” Pretending you're nothing at all... ”

Déjà un mois depuis le bal, déjà tout ce temps que je n'avais pas revu Travis. Il me manquait, et plus je travaillais, plus je pensais à lui, j'espérais le voir à l'université, mais rien. Je n'avais pas revu Elias non plus depuis se fameux jour. Ni... ni Jude. Tout mon monde était bouleversé depuis se fameux 6 Avril. Je crois que j'aurais jamais dû y aller en faite à ce fichu bal, mais en un sens, c'était mieux que tout se sache. Avec Thisbe, ça avait été plutôt tendu, elle m'avait repproché de rien lui avoir dit, pas vraiment d'avoir couché avec Joe, mais elle croyait que je lui mentais, on a passé la nuit à s'expliquer, depuis elle a compris, et moi je me sens mieux avec ça. C'est toujours tendu avec Joe même si au boulot on essaye d'être dans de bons termes. C'est dingue à quel point les sentiments peuvent nuir aux gens autant que de faire entièrement leur bonheur. Et je me sentais coupable de beaucoup de chose. Coupable d'avoir cédée à Joe pour mieux le fuir après, coupable de l'avoir giflé, coupable d'avoir tout mis sur le dos de Travis, coupable d'avoir menti à ma soeur, coupable de n'avoir rien vu pour Elias. Coupable d'être partie comme une voleuse avec Jude... mais de penser à lui tout le temps comme une obsession. Enfin, non je n'étais pas non plus obsédée, mais... je pensais souvent à ce petit bout d'homme et à son sourire craquant.

Je soupirais en regardant le parc de la fac, assise sur un banc, je venais d'assister à une conférence totalement chiante, pour une fois que j'avais trois jours de vrais repos en semaine, il fallait que j'aille à la fac voir des blablatteur ennuyeux. Grimaçant, j'attrapais une sucette dans ma poche, regardant le vide, je me délectais de ce goût de cerise en soupirant faiblement. Et puis au loin, une voix familière me fit sortir de mes pensées. Travis était là aec des amis. Je me mordais la lèvre, hésitante, je me levais finalement jetant la fin de ma sucette pour aller vers lui. Il était toujours aussi craquant. Les interrompant avec un simple : Hey, il se tourna vers moi, souriant timidement, on s'en alla tout les deux afin de discuter. Je ne pus contenir mon émotion et mes quelques larmes alors que je me blotissais contre lui pour un câlin. C'était si bon d'être avec lui. Vraiment. Il était un peu comme un jumeau, comme si on avait été séparé à la naissance. Je ne pus m'empêcher de lui parler de Jude, comme si rien n'avait changé entre nous. Il avait compris que je craquais pour Jude et me confortait dans l'idée que je devais le revoir, et puis, on avait pu ainsi se donner un rendez vous pour le lendemain. Ce vendredi 4 Mai commençait bien en faite !

Je voulais aller voir Jude, mais ça faisait déjà deux semaines que j'avais tout fait pour l'esquiver en plus en regardant son dossier un jour de curiosité, j'avais vu qu'il était dans la même chambre qu'Elias. Alors ça me faisait encore plus fuir en faite. C'était pas évident de gérer tout ça. Cependant, en allant vers l'hôpital, je m'arrêtai dans un supermarché, il était petit en largeur, mais assez long et sur deux étages, et on y trouvait vraiment de tout. Ils avaient eu raison de s'installer ici en faite. Pour les gens travaillant à l'hôpital ou les visites c'était un gain de temps considérable. Flânant dans les rayons, je tombais sur un DVD du Roi Lion mais le nouveau qu'on l'on vous vend avec les lunettes en 3D... Je vis une petite moue adorable en repensant au surnom qu'il me donnait. Mordant mes lèvres, je pris le DVD ainsi que des bonbons, du popcorn, de la barbe à papa en pot, et des sucettes. Deux bouteuilles de coca cola cerise. J'avais envie de passer la soirée avec lui, priant pour qu'Elias ne soit pas là. Il y'avait aussi, une peluche, un porte-clé Nala... il me fit tellement sourire que je ne pus m'empêcher de le prendre. On avait de la chance d'avoir des télé avec lecteur de DVD inclus à l'hôpital. Cai dait malgré tout à garder le moral.

Arrivant dans le service, j'inspirais un grand coup, allant voir une infirmière avec qui j'avais travaillais aux urgences et avec qui j'avais sympathisée. C'était cool de la revoir ici en faite, elle qui voulait un endroit plus calme. Je me demandais si la cancéro était toute fois un bon choix. M'enfin elle avait l'ar bien avec son bidon rond. "Hey Olivia ! Ca va ?" Elle se tourna vers mois en souriant. On se fit la bise comme des amies. "C'est pour quand déjà ?" "Août ! Une petite fille ! Peut être que tu seras là pour l'accouchement du coup." "J'espère, ça serait un beau cadeau de départ. Tu vas l'appeller comment ?" "Charlotte !" "Oh c'est trop mignon..." Je posais ma main sur son ventre en souriant. "Bonjour bébé Charlotte !!" Je me redressais pour regarder mon amie. "Dis moi... Elias Whyzer est là ?" "Oh non, il est dans sa famille pour le week-end !" Soulagée ? absolument !! "Oh ! Et... son voisin, Jude, il est là ? ça va ?" "Hmm oui oui il est là ? mais pourquoi tu veux savoir, tu les connais ?" "Oh tu sais... ce sont des amis d'Andy... mon cousin, et il va mal en ce moment, il m'a demandé de leur apporter des trucs à sa place. Comme ils ont pas tous trop le moral en ce moment." "Oh c'est adorable. Jude est affaibli, un rhume ça cloue les leucémiques au lit tu sais, mais ça va. Tu peux aller le voir !" "Super ! Merci !"

Souriante, je pris le chemin de la chambre, contente de ma ruse, et me découvrant un talent iné pour le mensonge que je ne connaissais pas jusqu'à maintenant. Mais le flirt Patient/Médecin n'était pas apprécié. Et je ne voulais pas attirer les foudres de ma hiérarchie. Déjà que j'étais morte si on apprenait pour Elias. Soupirant un coup, je toquais dans sa chambre, entendant un faible "Entrez" je la poussais en affichant un superbe smile. "Hey !" Il semblait tout choqué de me voir, refermant la porte derrière moi, j'avançais vers lui avec mon sac de provisions. "Je sais... c'est assez innatendu, surtout que ça fait 2 semaines qu'on s'est pas vu... mais j'ai pensé à toi, et à la façon dont je suis partie la dernière fois." Je fis encore quelques pas afin de déposer un baiser sur sa joue. "Hum... j'ai ramené plein de chose..." Je sortis les friandises du sac, puis les boissons, et enfin le DVD que je lui remis en main. "Je sais pas si tu aimes les Disney, mais on pourra le regarder en 3D ça sera drôle et puis... J'ai vu ça, et j'ai pensé à toi." Sortant la petite Nala en peluche porte-clés, je lui posais dans les mains avant de prendre une chaise et de m'asseoir prêt de lui. "Tu... veux bien de ma compagnie pour la soirée ?"

” Ever since you got here, this is the better place ...”

Deux longues semaines s'étaient passés depuis ma rencontre avec Neela. Ce fut percutant, disons le. Jamais j'aurais cru ressentir des sentiments pour une personne aussi rapidement. Quelqu'un d'autre qu'elle m'aurait sans doute mit une claque après s'être fait asperger par mon jus d'orange mais elle non. Elle avait simplement enlevée sa blouse blanche et m'avait même invitée à m'asseoir avec elle pour discuter un peu. J'étais aux anges mais nerveux à la fois. Je m'étais d'autre exécuté à sa demande et on avait commencé à parler ensemble. Je lui avais dis à contrecoeur que j'étais leucémique mais au moins, elle n'avait pas parut dégoûtée. Elle semblait même un peu intriguée de savoir comment j'allais ...Cependant, après lui avoir avoué qu'elle m'avait fait fondre au premier regard et que son sourire était tout simplement charmant, quelques secondes plus tard elle lâcha ma main et partie sans même me dire au revoir. Les minutes qui découlèrent par la suite me parut une éternité. J'avais mal. Mal au coeur. Il battait si fort dans ma poitrine que je craignais même qu'il explose. Je l'avais fait fuir et pour cela, jamais plus je ne la reverrais. C'était terminé. Je sentis alors les larmes monter jusqu'à mes yeux et rapidement je les essuyai d'un geste rageur du revers de ma main. Par ma faute, j lui avais causé du tord. Non mais à quoi je pensais, d'abord? J'étais un leucémique ...et je m'étais fait des idées sur elle et moi. Ridicule! Personne voudrait d'un quelqu'un de malade pour être en couple. C'était l'évidence! Soupirant de douleur, je décidai de retourner dans la salle d'examen où on devait m'attendre, de toute façon. À partir de cet instant, mon moral avait considérablement chuté. Je n'avais même plu envie de vivre. C'était à ce point.

J'étais maintenant dans mon lit, deux semaines plus tard et cloué à cause d'un vilain rhume qui me torturait la gorge et les poumons à chaque fois que je parlais ou respirait trop profondément. Heureusement que mon voisin de chambre, Elias n'était pas là, sinon ils auraient du le changer de place. J'étais contaminé et je ne voulais absolument pas qu'il le soit à son tour. J'avais même des sueurs froides qui me glaçait le sang et m'occasionnaient des tremblement dans tous mon corps. Non seulement j'avais ça, mais mon esprit n'avait en rien effacé Neela. Je pensais toujours à elle, constamment. J'aurais aimé simplement pouvoir la recroiser dans le corridor afin de mémoriser une nouvelle fois son si doux visage mais hélas, non. Les gens a qui j'avais demandé de ses nouvelles m'avaient tous dit qu'elle allait bien et travaillait toujours dans son secteur en faisant du temps supplémentaire. Cela réussit à m'inquiéter, toutefois. Du supplémentaire? mais elle avait besoin de se reposer, aussi! Je n'étais pas du tout d'accord avec son raisonnement mais que pouvais-je faire? Elle s'était enfuie quand je m'étais ouvert à elle ...À quoi bon continuer? Il est vrai que j'avais été très rapide en besogne mais j'étais aussi mourant, il fallait dire. Dans ma tête, je n'avais plus une seconde à perdre! mais je n'avais jamais vraiment penser que les secondes gagnées en temps me ferait perdre Neela. J'avais été idiot sur ce coup et oui, je m'en voulais.

Le regard fixé vers la fenêtre et l'oxygène dans le nez, je somnolais un peu dû à mon épuisement mais je n'avais toutefois pas vraiment envie de dormir. De toute façon, avec tous ces machines qui faisaient du bruits autour de moi, il m'était difficile de faire autrement! C'est alors que j'entendis cogner à ma porte. Soupirant en pensant que c'était encore une infirmière qui venait me faire une prise de sang douloureuse, je dis d'un ton faible «Entrez ...» en fixant toujours l'extérieur par la fenêtre. Je n'avais pas envie de socialiser aujourd'hui. Non seulement j'étais faible, mais j'étais aussi démoli de l'intérieur. Mon coeur était brisé et mon esprit, écrasé par le rejet que j'avais eu. Seulement, lorsque j'entendis une voix douce transpercer ma chambre, je me retournai le visage rapidement et plongeai mon regard dans celui de Neela qui se tenait devant moi, tout sourire et chargée de paquets. J'étais sous le choc, c'était peu dire! Que faisait-elle là? Elle s'était sans doute trompée de chambre. C'était impossible. Perturbé, je tentai de me relever à l'aide de mes coudes un peu mais ne pu rester ainsi trop longtemps avant de retomber doucement dans mon lit en rougissant.

Elle avait pensé à moi et à la façon dont elle était partie? Vraiment? Clignant des yeux, j'étais totalement incapable de parler. Je ne pouvais enligner un seul mot pour l'instant. Lorsqu'elle s'avança pour me donner un baiser sur la joue, à cet instant précis mon moniteur cardiaque se mit à s'affoler, mentionnant ainsi sans aucune subtilité à quel point elle me faisait de l'effet! Rougissant encore plus, je regardai rapidement ma machine avant de déposer une main sur mon coeur et de balbutier «Elle ...elle doit faire défaut ...» J'avais honte! Pourquoi j'avais dû être accroché à ça à cet instant!? Elle se mit ensuite à sortir pleins de choses de son sac. Friandises, boissons et un DVD qu'elle me remit en main tout en gardant son sourire si magnifique. Mon regard se posai alors sur l'affiche et je souri faiblement à mon tour en m'apercevant que c'était le Roi lion. Elle n'avait donc pas oublié le petit surnom que je lui avais donné! Sans que j'ai le temps de lui répondre, elle me déposai une petite Nala en porte-clef dans les mains. C'était trop! Je fondais de nouveau! Comment pouvait-elle être si adorable? Je hochai ensuite oui de la tête avant de dire «J'adore les ...Disneys ...et ...merci ...» puis je retournai mon regard de nouveau brillant vers elle tout en serrant le porte-clef contre mon coeur au moment où elle prit place sur une chaise, à mes côtés. Si je voulais de sa compagnie pour la soirée? Je lui tendis alors la main tout en tremblant toujours légèrement et une fois qu'elle fut prise, je la tirai doucement vers moi en me prenant à ma ridelle, et je m'assied dans le lit en usant toutes mes forces afin de la serrer dans mes bras et de rester ainsi pendant un long moment. Je tremblais comme une feuille mais je ne voulais absolument pas quitter cette étreinte si douce et parfaite. D'une voix presque inaudible, je dis alors «J'ai eu peur ...de t'avoir fait fuir à ...à tout jamais ...Nala ...» mes mots étaient ampli d'amour, de tendresse et de soulagement. Je pouvais de nouveau sourire puisqu'elle était revenue! Je l'avais à mes côtés et je n'avais aucunement intention de la reperdre. Tenant la Nala en porte-clef d'une main, je m'accrochai toujours de l'autre en collant ma joue contre son épaule et en serrant entre mes doigts son pull, dans son dos. Toujours aussi faiblement, j'ajoutai «Je m'excuse si j'ai dis ...ou ...ou si j'ai fais quelque chose de mal la ...dernière fois ...» ma respiration était maintenant devenue rapide du à mon effort soutenu et je décidai de me détacher un peu d'elle afin de lui faire de la place dans mon lit. Ainsi je n'aurais pas à me torturer le coup à tenter de la regarder dans sa chaise mais pourrait l'admirer librement lorsque je me coucherai de nouveau dans le lit. Ne pouvait plus tenir, je me recouchai lentement sur le dos sans toutefois lâcher complètement Neela. Non. Je lui avais pris la main lorsque je m'étais étendu et j'avais même enlacé nos doigts ensemble comme pour la supplier sans un mot de ne pas repartir. J'avais trop besoin d'elle ...de sa présence et de sa douceur à mes côtés. Elle m'était devenue indispensable comme mon oxygène. Mon coeur et mon âme ne pourrait supporter un autre rejet ...Elle devait rester, cette fois.

Je regardait la machine s'affoler du coin de l'oeil, je ne voulais pas le rendre encore plus mal à l'aise, déjà qu'il tachycardait après un baiser, le pauvre, ses joues avaient flambées d'un coup pour se mettre dans du beau rouge. Il prenait des couleurs soudainement, ma présence n'était peut être pas si mal en fin de compte. Je le regardais en souriant alors qu'il avait les yeux brillants d'émotion. Ce n'était que des petits cadeaux, mais visiblement, il en était vraiment heureux, je n'avais pas fait grand chose pourtant. Ce n'était qu'une goutelette de petit bonheur, rien de plus. Il tendit sa main tremblante, je m'empressa de la prendre pour ne pas le laisser dans une attente trop longue. Ce qui suivit je n'y compris absolument rien. J'étais assise sur ma chaise, et là je me retrouvais contre lui dans ses bras. Il tremblait contre moi. Mon coeur s'affolait, il avait l'air bien et mal à la fois. Je ne savais pas vraiment quoi faire. J'avais beau être interne, quand ça touchait aux gens qu'on aimait, on ne savait pas quoi faire. L'impartialité disparaissait totalement. J'essayais de le soulager, me mettant à demie assise sur le lit, le prenant vraiment contre moi pour que son dos n'en souffre pas, machinalement, je lui caressais la nuque pour le calmer. Sa phrae me fit frissonner. C'était incenser, pourquoi frissonner alors que je ne l'avais vu qu'une seule fois dans ma vie ? Sérieusement ? pourquoi... pourquoi j'étais dans un tel état... Ma main se nicha dans ses bouclettes pour s'y accrocher sans pour autant lui faire mal, je voulais juste m'accrocher à lui comme il le faisait avec moi. Il reprit la parole, j'eus un petit sourire en faisant doucement non de la tête. "Tu n'as rien fait de mal.... c'est moi.. j'étais perturbée." Il dessera son étreinte afin de se reposer sur le matelas, toute fois, il ne lâcha pas ma main, au contraire. Je vis nos doigts entrelacés, j'aimais vraiment cette sensation. Mon coeur battait à un rythme effréné peut être autant que le sien. D'ailleurs, pour ne pas alerter les infirmières, je coupais le son du monito sans rien dire à personne. J'étais là. Il ne pouvait rien lui arriver. "Je m'en irais pas. Je te promets."

Lui souriant, j'entrepris toute fois de me lever, mais il me retint. "T'inquiètes pas... Je mets le DVD en route, et je reviens avec toi.. la télé est juste là." Je lui montrer l'engin accroché au mur pourr le rassurer. Il me lâcha. Je pus mettre nos Disney en route, selectionnant le menu 3D, on allait sûrement passer un bon moment, même si on allait juste l'écouter. J'avais terriblement envie de m'allonger à ses cotés pour le regarder. Juste le regarder. Cependant, il fallait que je reste pragmatique. C'était beaucoup trop rapide pour être romantique et démontrer des sentiments. Non ça ne se faisait pas comme ça ! Voyons ! Je grimpais dans le lit pour être à demie-allongée contre lui, souriante, je posais une paire de lunette 3D sur son nez et une autre sur le mien. Honnêtement jusqu'à Can you feel the love tonight, il ne se passa absolument rien, hormis des rires, et des pleurs lors de la mort de Mufasa. Nous avions toujours nos mains entrelacées. Se débrouillant avec celles de libre pour boire et manger. C'était un drôle de rancard, mais Grand Dieu, comme il était agréable. Je caressais doucement sa main avec mon pouce, et durant la chanson, on se tourna presque instinctivement l'un vers l'autre, retirant mes lunettes, je pris les siennes aussi pour les poser entre nous.

Mes doigts caressèrent doucement sa joue, puis son nez j'avais un petit sourire tendre alors que je me mis à caresser ses lèvres. Je regardais discrétement le moniteur, en voyant son coeur s'affoler, j'eus une pointe de culpabilité, avant de ne comprendre que ce n'était que des sentiments, et des ressentis... Inspirant un coup alors que je dévorais ses lèvres du regard... jy déposais les miennes pour un premier baiser. Je voulais juste le smacker histoire d'y aller doucement. Mais je sentis le bras de Jude me serrer tout contre lui. Sans réellement comprendre, ce fut un baiser passionnément et infiniment long. Fermant mes yeux de plaisir, je ne pus y mettre un terme de mon gré, mais le souffle commençait à nous manquer. On s'éloigna de quelque milimètres, respirant l'un contre l'autre. Je souriais comme une béquasse. "Wouah...." Mordant mes lèvres je posais mon regard dans le sien, les joues rouges, un sourire sur mon visage. "C'était... wouah..."

” Ever since you got here, this is the better place ...”

Je ne m'attendais pas à une telle surprise ...Surtout pas de sa part! J'en tremblais légèrement d'émotions, tant j'étais heureux de la voir, elle mais aussi qu'elle m'ait apportée toutes ces choses. Je ne pouvais y croire. Autant de gentillesse, c'était presque impossible! Surtout que je n'avais pas non plus l'habitude d'avoir ce genre d'attention, surtout depuis le début de ma maladie. Cependant, elle ne semblait pas du tout être là par pitié mais bien car elle désirait me voir. J'en étais du coup fort intimidé, disons. Je n'avais rien d'autre que ma simple présence à lui offrir. C'était nulle, non?

Elle prit ensuite place sur la chaise posée à mes côtés mais je la trouvais malheureusement beaucoup trop loin de moi, alors je lui tendis une main pour qu'elle l'a prenne, et quelques secondes plus tard elle se trouvait dans mes bras tremblant cette fois de faiblesse. J'avais mal, mais j'étais si bien à la fois. Mon coeur ne cessait de s'affoler dans ma poitrine mais je n'en tenais guère compte. Je voulais simplement profiter du moment présent et du bonheur que cette situation pouvait m'apporter. Son doux parfum caressait mes narines comme aucun autre parfum l'avait fait avant, et j'en souriais d'aise, tant j'étais bien. Si j'avais pu choisir l'heure et le moment de ma mort, ça aurait été ainsi, dans ses bras. Je me sentais complètement enveloppé d'amour mais hélas, malgré le fait qu'elle me soutenait légèrement pour ne pas que j'en souffre trop, mon dos ainsi que tous mes membres commencèrent à me faire péniblement mal et je ne pu me résigner à m'étendre de nouveau dans le lit sans toutefois quitter sa main. Elle avait été perturbée ...voila pourquoi elle s'était enfuie comme ça, la dernière fois. Je n'avais pourtant pas de mal à comprendre. Non. Maintenant, en entendant sa réponse et en me mettant à sa place, moi aussi j'aurais été perturbé. Un mourant qui te dit ces belles choses ...C'est tout de même effrayant, quoi!

Comme mon coeur continuait à s'affoler rapidement dans ma poitrine, elle décidai de fermer le son du moniteur afin de ne pas alerter personne, et j'en rougis en murmurant un léger «Désolé... je ne peux pas contrôler ça ...» avant de sourire timidement. C'est alors qu'elle se levai et dans un geste pour la retenir, je lui serrai un peu plus la main en me relevant à demi, le regard inquiet et impuissant. Elle me rassurai ensuite rapidement en me disant qu'elle allait seulement mettre le DVD en route, et qu'elle reviendrait par la suite à mes côtés. Du coup, je me sentis beaucoup plus détendu et lâchai mon emprise pour la laisser faire, tout en la regardant s'activer devant moi. Rêvais-je encore? C'était trop beau pour être vrai ...mais non. Décidément je ne rêvais pas puisqu'elle revint quelques secondes plus tard vers moi en se couchant à demi assise à mes côtés pour ensuite poser la lunette 3D sur mon nez et s'en mettre une aussi. Je souriais ...et j'étais tellement heureux que je ne pu m'empêcher de reprendre sa main et de la tenir contre mon coeur en enlaçant une seconde fois mes doigts avec les siens. J'avais besoin de sa présence comme on a besoin de l'air pour survivre. Elle était ma bombonne d'oxygène et je ne pouvais faire autrement que la coller d'avantage en déposant ma tête contre son épaule pour regarder le film. Des rires et des larmes nous firent réagir en chœur jusqu'à cette fameuse chanson. Là, je me retournai vers elle afin de la contempler du regard puis elle se retournai à son tour en enlevant nos lunettes. La tension qui se dégageai alors de nous étaient presque palpable. Lorsqu'elle caressai ma main avec son pouce, je ne pu que la fixer droit dans les yeux. Je ne savais pas si j'avais du mal à respirer par l'émotion ou par ce vilain rhume, mais mon respire se fut soudain plus court, jusqu'à ce qu'elle se mette à caresser ma joue ...et mes lèvres du bout des doigts. Je devins alors bouillant. J'avais chaud. Les couvertures étaient devenues de trop. Elle m'avait complètement ensorcelée! Puis vint ses lèvres sur les miennes ...Ce premier baiser fut si délicieux que j'en gardai un moment les yeux clos afin de m'en délecter complètement. Je n'en avais cependant pas eu assez. Je décidai donc de mettre un bras autour de ses épaules et continuai se baiser en le faisant se prolonger infiniment dans l'extase. Je la serrai tout contre moi et fermement, comme si j'avais peur qu'elle s'évapore ou détale encore une fois en courant, loin de moi ...mais nos souffles commencèrent à manquer et le baiser long et langoureux fut alors interrompu afin que nous puissions regagner notre souffle à quelques millimètres près, l'un de l'autre. Son sourire était si radieux, et le mien si large que son terme wouah était parfaitement approprié pour la situation. Un rire heureux traversai ensuite mes lèvres et, toujours en souriant, je hochai de la tête en disant «Wouah, tu l'as dis ...» et j'avais envie de l'embrasser longuement de nouveau, mais je ne pu pour l'instant. Réalisant alors que je l'avais peut-être contaminé, j'ouvris de grands yeux en disant «Nala tu ...tu as peut-être le rhume, maintenant! Désolé!» et comme si le fait d'avoir dit une phrase plus longue que quatre mots mes poumons n'avaient pas appréciés, je me mis alors à tousser fort et creux tout en me tournant le visage en sens inverse de Neela pour ne pas lui tousser au visage, tout de même. J'avais aussi mes deux mains plaqués sur ma bouche pour ne contaminer rien d'autre que moi-même et les choses que j'avais à proximité et qu'Elias ne pourrait toucher. Cette toux creuse avait réussi à me brûler les poumons comme du feu et ma gorge, déjà irrité me fit instantanément mal. Cependant, je ne voulu pas que Neela s'en rende compte, alors je m’efforçai de rester neutre devant cette situation. Une fois que ma toux fut passé, je vains me cacher la bouche à l'aide de mes draps et me collai le front contre l'épaule de celle-ci en fermant mes yeux. Tout ça avait réussi à m'exténuer mais je désirais tout de même profiter de la chance que j'avais de l'avoir à mes côtés alors je rouvris difficilement mes yeux en souriant faiblement puis dit «Si tu m’aseptisais les lèvres et on ferait que se donner des bisous ...Tu crois que tu aurais moins de chance d'attraper mon rhume?» C'était bien sur une petite blague, mais elle aurait pu le faire que ça ne m'aurait aucunement dérangé. J'avais envie de la couvrir de baisers jusqu'au lendemain. De profiter de ses lèvres autant que de ses douces caresses et de sa présence ...mais je ne voulais pas par contre la mettre en danger ou lui refiler mes microbes. Ça non. C'était honteux!

"Un rhume c'est pas très grave, et puis je suis résistante." Je ne pus dire que ça, il ne fallait pas qu'il s'inquiète pour moi, ce soir tout était parfait. Hormis sa toux. J'avais mal pour lui mine de rien. C'était si creux, si douloureux à entendre, il devait avoir vraiment mal même si il n'en montrait rien. J'admirais son entêtement autant que je pouvais parfois le détester. Mais il était touchant. Vraiment. C'était agréable d'être avec lui, mais sa peau brûlante de fièvre m'inquiètait tout de même. Ce n'était pas évident à gérer. Avoir des sentiments pour quelqu'un de si malade alors que jusqu'à présent je n'avais eu d'yeux que pour Jeremiah. Mon univers avait été bouleversé du jour au lendemain par un coup de foudre des plus surprenants. Tout cela était étrange à gérer. Je ris à sa remarque. C'était drôle. Comment j'aurais pu lui aceptiser la bouche hormi en ramenant une bonne bouteuille de vodka hein ? je le regardais en riant, caressant sa joue, je l'embrassais encore. "J'ai pas peur d'un rhume..." C'était vrai. Je n'allais pas attraper sa leucémie, et quand bien même j'allais attraper son rhume. Ce n'était pas si grave. Ca durerait 3 jours et stop. "Arrêtes de t'inquièter pour moi..." Je déposais mes lèvres sur les siennes pour un long smack, me tournant à nouveau vers la télé, il se blottit contre moi. Il s'endormit rapidement, le Roi Lion n'était même pas fini, mais c'était beau de le voir dormir paisiblement. On me chassa de la chambre au petit matin mais je lui avais laissé un mot disant que pendant le reste de ma semaine de congé on se verrait une fois qu'il irait mieux ! C'était une promesse. J'avais vraiment envie de le revoir. Après un smack sur ses lèvres et son front. Je partis.