J'étais de garde et bien affalé dans mon fauteuil quand mon beeper sonna. Aussitôt je sautai dans ma voiture et composai le numéro de l'hôpital. J'étais sur appel d'urgence et je dois dire que à cette heure je me demandais bien ce qui se passait! Aussitôt on me répondit une maman qui semblait nerveuse était dans la salle d'attente de l'urgence avec deux enfants demandant à ce qu'on examine ses petits. Je passais une main dans mes cheveux nerveux, je regardai l'heure et me dit que à cette heure elle devait soupçonner une agression sexuelle ou quelque chose dans le genre. J'arrivai rapidement et me stationnai. J'entrai par la porte des employés et alla directement me changer.

J'étais à enfiler mon sarrau quand une infirmière rentra et me dit que la mère semblait folle d'inquiétude. Je me pinçai les lèvres pendant que je me frottai les mains.

- Est-ce qu'on a une raison de craindre pour les enfants?

- Bien... nous avons remarqué quelques ecchymoses sur la mère. Rien de catastrophique on voit que ça s'en va et c'est surtout concentré sur ses bras...

- Donnez-lui une salle et personne ne doit la voir. Même sa famille jusqu'à ce qu'on éclaircisse tout ça compris? Les enfants?

- Bien docteur Sutton. Pour les enfants tout semble aller mais elle voulait s'assurer que l'enfant la plus vieille n'ai rien.

J'acquiesçai et fit un signe de tête pour que l'on amène la mère à l'abri. J’avertis également la sécurité de ce tenir alerte car nous pourrions avoir besoin d'eux. Peut-être pas non plus mais mieux valait prévenir. Je pris le dossier des mains d'une infirmière qui me le tendait et me dirigeai vers la salle. J'avais en horreur les cas de violence familiale et d'agression comme tout être normalement constitué, mais quand j'avais un cas je me sentais l'âme d'un super-héros protégeant le cœur d'une famille c'est-à-dire la mère et les enfants.

- Bonsoir madame Cohen-Mayer, je suis le docteur Jack Sutton. Je souhaite vous rassurer tout de suite personne ne viendra vous déranger ici d'accord? S'il arrive quelque chose vous rester ici avec les enfants, la sécurité est avisé. Alors...

J'ouvris le dossier que je mis sur le petit bureau et me tournai vers la dame qui tenait ses enfants contre elle. Je leur fit un sourire rassurant pour au moins les mettre à l'aise.

- Vous vouliez me voir pour que l'on examine votre petite fille. Attendez... Laura c'est toi ça?

Un petite tête hocha pour ensuite se réfugier dans les plis de vêtements de sa mère. Je voulais bien examiner la petite mais je devais d'abord m'enquérir de l'état de la mère.

- Madame, je dois vous demandez pourquoi vous vouliez que je l'examine vous avez des doutes quelconques? Allez viens ici ma belle. dis-je en faisant grimper la petit sur la table d'examen.

Je donnai un abaisse-langue pour occuper la fillette et me retournai vers la mère. Je la regardai doucement l'encourageant à me parler en aucun temps je voulais me montrer menaçant ou même l'air de la juger car c'est bien la dernière chose qu'une femme violentée avait besoin

Elle c'est ma vie on y touche pas "

Je suis une personne qui pense que dans la vie on a le droit de choisir sont avenir. Je suis de ces personnes qui pensent que l'ont créé son destin chaque jour de sa vie , rien n'ai vraiment écrit. J'ai subi ma vie jusqu'à présent. Je ne voulais pas contredire mon père n'y mon mari. C'était une énorme erreur de ma part. J'ai peur de mon mari , peur qu'il me retrouve , peur de retrouver cette vie sans gout. Je veux plus maintenant , je veux une vie remplie de joie , remplie de bonheur. Je ne veux plus l'entendre criée sur moi et sur Laura. C'est fini ce temps-là . Je vais reprendre ma vie en main. Je vais préparer un vrai avenir à ma fille. Maintenant c'est elle et moi contre lui.

L'homme avec qui j'ai vécu depuis mes seize ans et le père de ma fille. Cet homme je ne l'ai jamais aimé et je ne l'aime toujours pas . Pour moi c'est juste un homme qui est là de temps en temps qui me dit quoi faire et comment le faire. C'est juste la personne qui croit que je suis à son service 24/24 . Il n'a pas besoin d'une femme il a besoin juste que quelqu'un à son service. En tant que femme j'ai dû avoir des rapports sexuelles avec lui , je les évités le plus possible. Cependant, un jour , il m'a vraiment forcer il m'a abuser de moi. Je me retrouve enceinte du deuxième , mais je n'en veux pas du tout. Je ne veux pas de cet être qui grandit en moi et je m'en sens vraiment coupable...

Si je me retrouve dans ses locaux ce n'est pas pour voir mon frère qui travaille ici. C'est pour une tout autre raison. Si je suis la c'est pour voir un médecin pour Laura . J'ai peur que son père ne lui ai fait subir ce qu'il m'a fait à moi. J'ai peur d'apprendre qu'il la tapée ou même pire. Laura et la personne pour qui je donnerais ma vie , s'il lui a fait du mal je risque vraiment de retourner le voir et de lui rendre les coups qu'il m'a donné depuis tout ce temps. Je ne suis pas une personne violente , mais je risque de le devenir pour une future rencontre avec lui. Il a gâcher ma vie depuis le tout premier jour. Maintenant je signe la fin de ce cauchemar. J'attends avec impatience que le médecin vient. Je veux entendre que tout va bien. Je garde Laura tout près de moi comme si j'avais peur que l'ont me la retire. Le médecin pointe enfin le bout de son nez. On peut tout de suite comprend que j'ai peur ,cela ce lit dans mes yeux. Je le regarde et lui répond avec un peu de peur dans la voix.

- Mon mari a des tendances à être un peu violent quand il a bu. Ce soir c'était le cas. J'ai des doutes en effet. Je ne sais pas ce qu'il a pu lui faire...

Je ne lui raconte pas du tout la vérité. Je connais peu de personnes qui diraient aussi la vérité sur ce sujet-là. Ce n'est pas que quand il a bu c'est tous les jours le même refrain. J'ai clairement peur de dire cela au docteur ici présent. J'arrange donc un peu l'histoire pour qu'il fasse son travail. Quand on a longtemps oubliée de dire ce que l'on pense que c'est dur tout à coup de revenir dans une réalité ou l'on a besoin de dire ce que l'on pense pour pourvoir avancer. Je fuis le regard du médecin , mes yeux sont fixées sur ma fille rien d'autre ne compte. Rien d'autre même pas les multiple coups que j'ai sur les bras , jambes et sur le visage ce la se voit très peu mais , ils sont bien là.

Elle me dit que c'était surtout les soir de beuverie que son conjoint se montrait violent. La petite tournait l'abaisse-langue entre ses petits doigts et je regardai la mère attentivement. Je ne croyais pas une miette de son histoire mais je ne voulais pas non plus qu'elle se méfie de moi.

- Bien, examinons cette petite. dis-je simplement.

J'examinai la petite Laura qui se prêta au examens docilement. Je tentais de la faire parler et rien ni dans sa voix ou ses petits mots d'enfant ne laissait présager que le dit monsieur s'en était pris à sa fille. Bien sûr elle regardait souvent sa maman comme pour s'assurer qu'elle pouvait me faire confiance. Bien sûr il y avait quelques ecchymoses que la fillette m'expliqua, plutôt fièrement, du chute de vélo ou autre aventure enfantine.

- Bien tu es très gentille Laura. Laissez-moi examiner le petit, je doute qu'il aurait pu s'en prendre à lui mais les bébés n'ont pas le don de parole encore et les maux arrive lentement.

Je tendis les bras attendant que la mère me le donne. On voyait qu'elle peinait à me le donner mais une fois fait je le pris doucement en le calant contre moi. Je l'examinai lentement vérifiant chaque parcelle de peau. Il bougeait bien et gazouillait avec joie, rien lui non plus un bébé en parfaite santé! Je remis dans sa couverture et le pris doucement pour le redonner à sa mère.

- Madame Cohen-Mayer vos enfants vont très bien pas une marque ni même un traumatisme quelconque. Cependant je dois être franc avec vous ce n'est pas vos enfants qui sont victime de violence n'est-ce pas?

Je fis une petite pause sachant fortement qu'elle allait soit me traiter de gros con ou encore allait se renforcer dans le mensonge qu'elle m'a dit, chose plus probable selon moi. De tout les cas de violence que j'ai pu voir aucune femme ne m'a dit tout de suite et clairement qu'elle étaient violentées. Je m'assied face à elle en la regardant doucement. Je ne voulait pas me montrer menaçant, c'est bien la dernière chose qu'elle voulait. J'osai à peine m'imaginer les terreurs et les horreurs que ses enfants étaient témoins.

- Madame, je suis de votre côté. Je sais que c'est difficile à dire et ce n'est pas seulement quand il boit qu'il vous frappe madame. Je peux vous aider si vous me laisser le droit.

Elle c'est ma vie on y touche pas "

Mon mari au début de notre relation était un homme normal. Je veux dire par la qu'il ne buvait pas plus que raison et qu'il fessait attention a moi. C'était les premiers jours. Après une année de mariage , il buvait régulièrement , au point de me traiter comme une esclave plutôt qu'une femme. C'est-à-dire , que je devais faire tout ce qu'il me disait . SI je ne répondais pas favorable à ses demandes je prenais de sérieux coup. Ces actions se sont répétée des centaines de fois. J'ai peur de lui , je peux l'avouer. Il est très violent , pour le moment , il est encore en voyage d'affaires. Je crains son retour dans la grande maison vide.

Il y a quelque chose qui me fait encore plus peur. C'est que cette pourriture est touchée à mes enfants ils sont ma vie , alors pas touche. Je veux bien prendre tous les coups qu'il faut pour les protéger . Je suis une très bonne mère , à chaque fois que je l'ai vu ivre je montais les enfants dans leurs chambres en laissant la musique pour pas qu'ils entendent mes cris. J'ai souvent pleuré en cachette . Je pense que partir était la meilleure solution. Le médecin commence à examiner ma petite Laura , elle n'a rien , je suis rassurée . Le petit n'a rien non plus . On peut lire sur mon visage que je suis rassurée. Le médecin commence à vouloir des aveux je le regarde et je lui dis.

- Je vous l'ai déjà dit , mon mari boit de plus en plus. Il est très violent il aurait très bien pu s'en prendre a eu. Je vois que ce n'est pas le cas. Mon mari est donc un bon père.

Je ment comme je respire. J'ai honte et peur de dire la vérité. Les gens ne comprennent pas pourquoi les femmes battues restent avec leur mari. Je suis resté avec lui par peur. Maintenant je prends nos vies en main et je pars. Dire la vérité c'est si dur. Comment peut-on avouer ce genre de choses ? Comment le dire ? Comment exprimée ce sentiment ? Est-ce que le médecin a compris que j'étais la victime ? Oui je crois bien , est-ce que je vais tout lui avouée ? C'est beaucoup moins sur.

-Personne ne peut m'aider. Avec tout le respect que je vous dois docteur Sutton je vais trouver des solutions toutes seules comme je l'ai toujours fait.

J'ai avoué sans avouer. Je n'ai pas envie de dire toute la vérité. Pourtant , le dire pourrait m'aider . Il pourrait m'aider pour m'en sortir. M'aider à avoir une nouvelle vie protégée. Je ne crois pas en cette aide. Je pense que je vais en parler qu'à mon frère lui pourrait m'aider. Il était contre ce mariage dès le début tout comme moi. Au final ont avait tous les deux raisons.

- Madame Cohen-Mayer, votre mari n'est pas un bon père et vous le savez. Certes il ne touche probablement à vos enfants mais il vous bat vous. Il entendent vos pleurs ou vos cris.

Je la fixai doucement. C'est vrai même si les enfants n'étaient pas battus ils entendaient leur père crier ou hurler en plus d'entendre le bruits des coups. En plus c'était leur mère celle vers qui ont se tourne quand tout ne va pas alors ils devaient l'entendre crier, supplier ou même pleurer; qui sait ils l'ont peut-être déjà vu essuyer du sang ou soigner différentes contusions. Bon pour le bébé ça allait il ne s'en souviendrait plus mais la petite c'était moins sûr en fait.

Je voulais me montrer réconfortant et rassurant car même si la jeune femme tentait de se montrer sûre d'elle, chose qui ne marchait pas, elle avait quand même peur de tout homme pouvant être près d'elle. Je donnai une feuille et un crayon à Laura pour qu'elle puisse sortir le trop plein et ainsi me consacrer à la jeune femme devant moi. Je n'aimais pas voir les jeune femmes avoir peur de leur tendre... enfin leur homme. Un homme doit protéger sa famille et non l'apeurer mais des connard il y en a partout. Je croisai les bras devant moi et fixai le bout de mes chaussures en dilemme avec mes pensées. D'un côté je voulais la rassurer et de l'autre d'aller foutre une baffe pas possible au gros con qui la terrorisait.

- Madame, je veux que vous compreniez bien que je suis de votre côté. Je ne souhaite que votre sécurité à vous et vos enfants. Je peux vous aider à trouver un refuge sécuritaire et ainsi des aides pour vous trouver un boulot et de l'argent.

J'optai pour un ton doux et réconfortant juste pour lui faire comprendre que je n'étais pas comme son mari et même que j'étais à des années lumières de celui-ci. En fait si j'avais osé lever la main sur une femme mon père m'aurait massacré! Je plantai mon regard noir dans le sien juste pour m'assurer qu'elle allait bien du moins physiquement.

- Madame, si vous vous cachez dans votre famille se sera le premier endroit où il débarquera. Je peux remplir un rapport pour... les sévices qu'ils vous a fait et ainsi vous serez sous protection policière et immédiatement prise en charge dans un refuge avec vos enfants. Je vous offre ces possibilité madame.

Je risquai un oeil sur le dessin de la fillette et je devais dire, même si je n'étais pas pédopsychiatre, que la petite était loin du dessin joyeux d'une maison et d'un soleil. Ça ressemblait à un gribouillis de tout ce qui se passait en-dedans d'elle comme plein d'émotions contradictoires.