bébé?


[HS. Comme le Bal est pas trop avancé encore, j'ai décidé de laisser tomber le tour de garde x) Si tu préfères qu'on fasse avec, tu as qu'à le dire et je changerai ( : ]




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