Autrefois, les scientifiques se cachaient aux yeux de tous, n'ayant aucun droit d'explorer les mystères cachés de l'être humain, d'en connaitre ses organes, son fonctionnement.. Pourtant aujourd'hui, nous avons réponse aux questions. Sans ses personnes courageuses de l'époque, la science n'aurait jamais évolué, elle serait restée au point mort, laissant de nombreuses personnes mourantes ou mourir n'ayant pas reçu le traitement adéquat à leur maladie. Les nombreux dysfonctionnement du corps humain sont à présent étudié avec méthode et précision, ne laissant échapper aucun détail. Un liquide inconnu et contaminé, une analyse approfondie, une observation méticuleuse, des comparaisons avec un liquide sein puis une interprétation des résultats... Ce métier était tout un art, un art qui demandait de la pratique, beaucoup de temps ainsi que de la patience..Tous ceux-ci reposaient sur des bases solides, une science exacte et non pas sur des intuitions, des déductions approximatives ou sur de la chance. Des nombreuses vies en dépendaient et le monde avait besoin de réponse..

Je venais d'arriver à Saint James en milieu d'après-midi. Je traversai assez rapidement les couloirs du rez-de-chaussé, ne prêtant aucune attention au personne de l'établissement, me faufilant rapidement dans les vestiaires. J'entrai, trouvant les lieux vides, j'étais seul et cela me convenait. Je retirai peu à peu mes vêtements avant d'en enfiler d'autres aussi que ma blouse. Une fois finie, je mis mes affaires dans le casier. Puis sans savoir pourquoi, je m'installai sur le banc au milieu de la pièce, un air songeur, le regard dans le vide.. Mon esprit s'était échappé quelques instants, me déconnectant de la réalité. Je repensais à tout ce que j'avais traversé pour me retrouver aujourd'hui à cette place. J'avais fait tant d'effort malgré mes nombreux débordement au niveau de mon comportement et mon attitude avec les personnes qui m'entouraient, les femmes avec qui je m'amusais pour le plaisir jusqu'à présent et puis il y avait cette fille que j'avais mise enceinte il y avait de cela dix-huit ans.. Quand je pensais que j'avais failli devenir père à seize ans.. Je secouai la tête un sourire sur les lèvres avant de me lever et de sortir des vestiaires.

Comme à chaque fois que je mettais les pieds à l'hôpital, de nombreux regard se posaient sur moi , en particulier ces des femmes. C'était une de mes particularités. Malgré le fait que je longeai les murs tel un rat, refusant de me frotter au monde qui m'entourait, les laissant se poser des questions sur ma personne et tout simplement mettant une sorte de cape d'invisibilité, il y avait toujours une sorte de faille: les femmes. Elles me désiraient toutes que ce soit les infirmières, les patientes et même celles qui venaient rendre visite à un proche. Je ne pouvais camoufler cette partie de moi. J'étais un séducteur, un séducteur discret qui aimaient que les femmes viennent à lui et non l'inverse. Je les séduisais à distance et rare était celle qui avait le privilège d'avoir ne serait-ce qu'un simple sourire de ma part. J'étais bien trop difficile à avoir. J'aimais les femmes avec un caractère assez difficile à cerner et surtout qui refusait d'admettre que j'étais leur dieu sur terre, bien trop fière de l'admettre. Je me trouvais désormais devant l’ascenseur, dans l'optique de me rendre dans mon labo. Il était temps de se mettre au travail...

Comme chaque jour, l'ambiance à Saint James était assez mouvementée. Des vas-et-vient perpétuels, des bruits incessants, les chuchotements des infirmières, des regards de toutes sortes aussi bien compatissants que noirs.. Bref, on s'y habituait très vite, après tout, il n'y avait pas vraiment le choix. Cet atmosphère ne m'avait jamais vraiment dérangé malgré mon addiction à l'observation, si bien que je me tenais immobile regardant les portes de l’ascenseur, attendant que celles-ci veuillent bien s'ouvrir. Les mains dans les poches de ma blouse, j'entendais par la suite des gloussements derrière mon dos, je levai les yeux au ciel ne daignant même pas me retourner face à toutes ses infirmières qui devaient m'observer avec beaucoup attention. Décidément ces jeunes femmes ne s'y feront jamais à ma présence...

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent enfin et je pénétrais à l'intérieur de celui-ci. J'appuyais sur le bouton, voulant me rendre au quatrième étage. Je consultais l'heure sur ma montre, lorsque l'ascenseur s'ouvrit à nouveau accueillant une seconde personne dans celui-ci, je levais alors mes yeux vers le nouveau venu lorsque je l'aperçus, je haussai un sourcil de surprise. Mlle Stanburry.. C'était une de mes patientes avec qui je m'entendais si bien.. Ironiquement parlant bien entendu. Celle-ci se retourna, me laissant observer ses longs cheveux d'une couleur sombre, légèrement ondulés ainsi que son dos, ses longues jambes fines et pour finir ce derrière divin, parfait m'invitant à les masser de mes mains. Un sourire sur mes lèvres se dessina à cette pensée, mes yeux toujours fixaient ses fesses, je pus entendre quelques secondes plus tard la voix de la jeune femme s'élever faiblement, s'adressant à ma personne. ''Bonjour'', dit-elle.. Je ne pris pas la peine d'y répondre, à quoi bon?? Je n'allais pas soudainement devenir agréable avec elle sous prétexte que l'on partageait le même ascenseur et surtout parce qu'elle avait à priori fait l'effort d'être agréable en me saluant timidement mais en me saluant malgré tout. Je détournais mon regard de son derrière, regardant un des miroirs sur le côté, me recoiffant en passant ma main dans ma chevelure, affichant un sourire ravageur dont j'avais le secret.

Quand soudain, une secousse vint à l'improviste stoppant net l'ascenseur. Je fronçais les sourcils, toujours face au miroir, analysant rapidement la situation sans céder à la panique. Cela devait être une panne minime qui se règlerait très rapidement, j'en étais convaincu. Je me retournais vers la jeune femme. Ma première réaction, appuyer sur un bouton vérifiant ce n'était pas qu'un simple arrêt mais apparemment non. Je regardais le jeune urgentiste, mes yeux toujours froncés.. J'espère que vous n'êtes pas claustrophobe?? Lui dis-je d'un ton froid avant de poursuivre. Sinon, je serais dans l'obligation de vous assommer. Je ne supporte pas les crises de petites filles!!

Il y avait des jours où tout se passait pour le mieux dans le meilleur des monde. A peine mes yeux s'ouvraient, posant par la suite un bref coup d'oeil à mon reveil, malgré que l'envie de me rendormir était fort présente, j'avais tout de même la sensation que la journée se passerait à merveille sans un nuage à l'horizon. Je me réveillais du bon pied, faisais mon petit footing à six heure du matin, le sourire aux lèvres. Une bonne douche, un petit déjeuner copieux et s'était parti.. Mais aujourd'hui, il fallait croire que mes prédictions étaient tout bonnement fausse. Je m'étais bien trompé sur cette journée. Au lien d'observer différents échantillons à travers mon microscope ou encore effectuer des prélèvement, les analysant tous les uns après les autres, seul dans mon laboratoire, je me retrouvai coincé entre quatre murs, dans un ascenseur, coincé entre deux étages et en plus de cela en très mauvaise compagnie. Une jeune femme, certes, d'une beauté rare et naturelle, un regard profond et assez troublant à la fois, des lèvres qu'on rêverait ne serait-ce que d'effleurer d'un doigt.. Mais sous tous ces traits si parfait et attrayant, se cache une jeune femme d'un caractère impossible, désagréable et assez susceptible! Ce qui me donnait l'occasion de m'amuser un peu avec elle, m'amusant de sa façon d'être, sa maladie.. J'adore la voir dans tous ses états cela m'était un peu d'animation dans ma journée carrée et bien ordonnée.

J'avais comme à mon habitude posé les conditions. Mon bien être avant toute chose. Je n'avais aucune envie d'entendre la jeune femme se mettre à suffoquer, avoir des crises de panique ou d'angoisse, se mettre à pleurer pour des raisons inconnues et surtout d'une stupidité sans nom. Je la regardais simplement, lui lançant des regards noirs. Cherchant un moyen de nous sortir de là, d'appeler les secours mais cette chère Shiobban me coupa dans mes réflexions. Elle tenta d'appeler les secours par ce fameux téléphone que je n'avais même pas remarqué.. Quel idiot.. Mais d'après ce que je constatais, les résultats n'étaient pas probant. Ce fut la désolation, la consternation.. Mais la scène qui suivit fut la pire de toute: le craquage comme on dit.. Shiobban se mit à aligner plusieurs mots à la suite, parlant assez rapidement, m'accusant de tous les maux, du malheur qui lui arrivait, insinuant que ma tête était disproportionnée du à ma vanité, mon égoïsme, et je savais encore. Je la regardais simplement, levant un sourcil, la fixant sans un mot. Avant de l'entendre se plaindre de la chaleur. Je me retournais à nouveau, faisant face au miroir, remettant ma chevelure en place. C'était vrai qu'il faisait chaud, beaucoup trop chaud même alors lui tournant le dos toujours je lui dis d'un ton froid.. Retirez vos vêtements. Mettez vous à l'aise et arrêtez de parler surtout vous allez finir pa me donner un mal de tête pas possible.. Avant de me retourner et de lui faire face. Je retirais ma blouse blanche, la posant sur le sol. Je soupirais doucement. J'avais une chemise légère à manche courte. Mon sourire de charmeur, je déboutonnais doucement les deux premiers boutons, ne la lâchant pas un seul instant du regard.. Ca va? J'aimerais bien que tu m'aides à déboutonner ma chemise.. Lui lançai-je avant de me rapprocher d'elle. Je m'ennuyais quelque peu et je n'avais rien trouvé de mieux que de la provoquer un peu histoire de mettre de l'ambiance entre ces quatre murs..