”That's it!? Ok then ... Just let me go and...and ...LEAVE ME ALONE.”

J'étais si heureux d'enfin pouvoir sortir de cette chambre maudite, un peu! Neela allait venir me chercher d'une minute à l'autre pour m'amener chez elle passer la nuit. Si j'étais stressé? Énormément. Je me sentais relativement bien et j'avais l'impression subtile que nous n'allions pas simplement dormir en cuillère, disons. J'avais tout préparé, en plus car je voulais que ce moment soit le plus parfait possible pour elle. Pour qu'elle n'ait pas l'impression de faire l'amour à un mourant, quoi. Plus tôt dans la journée, j'avais roulé jusqu'à la boutique cadeau pour lui acheter une peluche et des chandelles que j'avais l'intention d'allumer dans sa chambre afin d'avoir une ambiance un peu plus romantique. J'étais même allé jusqu'à me mettre ma plus belle pair de boxer. Des noir, de Calvin Klein. Tout allait être parfait, j'en étais convaincu!

Une infirmière arrivai dans la chambre au moment où je m'assied dans le lit et me demandai «Vous êtes certain que ça ira, Mr. Holloway ....?» en s'approchant de moi afin de prendre mes constantes. Je hochai alors oui en me laissant faire, tout de même un peu agacé et dit d'un sourire «Tout ira bien ...Neela sera là.» et j'étais certain qu'il n'y aurait aucun problème ce soir. Je ne me sentais pas au total de ma forme, mais n'empêche que j'allais beaucoup mieux que d'habitude. C'était peut-être la joie de sortir et de me retrouver dans sa chambre, au creux de ses bras qui me donnait toute cette énergie mais une chose était sur, je ne m'en plaignais pas! Elle me regardai ensuite droit dans les yeux et me dit «D'accord ...mais au moindre signe, vous revenez. Compris?» puis à mon tour, sans détacher mon regard du sien je dis «Compris ...mais ça ira! Promis!» et un léger rire traversai mes lèvres avant que je baisse ma tête et ferme mes yeux quelques secondes, le temps qu'elle m'enlève mes perfusions. Ça y était. J'étais débranché. Rouvrant mes yeux, je la regardai le regard brillant en chuchotant un petit «Merci ...» puis elle m'aidai gentiment à me relever pour aller jusqu'à mon garde-robe prendre mon sac et mes souliers. Elle quittai ensuite la chambre non sans avoir jeté un dernier regard sur moi et me laissai seul, assit sur mon lit dans l'attente de Neela.

J'étais entrain d'enfiler mes souliers, le souffle légèrement court lorsque je l'entendis arriver devant moi. Immédiatement, un large sourire apparu sur mes lèvres et je tendis mes bras afin qu'elle me fasse un énorme câlin. Je nouai alors mes bras autour de son cou et me mit à respirer son doux parfum à pleine bouffée, tel un junkie en manque de sa drogue. Lui donnant mille bisous dans le cou, je murmurai à son oreille «Je n'en pouvais plu d'attendre ...Allons y, ok?» puis me détachai d'elle en lui prenant la main et en glissant mes fesses hors du lit.

Une vingtaine de minutes plus tard, nous étions chez elle, à la maison des Jones. C'était beau et assez grand! Enfin, beaucoup plus grand que ma minuscule chambre de quatre murs, disons! Je regardai un instant partout, essayant de détailler les photos accrochées au mur, les bibelots, la couleur des murs, comment les pièces étaient départies quand je la vis enlever lentement son manteau. Mordillant ma lèvre, je lui souri en l'aidant galamment à lui enlever avant de l'accrocher au support et de la serrer dans mes bras encore une fois. Ce câlin durai quelques minutes et je m'en détachai de nouveau pour enlever mon manteau et l'accrocher à mon tour au support avant d'enlever mes converses et de les mettre sur le tapis de l'entrée, là où ils devaient être. Lorsque je me relevai, je la pris par la taille en la tirant vers moi et dit d'une voix douce «C'est beau chez toi ...» avant de lui donner un doux et long baiser sur la bouche. C'était l'extase. Le pur nirvana. Je pouvais presque me sentir normal, et c'était peu dire! À ses côtés, j'en oubliais l'espace d'un moment ma maladie. J'étais bien ...vraiment bien. Personne ne pouvait demander mieux. Le paradis ...Mon paradis était à ses côtés.

” Fairytails don't ever have a happy ending”

Avoir de congés, c'était juste magnifique vous savez ! J'avais tellement travaillé depuis un moment, et pas qu'en gynéco. Déjà aux urgences je faisais des semaines à r'allonge restant parfois 3 jours d'affilés là bas. On ne pouvait pas dire que j'étais de ses jeunes qui avaient peur des heures supplémentaires. Je crois que ces derniers moi j'avais plus souvent dormi à l'hôpital que dans mon propre lit. Mais là, avoir une semaine entière ce n'était que du bonheur ! D'abord le coiffeur, histoire de redéfinir ma coupe comme il fallait. On avait même évoqué l'idée de couper un peu tout ça mais je n'étais pas prête à lâcher ma longueur. Je les avais toujours eu long. Et puis après ça un rendez vous chez l'esthéticienne, histoire d'enlever tout mes poils disgracieux pour un long moment. Certes c'était douloureux, mais en ce moment j'avais envie de me faire belle. C'était peut être Jude qui me mettait dans l'état là. En tout cas j'avais vraiment envie d' être jolie, et puis en se moment il faisait beau, autant ne profiter. Le lendemain, s'en suivit un shopping endiablé ! Robes, chaussures, vestes ! J'avais du dépenser au moins 750£ Ce n'était certes pas raisonnable, mais depuis 3 mois je ne touchais pas à ma paye parce que je n'avais absolument pas le temps, et puis à par ma voiture, je n'avais aucun frais à payer à coter. Alors j'avais eu envie de me faire vraiment plaisir. Et puis contrairement à ma Mère, je ne m'habillait pas chez des créateurs. Des petites robes à 30$ me suffisait amplement, comme les chaussures et le reste. Mais après avoir acheté 12 robes 3 shorts pour l'été, 2 jupes, 4 haut, et 3 vestes plus 6 paires de chaussures... la facture était vite montée bien haut !

Mais ça m'avait fait un bien fou ! Sans compter le nouveau bikini que j'avais pris. Noir, sans bretelle, effet soie, très classe, le bas ne tenait que par des ficelles attachées sur le coté, vraiment sexy tout ça. Je l'avais enfilé alors que je me préparai pour mon rendez-vous avec Jude. J'avais vraiment hâte de le voir ailleurs qu'à l'hôpital. Il allait enfin mieux, et on pouvait sortir ! C'était soulageant et puis je n'avais pas attrapé son rhume ! C'était vraiment bien. Thisbe m'avait coiffé pour l'occasion, elle ne connaissait quasiment rien de lui, mais elle savait aussi que j'en parlerai en temps voulu. Nous n'avions pas besoin de tout nous dire pour nous comprendre, c'était le pouvoir d'être jumelle ! Enfilant une de mes nouvelles robes par dessus mon bikini, je me maquillais légèrement, je détestais ressembler à un pot de peinture ambulant. Bien souvent c'était crème hydratante, fond de teint léger, crayon sous les yeux et mascara. Rien de plus, rien de moi. C'était assez avec le travail qu'on faisait de toute manière. Ca aidait juste à garder une bonne mine malgré les cernes et la fatigue. Des talons hauts noirs assortis à ma veste. J'embrassais ma soeur avant de monter dans mon cabriolet. Prenant route vers l'hôpital, j'étais bien contente d'aller le chercher. Une fois dans sa chambre, j'eus un magnifique accueil dans ses bras. J'adorais ses petits baisers. Et sa voix était si douce quand il n'était pas malade.

On s'en alla rapidement direction la villa, les parents n'étaient pas là, et Thisbe avait bien voulu rester à l'université pour que je puisse profiter du confort de notre grande maison avec Jude. Il apprécierait sûrement la piscine, ou le jacuzzi ou encore la baignoire à remous qui pouvait contenir 6 personnes facilement tellement elle était grande. Jude semblait si heureux de voir autre chose que l'hôpital, et je le comprenais. J'avais fait les courses dans la journée, j'étais même passé chez un traiteur au cas où ! Il était déjà 20h passées, il avait sûrement dû manger à l'hôpital après tout. On s'embrassa quelque instant, blottit contre lui, je m'y sentais tellement bien. Mes lèvres se perdirent dans son cou, son odeur m'enivrait. Mon coeur battait plus fort contre mes côtes. C'était étrange mais j'avais déjà des papillons d'envie qui naissaient en moi. Je me mordais la lèvre avant de le regarder dans les yeux, prenant ses mains, on s'en alla tout les deux à l'étage. J'ouvris la porte de la grande salle d'eau, mettant la baignoire à remous en route. Le truc bien avec ça, c'est qu'elle concervait l'eau à une certaine température, on pouvait rester aussi longtemps que l'on voulait dans une eau à 35 degrés pleine de mousse et qui faisait de légères vagues. On pouvait même faire sortir des petits jets d'air pulsés à certains endroits afin de se faire masser. En plus elle avait cette grande forme ronde. Ca ressemblait un peu aux bains japonais. Je pris une pince afin de m'attacher faussement les cheveux. Et puis en le regardant, j'entrepris d'ôter un à un mes vêtements sans le lâcher du regard. Ma veste tomba, suivit de ma robe, mes chaussures volèrent dans un coin tranquille. Je n'avais plus que mon bikini sur moi, me mordant la lèvre d'un air aguicheur, je pris place dans la baignoire. "Viens..." Je tendis ma main déjà mouillée vers lui, il se déshabilla à son tour, enlevant son boxer, il se cachait timidement, j'aimais ses joues rouges, et son expression. Il me rejoignit enfin, je le tirai sur moi, le prenant entre mes jambes en l'embrassant langoureusement et amoureusement, mes mains le caressant des cheveux à ses fesses. Y faisant des allers-retours. Je le regardais les yeux brillants, souriante contre ses lèvres. "Fais moi rêver..." Je pris sa main dans la mienne avant de la poser sur mon sein en l'embrassant encore. Je pouvais sentir sa bosse naissante sur mon bikini...

”That's it!? Ok then ... Just let me go and...and ...LEAVE ME ALONE.”

J'étais totalement enivré par sa présence, ses baisers et ses caresses. Comme c'était bon de pouvoir enfin se retrouver dans un endroit charmant et chaleureux! Elle vivait ici, en ces lieux. Tout avait son odeur, son divin parfum. Tout lui ressemblait. J'étais heureux, et elle aussi je crois. Glissant mes deux mains le long de sa colonne vertébrale, je l'embrassai une dernière fois avant qu'elle ne prenne la main en me traînant à l'étage pour ensuite ouvrir une porte qui donnait sur une énorme salle d'eau. J'en étais abasourdi. Il y avait là un grand bain à remous qu'elle ne tardai pas à mettre en marche mais la pièce en elle même était vraiment très classe.

Mes yeux tombèrent ensuite sur Neela qui s'attacha les cheveux à l'aide d'une pince et me regardai droit dans les yeux en commençant à se dévêtir. Bon sang. Elle se mettait peu à peu à nue devant moi. Sa veste ...sa robe ...ses souliers ...J'en avais le coeur qui battait à cent mille à l'heure et l'expression fortement étonnée au visage. Mes yeux luisaient d'extases, ma bouche était à moitié ouverte. Elle se trouvait en bikini ...devant moi, en me tendant une main et en me demandant de venir. Étais-je déjà rendu au paradis et je ne le savais pas encore? Mordillant ma lèvre, j'entrepris alors de faire la même chose, cependant, comme je n'avais rien pour porter sous l'eau, j'enlevai aussi mon boxer, me retrouvant complètement nu dans cette salle d'eau, devant la femme qui se trouvait à être la femme de ma vie, pour la première fois. J'étais nerveux, disons. Mes pommettes devinrent rapidement rouge quand je tentai de cacher mon intimidé de mes deux mains, et j'eus un léger sourire gêné en la rejoignant dans l'eau. Au moins, elle n'était pas froide.

À ma plus grande surprise et joie, elle me tirai sur elle en me plaçant entre ses jambes, et commençai à faire glisser ses doigts le long de ma peau. C'était assez agréable, en fait. Vraiment très agréable. J'en vains même à en avoir des frissons, tant j'aimais cette sensation de douceur qu'elle me donnait. Lorsqu'elle me demandai de la faire rêver en prenant ma main et en la déposant sur un de ses seins, j'eus une décharge électrique dans l'estomac. Sa peau était si douce, à cet endroit ...Partout ailleurs, mais particulièrement là. Je ne pouvais m'empêcher de la regarder de haut en bas avec admiration, tout en commençant à mon tour à caresser son corps du bout des doigts, mais de façon moins pudique qu'elle. J'allais carrément dans son intimité afin de la chauffer d'avantage, tout en lui embrassant la bouche amoureusement. Je voulais que tout soit parfait et l'idée de mes chandelles m'était maintenant complètement sortie de la tête. Cette baignoire, cet endroit était parfait. Plus que parfait, même. J'en étais excité comme jamais à l'idée qu'elle et moi allions faire l'amour pour la première fois de notre vie, ensemble. C'était même un peu effrayant, à dire vrai. J'avais tant attendu ce moment, et maintenant qu'il était là, je voulais que les secondes s'arrêtent pour que je puisse admirer cet instant ad vitam aeternam. Seulement, le temps ne s'était pas arrêté, et nos corps collés l'un contre l'autre continuaient de s'échauffer en se frottant ensemble dans un vas et viens tantôt lent, tantôt plus rapide, mais toujours aussi divin jusqu'à ce que nous, nous crispions ensemble dans un ultime orgasme et que nous retombions lentement l'un contre l'autre, dans cette baignoire et cette eau qui ne refroidissait pas.

J'en avais le corps tremblant telle une feuille à l'automne, tant cela avait été bon et parfait. Haletant, je continuai néanmoins d'activer mes baisers sur sa peau humide et chaude afin de lui démontrer en geste, encore une fois comme je l'aimais. Cependant, ce n'était pas assez. J'étais si heureux d'avoir pu partager ce moment unique avec elle et qu'elle m'ait choisi comme petit copain, que je ne pus retenir mes mots et dit d'une voix douce et essoufflée «Je t'aime, Neela ...» et je le croyais et le pensais définitivement. Ces mots étaient beaucoup trop important pour moi, pour les dire à la légère à quelqu'un. Je voulais qu'elle fasse à tout jamais partie de ma vie. Je voulais la marier un jour et lui faire des enfants. Je voulais survivre que pour elle. Que pour avoir mon avenir dans ses bras et me réveiller à tous les matins à ses côtés. Je voulais vivre tous ces moments avec elle et seulement elle. Neela était ma lumière, mon espoir et ma force de vivre. Sans elle, il y aurait longtemps que je m'aurais dit vaincu! J'entendis alors sa réaction, tout sourire, les yeux fermés contre sa poitrine. Heureux de vivre ...heureux d'être bien ...