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 I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]

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MessageSujet: I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]   I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly] Icon_minitimeVen 25 Mai - 17:12


”I'm so sorry ...”


C'était infernal. Je pouvais à peine bouger sans que tous mes muscles me donnent l'impression de se détacher de mes os à chaque mouvement. J'étais en plein traitement et c'était si épuisant que j'en avais du mal à me supporter moi-même. Heureusement qu'Elias n'était pas là, présentement. Je n'aimais pas être vu ainsi, même par lui qui devait subir les même choses que moi par moments. En fait, j'étais dans un piteux état, il faut dire. Ma tête semblait vouloir exploser à chaque bruit que je pouvais entendre venant de l'extérieur de ma chambre et ma soif était si intense que j'en avais la bouche sèche et ce, malgré les nombreuses fois où j'avais déjà vomit dans mon haricot.

J'avais cependant conscience que ça allait bientôt se terminer, et je m'accrochais à cet idée comme un homme à sa bouée. Ça allait cesser, et j'allais pouvoir enfin me reposer, dormir longuement et me réveiller plusieurs heures plus tard. Du moins, je l'espérais. C'était souvent très difficile de dormir longuement, ici. Il y avait toujours une infirmière qui passait faire sa tournée. Soit ausculter, prendre la tension, donner les médicaments, me faire une piqure etc. C'était lassant, mais je n'avais guère le choix, malheureusement. Je devais m'y habituer pour survivre ...C'était mon quotidien, quoi!

Ouvrant mes yeux lentement pour regarder mon plafond, je me mis à songer à ce passé que j'avais eu. Si mon père savait que j'étais dans cet état aujourd'hui, regretterait-il ses gestes? S'inquièterait-il pour moi? J'en doutais énormément, mais je me plaisais à croire que si. J'espérais vivement, même. Il était après tout la dernière famille qui me restait et je l'aimais malgré tous les sévices qu'il m'avait porté dans ma jeunesse. C'était peut-être idiot de penser ainsi, mais ça m'était égal. Surtout, à cet instant, de croire que mon père m'aimait encore me donner un peu de courage pour continuer à me battre. J'avais bien rencontré une femme, très jolie, charmante et tout, mais je ne pouvais espérer rien d'elle pour le moment. Elle semblait être folle amoureuse d'un abruti qui ne lui faisait que du mal. Je m'étais engagé avec Elias pour la faire changer d'idée à ce sujet mais c'était compliqué. Plus que j'aurais pu l'imaginer, même.

J'étais entrain de songer à cela quand je sentis une énorme crampe dans mon ventre qui me menaçai même de faire évacuer l'eau que j'avais bu par ma bouche. Instinctivement, je me tournai sur le côté en ramenant mes genoux contre moi et en fermant les yeux pour ensuite me mettre à respirer lentement. Je ne voulais pas vomir, j'en avais marre. Ça m’irritait la gorge à chaque fois, sans compter que mes tripes semblaient se coller ensemble à chaque haut le coeur. Chignant un peu, je mordis ma lèvre en baissant ma tête au moment où j'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir. Pourquoi maintenant? Je ne voulais voir personne! J'étais en sueur et au bout du rouleau! Il me fallait du calme, de la tranquillité. Du silence! mais encore une fois, j'allais devoir retenir mon asociabilité du moment l'espace de quelques minutes. J'étais tout de même reconnu pour être un patient sympathique et souriant. Je ne voulais tout de même pas entacher ma réputation! Je pris donc un grand respire et rouvrit mes yeux afin de voir qui avait fait éruption dans ma chambre, ainsi. C'était nul doute une infirmière. Assez jeune, je dirais. Une étudiante? Seigneur. J'avais peur de la traumatiser à tout jamais des soins, maintenant! Pinçant mes lèvres et les humectant légèrement avec ma langue, je dis d'une voix faible «Salut ...» avant de me remettre sur le dos et tenter de m'asseoir un peu, non sans faire une petite moue de douleur en même temps. Par contre, ce mouvement me rendit instantanément blême et je me penchai vers l'avant en saisissant rapidement d'une main, la ridelle à mes côtés. J'étais étourdit et sentait que je n'allais pas tarder à vomir. Il fallait que je respire lentement et par la bouche. J'entamai donc de le faire en me concentrant bien sur ma respiration, quand je me rappelai que je n'étais plu seul. Fronçant les sourcils, un léger sourire naquit alors sur mes lèvres et je murmurai à mon infirmière «Ça va ...?» Je devais rester poli ...et ce fut la seule chose qui me passai en tête à ce moment.
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MessageSujet: Re: I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]   I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly] Icon_minitimeDim 27 Mai - 18:23

Quand nous sommes en soins, nous avons heureusement ou malheureusement des stages. Certains sont plus passionnants que d’autres bien évidements. Celui que je commençais aujourd’hui pouvait l’être si nous étions moindrement curieux. C’était le tout premier stage qu’on pouvait avoir. Un beau stage de deux jours qui était de l’observation. Le premier jour, on le passait avec notre groupe de stage, soit environ entre six ou huit personnes, et l’autre journée, nous suivions une infirmière sur un étage en particulier. Pour la première journée, nous visitions l’hôpital qui allait devenir pas mal notre vie dans pas long.

J’étais excitée de pouvoir aller réellement partout dans l’hôpital. J’avais essayé plusieurs fois de venir me promener seule, mais tu n’arrêtes pas de te faire achaler par le personnel pour savoir ce que tu fais ici ou ce que tu cherches et blablabla. J’avais même essayé e uniforme. Mais les uniformes de stage sont assez voyant et je n’avais pas plus réussis à passer inaperçus. C’était nul! J’aimais tellement l’odeur particulière d’un hôpital et me promener pouvait me faire changer les idées. Et surtout, souvent me motiver dans mes cours. J’avais tellement de difficulté dans plusieurs matières que je pensais souvent tout lâcher et retourner chez moi, dans mon pays. Suffisait que je vois de moi-même le travail que faisait les infirmières pour comprendre que j’étais réellement à ma place et que je devais continuer plus que tous mes études et les réussir.

Alors que nous visitions l’hôpital, notre professeur décida de nous laisser une petite pause d’environ vingt minutes et qu’on la rejoint pour le troisième étage. Ne voulant pas aller m’asseoir pendant vingt minutes à rien faire à une table, je décidai de monter directement sur l’étage pour découvrir ce qu’il y avait. Je pus vite constater que c’était loin d’être une étage où les patients souriaient beaucoup et était heureux…. Nous étions en cancérologie. La plus part du monde ici faisait de la chimiothérapie et passait le temps à avoir mal. Ce n’était pas très joyeux, mais cela pouvait être intéressant à voir. Les techniques de travaille devait être différente des autres étages. Je fis le corridor au complet. Prenant le temps de regarder toutes les installations. Je savais que notre enseignante allait nous expliquer globalement, mais déjà avoir une image allait m’aider. À peine ai-je eu le temps de finir mon petit tour solitaire que c’était le temps de retourner avec le groupe. Dommage!
Elle prit une heure pour nous expliquer le fonctionnement de l’étage. Heureusement que c’était intéressant, mais oh mon dieu que je n’étais plus capable de rester assise ainsi! Il fallait que je bouge et en plus mon estomac m’avertissait que c’était l’heure de manger! En gros, j’avais faim et mon ventre criait… Je devais avoir perdue la fin des explications car tout le monde se leva sens que je ne comprenne pourquoi. Dah! J’avais encore tombé dans la lune durant un cours... Bravo et je me demande comment je fais pour pas arriver en même temps que les autres… Je redemandai l’heure que nous devions nous rendre sur l’autre étage et partie vers la cafétéria.

En marchant vers les ascenseurs, je regardai dans toutes les chambres. Un jour, ma curiosité allait tourner mal j’en étais sûr. Peu importe, je marchai tranquillement, j’avais tout de même une heure et demi à rien faire…. J’arrivai devant une porte et remarque un jeune homme couché sur son lit. Celui-ci semblait tellement souffrir. La porte était fermée, mais je pouvais parfaitement le voir par la petite fenêtre. Je me demandais pourquoi il ne sonnait pas pour demander un calmant ou je ne sais trop quoi. Je regardai autour de moi. Personne en vue, j’ouvre la porte discrètement. Enfin, comme on le peut dans un hôpital… Lorsqu’il se tourna pour me voir je lui fis un petit signe discret de la main pour dire Salut.

Je ne savais pas trop ce que je faisais là. Je n’avais même pas le droit j’en étais sûr… j’espérais que mon prof de stage ne me voit pas…! Malgré la douleur qu’il semblait avoir, il prit même le temps de me faire un sourire et de me demander comment j’allais. Il devait être habitué à ce traitement. Je m’avançai vers lui.

« Moi ça va… mais toi je ne serai dire. »

Je regardai la chambre un instant semblant chercher quelque chose. Je trouvai rapidement ce que je voulais. Un Haricot. Oui, le petit bol qui était dix fois trop petit pour qu’on vomisse dedans mais qui servait pourtant à cela. Je vis qu’il en avait déjà un peu dedans.

« Je crois que tu vas en avoir besoin encore. Je vais aller le vider et te le redonner »

Oui je ne savais pas du tout ce que je faisais, mais ça c’était mon problème. Je pris une paire de gants et alla vider le joli petit bol dans la toilette et le rinça. Je l’essuyai un peu avec du papier brun et enleva mes gants. Je retournai voir le jeune homme et lui déposa sur sa table.

« Ce n’est pas très grand se bol, doit pas être facile de pas en mettre partout! »

J’eu petit rire. Nerveuse? Un peu…
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MessageSujet: Re: I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]   I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly] Icon_minitimeLun 28 Mai - 20:15


”I'm so sorry ...”


Frissonnant de fièvre et de douleurs, j'avais du mal à me concentrer sur autre chose que celle-ci. Le mal était si intense que je me retenais même parfois de ne pas verser quelques larmes de fatigue. J'en avais marre de souffrir, marre d'être malade. Quelques fois, je me demandais pourquoi c'était tombé sur moi? J'en avais déjà assez vécu par le passé avec mon père qui me battait et m'insultait violemment à mon retour de l'école. Pourquoi alors devais-je continuer à avoir mal? Je ne croyais pas en Dieu, ni en aucune autre religion ...mais souvent j'aurais aimé pouvoir dire que durant ces moments durs, quelqu'un, une force mystérieuse et divine m'avait soutenu pour ne pas que je sombre. Pourtant, ma réalité n'était pas fait ainsi. J'avais du vivre tout cela moi-même et en secret. Nul question de dire à qui que ce soit que mon père me battait. Jamais je n'aurais osé. C'était un peu différent maintenant pour ma maladie, mais seul moi pouvait me sortir de cela. Je devais me raccrocher à la vie par ma seule force et ça, c'était plus que difficile ...Surtout ces temps ci.

Si je tenais à rester positif pour les autres, quand je me retrouvais seul c'était différent aussi. Je me disais que j'allais manquer à personne. Savanah était toujours folle amoureuse de Samuel, même si celui-ci ne lui faisait que du mal, Neela était sortie de ma vie, James ...James me détesterait aussitôt qu'il apprendrait pour Darcy...et Elias ...Je ne saurais que dire pour lui. Ça ferait un vide dans la chambre mais mon lit serait rapidement donné à quelqu'un d'autre. Je n'aimais pas penser ainsi ...Seulement, parfois dans la souffrance et le moment présent, je ne pouvais m'y résoudre. Je sentais la dépression venir à grand pas me chercher et m'envelopper de son long manteau noir et brûlant ...Ce n'était pas toujours évident de se tenir debout en gardant la tête droite quand le malheur s'abattait sans cesse sur moi pour me rappeler à quel point j'étais invalidé par la vie. À quel point mon existence non seulement me faisait chier mais aussi, passait presque inaperçu.

J'étais dans cette chambre depuis trop longtemps déjà à entendre les même sons. Les voix du personnel à l'extérieur de mes murs, des gens qui se mettaient à crier de douleur. Quelques uns qui vomissaient ...Des pleurs, des chignements et des chariots qui roulaient rapidement vers un patient en arrêt cardiaque ou respiratoire. Parfois je faisais parti d'eux, comme présentement. Des larmes avaient commencés à traverser mes paupières pour venir se mélanger à ma sueur de fièvre et entre mes dents serrés comme jamais, passait une longue plainte étouffé de temps à autre. J'étais quelques fois à bout de souffle durant un moment et ensuite ça se calmait légèrement pour repartir de nouveau et en force. J'étais exténué. Complètement épuisé. À ce moment là, je ne pensais même pas à appeler l'infirmière. Je souffrais, certes ...mais cela me permettait de me dire que j'étais toujours en vie, au moins.

Quand j'entendis la porte s'ouvrir derrière moi, je me suis dis de vouloir voir personne. Pas même une infirmière ni un médecin. Surtout pas un visiteur! Personne ne devait me voir ainsi! mais il était trop tard. Je me retournai donc pour faire la rencontre d'une jeune fille qui semblait un peu mal à l'aise d'avoir ainsi fait éruption dans ma chambre. Tout en restant poli, je la questionnai à savoir si elle allait bien et celle-ci me répondit quelque chose qui me fit légèrement sourire. Bonne déduction! Non, je n'allais pas tellement bien, en effet! Je fus heureux de constaté par contre qu'elle avait eu le bon réflexe car sentent le mal de coeur revenir à la charge et menacer de sortir rapidement, je hochai oui à ses paroles au sujet de l'haricot et me mit à surveiller son retour vers mon lit pour me le donner afin que je vide mon estomac à l'intérieur.

Seulement, le temps pressait et ma bouche se mit à devenir de plus en plus pâteuse. Mon souffle s'accéléra et mon visage blêmit encore plus en quelques secondes seulement. Elle devait rapidement revenir sinon je n'allais pas pouvoir attendre! Il fallait que je m'assois, aussi! J'agrippai donc la ridelle d'un geste vif et réussi à me hisser difficilement non sans avoir poussé une longue plainte étouffé durant ce moment. Je restai quelque temps ainsi assit à quatre-vingt dix degrés, le corps légèrement plus penché vers l'avant car j'étais étourdi et ma tête semblait peser une tonne. Du coin de l'oeil, je la vis alors revenir vers moi en déposant le haricot sur la table. Seulement, il était trop tard. L'eau remontai le long de ma gorge à une vitesse folle et je vomis sur son bras ainsi que sur sa chemise d'infirmière sans le vouloir et l'avoir prédis. Mêlé à l'eau, il y avait de la bile aussi, ce qui eu pour résultat de m'irriter l'estomac et la gorge encore plus qu'ils étaient déjà. J'en frissonnai tant ça avait été douloureux et désagréable. Sentant mon corps s'affaiblir considérablement, je me laissai retomber sur mon matelas en plaquant mes deux mains sur mes yeux et en disant d'une voix lente et tremblante «Je ...je suis tellement désolé! Je suis désolé!» J'avais honte! Cette fille connaissait mon existence depuis seulement quoi, trois minutes? et je lui avais déjà vomit dessus! Bravo! Mes joues devaient avoir prit un peu de couleur maintenant, avec le rouge de la honte qui m'envahissait complètement! Pauvre fille! Ne sachant trop que dire, je laissai une espace entre mes doigts afin de la regarder et lui dit «Si vous ...voulez ...prenez une de mes chemises dans mon garde-robe ...» Je savais que c'était sans doute inutile. Qu'elle n'allait jamais se servir comme ça mais n'empêche, je ne savais que dire d'autre!



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MessageSujet: Re: I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]   I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly] Icon_minitimeMar 5 Juin - 4:31

Pauvre garçon! Sérieusement, il semblait tellement aller mal! Et moi l’idiote, je n’avais pas fait plus que de vider son haricot! Bravo… Je me sentais vraiment nulle. Mais que faire quand tu n’as pas de notion là-dedans? Oui, bien sûr, j’étudiais en soins… Sauf que ce n’est pas parce que tu apprends en ce moment et en première année en plus que tu es automatiquement médecin. Chose que la famille devrait vraiment apprendre! Vous avez jamais eu vu des personnes que parce que vous êtes dans un hôpital et que vous portez une uniforme de celle-ci que vous êtes capable de comprendre tout ce qui se passe et que vous êtes maintenant la personne ressources pour n’importe quel problèmes? Bah moi oui! Ma famille est ainsi! Je revois constamment des messages de leur part me demandant toutes sortes de chose. Bien sûr, tu as beau leur dire que tu n’es pas médecin, ils te répondre, bah là tu étudie la dedans! Regarde tes livres ou demandes à tes profs. Oui! Je n’ai que ça à faire de mes journées! Fais comme tout le monde, va à clinique et demande au beau médecin qui LUI à étudier là-dedans et après douze heures attente tu vas avoir ta réponse! Facile non?

Allez, quoi faire avec lui pour lui remonter un peu le moral. Fallait bien lui faire passer la douleur atroce qui semblait être en lui depuis un bout et qui devait surement commencer à lui taper sur les nerfs non? J’avais alors avancé vers lui pour lui redonner son bol tout en lança mon petit commentaire d’une façon nerveuse. J’avais tellement l’impression que d’une seconde à l’autre, l’enseignante aller rentrer dans la chambre et me sortir de là en me disant que je n’avais point le droit d’être ici! Peut-être que si cela arrivait je pourrai simplement dire que je suis en visite et qu’une fois celle-ci partie expliquer le tout au garçon!? Haussant les épaules, je vis enfin le visage de détresse du patient! Dah pauvre lui! J’avais pris trop de temps pour aller vider mon petit bol pas très grand pour son utilité! Le temps que j’aille à la salle de bain et que je reviens, il c’était assis sur le bord du lit. Il se tenait par la ridelle et je voyais qu’il allait revomir de nouveau. Je pris donc le haricot que j’avais posé sur la table pour le mettre en dessous de sa bouche. Malheureusement pour moi, je n’eus pas le temps de finir mon geste qu’il me vomi dessus. Et c’était bien le cas de le dire. Mon bras qui tenait le bol métallique ainsi que le bas de mon haut d’uniforme était rempli de vomi. Ce n’était pas alimentaire, je pouvais bien vous le dire. C’était très liquide. On voyait que c’était vraiment le fond de l’estomac qui avait remonté. Soit la bile surement. Pauvre garçon! En plus de se sentir super mal face à son geste, il vomissait ce qui faisait le plus mal. La bile était très acide et ça brûlait la gorge en entier quand tu en vomissais!

Il s’excusa deux fois! Non, mais! Il n’avait pas à s’excuser ainsi…Il était malade et c’était parfaitement normal que ça arrive. En plus, c’était moi qui étais partie avec son bol! Je déposai le haricot à moitié remplie, puisque l’autre moitié était sur moi, et me rendis au lavabo pour laver mes mains ainsi que mon bras.

« Pas besoin de t’excuser ainsi, c’est normal. On va simplement dire que c’était mon baptême pour une première journée dans l’hôpital officiellement! »

Après mon lavage de main je retournai vers celui-ci. Alors que je pensais à comment faire disparaître celui que j’avais sur mon haut d’uniforme, il me dit alors qu’il avait des chemises dans son garde-robe. Je ne pouvais pas me servir ainsi tout de même? Il doit simplement avoir dit cela par politesse et c’est tout non? Il ne doit pas penser une seule seconde que je me servirais et en prendrait une? Surement pas! Sauf que c’était sur moi qu’il était tombé et ça sera une façon plutôt amusant de faire passer à autre chose. J’avais encore assez de temps pour laver à la main le bas de mon chandail et de le faire sécher le mieux possible avant de retourner avec ma gang de stage.

« Dans le garde-Robe tu dis? »

Je lui souris et me hâta d’aller voir. J’ouvris et lui lança un regard en riant. Je fouillai et en trouva plusieurs. Il en avait des classiques de couleurs différentes. J’en pris une de couleur bleu marine et la mise devant moi en regardant Jude faisant une petite pose à la mannequin pour montrer le fini.

« Humm! Pas celle-ci! »

J’en pris une autre, celle-ci était carottée bleue et grise. Je fis de même qu’avec la première chemise et fini par la remettre dedans quand une attira vraiment mon attention. Elle était carottée verte pâle et noir. Mais ce qui avait attiré mon attention était l’immense trou se trouvant au niveau du coude! Je la pris et partie vite vers la salle de bain pour me changer. Il ne devait même pas avoir vu laquelle que j’avais pris. Je me changeai en vitesse et lava par la même occasion l’uniforme sale. Je sortie de la salle de bain et regarda Jude en riant. La chemise était un peu grande pour moi, mais ce n’était pas trop laid non plus comme résultat.

« Que veux-tu! Tu es tombée sur une étudiante un peu fofolle! Je prends même tes chemises avant de me présenter! Je suis vraiment nulle que veux-tu! Je suis Kimberly et sérieusement il faut que tu me dises comment tu as faite se trou là! Il est énorme! Pourquoi tu as encore cette chemise si elle est si scrape!? »

C’est moi tout crachée! Toujours trouver du positif quelque part et essayer de mettre le sourire à chaque personne. Le temps que je me change, il avait eu le temps de reprendre un peu ses esprits. Il n’était pas complètement remis c’était certain, le traitement n’était pas fini mon plus, mais j’allais réussir à le faire sourire un peu!
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MessageSujet: Re: I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]   I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly] Icon_minitimeMar 5 Juin - 5:21


”I'm so sorry ...”



Cette jeune femme traînait trop. Je sentais mon estomac remonter rapidement dans ma gorge et j'en avais des frissons de dégoûts et de douleurs. J'allais vomir d'une seconde à l'autre, c'était certain! Les sueurs commençaient à glacer mon dos tout en me donnant la chaire de poule qui était aucunement agréable. Étourdi, je me sentais légèrement chanceler. Heureusement que je pouvais me prendre à la ridelle pour me maintenir en position assise! Du haut de mon lit, le sol semblait si loin que j'en avais même le vertige par moment, lorsque mon regard se posait sur celui-ci. Elle prenait trop de temps ...beaucoup trop ...et ma respiration s'accélérait de plus en plus. Ma gorge se serait et la salive commençait à emplir ma bouche, signe avant-coureur d'une fulgurante envie de régurgiter. Relevant mon regard légèrement vers elle, je l'aperçu revenir à mes côtés mais il était trop tard. Le processus était déjà enclenché. Aussitôt qu'elle posai le haricot près de ma bouche, un long frisson s'empara de moi et l'eau que j'avais bu ainsi que ma bile se projetai hors de ma bouche dans un jet douloureux. Mes côtes avaient semblé se briser en moi, tant le choc avait été dur à encaisser pour mon estomac. À bout de force, je me confondis néanmoins rapidement en excuses, profondément troublé par le geste que je venais de poser. Certes, cela n'avait été en aucun cas de ma faute, ni de la sienne pour être franc! mais n'empêche ... je me sentais extrêmement mal pour elle et horriblement honteux, qui plus est. Seulement, ce qu'elle me dit suite à mes excuses me fit sourciller un peu. C'était donc sa première journée en tout, de stage? Voulant rigoler de cela sans être toutefois méchant, je dis d'une voix très faible «J'espère que tu ne seras pas trop traumatisée et que ça ira ...» et je relevai lentement mon regard vitreux et épuisé vers elle en souriant toujours quelque peu en coin avant de me recoucher lentement sur le dos, en position semi-assise dans mon lit.

Pour lui venir en aide malgré mon impuissance du moment, je lui proposai de prendre une de mes chemises qui se trouvaient dans mon placard. Jamais je n'aurais cru par contre qu'elle allait réellement s'exécuter! Ma surprise fut énorme lorsque je la vis ouvrir la porte de celui-ci pour analyser quelle chemise elle allait porter. Je rigolai doucement au moment où elle se retournai vers moi en imitant une mannequin en posant une chemise bleu contre son corps. Je plissai le nez en hochant négativement de la tête à sa question et rigolai faiblement en disant «Non ...Elle est trop bleu ...» bien sur, j'aimais toutes mes chemises ...Cependant, il est vrai que j'avais des préférences ...et la jeune infirmière semblai rapidement en trouver une de son goût aussi car elle s'empressa d'aller se changer dans la salle de bain.

Pendant ce temps, j'en profitai pour fermer un moment mes yeux afin de me reposer un peu et de reprendre mes esprits. La bile m'avait horriblement fait mal à l'estomac, ainsi qu'à ma gorge et j'en ressentais encore les effets nocifs sur mon corps. J'étais extrêmement faible et je sentais qu'un seul mouvement pouvait me provoquer un cri de douleur, à cet instant précis. Si j'avais été plus en forme, je me serais sans doute mis un peu plus à rigoler avec elle tout en lui demandant de se taper les poses les plus délirantes qui soient ...mais ce n'était pas le cas aujourd'hui. J'avais trop mal, et j'étais au bout du rouleau. J'allais m'assoupir lorsque la porte se rouvrit, en me faisant du même fait ouvrir mes yeux afin de regarder vers le bruit, et je sourie en remarquant quelle chemise elle portait. Décidément, elle était tombée sur la plus vieille mais aussi, ma préférée d'entre tous! Pinçant mes lèvres, toujours un peu gêné, je dis alors «Enchanté Kimberly, moi c'est Jude ...et cette chemise a une très longue histoire!» je n'avais pas vraiment l'énergie pour raconter ma vie à une inconnue, mais cette Kimberly semblait passionnée par tout ce qu'elle croisait et réellement désireuse de savoir d'où venait ce fameux trou. Je me replaçai donc lentement à l'aide de mes coudes dans le lit, tout en serrant très fort mes dents ensemble et je pris une longue inspiration par le nez avant de l'expirer par la bouche pour tenter de calmer ma douleur avant de tirer doucement sur la bras de la jeune fille et de toucher à ce trou béant qui se trouvait à l'endroit de son code. Souriant, je dis alors «Cette chemise, je l'ai trouvé il y a dix ans, dans une petite friperie de Londres ...Elle était déjà très vieille à l'époque et avait servie à un ancien grundge des années 90'.» Tout en parlant, les souvenirs défilaient dans mes pensées et le simple fait de me les rappeler me faisait à la fois du bien, mais aussi mal. À cette époque, oui mon père me battait à mon retour de l'école ...mais il n'y avait que ça. J'étais assez insouciant de tout, disons. Hochant de la tête, je continuai ensuite, sourire toujours aux lèvres «Je la portais tout le temps. Elle était devenue ma chemise chanceuse! Je me sentais mauvais garçon avec elle, lorsque j'écoutais du Nirvana au volume maximal dans mes oreilles ...mais ce trou date d'environs cinq ans.» et je rigolai légèrement avant que mon souffle se coupe et me fasse tousser rapidement et d'une toux très creuse. La main sur ma gorge, je me la frottai après coup tout en plissant les yeux de douleur et en avalant très lentement et continuai d'une voix un peu moins forte cette fois «Je ...faisais du skate board avec mes amis quand je fis un faux mouvement et tombai sur l'asphalte en glissant dessus durant quelques secondes. Je m'étais éraflé le coude ainsi que le genoux au complet. Cependant, comme j'avais bu, je n'eus pas mal le soir même ...C'est le lendemain matin que je remarquai l'étendu des dégâts et que mon coude avait doublé de volume. » Voyant ses yeux s'agrandir, je haussai une épaule en disant «Non mais, nous sommes comme ça les gars ...Faut pas trop chercher. Nous sommes tous un peu casse-cou!» et je lui dis un beau sourire avant de me replacer en position couché dans le lit. Je n'en pouvais plu. Cependant, pour ne pas qu'elle se sente obligé de partir, je continuai en disant «C'est pour ça que je ne la jette pas ...Elle me rappelle une partie de moi qui, maintenant est en grève, il faut croire!» et je lui fis un clin d'oeil tout en laissant s'échapper d'entre mes lèvres, un très faible rire. En grève, oui ...J'avais dis cela simplement pour ne pas la rendre mal à l'aise. À vrai dire, je ne croyais plus jamais revoir le Jude d'avant. Ce temps était pour moi révolu, malheureusement. Comme elle m'avait posée une question, c'était maintenant à mon tour! Je lui dis donc, sur un ton curieux et un peu à la blague «...J'espère que ce n'était pas ton uniforme chanceux, celui sur lequel j'ai vomis dessus!» en lui souriant d'un air taquin mais toujours aussi faible avant demander « ...et pourquoi infirmière, si ce n'est pas trop indiscret?» J'avais toujours eu un grand respect pour les gens qui travaillaient dans le domaine médical. Jamais je n'aurais eu cette patience, disons ...
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MessageSujet: Re: I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]   I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly] Icon_minitimeJeu 7 Juin - 3:16

Et oui, folle comme j’étais, j’avais pris réellement une chemise à lui. Hahaha! Il ne pensait pas du tout que j’allais le faire. Pauvre homme! Mais que voulez-vous? C’est moi… J’avais une qui semblait veille et qui en plus avait un de ces trous au niveau du coude. En même temps, je n’avais pas eu le choix de prendre une chemise. Je devais laver mon haut d’uniforme sinon les gens allaient poser des questions… Une question voulait habituellement dire une réponse et des réponses, je n’en avais pas! J’avais donc été au toilette me changer et en même laisse le temps à Jude de se replacer un peu. J’aimais beaucoup le contact de cette chemise sur ma peau. Elle était certes trop grande pour moi mais c’était justement ce que j’aimais. Je flottais dedans! Lorsque je sorti je montrai le résultat et je m’étais approchée par la suite pour enfin lui dire mon nom. Disons que nous n’avions pas vraiment eu le temps de nous présenter. Il avait eu un léger contretemps. J’ai donc su que ce garçon s’appelait Jude. Joli! Ensuite, j’avais demandé l’histoire du fameux trou. J’étais curieuse de savoir comment on faisait pour avoir un trou ainsi dans une manche et surtout pourquoi on l’a gardait.

Je fus servie. J’eu droit de savoir qu’elle avait été trouvé dans une friperie. Ainsi, monsieur pouvait aller se promener dans une friperie. Intéressant. Les histoires des autres font toujours en sorte que tu apprends à les connaître. Lorsqu’il me dit que c’était sa chemise chanceuse je ris. Cela faisait longtemps que je n’avais pas dit qu’un de mes vêtements étaient mon vêtement chanceux. Je me souviens même plus c’était quoi le mien et si je l’avais encore. Dommage! Des vêtements ainsi rappelaient toujours des merveilleux souvenirs.

« En la portant, j’espère ne pas briser le charme de la chemise chanceuse. »

Maintenant, j’avais l’image d’un Jude qui écoute du Nirvana tout en faisant du skate! Belle image non? Moi, elle me plaisait. Elle me montrait bien sur seulement le bon côté de sa vie. Ohh et sent oublier l’image de garçon qui se pense rebelle parce qu’il boit et joue au dur avec sa musique et son skate. Hahaha! J’aimais beaucoup celle-ci! Quoi que le fait d’être fait mal à se point sent même le sentir! Ouf, le mal en se levant le lendemain matin qu’il doit avoir eu… ! Ne devait pas faire du bien. Le commentaire sur le fait qu’il soit casse-cou parce qu’il était un garçon me fit sourire. En effet, les gars étaient réputés pour cela. Oui, bien sûr il avait des filles ainsi, mais elle était plus rare et ce n’était pas pour rien qu’on les appelait les garçons manqués!

« Maintenant tu sais que Alcool et Skate font pas bon ménage ensemble! »

Le restant de sa phrase me sentir triste pour lui. Le fait que son caractère d’avant était rendu en grève comme il a dit à cause de ses traitements c’était triste. Il avait assez de cacher le fait que ça devait surement le rendre triste ou même en colère avec un faible rire et un clin d’œil. Je le trouvais très courageux de passer à travers cela. Réussir à avoir le sourire et rire alors qu’une grosse partie de ta vie vient de se fermer et que Boum! Tu dois dès à présent arrêter de penser comme avant et te dire que tu dois te battre contre quelque chose de très fort qui en plus est en toi. Non, sérieusement, je ne comprenais pas comment il faisait pour sembler si fort. Pour moi, il était courageux et si jamais je devais surmonter quelque chose c’était comme lui que je voulais être.

« Tu es très courageux. Quoi tu penses, tu es une personne forte et ça se voit toute suite. »
Ce n’était pas pour le rendre triste ou nostalgique ou peu importe que j’avais dit cela. C’était pour lui montrer que tous les efforts qu’il mettait pour bien paraitre malgré tout n’étaient pas en vin. Qu’il avait quelqu’un qui les voyait. Il vient alors me demander si l’uniforme que je portais était pour moi celui que j’avais de chanceux! Haha!

« Non, mais soit il va le devenir ou soit au contraire il sera malchanceux! Je t’en redonnerai des nouvelles. »

Qui sait, il allait peut-être lui porter chanceux. À cause de cette histoire je commençais à connaître une personne qui semblant formidable et qui pourrait devenir un ami prochainement. C’était à mon tour de raconter une petite partie de moi. Je devais en effet parler du pourquoi je voulais devenir infirmière. Voilà toute une question.

« Pour commencer, je ne viens pas de Londres. Tu dois sûrement t’en avoir rendu compte avec l’accent que j’ai. Je viens du Canada, au Québec. Là-bas, j’étais préposée aux bénéficiaires. Ce qui est environ l’équivalent d’aide-soignante ici, si je ne me trompe pas. »

Je venais de loin. D’un tout autre continent qui fonctionnait complètement différemment. Si vous saviez comment ça peut relaxant et gratifiant d’avoir choisis de quitter le pays. Quand j’avais pris la décision de quitter, c’était parce que j’avais vraiment besoin de changer d’air et je ne regrettais rien aujourd’hui.

« J’aimais beaucoup mon travail, mais j’ai toujours voulu aller plus loin. Apprendre est super intéressant même si j’ai énormément de difficulté. Ayant besoin de prendre de l’air et de m’enfuir de chez moi, j’ai pris la responsabilité de changer de pays. Venir faire mes études ici m’ouvrait plus de porte par la même occasion. Les soins infirmiers m’ont toujours passionnée. Je regardais souvent les infirmières et les enviaient de pouvoir faire plus de choses pour le patients que j’en faisais moi-même. »

Je vous l’ai dit! Je suis curieuse comme toute. Avoir le droit de fouiller dans les dossiers pour savoir quelle maladie la personne à ou savoir tous ce que le médecin ou autres spécialistes ont marqué m’attirait. Mais surtout de pouvoir faire plus de soins.

« Alors maintenant je suis ici et je suis en première année. Aujourd’hui, c’était surtout un stage d’observation dans l’hôpital au complet et demain nous sommes attitrés à une infirmière afin de bien voir le travail de celle-ci. Ce sont des jolis stages un peu plats, mais qui vont surement faire taire les hésitations de certains étudiants. »

J’étais certaine que plusieurs personnes n’allaient pas continuer dans ce domaine alors que d’autre étaient encore plus sûr d’être dans celui-ci. C’était pour cela qu’on faisait se stage en première année aussi.
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MessageSujet: Re: I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]   I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly] Icon_minitimeDim 10 Juin - 4:01


”I'm so sorry ...”


Elle m'avait fait sourire en portant réellement ma chemise trouée. Elle avait bien aimé mon histoire, apparemment, puisqu'elle avait rigolé. Il faut dire que l'image que je lui avais donné de moi à cette époque était différente de celle que j'étais maintenant. Lorsque je faisais du skate avec mes copains, jamais je n'aurais pensé me retrouver un jour prisonnier de mon propre corps, atteint d'une maladie qui ne me donnait que très peu de chance de survie. J'étais piégé. À l'époque, il y avait mon père qui me battait ...maintenant, c'est moi qui menait bataille à la maladie. De la victime, j'étais devenu soldat.

Kimberly me fit sourire par sa phrase et je hochai non en disant faiblement «Je ne crois pas ...Peut-être même qu'elle me portera encore plus de chance ...qui sait?» puis à sa nouvelle réplique, je hochai oui en riant légèrement et dit «Oui ...mais si un jour je sors d'ici, je me promet de le refaire au moins une fois ...» La raison était simple. Si je tombais, si j'avais mal ...si je dégueulais le lendemain pour avoir prit une cuite la veille ...eh bien j'allais au moins me sentir vivant. Me sentir comme les autres et non à part. C'était le quotidien des jeunes de mon âge, quoi. C'était le quotidien de mes amis ...Sortir, boire, faire du skate, rigoler, vomir leur vie, se réveiller, manger quelque chose de gras pour absorber l'alcool, travailler et recommencer le lendemain. Certes, j'allais être plus sage si l'avenir me le permettait ...mais néanmoins, seulement une fois je recommencerais la totale pour me rappeler que j'existe ...

Ce qu'elle me dit par la suite par contre me fit légèrement fondre le sourire que j'avais jusqu'alors aux lèvres. Bien sur, elle ne l'avait pas dit méchamment, cela paraissait...mais n'empêche. Oui, j'étais peut-être courageux ...Du moins, je semblais l'être de l'extérieur ...mais de l'intérieur? Non. J'avais la chienne. Constamment la trouille de crever. La peur d'avoir mal. J’anticipais la douleur comme plus jeune j'anticipais les examens surprises à l'école. Je me disais que si je crevais, personne allait me pleurer. Ça, c'était vraiment traumatisant ...Le fait de vouloir manquer à quelqu'un était pathétique, selon moi ...mais c'était ce que je désirais le plus au monde, après vivre ...Je voulais qu'au moins une personne se souvienne de moi à tout jamais. Être aimer aussi ...même si cet optique était complètement égoïste, selon moi toujours. Je savais que mes chances de survie était moindres ...mais malgré tout, je voulais avoir cette chance d'aimer et d'être aimé en retour. Je le souhaitais si fort que cela me faisait mal, parfois. Je devais aussi rester réaliste ...cependant, c'était difficile. Surtout avec Savanah dans ma mire, maintenant. À sa phrase, je la regardai donc longuement et fini par sourire faiblement en disant simplement «Merci ...» je ne voulais pas renchérir car je sentais ma gorge se serrer au simple fait de formuler quelque chose de constructif en rapport à cela. Je ne voulais pas pleurer devant elle ...Ni devant personne, d'ailleurs.

Désirant changer de sujet, je lui demandai si l'uniforme qu'elle avait porté avant l'incident était chanceux pour elle. Je sourie à sa réponse en haussant une épaule et en disant «Je portais chance à mes amis, à l'époque ...alors espérons qu'il te portera chance à l'avenir ...» et je lui fis un deuxième clin d'oeil sympathique avant de me replacer lentement, encore une fois dans le lit. Je commençais à me sentir inconfortable. C'était une sensation étrange qui partait du bout de mes orteils jusqu'à mes cuisses. Des fourmillements peut-être? Je les sentais devenir engourdi. Pendant que Kimberly parlait de sa vie, je tentai de l'écouter attentivement tout en me massant les cuisses discrètement. Ne voulant pas qu'elle s'inquiète trop je lui dis «Tu as pris la bonne décision, je crois ...Tu es attentionnée et douce ...Qualités requises pour ce boulot ...» tout en parlant, je sentis de nouveau ces horribles frissons parcourir mon échine et traverser tout mon corps. J'en avais littéralement des sueurs froides dans le dos! Je devais cependant garder le focus sur elle. Sur Kimberly. Me concentrant, je réussi à demander entre mes dents serrées «Tu ...tu ...viens ...du Québec ...?» Elle ne sonnait pas comme une française. Son accent était différent ...Je le savais car j'adorais tous les genres d'accents de ce monde et pouvait aisément les distingués entre eux. C'était une de mes qualités inutiles, disons.

Si elle avait parlé, je n'avais rien compris, malheureusement. J'avais essayé de garder une consistance, mais je devais me faire à l'idée. Les douleurs recommençaient en montant dans tout mon corps maintenant et j'allais encore souffrir et peut-être faire chier Kim en lui vomissant une deuxième fois dessus. Heureusement que c'était l'une de mes chemises, par contre ...et non un nouvel uniforme! Durant quelques secondes, je perdis même l'ouïe, en regardant droit devant moi le plafond s'assombrir. Je voyais de grosses taches noir recouvrir ma vision et j'avais si mal que j'aurais pu en crier. Cependant, je résistais. Je tentais de rester calme même si ma respiration devint cillente et saccadée par les larmes qui menaçaient de sortir de mes paupières. J'avais du mal à respirer, du mal à bouger, même. N'en pouvant plu, mon regard se tournai lentement vers elle, un regard qui criait clairement à la détresse. Pourtant, je savais qu'elle ne pouvait faire grand chose ...mais à cet instant, avec cette douleur qui m'envahissait complètement le corps et l'esprit, je ne pouvais raisonner normalement. Il me fallait de l'aide immédiate, elle était là. Je comptais sur elle. Ne serait-ce que pour un réconfort ...une présence rassurante à mes côtés pendant que je serrais mes draps trop fort entre mes doigts crispés de peur, de colère et d'angoisse.


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MessageSujet: Re: I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]   I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly] Icon_minitimeMer 13 Juin - 3:47

Hahaha! Moi rendre la chemise plus chanceuse. On verra bien non? Mais pas certaine! Par contre, je pourrai surement le faire sourire chaque fois qu’il la portera. Il pourra se dire qu’une étudiante de première année un peu fofolle l’avait porté alors qu’il lui avait vomi dessus. Belle anecdote à dire non? Je souris lorsqu’il me dit que malgré la douleur et le trou dans sa chemise, il referait certainement la même chose. Je passai pour le SI… J’avais déjà eu des patients qi sont décédés lorsque j’étais au Québec. Mais c’était des personnes âgées pour la plupart. Dans ma tête, eux autres avaient vécu leur vie et c’était maintenant le tour à leur génération qu’ils avaient fait qui devait vivre autant qu’eux. Jude n’était pas à ce point. Il n’avait pas encore eu le temps de tout vivre et encore moins le temps de laisser sa trace quelque part. Il ne pouvait tout simplement pas mourir. Même s’il avait le cancer. Même si les chances de survie ne sont pas toujours très joyeuses. En plus, il serait trop triste de perdre ce beau sourire. Tout le monde serait trop triste de ne plus le voir. Vous aurez compris que je ne voulais pas penser au fait que je pouvais arriver un moment donner et qu’il soit mort! Non, je commençais juste à le connaître et en plus, il allait être un bon ami c’était certain. Enfin, passons à autre chose s’il vous plait. La mort n’était pas un de sujets favoris.

« Quand tu le referas, essais au moins de faire un trou de l’autre côté afin d’égaliser le tout. »

Je lui souris. Oui, oui! Je me trouvais drôle des fois comme maintenant. C’était cela être toujours de bonne humeur et vouloir toujours voir le bon côté des choses. J’avais remarqué que quand je lui avais dit que malgré toutes ces épreuves, moi je le trouvais courageux, son beau sourire c’était légèrement effacé. Je suis sûr que pour lui c’était autre chose. Il devait se sentir honteux d’être ici et être la merci de tous et d’être obligé de demander de l’aide quand il n’avait pas la force de faire quelque chose. Être faible, sens le vouloir et pas à cause de nous… J’avoue que cela devait être humiliant. Par contre, il avait l’air d’un garçon prêt à tout pour rendre la vie facile aux infirmières qui s’occupait de lui et ce, même au dépend de lui. Comme quand j’étais rentrée! Combien de patients devaient sonnés avant même d’arriver à la douleur que lui avait ressentie? Énormément! Je posai ma main sur la sienne quand il me dit merci. Simplement pour montrer que j’étais vraiment sincère.

Nous avons ensuite passé de sujet. Je ris un peu quand il me dit que dorénavant, mon uniforme à des chances d’être chanceux! Suivis d’un clin d’œil amical que je trouvais amusant. Peut-être qu’avec celui-ci, j’allais pouvoir devenir la grande infirmière que je voulais être? J’étais certaine moi que mon uniforme allait être chanceux. Il ne pouvait pas ne pas l’être. Maintenant, c’était à mon tour de me sentir timide. On me disait souvent que j’avais les bonnes qualités pour devenir infirmière, mais on me rappelait aussi que des fois, je semblais trop folle pour ce métier et que j’allais devoir me calmer un peu et être plus mature. Mais je pouvais être plus mature! Fallait simplement que je pense à l’être quand c’était le temps.

« Merci Jude »

Je me suis donc mise à expliquer ma vie. Bah oui, c’était le bout plate de la conversation que voulez-vous ? Je ne peux pas toujours être intéressante là! Je parlai de mon pays, de mon ancien travaille et Blablabla! Je commençais à voir que la souffrance vu un peu plus tôt commençait à revenir. Il allait de nouveau vomir? Je n’espérais pas encore sur moi. Je ne voulais tout de même pas passer toutes ses chemises! Il me posa une question et concentré sur ses gestes et réactions, je ne fis que hocher la tête. La douleur ne sembla pas du tout être la même. Son regard était vide, plus l’étincelle et plus de sourire. Ouf que cette douleurs devait faire mal pour en arriver là!?! Un peu de nervosité monta en moi. Je ne le connaissais pas vraiment et encore moins son passer médical. Je ne savais pas s’il faisait des crises de paniques ou d’angoisse ou encore tous autres crises qu’une autre maladie autre que le cancer pouvait amener. Je me sentais plus que perdue. Je voyais son visage qui exprimait une douleur atroce et je ne savais même pas quoi faire! Je me sentais si mal à présent. Ses yeux étaient remplis d’inquiétude et les miens devait l’être autant. C’est quand il posa ses yeux sur moi que je compris que je devais agir. Tous de même, je travaillais dans le domaine avant d’avoir entrepris mes cours de soins et ce n’était pas la première fois que je rentrais dans un hôpital. Je ne pouvais pas dire comment était provoqué la douleur et encore moi ce qui en était la cause. Mais je pouvais tenter de le calmer. S’il avait le malheur de faire une crise de panique par-dessus cela, ça allait mal aller!

« Jude!? »

Je m’assis sur son lit. Ainsi, je pouvais être totalement à sa hauteur et il n’avait même pas à faire d’effort pour que mes yeux soient face aux siens. Même si j’avais envie de courir chercher quelque de plus qualifier de moi sens même demander sa permission je ne vis rien. Je mis mes deux mains sur les siennes. Je sentais qu’il suait à force de résister à la douleur. Je voyais que des larmes étaient prêtes à couler d’un seconde à l’autre sur ses joues et les draps. Devait lui demander.

« Veux-tu que je demande de l’aide supplémentaire ? »

Bien sûr, la réponse fut non. J’avais eu le droit à un hochement de la tête pour confirmer le tout. Alors quoi faire? Je pris une grande respiration pour me calmer moi en premier. J’hésitais tellement à agir. Le peu de confiance en moi me disait tu es capable, mais le reste me disait, t’es une incapable et va chercher de l’aide. Au pire, il va juste te bouder un peu sauf qu’il sera en sécurité! Non, je ne pouvais pas lui faire cela. Il ne voulait pas d’autre personne. Pour l’instant, je sentais, enfin un peu, que je pouvais maîtrise la situation.

« Première tu vas essayer de te calmer. Oui je sais, ce n’est pas facile. Sauf que si tu paniques trop, ça sera la crise d’angoisse qui va embarquer par-dessus cela et je veux éviter comprends-tu?! »

Je pris deux secondes de pause. Je ne le quittai pas des yeux. J’étais là pour lui.

« Essais de ne pas parler. Ça semble être un gros effort pour toi en ce moment. Tu vas donc répondre à mes questions, qui seront simples, avec tes mains ou ta tête. Ok? »

Hochement de la tête. Bon, c’est une chose. Je n’avais pas dix millions de questions à poser, mais je devais au moins savoir si ce n’était pas trop grave.

« Montre-moi où tu ressens le pique de la douleur. Hoche la tête pour me dire si c’est la première fois que tu ressens cela ou si tu as souvent des douleurs aussi forte ? »

J’aurais pu lui demander aussi l’échelle de sa douleur, mais ses yeux et ses mains me disaient déjà tout. Au moins, c’est ceci j’aurais déjà une bonne avance.

« Ça va bien aller, je suis là près de toi. Tu n’es pas seul »

Qu’aurait-il fait s’il avait été seul? Aurait-il sonné pour demander de l’aide ou il aurait souffert et pleur dans son lit sens même rien demander?

HRP: Non je ne t'ai pas faite un roman ! *out*
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MessageSujet: Re: I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]   I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly] Icon_minitimeDim 17 Juin - 4:39


”I'm so sorry ...”


Kimberly me faisait sourire. En fait, elle me rendait la vie un peu plus agréable, depuis qu'elle était entrée dans ma chambre. Je ne m'étais pas attendu à avoir de la visite, encore moins une stagiaire en soin! mais cela me faisait plaisir même si notre rencontre fut quelque peu ...surprenante et honteuse, pour moi. Je lui avais tout de même vomis dessus, après tout! Ce n'était pas rien! mais bon, elle l'avait prit en souriant et avait même emprunté une de mes chemises, la plus trouée en plus pour se mettre sur le dos en attendant que son uniforme sèche. J'avais trouvé cela amusant, il faut avouer. Cette fille était surprenante, c'était le cas de le dire!

Après lui avoir raconté l'histoire de la chemise, elle me dit que la prochaine fois, je devrais faire un trou de l'autre côté, afin de tout égaliser! Amusé, je lui souris faiblement en hochant de la tête et en disant «Promis, chef ...Je le ferais!» et si je sortais d'ici avec la chance d'avoir une nouvelle vie, j'allais bien sur le faire pour vrai. Le skate, mes amis ...tout ça me manquait cruellement en fait. Je me sentais éloigné de tout, enfermé entre ces quatre murs. Ce n'était pas génial du tout. De plus, ils ne me visitaient pas vraiment ...Même je dirais, jamais. Quelques coups de téléphones ci et là parfois mais sinon rien. L'art de se sentir complètement abandonné, quoi! mais au moins le personnel de l'hôpital était gentil avec moi, c'était déjà ça. Je devais peut-être m'estimer heureux mais n'empêche, j'avais toujours cette boule de regret à l'estomac en regardant par ma fenêtre et en voyant les jeunes s'amuser ensemble un peu plus loin, dans le parc. Jouer au ballon ...Faire du rollerblade ...Du vélo, même! Bordel que ça me manquait. De plus, ce qu'elle me dit par la suite me troublai d'avantage. Le moral un peu moins haut, je la remerciai et pour me prouver qu'elle était avec moi, elle mit sa main sur les miens, main que je flattai automatiquement et machinalement du pouce, tout doucement. Ma gorge s'était serrée à ces mots et le contact humain me faisait du bien. Je la remerciais d'avantage intérieurement pour ce petit geste qui, aux yeux d'un autre n'aurait rien fait mais qui, pour moi, m'aidait un peu à relever la tête et à me sentir soutenu.

Voulant changer la conversation, je me mis à la complimenter gentiment, afin qu'elle retrouve elle aussi le sourire et qu'elle regagne confiance en elle si jamais elle l'avait perdue mais c'est à cet instant que je sentis la douleur remonter en moi. Elle m'avait bien remerciée à son tour et je hochai de la tête pour lui signifier que ce n'était rien et que je le pensais réellement, mais cette douleur devenait de plus en plus intense. Je tentai fortement de la contenir lorsqu'elle se mit à parler d'elle. Je tentai de l'écouter, de lui poser une question mais je devins vite presque absent mentalement. Ce mal était atroce et se répandait dans l'entièreté de mon corps déjà faible. Mes côtes me torturaient à chaque fois que je respirais, ma gorge refusait que j'avale avec aisance et mes poumons semblaient ne plus savoir comment fonctionner convenablement. J'en avais des sueurs froides, des étourdissements et parfois même je voyais un voile noir recouvrir mes yeux. J'avais sentis que Kimberly s'était assise à mes côtés et même si mon regard inquiet et endolori était tourné vers elle, je la voyais à peine à cause des larmes qui recouvraient presque entièrement ma vision. Elle m'avait demandé si je voulais qu'elle fasse intervenir une autre personne mais d'un hochement de tête distinct, je lui fis comprendre que non, je ne voulais pas. La vérité? J'avais peur. Je ne voulais pas qu'elle me lâche. Je ne savais pas combien de temps allait durer ce cauchemar et je n'avais pas envie qu'on me pique et qu'on me manque une veine pour ensuite avoir un énorme ecchymose douloureux sur le bras. Ça allait passer, j'en étais sur ...Même si à cet instant c'était infernal.

Crise d'angoisse? Je crois que je n'étais pas loin de ce stade, en fait. Mon coeur s'affolait tellement dans ma poitrine que je craignais qu'il se sauve en courant par ma gorge. Serrant les dents, je pris ses mains rapidement et les plaquai contre mon torse comme si je voulais l'empêcher de partir. De fuir loin de moi. D'une voix saccadé, je tentai de lui dire que j'avais peur mais seulement «J ...j ...j'....» sorti d'entre mes lèvres à cet instant. Je ne pouvais pas parler, c'était trop forçant pour moi. Intelligente et vive d'esprit, elle s'en rendit vite compte et me dis d'éviter de discuter et de lui montrer plutôt l'endroit où je ressentais le pic de la douleur. C'était difficile! Mes os, mon squelette entier me faisait mal! mais aussi mes muscles et mon ventre. Cette lave, elle coulait dans mes veines, dans mon ossature et partout dans mon corps. J'en avais d'assez violents frissons mais je me cramponnais fermement à Kimberly qui semblait à la fois paniquée mais toujours en contrôle de ses moyens. Heureusement! Prenant mon courage à deux mains, je détachai sèchement mes mains des siennes en touchant mes jambes du bout des doigts et en glissant mes doigts lentement de haut en bas pour lui signifier aussi clair que possible que la douleur provenait de partout. J'espérais qu'elle ne croit pas seulement qu'elle venait des jambes!

Elle me dit alors qu'elle était là pour moi et que je n'étais pas seul, ce qui eu don de me faire glisser mes premières larmes, larmes qui devinrent rapidement un flot. Je pleurais, j'avais craqué. J'essayais de ne pas crier en serrant les dents mais c'était difficile. Crier faisait du bien. Ce fut seulement après de longues minutes ainsi à pleurer les larmes de mon corps en serrant très fort la main de Kimberly, que la douleur se mit à diminuer doucement. Je devins alors mou, faible. Complètement exténué. Presque inerte, dans mon lit. J'avais relâché ma poigne et ma main était tombée le long de mon corps. Mes yeux étaient clos, ma bouche entre ouverte. Je respirais à peine mais étrangement l'air passait mieux. Mes poumons ne me faisait plu mal ou du moins, beaucoup moins que lors de ma crise. J'avais dû perdre conscience quelques secondes car lorsque j'ouvris les yeux, il me semblai avoir perdu un moment. Je voyais maintenant les traits complètement tirés de ma nouvelle amie devant moi qui semblait plus qu'inquiète et d'un geste lent et doux j'avançai ma main vers la sienne et la déposai comme une feuille sur elle. La crise était passé. Était-ce stupide de ne pas vouloir avoir d'anti douleurs dans ce genre d'occasion? Oui, extrêmement ...mais comme je l'avais déjà dit, la douleur me permettait de me rappeler que j'étais encore en vie ...et que je me battais pour celle-ci. Pour l'instant, mon corps avait gagné sa bataille, encore une fois ...mais pour combien de temps?

D'un murmure presque inaudible je lui dis «M...erci ...» j'étais heureux qu'elle soit restée avec moi sans m'abandonner pour aller chercher une infirmière ou un médecin. J'allais avoir encore plus de respect pour elle, maintenant. Elle m'avait comprit dans mon tourment, et avait respectée mon choix. Je lui en serai à jamais reconnaissant, pour cet état de fait.




HRP : Ça va, j'adore les romans! Wink
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MessageSujet: Re: I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]   I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly] Icon_minitimeMar 26 Juin - 3:05

Je crois que jamais je n’avais eu aussi peur de toute ma vie. Quand j’avais vu Jude se torde de douleur ainsi j’avais pensé courir et aller dans le corridor pour crier à quelqu’un de vite venir le voir et faire quelque chose. Heureusement, je m’étais calmée avant de faire ce geste qui m’aurait peut-être humiliée et aussi mon nouvel ami. Je m’étais donc assise devant lui et lui avait demandé où ce qu’il avait mal. Il partit du bas de ses orteils jusqu’en haut. Je n’étais pas sur de comprendre totalement ce qu’il me montrait. Les pieds… non, ce n’était pas pourtant là qu’il se prenait et il s’aurait pas plié en deux ainsi… Ohh minute! Il avait bien passé ses mains partout sur son corps! Il avait donc mal partout!?

« Partout… ? »

Il hocha la tête. Wouahh! C’était tout de même vague et étrange que la douleur soit si généraliser! La douleur devait être très grande car des larmes remplissaient ses yeux si souriant avant ce moment. Je me sentais si mal de ne pas pouvoir faire autre chose que de le regarder. Paniquée comme toute, je devais essayer tout de même que lui se calme. Bonne chose d’essayer de calmer quelqu’un quand nous le sommes pas. Heureusement, ma panique ne se voyait pas autant que je la sentais. Je lui avais dit que j’étais là et que tout était correct. Enfin, Correct dans le sens qu’il n’est pas seul… Sauf que j’ai eu le droit à des larmes pour réponses. Bravo Kimmy! Je me sentais un peu mal et encore plus quand j’espérais qu’une vraie infirmière allait rentrer dans la chambre et sauver Jude.

Je le sentais partir et revenir quelques fois. Je n’aimais pas du tout cela. S’il arrivait quelque chose de grave parce que je n’ai pas été cherché quelqu’un j’allais m’en vouloir toute ma vie. C’était toute une journée de stage ça! Omg! Parlant de stage… Ne fallait pas que mon prof me trouve ici. Surtout que je n’avais aucune idée de l’heure qu’il était et je me foutais bien d’être en retard ou non et s’sincèrement, je croyais ne pas aller au reste de la journée. Trop d’émotions et j’allais jamais oser laisser Jude seul. Je sentais ses doigts rentrer dans ma main. Il me faisait mal certain, mais pour l’instant, c’était le dernier de mes soucis. J’allais simplement avoir des marques et surement des bleus. Fallait que je reste près de lui et ma main était une sorte de réconfort pour lui alors deux bleus sur la main n’était pas comparable.

Ohh! Voilà qu’il reprenait de l’air. Plus je voyais qu’il revenait à la normal, plus je pouvais respirer. Je pensais mourir d’angoisse avant qu’il ne revient à lui vraiment. Finalement, j’eu droit à un merci qui était plutôt faible. Merci… Merci d’avoir rien fait? Dahh! Je me sentais complètement idiote de n’avoir rien fait du tout.

« De rien… Mais par pitié, essais de ne plus me faire peur autant! Je pensais mourir là moi! Tu souris et tout et voilà qu’après un moment tu sembles souffrir de partout! … Et moi qui n’ai pas pu rien faire! Oh My God!! C’était les plus longues minutes de toute ma vie!! J’ai pensé tellement de fois à aller chercher quelqu’un, mais tu ne voulais pas et puis en plus, je venais de te dire que j’allais rester avec toi… comment te quitter pour aller chercher quelqu’un de compétent, parce que moi, oublie ça et ensuite revenir ici! L’état dans lequel tu étais, je ne pouvais pas! Je ne pouvais pas te laisser ici! Ohhh la cruche que je suis! J’aurais pu parfaitement sonné…. En plus, tu sembles être quelqu’un qui sonne jamais pour de l’aide, ils sauraient venu toute suite j’en suis sûr… Sauf que tu ne voulais pas de l’aide… Comment tu aurais réagis si j’aurais été cherché quelqu’un? M’en aurais-tu voulu? Ou c’était finalement peut-être ça que tu voulais que je fasse. Sérieusement Jude! Ne me refait plus jamais aussi peur…. »

Wouahhhh! On se calme la crise de nerf la!! C’était fini! Pis en plus, tu lui donnes un char de marde! Pauvre Jude, c’est presque méchant… pas presque, c’est méchant! Toute une amie ça! Je prends une grande respiration et regarde Jude plus calme cette fois-ci.

« Je suis désolée… Je ne comprends pas ce qui met arriver… Je devais être simplement trop paniquée… »

Je regardai ma main et sourit. On pouvait voir trois marques de doigts. Ceux de Jude lors de sa crise. Voir que je n’avais rien sentie. Ouf… mes yeux retournèrent vers ceux de Jude qui semblait reprendre un peu mieux. J’aurais préféré me faire revomir dessus que de vive cela, mais j’étais heureuse de m’être écouter et d’être resté près de lui finalement. Je crois que c’était pour cela le merci…
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MessageSujet: Re: I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly]   I'm sorry ...I didn't want to ... [Kimberly] Icon_minitimeLun 2 Juil - 16:03


”I'm so sorry ...”


Partout, oui. La douleur s'était complètement généralisée. C'était épouvantable. Les secondes m parurent des minutes, et les minutes des heures durant cette crise. J'avais de la difficulté à respirer et à rester avec Kim. Parfois, je me sentais partir et revenir, tant c'était trop intolérable comme mal. Je ne voulais absolument pas qu'elle me quitte non plus, ou qu'elle appelle une infirmière. Elle devait rester près de moi, me sécuriser un peu. Certes, je la sentais stressée ...mais seule sa présence me permettait de m'accrocher, à cet instant. Je tenais fermement sa main dans la mienne, sans vraiment me rendre contre que je lui broyais. J'étais trop préoccupé à me battre contre ces douleurs pour penser à cela.

Peu à peu par contre, je senti mon mal diminuer et ma respiration retrouver un rythme un peu plus normal. La crise passait, et moi je m'enfonçais de plus en plus dans mon lit, faible d'avoir survécu à cela. Tout doucement, dès que j'eus retrouver assez de force pour parler, je la remerciai gentiment. Cependant, elle ne l'entendit pas ainsi car elle se lançai dans un monologue en débitant ses paroles rapidement, tellement que j'avais un peu de mal à suivre ce qu'elle me disant. En gros, elle paniquait et pétait un câble. Ça, je pouvais l'entendre par son timbre de voix accélérée et tremblant. Je lui avais fait extrêmement peur, la pauvre! En plus, à son premier jour de stage ...Après cela, je ne serais pas étonné qu'elle quitte son idée de devenir infirmière! Je ne fis alors que la regarder, avec des petits yeux faible et un mince sourire au coin des lèvres puis lentement, j'agrippai de mes doigts un coin de ma chemise qu'elle portait, puis tirai légèrement dessus afin de lui demander d'arrêter sans dire un mot.

Elle s'excusai par la suite et je hochai non en murmurant «Ça va ...je comprends ...» elle me faisait rire, même si pour l'instant j'en étais incapable. Kim était si mignonne, quand elle était stressée et en colère! On ne se connaissait pas encore vraiment ...à peine depuis quinze minutes mais ce qui venait de se passer nous avait rapproché malgré tout, j'en étais certain. Souriant toujours, je vains prendre sa main lentement et la rapprochai de moi en murmurant toujours «Je ...te remerciais d'être restée près de moi ...» puis, je relevai mon regard fatigué vers elle ajoutant «Je suis désolé ...si je t'ai fais peur ...» Je l'étais réellement. La pauvre, elle avait vraiment paniquée mais c'était compréhensible. Si j'avais été à sa place, j'aurais probablement réagit de la même façon. Retournant ma tête droite pour regarder le plafond, je dis, toujours sur un ton presque inaudible «Tu devrais maintenant retourner voir ton professeur ...Il te cherche surement partout ...» mais en fait, je n'avais aucunement envie qu'elle me quitte maintenant, non. C'est pour cela que je n'avais pas lâché sa main et la portai même contre mon torse, comme si, sans l'avouer de vive voix, j'avais peur qu'elle me quitte et de me retrouver seul. C'était égoïste certes, mais de la savoir près de moi me sécurisait et m'apaisait. Nous n'avions pas non plus terminés d'en apprendre d'avantage l'un sur l'autre, et qui sait si le jour où je la reverrai reviendrait? Personne! Je devais donc saisir ma chance maintenant.

Timidement, je tirai un peu sur sa main pour qu'elle comprenne que je voulais qu'elle se penche. J'avais les joues rouge, mais après tout cela, un câlin m'était indispensable ...et bon. Un câlin venant d'elle était une bénédiction, après tout.. Lorsqu'elle comprit mon geste et qu'elle se penchai lentement, d'un geste tout aussi lent je levai mon bras pour l'enlacer doucement en respirant discrètement son doux parfum dans son cou. Elle sentait si bon qu'un mince sourire apparu sur mes lèvres. Sourire de bonheur et d'extase. Je restai donc ainsi un long moment, ne voulant pas détacher mon étreinte mais bien vite, mon bras devint faible et je dû malheureusement me résigner à la lâcher, non sans faire une petite moue triste tout en laissant retomber mon bras le long de mon corps. Soupirant, je demandai alors sur un ton curieux et limite suppliant «...Tu reviendras, dit?» Je craignais fortement la réponse, mais d'un autre côté, j'étais presque certain qu'elle allait me répondre par l'affirmative. Nous avions vécu un moment de rapprochement, durant ces longues minutes interminables ...Du moins, je l'espérais vivement! En fait, je le désirais fort puisqu'elle semblait être une personne vraiment géniale et bourrées de qualités. J'avais envie d'en apprendre d'avantage sur elle à tous les jours ...et il faut dire qu'une petite visite de sa part, une fois de temps en temps me ravirait énormément. Les visites que j'avais étaient rares, disons. James et Darcy venaient bien quelques fois ...mais ils travaillaient! Puis Sav venait aussi mais ce n'était que pour le boulot. Elle n'avait pas le temps d'entrer dans ma chambre pour me piquer une longue discussion et je les comprenais tous bien sur, mais j'étais tout de même triste de rester seul la plupart du temps, sans pouvoir parler avec quelqu'un d'autre chose que l'hôpital et ma maladie.

Doucement, je relâchai sa main pour lui démontrer qu'elle pouvait partir, même si j'avais envie de l'attacher à moi afin qu'elle ne me quitte jamais, et lui sourie timidement en ajoutant «De toute façon ...Tu seras obligé de revenir, au moins pour me redonner ma chemise ...» et je lui fit un faible clin d'oeil en poussant un bref rire affaibli par mon manque d'énergie. La chemise, à la limite elle aurait pu la garder, mais cela me donnait une bonne excuse de la revoir, alors j'en avais profité! Malin, non?
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