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 I need you more than ever (Thila ♥)

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Gabriel M. Llewelyn

Gabriel M. Llewelyn
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MessageSujet: I need you more than ever (Thila ♥)   I need you more than ever (Thila ♥) Icon_minitimeSam 11 Aoû - 21:49



” ...I feel like I'm nothing... ”


Déjà trois mois... trois mois sans lui, deux mois sans elle. Je fixais la cheminée alors que l tic tac assourdissant de l'horloge allait me rendre folle, c'était le seul bruit qui résonnait dans l'immense manoir, si l'on oubliait la cuisinière et le maître d'hôtel. Si je n'avais pas fait cette promesse stupide à Lauren, il y aurait longtemps qu'ils ne seraient plus là. Je ne leur en voulais pas, loin de là, j'étais juste dépitée de devoir accepter que deux personnes me voient dépérir un peu plus chaque jour. Imposer ça à Thisbe était déjà suffisant. Je n'étais plus que l'ombre de moi même. Amaigrie, cernée, triste.... ravagée. Je n'étais plus que l'ombre de moi même. Tout c'était enchainé. Chaque nuit, je revivais se moment ou on m'annonçait sa mort, la douleur dans le coeur, l'étouffement, la suffocation, l'impression de ne plus savoir respirer, de s'écrouler sous des torrents de larmes. J'avais l'impression de n'être restée droite que grâce à Thisbe. Tout ce que j'espèrais depuis un moment, c'était de mourir à mon tour. Lauren me motivait autant qu'elle le pouvait alors que je la voyais s'éteindre à petits feux, comme les braises d'une cheminée qu'on laisse à l'abandon dans le creux de l'hiver. Elle partait un peu plus chaque jour, emmenant mes forces avec elle. "Mademoiselle, votre soupe." "Je n'ai pas faim Lisa." "Mais Mademoiselle, votre soeur va venir, et vous savez qu'elle insistera." Je soupirais, elle avait raison, Thisbe allait venir, et insister jusqu'à ce que j'ai tout mangé. Je pris le bol sans rien dire, fixant toujours la cheminée. "Mademoiselle, pourrais-je vous demande la... la clés ?" "Non !" "Mais le ména...." "NON Lisa ! Non c'est non ! Ny penses même pas ! Laisses moi pitié... laisses moi..." Mes yeux étaient déjà remplis de larmes. Elle s'en alla. Je soupirais, tremblante, j'essayais de ne pas me calmer pour ne pas fondre en larmes. Je refusais qu'on touche à son bureau. Ca chambre avait été vidée, et nettoyée, comme celle de Lauren, mais pas son bureau. Il y'avait encore son gilet là bas, son parfum, sa tasse de café vide mais encore tâchée. Non je refusais qu'on y touche. Personne n'avait le droit. Je réussis difficilement à garder le contrôle, et avaler ma soupe que je le veuille ou non, j'avais le ventre dur en ce moment, tendu, tout ce que j'avalais me rendait nauséuse. Je n'avais pas faim, mon corps non plus, mais il refusait tous de le comprendre. J'avalais néamois la moitié avant d'aller jeter le reste dans les toilettes du rez de chaussée. Bien sûr, je savais que Lisa avait tout vu, et qu'elle le dirait à Thisbe, mais je n'en avais rien à faire.

Allumant la télé pour une fois, je tombais sur ses foutus jeux olympiques. "Travis James a remporté..." Elle s'éteignit encore plus rapidement qu'elle n'avait été démarrée. Travis... Il avait disparu depuis un mois... Lui aussi. Toutes les nuits, du moins, toutes celles ou Titi ne travaillait pas, je l'obligeais à dormir avec moi de peur de la perdre aussi. Je me sentais tellement fautive pour tout. Mais Travis... Je pensais à lui tout les jours, je n'arrêtais pas de penser à lui. Je ne comprenais pas pourquoi il était partit. Pourquoi maintenant, pourquoi comme ça, pourquoi sans rien me dire, pourquoi moi.... ? Pourquoi nous ? J'avais du être une personne des plus horribles pour qu'il en vienne à me détester au point de partir complétement de ma vie. Les larmes étaient revenues, plus fortes, plus abondantes que ce matin. J'essayais de les chasser d'un geste de la main avant de ne sentir un froid dans la maison, la grande porte venait d'être ouverte. Elle était enfin là. Comme d'habitude, j'avançais rapidement vers elle pour la prendre dans mes bras. Elle avait le don de savoir me calmer avec un simple chut. Puis je vis le médecin à coté d'elle. Je soupirais. "Tiens... je l'avais oublié celui là..." Je n'étais pas d'un ordinaire mal poli, mais je refusais de voir tous ceux qui appartenaient au corps médical, tout comme je refusais de voir nos parents. Je ne voulais que ma moitié. J'avançais vers le canapé ou Titi se mit avec moi, Lisa apporta le thé pour nous et le médecin, je n'en pris pas comme toujours. "Neela, j'ai les résultats de ta prise de sang." "Et ? Tout va bien alors vous pourrez me donner les antidépresseurs que ma soeur a mis un mois à me faire accepter ?" "Non Neela... justement, ça ne va pas." Thisbe semblait aussi surprise que moi, mon coeur augmenta son rythme jusqu'à cogner sur ma frêle poitrine. "Tu as beaucoup de carences à t'alimenter si peu. Et ce n'est pas bon." "C'est bon pour personne !" J'avais besoin de rétorquer pour faire comme si rien n'était grave. "Mais encore moins dans ton cas." "Ah oui et pourquoi donc ?" Je serais la main de ma jumelle en le regardant d'un air hautain. "Parce que tu risques de perdre ton bébé si tu continues. vu le taux d'hormones, tu entre dans le 3ème mois, 13 semaines de grossesse visiblement." Mon souffle se coupa net, j'avais l'impression de ne plus savoir comment respirer. J'ouvrais ma bouche sans savoir parler. Trois mois.... trois mois... ça voulait dire... "Non... non je peux... pas... être... non..." Je me levais brutalement, renversant la table basse, la théière, les gâteaux, tout. "Non..." Je ne pouvais pas accepter ça... je ne pouvais pas croire que je portais son enfant. "Il est plus là, il est mort ! POURQUOI JE SERAIS ENCEINTE DE LUI HEIN ? POURQUOI ? PARTEZ !!!! SORTEZ ALLEZ VOUS EN !!!"

Je m'en allais prêt de la cheminée, il discuta un peu avec This avant de partir rapidement, je suffoquais, j'enlevais mon gilet precipitamment pour me sentir mieux, mais ça ne servait à rien, je n'arrivais plus respirer, jusqu'à ce que Thisbe ne me giffle assez fortement, d'abord sous le choc, je pus reprendre une respiration normale bien que rapide. "Merci..." Je savais que c'était pour mon bien, je marchais dans la pièce, une main sur ma bouche, l'autre sur mon ventre. J'avais tellement envie de vomir, tellement envie de me réveiller de se cauchemar aussi. "Dis moi que... que c'est pas vrai. Dis moi que c'est pas possible." Moi enceinte... de lui en plus. "Pourquoi je dois subir ça..." Trois mois, c'était trop tard pour avorter en plus, avorter... Me tuerais tu si tu m'entendrais prononcer se mot ? Aides moi... tout est noir sans toi dans ma vie Takumi, aides moi... Je ne sais même plus qui je suis. Reniflante, je regardais ma soeur avant de foncer dans ses bras toujours en larmes. "Je dois faire quoi Titi.... je sais même plus qui je suis... comment je peux devenir maman, et sans lui.... aides moi... aides moi..."
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Destiny F. Abernathy

Destiny F. Abernathy
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MessageSujet: Re: I need you more than ever (Thila ♥)   I need you more than ever (Thila ♥) Icon_minitimeMar 14 Aoû - 0:23



I will let anything else hurt you…
Because I love you

Cause when you cry I cry
You know I feel your pain
Girl I know… what you feel inside
Cause I feel it every time I close my eyes


Les paroles de Jesse Powell résonnaient dans l’habitacle, emplissant le vide que je laissais s’installer trop souvent ces derniers temps autour de moi. Soupirant, j’éteignis le son de la radio, le chant du chanteur venant trop me chercher, me donnant cette envie de pleurer qui me tenaillait à chaque minute. Pourtant, ce n’était pas moi qui étais en peine, pas moi qui étais en deuil, c’était Neela. Ma sœur qui avait perdu et l’amour de sa vie et la grand-mère de celui-ci qu’elle adorait en l’espace d’un seul mois. Et son meilleur ami le moi d’après. N’était-ce pas tout simplement injuste de faire vivre cela à une seule femme, aussi forte et aussi brillante soit-elle? Je savais que ma sœur ne s’en remettrait pas, pas tout de suite tout de même, ce pourquoi j’étais moi aussi en deuil, un deuil inventé de toutes pièces mais qui était bien réel quand même. Parce que dans tout ce drame, j’avais perdu ma moitié, celle que j’aimais plus que tout au monde. Elle s’était refermée dans sa coquille, petite chose toute vide qui avait tant besoin de réconfort et de câlins, mais qui ne semblait pas capable de s’en abreuver correctement pour remplir un peu le lit de sa rivière. Tous les jours, je la voyais dépérir un peu plus, ne se nourrissant guère. Je la forçais, même si cela me brisait le cœur, à manger toujours un peu plus, mais je savais qu’elle jetait presque tout ce que je lui donnais, usant de tous les stratagèmes imaginables pour cacher la nourriture qu’elle ne consommerait jamais. Je faisais comme si je ne voyais rien, mais quand elle quittait enfin la pièce pour aller pleurer dans son refuse, le bureau, je ramassais les morceaux échoués d’aliment qu’elle avait laissé derrière elle pour faire comme si, encore une fois. Mais je commençais à être lasse de faire comme si, le faisant depuis trois mois déjà. Comme si tout allait revenir pour le mieux, comme s’il allait revenir de je ne sais où et la prendre dans ses bras et lui dire qu’il l’aimait. À la place, c’est moi qui devais le faire, la serrant contre mon cœur à toutes les nuits et lui promettre que je ne la quitterais jamais, que je l’aimais et que tout irait bien. Parce qu’elle avait tellement besoin de ces promesses, de savoir que je serais toujours là pour elle, de constater qu’à jamais je serais à ses côtés, de voir à quel point elle pouvait compter sur cette jumelle de sang que j’étais.

Le silence se faisait de plus en plus lourd dans la voiture, ce fut donc avec soulagement que je vis le manoir se profiler à l’horizon, ce bâtiment ci lugubre où ma sœur avait élu domicile depuis sa mort. Je ne comprenais toujours pas comment elle pouvait y rester, les lieux étant désormais si silencieux sans le bruit de la machine à écrire de Takumi, sans les chants des oiseaux aux alentours et l’agitation des jours où la visite affluait. Comme si avec lui la demeure avait perdu toute sa vie et son charme. Et qu’elle gardait ma sœur confinée à l’intérieur. J’avais eu beau lui expliquer que c’était malsain qu’elle reste là, avec toutes ces choses qui commençaient à prendre la poussière malgré la présence de Liza, Neela n’avait rien voulu entendre. Elle n’en démordait pas : elle resterait au manoir, point final. Dans un sens, je la comprenais. Cet endroit la appartenait, après tout, et c’était sans doute le lieu où elle avait le plus de souvenirs reliés à son ange parti trop tôt. Avait-elle conscience qu’elle se minait encore plus le moral en restant là? Sans doute pas, mais je savais que je n’arriverais pas à la faire changer d’avis. Me garant dans l’endroit approprié, j’allai rejoindre le médecin qui m’attendait sur le pas de la porte. J’avais pris rendez-vous avec lui à cette heure pour recevoir les résultats de Neela à plusieurs tests divers pour qu’elle puisse prendre des antidépresseurs. Probablement aurais-je pu procéder autrement, que j’aurais pu prendre les résultats au Saint-James Hospital et lui emmener moi-même, mais tous avaient cru qu’il serait préférable que je ne me mêle pas des problèmes de santé de ma cadette. Déjà que c’était moi qui avait réussi à la convaincre de prendre ces médicaments, ils ne voulaient pas m’en faire faire plus. Sans doute pour limiter mon attachement au cas. Lui faisant signe de me suivre, j’entrai dans le manoir sans même frapper, étant comme chez moi ici. J’avais même une chambre à l’étage, que je n’utilisais presque jamais devant dormir chaque nuit auprès de Nee. Celle-ci avait sans doute senti ma présence avant même que j’arrive, car dès le pas de la porte passé elle se trouvait dans mes bras. « Coucou ma chérie. Tout va bien, je suis là maintenant. » C’était devenu comme un rituel, de la prendre dans mes bras et de la réconforter dès mon arrivée. Je ne pouvais pas la laisser souffrir sans souffrir à mon tour. Je l’avais dans le corps, ma Neela, il n’y avait pas à dire. La laissant m’emmener au salon pour m’installer sur le canapé, je ne pipai pas un mot tandis que Liza nous servait le thé, à part peut-être un petit merci glissé à son intention quand elle me regarda et me fit de petits signes pour me signifier que ma sœur n’avait pas fini de manger sa soupe un peu plus tôt. Poussant un soupir, je la congédiai gentiment, heureuse d’avoir une alliée comme cette domestique pour veiller sur elle. Enfin, le médecin commença à parler, nous exposant certains faits auxquels je ne m’étais pas vraiment attendu. Était-il en train de me dire que les trois derniers mois que j’avais passé à tenter de convaincre Neela de prendre ces maudites pilules avaient été vains? Il devait sans doute y avoir eu une erreur dans les résultats. Ce que ma sœur s’empressa de contrecarrer, argumentant avec le médecin. Mais il ne pouvait pas avoir eu d’erreur, non? Je n’avais toujours rien dit, trop abasourdi de constater que j’avais fait tout ça pour rien, serrant la main de ma sœur pour lui montrer mon soutien dans cette rencontre qu’elle n’avait pas du tout l’air d’apprécier. Quand il lâcha sa bombe. Je hoquetai violemment, comment faire autrement? Neela, ma petite sœur, enceinte? Restant assise, abasourdie, j’eus tout le loisir de voir la réaction plus que violente de ma jumelle. Renversant thé, pâtisseries et hurlant à tue-tête, je savais au plus profond de moi que cette nouvelle venait de l’achever. Il ne lui avait pas laissé qu’une demeure et un tas d’argent, non. Il avait fait bien plus que ça.. Il lui avait offert une part de lui-même, un enfant. C’était tellement irréel!

La laissant se défouler un peu plus loin, je me retournai vers le médecin, la mine soucieuse. « Désolée de vous faire vivre cela, Docteur Matthews. Mais.. On ne s’y attendait vraiment pas, vous voyez. » Je laissai échapper un soupir. « C’est compréhensible. Si je peux faire quoi que ce soit, n’hésitez pas à me le demander. Je suis apte à répondre à toutes vos questions. » « Je crois que nous réussirons à nous débrouiller seules. » Je lui fis un sourire crispé. « Elle a juste besoin d’un moment pour s’en remettre.. Je vous remercie d’être passé, dans tous les cas. » « Ce fût un plaisir, miss Thisbe. S’il y a quoi que ce soit, vous avez mon numéro. » J’hochai la tête, laissant Liza, apparut soudainement, le raccompagner à la porte, tandis que je me dirigeais vers Neela pour la calmer.La voyant suffoquer, totalement paniquée par la nouvelle qu’elle venait d’apprendre, je m’approchai pour la faire respirer normalement, mais elle ne m’entendait pas. Elle ne voulait pas écouter, trop perdue dans sa tête et dans son cœur pour même savoir comment gérer son propre corps. Ni pensant pas à deux fois, je la giflai juste assez fort pour la réveiller. Je détestais faire office de violence envers elle, que dis-je, j’haïssais ça pour mourir, c’était comme me violenter moi-même. Mais pour le coup, je n’avais pas vu d’autre alternative. Pleine de remords, je la regardai marcher de long et large dans la pièce, lâchant un « Je suis désolée. » Quand elle me remercia. Quelle ironie! Quand enfin elle s’arrêta, ce fût pour mieux se précipiter dans mes bras, les yeux pleins de larmes. Si je n’avais pas dû être forte, j’aurais pleuré avec elle devant la tragédie qui se profilait. C’était comme dans les films, littéralement. La serrant contre moi, je lui flattai doucement ses cheveux. « Chuuut, là on va respirer minou, et on va se calmer un peu, d’accord? » L’entraînant vers le canapé, je la fis asseoir, tassant du bout des pieds quelques gâteaux qui avait rouler trop proche de nos pieds à mon goût. « On va prendre la situation doucement. Va falloir que tu te fasses à l’idée que ce qui arrive, c’est vrai, Neela. » Prenant une grande respiration pour retenir mes larmes, je continuai tout de même d’une voix ferme. « Je suis là pour t’aider, je vais être là pour passer au travers de tout ça avec toi. Je sais qui tu es, et tant que je serai là il restera une parcelle de cette toi avec moi. » La serrant un peu plus contre moi, je murmurai. « Toi et moi, envers et contre tous. On va tout régler, je te promets. »

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Gabriel M. Llewelyn

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MessageSujet: Re: I need you more than ever (Thila ♥)   I need you more than ever (Thila ♥) Icon_minitimeDim 19 Aoû - 12:43





« Say that everything is okay and I'll be fine »
Heureusement qu'elle était là. Heureusement que Thisbe n'était jamais partie. Je me rendais compte de l'enfer que je lui faisais vivre depuis un moment. Mais c'était plus fort que moi. J'étais dans une réelle dépression, et la nouvelle qui venait de tomber sur le coup n'arrangea strictement rien. J'en voulais tellement à Takumi, je lui en voulais tellement d'être partit en me laissant seule... en nous laissant seul. Et je m'en voulais aussi. Je n'avais même pas su voir ma propre grossesse, j'avais constamment mis se bébé en danger, même si je ne me sentais pas Maman, je m'en voulais d'avoir risqué une vie innocente par égoïsme. J'aurais dû le voir, au lieu de mettre stupidement mon absence de règle sur le compte de la dépression et de l'anorexie. Thithi pouvait bien faire de moi ce qu'elle voulait, à ce moment précis je ressemblais à une poupée de chiffon avec un regard dans le vide. J'écoutais ce qu'elle me disait sans savoir répondre. Elle avait probablement raison, mais je ne voyais aucune lueur pour le moment. "Je sais que c'est toi et moi contre le monde, j'ai juste... incroyablement mal. Je veux pas avoir à être mère célibataire. C'est cruel. Pour moi comme pour le bébé. C'est injuste, même si il aura une tante-marraine formidable, et une mère à moitié bonne... il aura pas de Papa, il le connaitra jamais. C'est triste. Vraiment. Ca me fait mal. Tu comprends ?" Je la regardais avec mes yeux pleins d'eau lorsque je vis les siens dans le même état. Passant ma main sur sa joue j'essayais de sourire mais se fut peine perdue. "Lâche toi ma Pupuce... avec tout ce que je te fais vivre, tout ce que tu supportes... tu as bien le droit de te lâcher aussi." Nichant ma tête dans son cou, je pris sa main dans la mienne fixant encore le vide. "Moi maman.... tu t'en rends compte ? Moi non..." C'était vraiment dur... et incroyable à réaliser. J'étais aussi étonnement calme, ce qui était assez étrange. Je me sentais totalement vidée de mes forces. "Heureusement que tu es dans ma vie Thithi.... je sais pas ce que je serais devenue sans toi. Ma force... c'est toi." Je pressais mon corps amaigri contre le sien pour lui montrer comme j'étais sincère.

Un jour un professeur nous avait parlé en cours une fois d'un cas qu'il avait eu. Une jeune fille était venue le voir lorsqu'il était encore médecin parce qu'elle avait une sensation de pesanteur constante dans le bas ventre. Lui faisant une écographie, il fut surpris d'y voir un foetus de 7 mois bien développé, un petit garçon, annonçant la nouvelle à la future maman, elle eut du mal à le croire jusqu'à voir le bébé... et moins d'une heure après son ventre c'était détendu et avait grossi, donnant réellement l'impression d'un 7ème mois de grossesse. Nous avions tous eu beaucoup de mal à la croire, pourtant, au même moment où j'y repensais, je sentais des changements dans mon corps. Le médecin n'était partit que depuis une vingtaine de minute, et pourtant en passant par hasard ma main sur mon ventre j'eus une surprise. Me redressant j'entepris d'enlever ma tunique rapidement, me retrouvant en soutien-gorge devant ma soeur. On pouvait voir mon ventre rebondit. J'avais la bouche grande ouverte, mon propre corps venait de m'envoyer ma réalité en pleine tête. Je n'osais même pas me toucher. Je venais de prendre conscience que je portais réellement son bébé en mois. Ca correspondait à nos nuits d'amour, et je n'avais plus que lui dans ma vie. Son bébé... notre bébé. Alors que je devrais être en train d'accoucher d'autre femme, je me retrouvais enceinte. Je regardais Thisbe d'un air paniqué avant de me mettre à courir dans les escaliers afin de rejoindre ma chambre et de me mettre devant un miroir afin de me regarder. J'en étais presque choquée. Comment avais-je fait pour passer à coté ? Un flot de sanglot arriva en force, je ne pus même plus les contenir, ils éclatèrent durement alors que Titi arrivait à peine devant ma porte. Je pris ma chaise de bureau et l'envoya violemment dans la glace qui se brisa en milles morceaux. Regrettant de suite mon geste, je fis un mouvement rapide pour me tourner et protéger mon ventre, me faisant heurter par quelques bouts de verres qui lacèrent superficiellement mon dos ainsi que mon leggings. Plus de peur que de mal.

La réaction de mon aînée ne se fit pas attendre, déboussolée, je pris place sur mon lit, enlaçant mon coussin avant de me coucher. "Je veux qu'il soit là ! Je veux qu'il soit là. Rendez le moi..." Malgré cette petite vie qui grandissait en moi, je détestais toujours autant la mienne qui me faisait suffoquer et souffrir. J'avais l'impression d'être dans un tourbillon, de nager à contre courant pour vouloir m'en sortir, mais que malgré tout je me faisais aspirer vers le fond. J'étais incapable de devenir Maman, il fallait ouvrir les yeux, comment je pouvais m'occuper de quelqu'un d'autre dans mon état ? "Je serais la pire des mères, tu le sais ! Tout le monde le sait, même Papa et Maman l'ont dit ! L'autre jour ils sont venus, et ils ont parlé tout bas en pensant que je ne les entendrais pas. Ils ont dit qu'ils feraient mieux de me coller dans un asile et de se concentrer sur ta carrière. Et Travis hein ? Il savait que j'allais au plus mal, et pourtant il est partit ! Ca veut bien dire ce que ça veut dire non ? Je fais fuir les gens, ça sera ton tour bientôt, t'en auras marre de moi, et tu t'en iras, et ce bébé me détestera d'être sa mère, il t'aimera plus, j'en suis sûre aussi ! Je déteste cette vie..." Je pleurais à chaude larme en étant assise sur mon lit comme une petite fille ayant un gros chagin. Je n'y voyais aucune issue de secours, j'avais l'impression d'être la pire personne au monde. Tout ce que je voulais, c'était d'aller mieux, mais j'avais l'impression que c'était impossible, que je n'aurais jamais le droit à ce moment de bonheur. "Tu veux pas l'adopter... Philipp et toi seraient sûrement des bons parents même si je le déteste..." Je la regardais en faisant la moue, reniflant tout en essayant de chercher mon air, jusqu'à ce que des crampes au ventre ne me fassent grimacer. Tout ce stress et cette agitation n'étaient bon pour aucunes femmes enceintes...



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