” I don't understand... my son ? Really ?”

Une journée de merde... De la pluie à gogo, des embouteillages à gogo, et des clients pourris ! Mais sérieusement ! Je travaillais depuis 3 mois déjà sur les plans d'un nouveau centre commercial. Et j'étais vraiment fier de moi ce qui contrairement à ce que tout le monde pouvait croire était assez rare. C'était innovant, mâlin, nouveau, aérien. Il collait parfaitement à l'architecture londonnienne, il allait donner un coup de jeune tout en ne faisait pas tâche dans le décor ancien. Et ces enfoirés qui n'avaient rien trouvé de mieux que de me dire : C'est étrange, on a pas l'habitude de ça. Non vraiment, c'est un travail baclé, et pas assez pensé ! Je savais que vous étiez trop jeune pour se projet. WHAT THE FUCK ! Seriously ? J'étais le meilleur de l'agence parce que j'étais innovant, parce que je voyais plus loin, et plus haut que tout les autres réunis ! Ce n'était pas juste de me balancer ça alors qu'ils n'y connaissaient rien ces enfoirés ! J'étais sortit de la salle de réunion dans une rage folle, réellement folle, avant de revenir pour balancer la maquette contre un mur en leur disant qu'ils pouvaient se la foutre dans le cul et que plus jamais je n'aurais voulu bosser pour eux. Ca m'avait valu un super avertissement de la part de mon boss. Un autre, il l'aurait viré sur le champs, j'avais un caractère de merde, mais moi j'étais souvent indispensable dans une équipe et ils le savaient tous. Ils redoutaient mes colères. Elles n'étaient pas nombreuse, mais quand je me mettais en rage, autant se barrer. Parfois je devenais irrationnel, et j'agissais mal. Molly appelait ça : Un moment hystérique. Elle avait probablement raison. Elle avait sûrement raison. Elle disait que je faisais ça en temps d'accumulation. La moindre contrariété faisait de moi un volcan en éruption dévastateur. C'était l'avantage d'avoir une salle de gym chez soi.

En rentrant à la maison, je ne pus m'empêcher de virer ma cravate, mes chaussures, chaussettes, ouvrir ma chemise entièrement, et cogner encore et encore, et encore dans mon sac de frappe. Je l'avais même décroché tellement j'avais... frappé. Il était à peine 21h pourtant. J'avais tellement envie qu'il soit 4h du matin pour que je puisse... dormir. Ca m'aurait fait du bien, définitivement. Ca faisait déjà une demie heure que je frappais dedans, j'entrepris de prendre une bonne douche. Elle fut assez courte en faite, la sonnette me fit grogner. Enfilant un jogging rouge, et un débardeur blanc, les cheveux encore humides, je pris le pas en direction de la porte, soupirant. Elle s'ouvrit sur une dame en costard et un jeune garçon de.. 4/5 ans qui semblait totalement, crevé, et appeuré. Je la regardais vraiment dans l'incompréhension. "Samuel Cameron Parker ?" "Euh... oui, lui même. Mais...." Elle me coupa sans grand ménagement. "Est ce que nous pouvons entrer, le voyage fut vraiment long." Je n'y comprenais rien, cependant, on prit place tout les trois autour de la grande table de la salle à manger. Je regardais ce petit qui me... j'avais tellement l'impression d'être devant un fantôme, et tout ce que à quoi je pensais c'était Molly. J'aurais voulu qu'elle soit là maintenant pour m'aider à ne par hurler.

"Je vais faire vite, voici Gavyn Samuel Matthews, il est le fils de Klara Georgia Catherine Matthews. A voir votre tête vous vous souvenez d'elle. Klara a mis fins à ses jours et dans une lettre, elle donnait votre nom. Elle y disait que vous étiez le Père de son fils unique, Gavyn et qu'elle voulait qu'on vous le confie. Elle a aussi laissé cette lettre à votre nom." Elle la fit glisser vers moi. J'avais juste envie de tout envoyer bouler. Comment pouvait-elle si facilement arriver dans ma vie et tout foutre en l'air comme si ça n'allait avoir aucune importance. Sérieusement... Moi papa ? De une c'était impossible, de deux c'était impossible, de trois c'était IMPOSSIBLE ! Je m'étais toujours protégé, et certes il y'avait un risque pour tomber enceinte malgré un préservatif ça restait quand même un risque inférieur à 0.648% sur 5000 grossesses ! ça ne devait PAS m'arriver. Je me massais le visage pour ne pas finir enrager réellement et faire définitivement peur à ce pauvre gosse qui devait déjà rien comprendre. "Je ne suis pas d'accord. Comment pouvez vous affirmer que je suis son Père ? Je veux..." Elle me coupa à nouveau, me faisant faire des yeux de killer. "Nous avons contacté vos parents afin de vous trouver, et votre Mère nous a dit que vous voudrez une preuve. Nous avons fait un test entre elle et Gavyn." Elle me tendit les papiers. "Je sais que vous êtes un génie Monsieur Parker, je sais que vous comprenez ce que vous voyez. Et oui, il a bien des allèles communs avec votre mère, pas autant que si on avait pu faire un test direct sur vous, mais ça prouve que votre mère est sa grand-mère. C'est votr bon droit de refaire un test. Mais vous savez que les résultats seront pareils." J'avais envie de l'égorger sur place afin de la faire taire. Mais j'étais surtout devant le fait accompli....

"Gavyn ne vous est laissé que provisoirement, dans trois mois, vous devrez vous rendre ici *donne une carte* et vous passerez séparemment des entretiens. Les grands-parents maternels du petit veulent le récupérer. Cependant un juge de Chicago à trouvé bon qu'il soit réuni avec son père. Rien ni personne ne peut remplacer des vrais parents." Elle avait peut être raison, mais je n'étais pas prêt. "Ecoutez, je suis d'accord avec vous mais... je suis un célibataire endurci, j'ai rien pour un gamin ! Je sais pas vivre avec un gamin ! Je n'ai jamais été un gamin ! Vous pensez vraiment qu'il a besoin d'un père comme moi ? Oui il a besoin d'un père, mais PAS d'un père comme moi ! J'ai trois jobs, je rentre rarement le soir chez moi, je dors très peu, j'ai des journées de dingue !" Elle me fixa avec un petit sourire amusée. "Et bien vous n'avez plus qu'à changer votre planning. Et puis si vraiment ça n'ira pas, ne vous inquiétez pas. On confira Gavyn a ses grands-parents et vous n'entendrez plus jamais parler de lui." Cette phrase me retourna. Je regardais le petit qui somnolait sur la table avant de pousser un soupire, prenant la lettre de Klara, je me mis contre le dossier de ma chaise, j'avais capitulé. "Voici son carnet de santé, mon téléphone en cas de besoin, et dans le hall il y'a sa valise. Il a 5 ans, et il est loin d'être stupide, il tient de vous à ce qu'on raconte. Essayez d'apprendre à le connaître, vous n'avez rien à y perdre." Elle parla quelques secondes avec lui avant de nous laisser. Je ne le regardais perplexe, je devais en faire quoi moi de ce gamin hein ? "Tu vois le canapé là bas... vas te mettre dessus je reviens." Je lui mis les simpsons, sachant que c'était un truc que les gosses aimaient regarder avant de m'enfuir dans mon bureau.

Paniqué, je composa rapidement le numéro de Molly. "Décroche bon sang... come on... I need you..." J'entendis enfin le son de sa voix. "Molly... Molly je vais faire une crise de nerf..." "Calme toi ! Je ne comprends rien !" "Une assistante sociale de Chicago vient de débarquer chez moi avec un gamin... un môme qui vraissembablement est mon fils... JE FAIS QUOI hein ?" "Déjà tu te calmes, tu arrêtes d'hurler ! D'accord, c'est troublant, et ça arrive comme ça c'st impressionnant, mais keep cool ! Pourquoi on te l'amène ? " "Sa mère c'est suicidée..." "Alors tu sais quoi Samy ? T'es pas obligé d'agir en père avec lui, mais agis au moins en humain. Il a rien demandé. Rien... dis toi qu'il souffre énormément en ce moment plus que toi. Et je sais que tu n'es pas un monstre d'égoïsme. Prouves le pour une fois." Elle r'accrocha. Je passais mes mains dans mes cheveux terrifié, elle envoya un sms me demandant de lui envoyer un mail en lui racontant tout, mais elle me disait aussi d'aller m'occuper de lui avant de le faire. Revenant sur mes pas, je regardais ce petit bonhomme qui venait de tourner sa tête vers moi, me posant sur la table basse, je le regardais un moment avant d'ouvrir enfin la bouche. "Bon... semblerait qu'on doive cohabiter toi et moi... ça va pas être simple parce qu'on se connait pas et que c'est une putain de surprise... Mais je crois qu'on a pas le choix. Donc... Je m'appelle Samuel et toi Gavyn c'est ça ? T'as faim ? soif ? envie de dodo ? j'ai une chambre d'amis assez sympa tu veux la voir ?"

On arrive quand ?! demanda le petit garçon alors que l'avion avait décollé depuis à peine dix minutes. La femme qui se trouvait à côté de lui et l'emmenait à Londres chez son père, poussa un bref soupir mais ne tarda pas à répondre Dans longtemps Gavyn, tu devrais dormir un peu, sinon tu vas être fatigué quand tu vas voir ton papa... Elle semblait tout sauf joyeuse et enthousiasme à l'idée de ce voyage et se terrait la plupart du temps dans un grand silence, pourtant jusque-là elle avait été adorable avec lui. Mais j'ai pas envie d'dormir moi ! T'veux pas me faire un câlin ?! et sans attendre sa réponse le petit se détacha et alla s'asseoir sur ses genoux en lui faisant un petit bisou sur la joue. Et mon papa il est comment ? Tu le connais toi ?! Moi non, parce qu'il est parti quand j'étais dans le ventre de maman.... Il se tut quelques secondes avant de reprendre plus tristement Et s'il veut pas de moi ?! Je veux pas être tout seul moi.... Il sentit alors l'étreinte de la femme se resserrer doucement sur lui, puis elle fit lui un doux baiser sur le front. Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer. Et puis tu as toujours ton papy et mamie qui veulent vite te revoir.Fermant les yeux, il ne tarda pas à lui répondre Mais maman, elle les aimait pas trop, elle voulait pas qu'on aille les voir trop souvent... Elle me manque maman... Des larmes commencèrent à couler le long de son visage. Sa maman lui manquait énormément, il n'arrivait pas à comprendre tout ce qui se passait, juste qu'il ne reverrait plus sa mère, plus jamais parce qu'elle était partie au ciel, mais qu'entre contre-partie il allait pouvoir "découvrir" son papa.
De très longues heures plus tard avec quelques temps de dodo, d'autres de dessins, quelques caprices et avoir mangé trois gâteaux, l’avion atterrit enfin à Londres. Entre le voyage et le décalage, il était complètement fatigué et commençait sérieusement à appréhender la rencontre avec son père. Et s'il ne l'aimait pas ? Ou pire encore s'il était méchant, ou le laissait tout le temps tout seul ?! Qu'est-ce qu'il ferait tout seul dans une ville où il ne connaissait personne, où il n'avait pas d'amis, pas d'école. Il ne savait même pas se faire à manger, il avait juste vu faire sa maman et mais jamais elle ne l'avait laissé faire de peur qu'il se brûle, se coupe, bref se fasse mal. Un accident était si vite arrivé ! Une fois la valise du gamin récupérée, l'assistance social et Gavyn prirent un taxi qui les menèrent directement chez Samuel. Pendant le trajet, il y eut une sorte de silence de mort, le petit regardait le paysage passer, tandis que la femme tenait fermement dans sa main plein de papiers... au bout d'une dizaine finalement, Gavyn glissa un petit On arrive bientôt ?! C'est loonnnnnng, j'en ai marre ! puis souffla bruyamment, à peine deux minutes plus tard le taxi se gara devant une grande maison. Très grande maison, impressionnante ! Pour le coup le petit se terra derrière son assistante sociale, avant de bien daigner vouloir lui donner la main et d'avancer. Il commençait sérieusement à avoir peur de qui allait être son père J'veux rentrer chez moi, j'veux pas y aller. S'te plait. J'veux pas. Je veux rentrer !! Il regarda l'assistance sociale les larmes aux yeux et celle-ci s'accroupit pour être à sa hauteur, lui glissa quelques paroles rassurantes et lorsqu'il fut à peu près calmé, frappa à la porte. Cette dernière ne tarda pas à s'ouvrir sur garçon qui devait être plus jeune que sa maman et vu ses cheveux il venait de se doucher... Pas très rassuré -et c'est peu de le dire- il tenta de se cacher le plus possible derrière le bras de l’assistance sociale qui lui tenait toujours doucement la main. Puis ils entrèrent dans la maison. Whoaw ! Elle était grande, très très grande même. Rien la pièce où se trouvait le canapé devait bien faire deux fois toute la taille de là où il vivait avec sa mère. Bref, ils s'installèrent à une table et pendant que les deux adultes parlaient, lui écoutait juste d'une seule oreille, jugeant de haut en bas ce qui devait être son papa. Néanmoins une phrase attira tout particulièrement son attention, lorsque l'homme n'eut pas l'air d'approuver le fait qu'il soit son fils. Il ne comprenait plus rien, pourtant, on lui avait que tout se passerait rien, et que son père serait ravi de savoir qu'il était papa et il là, le monsieur avait l'air tout sauf heureux, au contraire il semblait plus fâché qu'autre chose... Et la discussion continua.. continua, Gavyn en perdit très rapidement le fil, et, comme il était fatigué il posa ses bras sur la table et sa tête sur ses bras et commença à somnoler légèrement, essayant quand mêle de comprendre tout ce qui se passait entre les deux autres.
Au bout d'un moment, un très long moment, l'assistante sociale se tourna de nouveau vers Gavyn, et avant de partir lui glissa. Si tu as le moindre problème, tu as mon numéro de téléphone dans ta valise d'accord, n'hésite pas appeler. Et ne t'inquiètes pas, tout ira bien, il est juste un peu grognon, mais tu verras je suis certaine qu'il est très gentil. Tout ira bien d'accord ?! Gavyn acquiesça, lui déposa un dernier bisou sur la joue avant qu'elle parte et qu'il reste face à face avec son "père". Ce dernier ne tarda pas à lui indiquer d'aller se mettre sur le canapé et i obtempéra sans rechigner, une fois bien installé, il se mit à regarder la tv avec ce que Samuel lui avait mit tout en suçant son puce. Finalement rapidement, il préféra observer ce qu'il y avait autour de lui. Tout était vraiment grand. Démusérement grand. Au bout de quelques minutes Samuel revint dans la pièce et Gavy le suivit du regard jusqu'à ce qu'il s'assoit en face de lui. Il y eut de nouveau un moment de silence, puis finalement l'adulte se mit à parler. Dés qu'il se tut, le petit se mit à répondre en regardant Samuel dans les yeux. Faut pas dire de gros mots, c'est pas bien tu sais! Il se tut quelques secondes, comme s'il voulait être certain que son père ait bien intégré le message et toujours aussi sérieusement, il reprit la parole J'ai le droit de t'appeler papa ?! Oui, parce que Samuel, bah ça faisait plus grand frère que papa, et en plus Samuel c'était son deuxième prénom ! Gavyn se passa une main pour les yeux pour se réveiller à la dernière question de son père, il préféra répondre J'veux plutôt un câlin.... mais j'ai faim aussi, et enfin de dormir... et puis je suis peut-être petit mais je suis pas débile, tu peux me parler comme à quelqu'un de normal. Pas comme un bébé, j'ai bientôt cinq ans! Si, pour lui il était grand, et personne -ou presque- ne pourrait lui faire croire le contraire.

Il était loin d'avoir sa langue dans sa poche celui là, et dès la première phrase il me fit penser à moi plus jeune. Hallucinant ? Oui assez. Quand on vous dit en 5 minutes que vous avez un môme, et qu'en plus vous avez pas trop le choix, c'est déjà dur, mais alors là, c'était comme d'avoir un mini-moi face à moi ! Il faisait le dur, en un sens j'admirais ça. Je n'avais jamais perdu personne autour de moi, je partais avant que ça arrive. J'avais plus ou moins coupé les ponts avec mes parents pour ça aussi. Je supportais l'idée de ma propre mort, parfois j'attendais même uniquement ça pour être normal. Etre enfin comme tout le monde, je soupirais faiblement. Etre parent impliquait tellement de chose, de responsabilité. Surveiller son langage, et puis le bourreau de travail que je suis... ne sera plus. Il fallait que je lâche un job. Celui pour l'agence de voyage allait partir à la trape. A la limite, je pouvais lui apprendre pleins de langues étrangères, ça pourrait être drôle, en parlant d'apprendre, il fallait lui trouver une école, mais c'était peut être trop tard maintenant. On était mi mai, autant lui faire reprendre l'école dans un endroit bien et calme à partir de septembre. Et puis... comment est ce que je pouvais prévoir des choses. Si ça se trouve dans 3 mois il ne sera plus avec moi. C'était tellement compliqué et flippant. Mon cerveau était en ébulition, je ne maîtrisais absolument rien, et lorsqu'il posa sa question je fus incapable de répondre immédiatement. J'haussais un sourcil alors qu'il se frottait les yeux comme un enfant fatigué. Enfin pas comme. C'était un enfant épuisé. Je soupirais faiblement, mais il me fit sourire assez tendrement. Il avait des bonnes idées, et comptait bien dire tout haut ce qu'il pensait.

Je baissais un peu ma tête envoyant un sms à Molly, elle avait un téléphone portable spécial qui lui lisait les sms : Il veut m'appeler Papa, je dis quoi ? Je suis perdu, j'ai besoin de toi. Mon génie ne m'était d'aucune utilité dans ce cas là. Mais vraiment. J'avai beau réfléchir à tout, aux conséquences, pour une fois je devais penser à ce qui était bien pour quelqu'un d'autre que moi. Ce que je n'avais jamais fait. A part au travail quand j'avais des clients à défendre. Mais personnellement, je passais toujours avant. Mon téléphone vibra, le prenant, je vis le sms et eut un petit sourire : Arrêtes d'agir en égoïste. Unique réponse de la plus épatante des psys. Elle savait comment me parler et comment me faire réagir. Je me grattais cependant la tête. J'avais peur qu'il ne s'attache trop à moi, et qu'on soit obligé de se séparer dans trois mois. Ce n'étais simple à gérer. "Tu peux si tu veux. Mais Gavyn, tu dois comprendre quelque chose. Dans 3 mois, on va passer devant des gens, chacun notre tour, et si il pense que tu es pas heureux ici tu repartiras avec tes grands parents. Donc tu peux m'appeler Papa... Mais tu dois comprendre qu'il y'a... des risques pour que ça ne dure pas." J'avais l'impression d'être totalement cruel pour une fois. Ces petits yeux brillaient. De fatigue et de peur sûrement. Je vins sur le canapé pour le prendre sur mes genoux et dans mes bras. Je n'étais pas doué pour les câlins ça se voyait amplement, mais au moins j'essayais. "C'est nouveau pour moi.... d'être un papa. J'ai une vie... très... très remplie. Je dois travailler encore demain, j'appellerai une babysitter pour te garder, ce WE on sera tranquille et j'appellerai mon autre travail pour dire que je démissionne, et la semaine prochaine, je n'irais pas travailler pour m'occuper de toi. Mais demain j'ai pas le choix." Marquant une pause, je mordais doucement la langue en cherchant mes mots, certes il semblait tout comprendre, cependant je n'avais aucune envie de le faire pleurer. Je me demandais même si pour cette nuit, ça ne serait pas mieux de le faire dormir avec moi. "Tu veux dormir avec moi ce soir ? T'as l'air tout fatigué."

Son papa était quand même étrange, il avait l'air de réfléchir à tout ce qu'il disait... Comme si c'était difficile de dire juste "oui ou non tu peux m’appeler papa". Il demandait juste cela, une petite réponse à une question simple. Finalement après un temps de silence assez long, et un téléphone qui vibra, Gavyn eut enfin droit à sa réponse. Il afficha un petit sourire en entendant qu'il avait le droit de l'appeler papa, mais il le perdit assez rapidement avec ce que Samuel continua à dire. Il avait beaucoup de mal à tout comprendre, enfin le pourquoi-du-comment il serait séparé de son père trois mois, pourquoi est-ce qu'il ne serait pas heureux avec lui, mais il avait néanmoins bien saisi l'esprit général de ces paroles... Et, cela l'inquiétait un peu. Certes, la dame tout à l'heure lui avait dit qu'au pire il retournerait chez ses grands-parents maternels, mais maintenant qu'il était là il ne voulait plus repartir... Ce qui faisait certainement le plus peur pour le petit garçon c'était certainement cette incertitude. D'ailleurs, en levant les yeux vers son papa il demanda Pourquoi je serais pas heureux ?! T'es un méchant ?! Oui voilà, c'était la seule option imaginable, qu'il était méchant, qu'il n'aimait pas les enfants et que c'était pour cela qu'ils ne pourraient pas être heureux ensemble, et que le petit devrait repartir. Il laissa quelques secondes de répit à son père avant de reprendre en le regardant bien dans les yeux Et pourquoi tu as regardé ton téléphone avant de dire que tu voulais bien être mon papa ?! Gavyn se frotta ensuite de nouveau les yeux, avant de regarder son père, attendant la réponse, inquiet. Il était quand même assez inquiétant ce monsieur, enfin plus bizarre. Il avait l'air d'être tout le temps sérieux et de pas savoir "jouer", tout le contraire de sa maman. Finalement, il y eut comme une sorte d'ouverture quand Samuel lui demanda ce qu'il voulait faire, et le petit en profita pour réclamer un câlin. Un bon papa devait savoir faire de bons câlins, surtout que lui adorait les câlins. Lorsqu'il le prit sur les genoux cela se sentait qu'il n'avait pas l'habitude, mais bon, il allait devoir s'y faire ! Remettant son pouce dans la bouche, il se colla un peu à Samuel de façon à être mieux installé et écouta ce que l'autre avait à dire. Tu peux pas dire que t'es malade ?! Parce que quand on est malade on peut pas aller travailler parce qu'on est pas bien.. et puis après si on y va les autres y sont malades aussi, et c'est pas bien de rendre les autres malades. Il se tut quelques secondes avant de dire rajouter Et pourquoi t'as plein de travails ?! T'as une grande maison... Bah ouais papa, alors pourquoi tu bosses tant ?! Et moi je vais pas à l'école ?! Non, ce n'était pas une question qui le préoccupait trop mais il voulait quand même savoir ce qu'il en était exactement. Il ne voyait pas pourquoi il ne retournerait pas en cours dés la semaine prochaine, en même temps il ne pouvait pas deviner à quel point l'administratif était compliqué... Et t'as des enfants qui ont mon âge à côté de chez toi ?! Oui, lui était plutôt sociable et aimait beaucoup s'amuser alors avoir de de futurs copains dans le quartiers n'était quand même pas quelque chose à négliger pour l'enfant, même si au final quelque que soit la réponse, on ne pourrait rien y changer. La question qui suivit, le surprit mais il acquiesça avec grand sourire Oui papa. C'était la première fois qu'il le disait de cette façon aussi claire. Oui, c'était son papa rien qu'à lui, et finalement, il avait l'air plutôt gentil sinon, il l'aurait laissé dormir tout seul. Et oui, il était fatigué, exténué même, entre le voyage et le décalage horaire c'était compréhensible... C'était toujours sans compter que sa mère lui manquait plus que tout, néanmoins maintenant tout devrait aller mieux non ?! Sinon si Sam croyait s'en tirait à si bon compte il se trompait lourdement Mais j'ai faim aussi. Maintenant il fallait tester les talents culinaires du père, en espérant qu'il soit un peu plus doué pour faire à manger que pour les calins.

"Non non je ne suis pas un méchant mais... Tu sais le monde est pas tout noir ou tout blanc, y'a plein de façon de faire du mal à quelqu'un même quand on est pas méchant." Dans ma tête, je pensais à sa mère. Elle avait été sacrément égoïste de se tuer, et de me l'envoyer, de se rayer de sa vie comme ça alors qu'il semblait l'aimer désespérément comme un enfant est dingue de sa mère en général. J'avais mal pour lui, je commençais à avoir mal pour lui. Je n'étais pas une référence de stabilité, je n'étais pas le parent idéal. La preuve, j'avais besoin d'une ancienne psy se trouvant à des milliers de kilomètres de là pour savoir quoi faire. Je détestais ce sentiment d'impuissance qui m'avait envahi depuis la minute où Gavyn était entré dans ma vie. Mais j'avais bien compris aussi que j'aurais du mal à l'en laisser sortir. J'étais un génie, j'étais chiant, j'étais bosseur, parfois sadique ou immonde, je n'aimais pas avoir d'attache, je n'aimais pas aimer parce que ça finissait toujours par faire mal. La vie était faite de telle façon que chaque rencontre se finissait forcément en rupture. L'amour rendait cette cruelle vérité insupportable. Au final être amoureux n'apportait pas vraiment de bonheur, ça renforçait le sentiment de solitude quand l'autre n'était pas là, ça renforçait le sentiment de jalousie, ça renforçait la peur de l'abandon, ça fait rêver pour souvent finir par tomber de haut. Je ne voyais rien de bien dans l'amour, même au niveau parental. J'allais finir par mourir avant lui, et même si ça n'arrivait que dans 50 ans, il aurait encore mal de ça. Je passais pour un connard à rester dans mon coin, j'avais juste compris ce que tout le monde refusait de voir. L'amour était un facteur destructif et nocif. Il ne rendait pas les choses plus belles, juste plus douloureuses.

Cependant, maintenant que Gavyn était là, Molly avait raison, je ne pouvais pas agir en égoïste fini. Je soupirais à sa question. "J'ai juste reçu un sms !" Ce qui n'était pas faux du tout mais trop compliqué à lui expliquer de but en blanc surtout que j'allais encore me perdre dans des explications sans limite qui allait finir de l'achever. Hmm... il était intelligent le chameau, il en savait des choses dit donc ! J'étais impressionné ce qui était assez rare en faite. Et ça me plaisait vraiment ! C'était mignon de le voir comme ça en faite. De voir qu'il avait une petite partie de moi en lui. Parce que s amère était loin d'être aussi vive d'esprit. En fait je me souvenais peu de Klara. C'était peut être méchant au fond de dire ça. Mais je n'avais couché avec elle que quelques fois... RIen de plus. Elle était juste un corps. Je me sentais comme Verlaine parfois. Je privilégiais le corps d'une femme à son esprit pour ne pas m'attacher parce que je savais pertinemment que je préférais l'esprit au corps. "Je ne peux pas dire que je suis malade parce que demain c'est vraiment important pour moi. Et si j'ai trois jobs c'est parce que je n'arrivais pas me décider, alors une semaine je suis architecte, et l'autre je suis avocat.. Mais je vais en quitter un, sinon on aura jamais de temps tout les deux, c'est pas très grave." Je me grattais la joue en réfléchissant, l'école... Comment lui faire comprendre que pour deux mois c'était mort ? "Hmm... Tu sais. On va pas à l'école comme ça, et je pense pas qu'on te prendra pour 2 mois même pas. Je sais que c'est dur à comprendre pour toi, mais c'est administratif. Je te promets que si on reste tout les deux, tu iras dans une super école en septembre. En attendant, je te donnerai des cours moi pour que tu sois pas trop en retard. D'accord ?" Alala... les autres enfants. J'étais pas vraiment placé dans un quartier familial. "Je n'en... connais pas mais y'a plein de parc ici pour jouer, si il fait beau ce WE on ira un peu !"

Son sourire me fit sourire aussi, j'avais eu une bonne idée tiens... me coucher tôt en sachant que j'étais insomniaque comme tout, mais au moins ça m'aiderait à réfléchir à la situation pendant qu'il dormirait. Hmm voilà qu'il avait faim. Ca devenait légèrement plus compliqué. "T'as faim... T'as faim... Okay." Je le pris dans mes bras et on partit vers ma grande cuisine qui ne servait strictement à rien parce que je n'avais pas le temps de cuisiner ! J'ouvris le frigo en le tenant d'un bras, sortant une bonne pizza à réchauffer au four, du jambon, du fromage, du pain. "Tu veux des pâtes ?" Vu sa tête, ça devait dire oui, je mis l'eau à bouillir. La pizza serait vite chaude, on la mangerait en entrée. Je le mis sur une chaise. "Tombes pas hein !" Je pris de l'eau pour lui et un verre, avec une bière pour moi. Même manger à deux chez moi c'était si rare... Je pris la pizza tiède et la découpa pour lui donner un petit quart et m'en prendre une moitié. J'étais certes un grand sportif mais je mangeais comme un ogre tout le temps. Je ne pus m'empêcher de lui sourire un peu. "Je ne sais pas cuisiner du tout... enfin un peu... les choses basique quoi. Mais je ferais en sorte que tu ne meurs pas de faim promis !"

Lorsque Samuel reprit la parole, l'enfant l'écouta attentivement mais là que tout n'était pas blanc ou noir ce n'était franchement pas clair pour lui … pas du tout.. quant à la fin de phrase ce n'était guère mieux. Comment on pouvait faire mal de plein de façon à quelqu'un sans être méchant ?! Parce que quand on avait mal, c'était par exemple quand on tombait, ou quand on se bagarrait, ou quand quelqu'un disait des choses méchantes... Tout cela n'était franchement pas logique dans l'esprit de l'enfant et cela devait se voir à sa tête. Néanmoins, il resta une bonne minute sans rien dire comme s'il réfléchissait, puis, finalement après un grand soupir, il constata T'es trop compliqué papa ! Voilà une phrase qui sortait du cœur ! Oui Samuel disait quand même des choses avec beaucoup de nuance pour le gamin de 5 ans, déjà la bien et le mal parfois c'était déjà flou dans sa petite tête alors comprendre ce que tout n'était pas blanc et noir et les différentes formes de méchancetés....
Le petit garçon lui avait ensuite demandé pour le SMS et la réponse ne le satisfaisait qu'à moitié, néanmoins il dit D'accord. et lorsque Sam lui expliqua demain il ne serait pas là parce qu'il devait travailler, immédiatement Gavyn eut une idée, celle que sa maman utilisait parfois quand il voulait rester à la maison avec elle, alors il savait que ça marchait bien ! Mais vu la réponse du plus âgé, cette idée ne lui sciait guère, ce qui déçut nettement l'enfant, mais il acquiesça quand même. Si c'était important que demain, alors il fallait qu'il y aille... mais bon, il était triste quand même, il ne voulait pas rester seul. Pourquoi t'arrives pas à te décider, c'est pas dur pourtant... Tu sais pas ce que t'aimes le plus ?! Bah oui, parce que forcément, on va travailler dans ce qu'on aime le plus. C'est la logique même, et si tous les enfants voulaient être policiers, cow-boys, astronautes ou faire de la formule 1, lui voulait faire des dessins-animés. Oui, parce que c'était sa grande passion... avec manger. Alors sinon il serait comme Gordon Ramsay ! Particulier oui, mais au moins il ne ferait pas comme les autres et puis il se débrouillait pas trop trop mal en dessin... enfin selon lui du moins. Samuel aborda ensuite le sujet de l'école. Et là encore, cela le dépassait totalement que l'on ne puisse pas le prendre pour deux mois. Adminiquoi?! Ca veut dire quoi ?! oui, là le nouveau père était un peu trop compliqué même dans son vocabulaire pour son gamin. Tu sais donner les cours toi ?! Tu sais faire pleeiiinnn de choses alors !et voilà que maintenant il était admiratif devant son père. C'était fou quand même d'avoir l'air de savoir faire tant de choses !
Bientôt la discussion tourna sur les enfants qu'il y avait dans le quartier... enfin vu la réponse plutôt de ceux qu'il n'y avait pas, et encore une fois Gavyn eut une moue plus que déconfite. Qu'est-ce qu'il allait faire de ses mercredis après-midi s'il n'avait pas de copain avec qui jouer à côté ?! Et si il fait pas beau ?! Et pourquoi y'a pas d'enfants ici ?! C'pas normal, il y a des enfants partout normalement.... dans tous les quartiers il y avait des enfants, c'était pas possible autrement ! Il avait jamais de jamais vu ça de sa vie... de cinq ans. Et contre toute attente le plus âgé ne tarda pas à lui demander s'il ne voulait pas dormir avec lui ce qui eut le don de faire sourire, mais vraiment beaucoup le petit garçon. Oui, bien sûr qu'il voulait, surtout qu'il avait peur d'être seul dans cette grande maison qu'il ne connaissait pas !
L'enfant lui rappela ensuite qu'il avait faim et la nouvelle "famille" prit la direction de la cuisine...Vi des pâttttteesssss. C'est bon les pâtes. J'aime les pâtes. Samuel l'aura compris, le petit était fou des pâtes, ce qui lui faciliterait bien les choses ! Au bout de quelques minutes le père l'installa sur une chaise avec la recommandation de pas tomber, ce qui eut le don de faire rire le petit Pfft. Mais j'vais pas tomber, j'suis pas bête ! Bientôt, ils purent commencer à manger... Bah j'aime les pâtes et les patates et le poulet. autrement dit, rien de bien difficile à cuisiner, te voilà tranquille le temps d'apprendre Samuel. Et tu manques quoi les autres jours ?! S'il ne savait pas faire à manger, qu'il commandait et tout, qu'est-ce qu'il pouvait bien manger ?! Telle était la question !

C'est vrai que dans la tête d'un enfant c'était simple, tu aimes ou tu aimes pas, t'aimes les brocolis, ou tu détestes ça. Et je n'arrivais pas lui expliquer la complexité de la chose, parce que j'étais déjà trop compliqué à comprendre pour un adulte, alors pour un enfant ? Je devais faire comment hein ? Il en revint à l'école, je comprenais que c'était important pour lui d'y aller, mais pas facile pour moi à organiser, et encore moins pour une période aussi courte. Soupirant quelque peu, je pris le temps de répondre, enfin prendre le temps pour moi signifiait : réfléchir pendant 10 secondes. "Normalement on recommence pas l'école aussi tard dans l'année, tu sais, tu connais personne, le maître te connaitra pas, et pour être sûr que tout aille bien, il préférera que tu le rejoignes en Septembre. C'est mieux !" J'eus un petit sourire lorsque je vis son air étonné et admiratif envers moi. Je ne savais absolument pas comment donner des cours à un enfant, mais j'imaginais qu'à son âge, on essayait surtout de l'éveiller et de le rendre sensible à certaines choses. Je lui apprendrai à lire avant son entrée au CP dans un an peut être pour qu'il soit un peu en avance, apprendre à écrire par le jeu aussi. Il y'avait tout un tas de possibilité. Pour lui finir son année de maternelle là, ça allait être simple. Enfin, j'espérai. C'était loin d'être simple d'être Père en faite. C'était comme de trouver une vrai nounou compétente. Enfin une gourvernante, j'avais des journée de dingue, il fallait limite quelqu'un qui vive à la maison avec nous et qui prenne soin de lui. Je devais chercher ça après demain, une fois un peu plus posé. Il fallait faire sa chambre. En un sens, je me disais que je ne devais pas faire ça, parce que si on me l'enlevait ça allait nous faire plus de mal que de bien, de l'autre, je n'arrivais pas m'en empêcher.

Il avait retrouvé sa mère morte, et je n'arrivais pas m'enlever cette scène de la tête. Choc ou pas, je n'étais pas un monstre, et je voulais lui enlever ça de ses souvenirs d'enfants. J'avais assez peur qu'il ne me pose des questions sur la mort et sur sa mère d'ailleurs, rien n'était vraiment simple lorsqu'on abordait se sujet. Il posa des questions sur le temps et les enfants, je lui souris. "Oh, j'ai cru entendre à la météo qu'on aurait un week-end sympa ! Et sinon y'a peut être des voisins avec des enfants, mais je les connais pas Gavyn. Je travaille trop alors je ne vois pas vraiment les gens." En vint le moment ou il fut trop content lorsque je sortis le mot "pâtes" de mes lèvres. Grand Dieu ! J'étais pareil à son âge, je pouvais en manger des kilos avant de découvrir la poutine québéquoise durant un voyage en amérique. Depuis je m'en fais des que possible ! Ca et le fish and chips ! Classique mais tellement bon ! On croquait notre pizza ensemble presque de la même manière, c'était assez tendre à voir. Il avait aussi un rire assez appréciable, je devais bien l'avouer ! Les pâtes, les patates et le poulet ! C'était bon à savoir, mon petit Samuel, va falloir te mettre à la cuisine maintenant ! Ce qui me déprimait partiellement. Une fois lui endormi, j'allais activement chercher une gouvernante compétente. "Euh... ce que je mange.... Je vais au restaurant un jour sur deux le midi, sinon je prends un sandwich et une salade pour manger au travail, ou un plat de chez le traiteur à réchauffer, et ici je me fais livrer très souvent, ou je prends un truc à emporter..." Je vis son air étonné. "Oui... je cuisine rarement. Mais si ça a vraiment de l'importance pour toi j'irais prendre des cours, tu pourras même venir avec moi. C'est possible, je sais qu'un cuisinier donne des cours parents/enfants ! A partir de 5 ans ! Tu les auras en juillet je pense que ça passera !" Je lui souris avant de me lever et d'égouter les pâtes, y mettant du beurre, des épices, du fromage, et du jambon coupé en morceaux. Ca avait une sale tête mais au moins ça sentait bon ! Je mis le tout dans deux bols et pas des assiettes, et lui donne une cuillère et une fourchette, me remettant à ses cotés, je pris une paire de baguette chinoise pour manger. A force de me faire livrer asiatique, je savais tout manger avec leur ustensils ! "Bon appétit !" Un petit coup à boire, une bouchée de notre plat, je souriais un peu. Pensant à la lettre de Klara, je pensaisla lire une fois Gavyn endormi. On avala notre bol et notre pizza, puis brossage de dent, et mise en pyjama pour lui, on fila sous mes couettes. J'espèrais qu'il s'endorme comme ça. Visiblement c'était mal partit. "Hmm.... faut... te lire une histoire ?" J'entrepris déjà de prendre mon ipad pour chercher un truc à lire, mais il se blottit contre moi. Je le pris pour un câlin. "Je suis pas le meilleur papa au monde, mais j'essayerai de faire en sorte que tu ailles bien. Je te promets... Si ta Maman avait confiance en moi *ce qui est une erreur en soit XD* alors toi aussi ! Okay ?"

Attendant la réponse de Samuel le petit garçon ne le quitta pas des yeux, il voulait comprendre pourquoi c'était impossible qu'il retourne à l'école maintenant. Pour dans sa classe à lui, après Nöel, il y avait une petite fille qui était arrivée, alors pourquoi lui n'aurait-il pas le droit. Ça manquait de logique pour Gavyn, enfin bientôt une explication qui sonnait juste se fit entendre le petit garçon dit une petite moue avant d'acquiescer sagement D'accord... mais en septembre je connais personne nan plus... mais d'accord. Puis histoire de le rassurer totalement, en bon père Samuel lui dit que c'est lui qui lui ferait les cours à la maison pour ne pas qu'il ait de retard. Il ne savait pas qu'on pouvait avoir des cours à la maison comme ça et surtout qu'un papa pouvait les donner... ou alors cela voulait dire qu'il avait un super-papa trop fort. Oui voilà, ça devait être ça ! C'est pour cela qu'il avait deux travail, parce qu'il était trop fort, pas comme une super héros, parce qu'il n'avait pas de super pouvoirs... mais presque.
Passé cela, l'enfant demanda au plus âgé s'il y avait des enfants dans la quartier mais visiblement il n'en savait parce qu'il ne les voyait jamais à cause de son travail prenant, pour Gavyn c'était quand même une raison assez obscure. Enfin son père lui proposa d'aller au parc mais l'enfant s'inquiéta de la météo, allez jouer sous la pluie c'était pas drôle quand même ! Mais d'après ce que disait maintenant Samuel il allait il y avoir du soleil... Et le week-end, tu les vois pas ?! On travaille pas le week-end pourtant, et c'est là qu'il y a tout le monde qui sort et qui va au parc puisqu'il y a personne qui travaille ! C'était d'une logique... Puis arriva le moment de manger, et Sam eut le "malheur" de prononcer le mot "pâtes". Cela sonnait dans l'oreille de l'enfant comme un doux mot magique. Il était tout simplement dingue de pâtes. Rapidement, le père prépara le repas qu'il dégustèrent dés que cela fut près. Gavyn ne tarda pas à apprendre que son père mangeait souvent au restaurant ou des sandwichs, ou que sinon des gens venaient lui apporter le repas directement à la maison. A tout ce que venait de dire son père, le gamin répondit simplement Bah moi, j'aime manger.Ça en s'en serait douté ! Et il n'avait pour l'instant pas du tout répondu aux questions de son père ! Ze vais devoir t'faire à manger après les cours ?! Mais j'vais me faire avec un couteau moua. Ça fait mal de se couper et pis y'a plein de sang partout quand on se fait mal. Prenant sa fourchette et sa cuillère il commença à manger doucement en se concentrant pour pas en mettre partout. Bon appétit p'pa
Une fois le repas finit, ils se préparèrent pour aller au lit ce qui tombait parfaitement bien car le petit commençait à être complètement crevé ! Pendant que son père finissait de se changer le petit avait déjà entre^rit de se coucher dans le lit et dès que Samuel arriva il alla se blottir contre lui pour avoir un câlin, et puis parce qu'il aimait bien être dans les bras de cet étrange personnage même si ses câlins étaient franchement assez misérables. Pourquoi tu dis ça sur maman ?! lui dit-il avant de se caler un peu mieux dans les bras et de s'endormir en moins de cinq minutes, sans même avoir entendu la totalité de ce que lui disait son paternel... mais c'était totalement compréhensible après la journée et le voyage qu'il avait fait (sans compter du décalage horaire...)