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 Tea Time [Spencer]

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MessageSujet: Tea Time [Spencer]   Tea Time [Spencer] Icon_minitimeJeu 27 Sep - 12:36

Plus les années passaient, plus j'avais l'impression que chaque journée était une répétition de la veille. Je me réveillais alors que mon mari déposait un baiser sur mon front avant de partir travailler, c'était sa coutume journalière. Certains auraient pu trouver ça touchant, et j'étais de cet avis au début. Maintenant, je trouvais ça d'un ridicule. J'étais abasourdie de voir combien ces années à être une parfaite Lady avait emprisonné au fond de mon être le fort caractère que j'avais au lycée. Mais, je commençais à croire qu'un jour, je risquerais bien d'exploser. Je savais pourtant que ce jour était encore loin. Les plaintes de mon esprit rebelle étaient encore lointaines et je savais les faire taire d'un geste. Mon rituel continuait en jetant un coup d’œil dans les chambres de mes enfants avant de me faire servir mon petit-déjeuner dans la grande salle. À peine avais-je le temps de prendre ma douche, de lire un peu ou bien de passer du temps avec Madeline et Andrew Junior que le téléphone sonnait déjà. C'était le moment des commérages. J'avais aimé ça étant plus jeunes, je trouvais cela répétitif aujourd'hui. Untel trompait celle-ci avec celle-là ce qui ne me semblait guère surprenant, la première avait délaissé son mari depuis bien trop longtemps. Sans le vouloir, je rentrais dans ce petit jeu dont j'avais été une seule fois la victime, lorsque je fus enceinte à seulement 17 ans et marier dans l'urgence. C'était de l'histoire ancienne, tout le monde semblait avoir oublié ce passage. Pas moi. Après un autre coup de fil m'indiquant que le voleur de bijoux d'une de mes cousines par alliance n'était autre que sa bonne à tout faire, et quelques minutes à philosopher sur le traditionnel ''on ne peut vraiment se fier à personne'', je quittais enfin mon bureau afin de jouer mon rôle de parfaite maîtresse de maison. « Ma cousine Spencer viendra prendre le thé cet après-midi, j'aimerai qu'un bouquet de fleurs fraîches soient mises dans le petit salon. »« C'est déjà fait, Madame. ». Bien, parfait. Voilà, ce qu'un rôle de parfaite maîtresse de maison consistait : donner des ordres alors que tout était déjà en place. Rien de très excitant. Je ne servais pas à grand chose.

Le reste de la matinée se déroula plutôt rapidement, du moins j'attendais avec tellement d'impatience de revoir ma cousine que je m'occupais comme je le pouvais. Pour être honnête, Spencer n'était pas vraiment ma cousine. Seulement nos mères respectives étaient tellement amies que j'étais devenue la filleule de la mère de Spencer et que je considérais cette dernière comme ma véritable cousine. Malgré les six années qui nous séparaient, je m'entendais bien avec elle, si bien qu'enfant, nous avions toujours été proches, jusqu'à ce que la vie nous donne des chemins étrangers. Spencer avait coupé les ponts avec ses parents depuis quelques années déjà, trois ans et demi pour être exacte, j'étais là pour qu'elle essaye de leur reparler. Sa vie n'avait pas été facile, je pouvais aisément l'accorder, mais il était de mon devoir de lui apprendre certaines nouvelles qui n'étaient pas aisés à dire et pourtant si importante pour l'avenir de la jeune femme. Son père était malade, et je ne savais pas trop comment le lui avouer. C'était assez délicat. Alors que je réfléchissais, j'entendis sa voix à l'interphone, signalant sa présence. J'appuyais sur le bouton permettant que le portail s'ouvre et je l'attendais, impatiente, en haut des marches de la porte d'entrée, qu'elle vienne à ma rencontre. « Spencer, comment vas-tu ? », lui demandais-je en souriant, l'amenant vers le petit salon. Gemma, l'intendante de maison, attendait déjà, prête à nous servir le thé lorsque je le souhaiterais seulement je voulais rester seule avec ma cousine si bien que je lui demandais aimablement de prendre congé. J'étais quand même apte à servir le thé, je n'étais pas non plus une empotée sans cervelle. « Et ton job de pompiers, ça se passe bien ? Assieds-toi. Tu veux du thé ? Ou autre chose. Dis moi. », précisais-je détendue. Avec elle, je n'avais pas besoin de jouer un rôle, même si il me collait à la peau, je pouvais paraître naturelle. Du moins, essayer.
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MessageSujet: Re: Tea Time [Spencer]   Tea Time [Spencer] Icon_minitimeJeu 27 Sep - 18:45

Tea and scones please!

Avachie sur le canapé de la salle à vivre de la caserne de pompiers dans laquelle je travaillais depuis un moment déjà, café en main, je regardais la pendule fixement, décomptant les minutes qu’il restait encore avant que ce ne soit la fin de notre service. Buvant une nouvelle gorgée, je posais finalement ma tasse à moitié vide, et m’étirais longuement. La nuit avait été longue, et plusieurs interventions nous avait conduit à quitter en urgence la caserne, mais heureusement nous n’avions aucun drame à déclarer ce soir.

Je m’emparais de la télécommande pour changer de chaîne –le foot ca va bien 5 minutes, merci- mais je fus coupée dans ma lancée par l’alarme qui s’enclencha, indiquant une nouvelle fois qu’on avait besoin de nous quelque part. Je me levais en grommelant, comme la moitié des gars présents dans la pièce, puis enfilais rapidement mes chaussures, quand la voix du capitaine de l’unité de jour prit la parole :

« -Allez les gars, celle la est pour nous ! Rentrez-vous reposer ! » annonça de sa voix joviale mais que personne n’aurait l’idée de contredire.

Souriant, je me tournais vers les pompiers de mon unité, tous ravis d’apprendre que notre garde venait de se terminer. Les pompiers de l’équipe de jour quittèrent donc la caserne rapidement, se rendant sur le lieu de l’intervention, alors que pour ma part, je remontais à l’étage chercher mes affaires. Me massant les cervicales, j’étais contente de pouvoir rejoindre le loft dans lequel je vivais, et ce avant que le soleil ne se soit levé.

Attendant que Hayden monte côté conducteur, je le rejoignais à mon tour, et une fois arrivés chez nous, c’est sans attendre que chacun d’entre nous fila sous une bonne douche brûlante, avant de se mettre au lit pour un repos bien mérité. J’émergeais finalement environ sept heures plus tard, alors que mon radio réveil affichait 13h33. Paressant encore quelques instants au lit, je m’étirais en rejetant les draps, tout en baillant longuement.

Je retournais encore une fois sous la douche, moyen le plus efficace que j’avais à ce jour pour me réveiller, puis simplement enroulée d’une serviette, je faisais un café noir serré, tout en lisant le journal. Sans traîner, je rejoignais ma chambre sans un bruit, alors que mon colocataire devait toujours dormir, puis me préparais en silence, au lieu du rituel musique à fond dans ma chambre pour me booster que j’utilisais habituellement, bien qu’il était tentant de réveiller Hayden un peu violemment.

Habillée d’un slim noir tout ce qu’il y avait de plus basique, et d’un tee shirt gris sans manche, j’enfilais pour compléter cette tenue des rangers noires légèrement éraflées aux bouts, et une veste en cuir noire. Les cheveux noués en une longue queue de cheval, je pris deux petites minutes pour écrire un mot au jeune homme, lui indiquant que j’ignorais à quelle heure j’allais rentrer. Montant rapidement dans ma voiture, une mini grise que j’avais depuis un peu moins d’un an, je pris la direction de Notting Hill, où vivait Camille, celle que je considérais depuis que j’étais jeune comme ma cousine. Etant la filleule de ma mère, Camille et moi avons passé beaucoup de temps ensemble en étant jeunes, malgré nos quelques années de différences, et contrairement à beaucoup de personnes s’étant fréquentées dans ces temps là, nous n’avions pas coupés les ponts. Et j’étais d’ailleurs invitée aujourd’hui même à prendre le thé dans sa magnifique demeure.

Le trajet ne fut pas long avant que je ne coupe le contact, me garant devant chez elle. Son impressionnante maison me faisait toujours le même effet, et je me sentais toute petite quand j’arrivais devant le portail où je m’annonçais. L’attente ne fut pas longue avant que le lourd portail en fer ne s’ouvre, et que je m’avance sur le petit sentier qui menait à la maison de la jeune femme. Beaucoup l’envierait de vivre dans une maison aussi belle, aussi grande et luxueuse, mais je n’en faisais pas parti. Je ne jurais pas que par l’argent, et le luxe ne m’avait jamais attirée des masses. J’aimais le loft dans lequel je vivais, et je trouvais ca gratifiant de dire qu’il était notre œuvre à tous les deux, à Hayden et moi, fait avec nos blanches mains.

Camille m’attendait tout sourire près de la porte, et j’entrais à sa suite dans le petit salon, jetant un coup d’œil au bouquet fraîchement posé sur la table, haussant un sourcil. J’ignorais si elle pensait que j’allais être sensible à son geste, mais il fallait dire que le bouquet de fleurs collait parfaitement à l’intérieur de la maison. C’était tout à fait…charmant !

« -Je vais bien merci ! Et ca se passe très bien à la caserne ! Je suis de repos jusqu’à demain, alors j’en profite pour sortir un peu de chez moi. »

Je souriais tout en prenant place sur le fauteuil le plus proche, me retenant de hausser un sourcil et de faire la moue en l’entendant me proposer du thé. Le seul moyen pour que je puisse boire du thé était qu’on lui ajoute quelque chose de …beaucoup plus corsé !

« -Du café si tu as sera parfait ! Et toi comment ca va ici ? Ton mari et les petits vont bien ? » demandais je d’une voix douce, en retirant ma veste pour me mettre à l’aise.

J’avais l’impression de ne jamais vraiment être dans mon élément quand j’étais dans cette maison, et j’aurais pu m’y sentir mal à l’aise sans la présence de celle que je considérais comme ma cousine depuis tout le temps. Et si je n’aimais pas vraiment parler de moi, et livrer aux autres ce que j’avais en tête, je n’avais pourtant aucun mal à faire la conversation, tant qu’il s’agissait de faire parler les autres.


Dernière édition par Spencer J. Rosewood le Jeu 22 Nov - 18:13, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Tea Time [Spencer]   Tea Time [Spencer] Icon_minitimeVen 28 Sep - 23:03

Je ne pus m'empêcher de détailler la tenue de ma cousine en pensant qu'elle pouvait très franchement s'améliorer. Regardez moi ce jean noir et ce tee shirt gris, sans parler de ces chaussures affreuse, éraflée d'autant plus, elle ne faisait pas vraiment d'effort pour paraître un tant soit peu féminine, ne serait-ce même par sa coiffure négligée. En même temps, à ses côtés, j'étais vraiment l'incarnation féminine dans sa splendeur avec mes cheveux ondulés à la perfection, ma robe fleurie, mes ongles manucurées sans parler de mon léger maquillage et de mes talons. Mais, je devais tout même accorder un point qui avait là toute son importance, elle était pompier, je ne faisais rien de mes journées. Je ne pouvais pas me permettre de la juger. Il était surprenant de voir combien nous étions différentes elle et moi et pourtant malgré ça, nous nous entendions plutôt bien. Du moins, superficiellement. Je ne connaissais que les quelques bribes qu'elle me laissait savoir sur sa vie, et je faisais de même si bien que Spencer ne savait pas combien je me sentais enfermée dans mon propre corps. Et tant bien même elle le saurait, elle m'aurait trouvée tellement futile alors que je ne manquais de rien. Ni d'argent, ni d'amour, ni de reconnaissance, ni même de quoique ce soit, contrairement aux personnes qu'elle devait côtoyer et celle qu'elle sauvait... Il n'y avait aucune chance que je lui révèle ce que j'avais sur le cœur. Et je savais qu'il en était de même réciproquement si bien que ses réponses ne m'étonnaient même plus tellement elles ne révélaient pas véritablement grand chose. Quand elle me demanda du café, je me sentis pour le moins idiote. Spencer, boire du thé, c'était improbable. Aussi bien que de voir mon mari porter une jupe, ne serait-ce même qu'un kilt. « Je vais demander à ce qu'on prépare du café. », dis-je d'une voix contrôlée en sortant de la pièce. Fort heureusement, Gemma attendait sagement derrière la porte, comme si elle avait deviné qu'il manquerait certainement quelque chose. Elle était bien plus douée que moi dans ce rôle, c'était son métier en même temps. « Pouvez-vous nous ramenez du café pour Spencer, vous seriez vraiment parfaite. ». J'agrémentais ma demande d'un sourire sincère à celle que je considérais presque comme mon amie, depuis le temps qu'elle était au service de ma maisonnée. Celle-ci partit en direct à la cuisine pour satisfaire ma requête alors que je rejoignais ma cousine dans le petit salon.

« Pardon, tu disais ? Ah oui. Mon mari va bien. Il est occupé dernièrement en bourse avec cette crise que l'on entend parler, il fait en sorte de gérer au mieux ses placements... ». Définitivement, j'étais une femme futile. Cette conversation n'intéressait en rien ma jeune cousine qui ne devait pas vraiment se sentir à sa place dans ce monde de faux-semblants dans lequel je vivais depuis trop longtemps. « Quant aux enfants, ils se portent comme un charme. Madeline est à sa leçon d'équitation, mais elle sera ravie de te voir ! Andrew Junior, lui, est chez l'un de ses amis pour fêter l'anniversaire de celui-ci... ». Sujet beaucoup moins futile que de parler de ses enfants, mais ce genre de discussion n'intéressait réellement que les mères ou les grands-mères parlant de leur descendance et non vraiment les auditeurs externes à cette vie de famille. Ce fut à ce moment là que Gemma arriva avec une tasse de café qu'elle posa sur la table vers Spencer. Je la remerciait en souriant avant de prendre moi-même ma tasse au liquide bien moins corsé et de le porter à mes lèvres pour en boire une gorgée. Je ne savais pas comment entrer dans le vif du sujet, mais il fallait bien que je me lance, je n'allais pas attendre éternellement que l'on me tende une perche pour que je m'exprime. « Tu devines que je ne t'ai pas invité pour parler de futilités... Je... J'ai eu ta mère au téléphone il y a quelques jours. Elle m'a demandé de te dire que ton père était malade... Ils aimeraient beaucoup te revoir, Spencer. ». La bombé était lancée. Je ne pouvais pas me permettre de donner ma propre opinion, c'était un choix que Spencer avait à faire seule. J'agissais seulement en tant qu'intermédiaire comme on me l'avait spécifié en sachant très bien ce que cela impliquait.
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MessageSujet: Re: Tea Time [Spencer]   Tea Time [Spencer] Icon_minitimeLun 15 Oct - 17:28

Tea and scones please!

Les yeux rivés sur Camille, je pinçais les lèvres en voyant sa réaction suite à ma demande de café. J’espérais ne pas l’avoir mise mal à l’aise en demandant autre chose que du thé, la boisson qui était pour ainsi dire de rigueur dans le milieu que fréquentait la jeune femme. Prendre le thé à quatre heures était quelque chose auquel je ne pourrais jamais m’habituer, j’étais plus tasse de café noir à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.

Je la suivais du regard quand elle quitta la pièce pour se rendre auprès de sa gouvernante, lui demandant du café pour moi. Encore quelque chose que je n’aurais pas pu faire, obéir sagement à une personne qui me donnerait des ordres à longueur de journées, sourire aux lèvres, en petite jupe parfaitement repassée sur laquelle reposait un petit tablier à fleurs. Bon, j’exagérais peut être un peu l’image que je me faisais d’une gouvernante, mais je n’imaginais pas son métier autrement.

Je sortais de mes pensées quand elle reprit la parole, posant un sourire poli sur mon visage. Cela faisait un petit moment que je n’avais pas vu son mari, ni même ses enfants, et contre toute attente, et à ma plus grande surprise, je m’étais attachée à la petite Madeline et à son joli sourire, à la façon dont elle illuminait une pièce rien qu’à sa présence et à sa joie de vivre. J’étais comme elle…avant. Quand je pensais qu’on me décrivait comme une petite fille pleine de vie et qui souriait tout le temps, j’avais beaucoup de mal à y croire.

« -Ca me fera plaisir de la voir aussi. J’espère qu’elle ne m’en veut pas de pas avoir pu venir à son anniversaire. C’était de la folie à la caserne le soir là, incendie sur incendie ! »

Ce qui en soit n’était pas tout à fait faux. En revanche, j’y étais restée trois bonnes heures en plus de mon service normal, ce qui m’aurait largement laissé le temps d’aller faire un petit tour à la soirée donnée en l’honneur de la demoiselle. Mais sérieux, vous m’auriez vu dans une soirée mondaine avec ma veste en cuir et mon slim déchiré, au milieu de gens habillés classe et de gamins courant partout ? Je n’y aurais pas été à ma place, et mon malaise s’en serait aisément ressenti, j’en étais persuadée.

Ce fut à cet instant que la gouvernante déposa une tasse de café fumant sur la table basse face à moi, ce dont je la remerciais d’un sourire, et attendant qu’elle quitte la pièce, je pris à mon tour la tasse chaude pour la porter à mes lèvres. J’inspirais doucement l’odeur du café noir avant d’en boire une nouvelle gorgée quand Camille reprit la parole, annonçant qu’elle ne m’avait pas invitée pour me conter fleurette. Je serais la mâchoire en l’entendant évoquer mes parents, mais ne fit aucun commentaire, me contentant de reposer ma tasse sur la petite soucoupe à la décoration identique.

« -La bêtise n’est pas une maladie, Camille. » dis-je sèchement en soupirant, avant de fixer mon regard sur la fenêtre qui donnait sur le vaste jardin de la résidence.

Quiconque m’entendait parler ainsi pourrait me voir comme une sale gamine insolente et irrespectueuse, mais le fait est que je détestais mes parents, et que ca ne datait pas d’hier. Preuve en était que j’avais quitté la maison dans laquelle ils n’étaient jamais là d’ailleurs dès que j’avais été en âge de pouvoir le faire. Mes parents n’avaient jamais vraiment été du genre à prendre un quart d’heure chaque soir pour me lire une histoire au bord de mon lit, ou pour venir me consoler au milieu de la nuit suite à un mauvais rêve. Le seul à venir se glisser dans mon lit, à me serrer dans ses bras, à me consoler plusieurs heures à la suite et à me dire que c’était rien, et que je pouvais me rendormir parce qu’il veillait sur moi, et que ce serait toujours le cas, c’était Liam, mon grand frère.

Mes géniteurs avaient poussé le vice des mauvais parents jusqu’à l’enterrement de celui-ci, quelques années plus tôt, quand ils avaient fait preuve d’un manque cruel d’humanité en ne montrant pas la moindre émotion ou le moindre chagrin à la mort de leur fils aîné, et en consultant leurs téléphones toutes les deux minutes, comme si leur place étaient ailleurs qu’auprès de celui qu’on avait mit en terre. C’est ce jour que j’avais décidé de couper les ponts avec ces gens qui portaient le même nom de famille que moi. Et ca, Camille le savait d’ailleurs très bien.

Je repris finalement ma tasse comme si de rien n’était, puis buvais à nouveau avant de reprendre la parole :

« -Tu diras à ma mère que si je ne réponds pas à ses appels, ca ne sert à rien qu’elle t’appelle toi. Puisque tu t’es chargée du rôle de messagère, tu lui diras aussi que j’ai fait un choix il y a quelques temps déjà, et que je ne suis pas prête de revenir dessus. » annonçais je d’une voix un peu tranchante, avant de boire une nouvelle gorgée.

Fermant les yeux, je serrais la mâchoire avant de soupirer une nouvelle fois. J’avais tendance à m’énerver facilement quand on abordait la question de mes parents ou même de mon passé.

« -Excuse moi Camille…je voulais pas m’énerver. Je sais que tu fais que transmettre son message…mais ça me met hors de moi. »

Je tentais un sourire qui ressemblait surement plus à une grimace, puis me reconcentrais sur ma boisson chaude, cherchant comment aborder un sujet qui soit un peu moins tendu.


Dernière édition par Spencer J. Rosewood le Mer 17 Oct - 20:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tea Time [Spencer]   Tea Time [Spencer] Icon_minitimeMer 17 Oct - 13:26

La réaction de ma cousine ne me surprit pas outre mesure. Je m'y étais attendue, pas spécialement préparée mais je savais d'avance qu'elle n'aurait pas accepté que l'on parle de sa relation avec ses parents et encore plus qu'on la conseille. Elle avait tiré un trait sur eux depuis bien longtemps, assez pour que chacun sache qu'il n'y avait pas de retour possible. Je la comprenais d'une certaine manière. Ses parents n'avaient jamais été un modèle de perfection, bien au contraire. Il n'était jamais véritablement présent auprès de leurs enfants, plus consacré à leur travail qu'à l'attention de leurs propres enfants. Spencer s'en était toujours accommodée, certes grâce à la présence de son grand frère qui veillait sur elle comme un pilier. Mais ce fut la mort de celui-ci, pompier, lors de l'une de ces interventions qui avait été le marqueur de la séparation définitive de Spencer avec ses parents. Je ne pouvait pas me permettre de juger, car il était vrai que moi-même, j'avais été choquée de l'attitude de ses parents à l'enterrement de leur fils. Ils avaient été si froid, si inexpressifs, se concentrant davantage sur les réunions professionnelles qui les attendaient plutôt que communier un chagrin à la perte de leur aîné. Cela me révoltait en y pensant. Si l'un de mes enfants venaient à mourir avant moi, je n'étais pas certaine d'arriver à m'en remettre. Je donnerai ma vie sans hésiter une seul seconde pour que mes enfants me survivent. Perdre l'un de ses parents, c'était difficile mais on survivait à son état d'orphelin, perdre son mari était aussi triste mais l'on arrivait à dépasser le cap de son statut de veuve, mais perdre son enfant, il n'y avait même pas de mot pour qualifier ce chagrin cruel de la vie. Je comprenais parfaitement la volonté de Spencer de s'éloigner au possible de ceux qu'elle considérait davantage comme des inconnus plutôt que comme de potentiels parents. Mais sa mère m'avait donné la mission de dire à Spencer que son père était malade et qu'ils voulaient la revoir, et bien que je comprenais l'attitude de cette dernière envers eux, il était de mon devoir de l'informer, même si cela l'énervait au plus haut point. Je ne pouvais m'empêcher de penser qu si son père venait à mourir sans qu'elle ait pu lui dire quoique ce soit, ne serait-ce même pour lui dire tout ce qu'elle avait sur le cœur à propos de lui, elle risquerait de s'en vouloir. Ou pas, après tout, je n'étais pas dans la tête de ma cousine, je ne faisais qu'extrapoler des pensées qui étaient les miennes.

Par conséquent, que Spencer me parle avec une voix tranchante, très peu cordiale et me qualifie de messagère qui assure les transmissions entre ses parents et elle, ne m'énerva pas le moins du monde alors qu'elle préférait se concentrer sur sa tasse de café plutôt que d'en parler davantage. Ça avait au moins le mérite d'être clair. Je buvais à mon tour une gorgée de mon thé au citron que j'affectionnais particulièrement comme une petite anglaise et je glissais ma main dans les cheveux afin de les remettre en place alors qu'ils étaient déjà parfaitement bien coiffés, avant de jeter un nouveau coup d’œil à ma cousine. Elle avait fermé ses yeux, la mâchoire serré et soupirais plusieurs fois, cherchant sans doute à se calmer. Alors que je voulais tenter de m'excuser de mon comportement inadapté, après tout qui était-je pour lui parler de ses parents et encore plus pour la conseiller à ce propos, elle me prit d'avance à ce sujet. Je bus une nouvelle gorgée et souriante, je lui disais d'une voix aimable et douce : « Ne t'excuses pas. Je n'aurai sans doute pas du évoquer ce sujet... C'est juste que ta mère me l'a demandé et je n'ai pas eu le courage de lui refuser cela. Mais je respecte ta décision et si c'est ce que tu veux, je leur transmettrais ce que tu m'as dit... ». Et cela même si, j'en étais absolument certaine, j'étais partie pour rester au téléphone avec sa mère de longues heures parce qu'elle ne lâcherait jamais le morceau. Ses parents avaient toujours cette fâcheuse tendance à tout vouloir contrôler et ne jamais comprendre lorsqu'une situation n'était pas comme ils l'avaient escomptés. Autant dire que là, ils comptaient sur moi pour que Spencer leur pardonne, et ce n'était pas près d'arriver. Je préférais alors changer de sujet, je connaissais assez bien ma cousine pour savoir qu'il ne servait à rien de s'attarder sur quelque chose dont son avis était déjà bien tranché. « Alors tu te plais là où tu vis ? Vers l'East End, c'est bien ça ? Il n'y a toujours rien entre ton colocataire pompier et toi ? », demandais-je sur le ton de la confidence qui prêtait à ce genre de conversation. Je savais qu'il était en quelque sorte son meilleur ami, mais je ne vivais pas avec eux, et qui savait ce qu'il pouvait bien se passer. Puis, je pensais certainement que Spencer méritait de trouver quelqu'un, pas qu'il lui fasse oublier son ancien amour disparu, mais bien quelqu'un avec qui elle se sentirait bien, qu'il la fasse rire et aimer la vie, que ce soit son colocataire ou quelqu'un d'autre. J'avais au moins le mérite de passer à un sujet peut-être moins sensible, du moins je l'espérais car avec Spencer, il était difficile de trouver des sujets anodins et intéressants. Nous n'avions pas vraiment les mêmes centres d'attention, et j'en étais bien consciente.
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MessageSujet: Re: Tea Time [Spencer]   Tea Time [Spencer] Icon_minitimeMer 17 Oct - 20:31

Tea and scones please!

On aurait pu rêver d'une meilleure façon de passer l'après midi, et d’un sujet de conversation plus agréable à entretenir. Chose plutôt exceptionnelle, j'avais présenté plutôt rapidement mes excuses à la jeune femme, ce qui était plutôt rare chez moi, car en bonne jeune fille à la fierté sûrement surdimensionnée, il était difficile de reconnaître mes torts. Mais je n'avais aucune raison de m'en prendre comme ca à elle, elle n'avait fait que transmettre le message que ma mère lui avait dit.

En même temps, il fallait avouer que je n'avais pas laissé beaucoup d'alternatives à ma mère. Cela faisait plusieurs semaines déjà que le numéro de téléphone du domicile de mes parents ne cessait de s'afficher sur l'écran de mon smartphone, alors que je rejetais systématiquement l’appel d'ailleurs. Enfin, le message était plutôt clair, non ? Quand quelqu'un ne répondait pas à chaque fois que vous essayait de l'appeler, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il ne fallait pas y voir une simple coïncidence.

Je relevais les yeux de ma tasse de café quand Camille reprit la parole, allant même jusqu'à lui adresser un sourire sincère :

« -Merci Camille...si ma mère insiste trop, n'hésites pas à feindre une coupure de téléphone, j'ai déjà essayé cette technique, et je te promet qu’elle fonctionne très bien ! » dis-je d'un ton taquin, cherchant à détendre l'atmosphère.

Enfin, si je taquinais, je ne mentais pas pour autant, puisqu'il m'était déjà arrivé de raccrocher au nez de télévendeurs hyper lourds qui m'appelaient pour vendre dieu seul savait quoi. Et puis, je connaissais l'obstination made in Rosewood, j'avais la même qui coulait dans mes veines, quand nous voulions quelque chose, nous l'obtenions toujours, de grès ou de force. Je plaignais déjà Camille qui se ferait sans doute harceler par ma chère mère à la suite de ma petite visite chez la jeune femme, ou dans les semaines à venir, pour tenter de me faire changer d'avis. Peine perdue.

Buvant une nouvelle gorgée, je soupirais de soulagement intérieurement quand la lady décida de changer de sujet de conversation sans insister plus, ce dont je lui étais grès. Enfin, Camille me connaissait, elle savait très bien qu'il était dur de me faire changer d'idée, et qu'il n'y avait sans doute pas plus têtue que moi sur terre. Enfin, il y avait Hayden, mais ca c'était une toute autre histoire. Le fait qu'elle parle justement de mon colocataire pile au moment où je pensais à lui m'arracha un sourire amusé.

Après avoir ingéré une nouvelle gorgée de café, comme pour me donner du courage, je reposais la tasse, alors qu'une idée germait dans mon esprit. Arborant un sourire malicieux, je repris finalement la parole, répondant à ses questions :

« -Oui c'est ca, à East End même, dans une ancienne usine que Hayden et moi avons retapé entièrement. Le loft est vraiment bien. On a une grande pièce à vivre où on passe beaucoup de temps ensemble, mais on a aussi nos chambres séparées qui nous donnent des espaces personnels grâce auxquels on se bouffe pas le nez toutes les deux minutes ! »

Je fis une pause le temps de sortir mon paquet de cigarettes, demandant silencieusement à Camille son autorisation pour fumer dans sa maison, puis allumais rapidement celle ci après quelques instants, avant de reprendre :

« -Enfin...c'est pas pour autant qu'on est jamais dans la chambre l'un de l'autre, ou l’un avec l’autre…ou l’un dans l’autre. Si tu vois ce que je veux dire ! » Continuais je d'un ton mutin. On a inauguré chaque pièce de la maison, dans tous les sens et dans toutes les positions possibles et inimaginables. Même le bar...et la baignoire...les escaliers...le canapé du salon. Tout y est passé je crois bien…et c’était tellement…waouh ! C'est l'un des meilleurs coups de ma vie...enfin, le meilleur même. Si tu savais à quel point il est doué... » dis je en levant les yeux au ciel, tout en tirant une latte de ma cigarette. « Je regrette d'avoir laissé toutes ces conneries de colocataire et de meilleur ami à qui je tenais trop pour essayer d'avoir une relation plus que très amicale durer aussi longtemps ! Si j’avais su ! » dis je, le plus sérieusement du monde, tout en la regardant droit dans les yeux.

En pensant à l'éducation de la gentille Lady Carlton qu'elle était, j'imaginais bien qu'entendre parler de sexe, elle qui devait n'avoir connu que peu d'hommes dans sa vie, devait sans doute se sentir un peu...gênée. Voyez-y du sadisme si vous le voulait, mais j'aimais bien voir les gens mal à l'aise suite à mes propos. Ca avait le don de me faire rire.

Je passais la langue sur mes lèvres, tout en restant songeuse un moment, avant d'inspirer une nouvelle bouffée de poison, alors qu'un sourire naissait sur mon visage :

« -Camille...je te charrie. Hayden est mon meilleur ami, mon colocataire, mon collègue, mon... » , je ne pus me résoudre à prononcer le mot « frère », en sachant ce qu'il était arrivé à Liam, mais chassait bien vite cette pensée d'un sourire de peur d’attirer le mauvais œil sur le jeune pompier. Hayden est très important pour moi, tu as raison. Mais il n'y a rien de plus qu'une amitié et une complicité très forte entre lui et moi. De toute façon, il aime une autre fille. Et puis, tu sais que je veux pas m'attacher, enfin...pas amoureusement quoi ! J'ai pas envie d'avoir une relation stable et tout ce bordel. C'est pas fait pour moi ! » dis je en souriant tout de même.

C’était un choix qui datait de plusieurs années auparavant déjà, quand je m’étais laissée aller à tomber amoureuse, et que j’avais perdu l’homme que j’aimais. Depuis, je me fermais hermétiquement à tout sentiment, me contentant de relations physiques sans lendemains, pour le bien de tout le monde, mais surtout le mien. Je tentais tout de même un sourire, avant de poursuivre :

« -Tu devrais passer au loft un de ces jours, je te ferais visiter, et tu rencontreras Hayden. Il est génial tu verras. Un peu grande gueule, mais au fond c’est une crème ! » ajoutais je finalement, avant de porter une nouvelle fois la cigarette à ma bouche.





Dernière édition par Spencer J. Rosewood le Ven 26 Oct - 22:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tea Time [Spencer]   Tea Time [Spencer] Icon_minitimeVen 19 Oct - 22:04

J'esquissais un léger sourire à sa remarque avant de boire à nouveau une gorgée de mon thé au citron qui commençait à légèrement refroidir. Du moins, il était déjà moins brûlant. Je ne pouvais pas vraiment acquiescer à ses recommandations car je savais d'avance que je ne pourrai jamais feindre une coupure de téléphone, ou même raccrocher au nez de mon interlocuteur encore plus lorsqu'il s'agissait de Madame Rosewood qui en outre d'être l'une des meilleures amies de ma chère mère, elle faisait presque partie de la famille. Et encore, le presque était à qualifier dans un sens vraiment léger car d'aussi loin que je m'en souvienne, les Rosewood avaient toujours été présent aux soirées organisées par le duc et la duchesse du Kent, et même très souvent à d'autres occasions. Je me demandais même si j'avais déjà eu l'occasion de raccrocher au nez et à la barbe de quelqu'un, certainement dans ma jeunesse mais pas depuis que j'avais en tête de devenir l'une de ces parfaites Lady. L'envie m'effleurait l'esprit évidemment, par exemple lorsque certaines conversations s'éternisaient, mais jamais je ne l'avais mise en application. Puis, je n'avais jamais eu l'occasion de recevoir des coups de fil impromptu comme ceux que l'on appelait, il me semble, télévendeurs, du moins, ceux qui faisaient du marketing par téléphone, pour la simple et bonne raison que la ligne téléphonique de la résidence était filtré pour nous éviter ce genre de désagrément. Puis, si j'avais connu cet art de mentir durant mon adolescence, je l'avais très vite oublié aujourd'hui, à moins que ce ne soit pour une raison de bonne conscience, je n'en savais rien. Le résultat étant que lorsque la mère de Spencer m'appellerait prochainement pour connaître les propos de sa fille, je n'arriverai en aucun cas à feindre quoique ce soit. L'on pouvait au moins m'accorder le fait que je ne l'aurai pas appelé la première. J'allais attendre son appel et non pas l'appeler une fois Spencer partie. Je ne savais, ou ne voulais, sans doute pas mentir, mais je montrais néanmoins une certaine marque de protestation, à ma manière.

Je décidais donc de passer à un sujet plus léger dont ma cousine ne trouverait aucune raison de se révolter et je ne fus pas longue à trouver celui adéquat à la situation. Je l'écoutais sagement, souriante et ravie qu'elle réponde à mes questions sans broncher. Spencer avait les yeux pétillant, et je tiquais à peine alors qu'elle me décrivait son loft qui était en réalité une ancienne usine. C'était... pittoresque. Je ne doutais pas que cela puisse avoir du charme et même du cachet, mais tout de même, une usine ?! J'avais franchement du mal à m'imaginer vivre ainsi, mais cela ne m'étonnait guère de la part de Spencer. Elle avait toujours été atypique, mais dans le bon sens du terme. Elle avait toujours été libre de ses choix, suivant ce que lui dictait son esprit rebelle et novateur. Je regardais Spencer allumer sa cigarette, me demandant bien comment tout ces gens pouvaient être addict à ce genre de chose. Je n'avais fumé qu'une fois dans ma vie et encore fumer était un grand mot, disons plutôt crapoté, et je n'avais pas du tout aimer le goût et la sensation que cela produisait. Puis, j'avais eu une horrible crise de toux dont je croyais qu'elle ne se finirait jamais ; Je n'aimais pas non plus l'odeur du tabac, mais je laissais néanmoins ma cousine fumer dans ma maison, comme le faisait certains convives, même si je préférais qu'ils aillent dehors afin d'éviter que cette affreuse odeur s'imprègnent partout. Les nouveaux propos de Spencer me firent avaler de travers ma dernière gorgée, et j'ouvrais de grands yeux ronds alors que je sentais le rouge me monter aux joues. Je n'avais jamais été aussi ouverte à ce sujet. Je voyais très bien où elle voulait en venir, je n'avais pas besoin de détails, même si elle ne semblait pas pouvoir s'arrêter. Bien, j'étais sincèrement heureuse pour ma cousine d'avoir trouvé quelqu'un avec qui partager ce genre de relations, mais je ne voulais pas en savoir davantage. J'avais peut-être 29 ans, un mari, deux enfants, mais mon éducation n'avait jamais été véritablement ouverte à ce genre de sujet si bien que j'en étais un peu mal à l'aise. Je ne pouvais pas me permettre de croire que j'en connaissais beaucoup dans cette matière. Je n'avais connu qu'un homme dans ma vie, Andrew. Et même, le sexe avec mon mari, oui appelons un chat un chat, était davantage une histoire de devoir et d'obligation maritale plutôt qu'un véritable déchaînement de passion, malheureusement. Pour être honnête, j'aurai aimé connaître ce genre d'amour ardent mais j'avais laissé passé ma chance. J'étais trop âgée maintenant, trop fixée dans ma situation pour pouvoir la changer.

Mon regard n'avait pas quitté celui de Spencer et lorsqu'elle m'avoua qu'elle s'était moquée de moi, je laissais échapper un petit rire avant de boire une dernière gorgée de mon thé et de reposer la tasse sur la coupelle. C'était étrange, cela m'avait gênée mais j'étais aussi légèrement attristée que tout ceci ne soit pas la vérité. J'aurai aimé que cela soit vrai, car Spencer le méritait, avec Hayden ou avec un autre, peu importait. Elle avait traversé tellement d'horreur qu'elle méritait de finir sa vie en paix avec l'amour des siens. J'acquiesçais tout de même, en comprenant sa situation mais je ne pouvais m'empêcher de trouver cela dommage. « Ne dis pas ça, Spencer. Tu as encore la vie devant toi. », dis-je avant de me rendre compte que de la stupidité de ma phrase. C'était tellement faux. La vie ne tenait qu'à un fil, elle pouvait très bien s'arrêter la seconde suivante, le lendemain, ou bien des années après. Personne ne pouvait le savoir, et certainement pas moi. Mais, c'était sans doute agréable de le penser malgré tout. Je lui souriais sincèrement quant à sa proposition. « Cela me ferait vraiment plaisir. Et puis, cet Hayden a l'air d'être tout à fait charmant. Du moins d'après ce qu'en révèles tes fantasmes. », ne pus-je m'empêcher de rajouter, en voulant la taquiner également avant de laisser échapper un rire cristallin à l'adresse de ma cousine. Mon rire se stoppa aussitôt lorsque j'entendis une voix enfantine poser une question dont j'aurais souhaité qu'elle soit ignorée pendant encore quelques années : « C'est quoi un fantasme ? ». Je me trémoussais sur mon fauteuil légèrement gênée alors que je me tournais vers l'intruse, Madeline, ma fille de 12 ans, vêtue de sa combinaison d'équitation. Ne sachant pas trop quoi lui répondre, je préférais ignorer sa question en lui disant de venir saluer sa tante, du moins, c'était ainsi qu'elle qualifiait Spencer. Mais, Madeline, qui avait déjà un sacré caractère, ne semblait pas vouloir lâcher le morceau. Elle était certes heureuse de voir Spencer, mais après lui avoir donné une accolade, elle nous regardait toutes les deux, attendant une réponse à la hauteur de ses espérances. Je ne pus m'empêcher de jeter des regards soucieux vers Spencer, en lui demandant mentalement de l'aide. Je n'étais pas une mère parfaite, ni même un modèle de réussite dans ce domaine, encore moins dans ce genre de sujet.
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MessageSujet: Re: Tea Time [Spencer]   Tea Time [Spencer] Icon_minitimeVen 26 Oct - 22:08

Tea and scones please!

Voir Camille mal à l’aise après que j’ai parlé ouvertement de sexe devant elle était assez amusant, et même plutôt divertissant. En tout cas, j’avais vu juste en supposant que dans son éducation, parler de ce genre de choses ne devait pas être monnaie courante. J’ignorais comment fonctionnait la haute société anglaise, et toutes ces histoires de sirs, lords et autres ladys. Pourtant, si on me demandait mon avis à cet instant précis, j’étais sûre que dans leurs traditions ou dans leurs façons de vivre, ils avaient au moins deux siècles de retard, et dans ma tête, ma cousine n’avait certainement même pas eu le choix quand elle avait du faire sa vie avec cet Andrew. Enfin, je n’étais que pompière, pas historienne, ou sociologue, et j’ignorais donc comment fonctionnaient les relations ou les mariages parmi ces gens aisés, mais il était clair pour moi que quand les deux époux Carlton étaient dans la même pièce, ils ne semblaient pas mourir d’amour l’un pour l’autre. Leurs regards mêmes n’étaient pas des plus chaleureux, ou du moins des plus passionnés. Même Hayden et moi, qui pourtant n’étions que de très bons amis, nous regardions avec plus d’attachement. D’un certain côté, la situation de Camille m’attristait. Non pas que je trouvais dommage qu’elle ne puisse pas s’envoyer en l’air avec un mec différent chaque soir, non. Mais parce qu’au fond, chacun méritait de trouver l’amour véritable au moins une fois dans sa vie. Même moi qui n’étais pas une sainte, et n’en serait certainement jamais une, avait eu cette chance.

Tirant une nouvelle bouffée de nicotine, je ne cachais pas le rictus qui déforma mes lèvres suite aux propos on ne peut philosophiques de Camille, le genre de bêtises qu’on pouvait lire dans les cookies fortunes, ou dans les emballages de chocolats. Avoir la vie devant soi. En y repensant, c’était vraiment une expression mal faite. Avoir la vie devant soi peut être, mais encore fallait il savoir de quelle vie il s’agissait là. Une vie privée de ceux qu’on avait vraiment aimés, une vie remplie de souffrances ? Et sans parler de ce que nous réservait l’avenir. Comment sera ma vie dans 5, 10, 15 ans. Est-ce que je serais seule, est ce que je serais en bonne santé, est ce que je pourrais toujours compter sur Hayden, est ce que j’aurais toute ma tête, ou est ce qu’un stupide accident au boulot m’aura coûté ma mobilité ? Notre vie pouvait s’achever demain, en un claquement de doigts, elle pouvait aussi s’achever quand je sortais de la maison de Camille, ou dans une semaine. Autant dire que j’avais une vision radicalement différente de celle de Mme Carlton, du moins en ce qui concernait la vie et sa longévité. J’avais enterré trop de personne pour mon jeune âge pour attendre demain pour faire les choses qui me tenaient vraiment à cœur. Alors je profitais de chaque jour, certains auraient même dit un peu trop, mais au moins si je mourrais demain, ce serait surement sans regret.

Finissant les quelques gorgées de café qu’il me restait, je reposais le tout sur la table basse, avant de regarder Camille dans les yeux, et de répondre d’un ton un peu froid :

« -Ah oui ? Je crois pas que Liam et Gale soient d’accord avec toi sur ce point. » annonçais je avant de reporter toute mon attention sur ma cigarette.

Je devenais toujours un peu grognon quand on remuait de vieux souvenirs, particulièrement quand ils touchaient ceux que j’appelais volontiers les deux hommes de ma vie. Pourtant, Camille changea vite de sujet, et ses propos, amusants, me firent vite oublier de qui nous parlions avant. Ou du moins, c’est ce que j’en laissais paraitre. Camille parlait de fantasmes, voilà qui était bien étonnant. J’en venais même à me demander quel devait être celui de la jeune femme, à la sexualité bien rangée, si vous vouliez mon avis. En tout cas, pour ce qui était des miens, mes relations passées avaient déjà eu raisons des quelques fantasmes que j’avais eu étant plus jeune. Autant dire que j’avais pu vivre le fantasme du pompier et de son uniforme, si cher à de nombreuses demoiselles, quand je sortais avec Gale, mais ça avait été plus par pur hasard que par envie réelle de coucher avec un pompier. J’avais déjà pu le faire dans un lieu public, à la sauvette, -une de mes meilleures fois- alors que les passants auraient pu nous entendre facilement. J’avais déjà été la maîtresse de cérémonie et avait décidé de tout, faisant de lui ce que bon me semblait, avant de laisser nos rôles s’inverser. J’avais même assouvi mes envies avec de belles demoiselles d’un soir. Si j’étais une novice refoulée en matière de sentiments, je n’en étais plus à mon coup d’essai en ce qui concernait les relations charnelles. J’allais d’ailleurs m’empresser de le faire savoir à Camille, lorsqu’une petite voix fluette me coupa net dans mon élan, demandant ce qu’était un fantasme. Ah…les enfants et leur capacité quasi surhumaine à toujours se trouver là où on ne les attendait pas, et à poser des questions dont leurs parents auraient préféré que les réponses leurs restent inconnues encore de longues années. Me tournant vers Madeline, j’écrasais ma cigarette rapidement, ne voulant pas donner le mauvais exemple, avant de lui ouvrir mes bras, quand sa mère lui dit de venir me saluer.

La serrant brièvement contre moi, je lui demandais comment elle allait et comment s’était passé sa leçon d’équitation, mais c’était sans compter sur l’entêtement des enfants à obtenir des réponses concernant des sujets qui leur échappait encore. Et un simple coup d’œil à Camille m’informa qu’elle aussi préférait que Madeline reste encore bien éloignée des sujets concernant sa sexualité future. Adressant un sourire espiègle à la jeune lady, le genre de regard qu’une mère ne doit pas apprécier quand elle connait le caractère de sa cousine et la question que vient de poser sa fille, je me passais la langue sur les lèvres, prête à prendre la parole.

Me raclant la gorge, je pris Madeline contre moi, la chatouillant quelques instants avant de finalement répondre :

« -Un fantasme c’est…quand tu imagines quelque chose très fort, parce que tu sais que si cette chose se réalise, tu seras très contente ! Mais tu sais…les fantasmes, ce genre de choses, plus tard on les réalise, et mieux c’est. Parce que plus on attend, et plus on sera contente que ca arrive ! Tu comprend ?» terminais je finalement avec un petit sourire, voyant sur le visage de la gamine que j’avais du être assez convaincante.

Perplexe, Madeline sembla méditer quelques instants mes paroles, avant la gouvernante ne vienne la chercher, l’invitant à se rendre à l’étage pour se débarrasser de sa tenue de cavalière. La gamine, toujours perdue dans ses pensées, ou occupée à assimiler la définition du mot qui devait encore lui échapper, la suivit sans résistance, m’arrachant un sourire amusé.

« -Voilà encore une des choses qui me conforte dans l’idée de ne jamais me reproduire ! » confessais je à voix basse, sachant Madeline encore dans le coin.

Finalement, j’étais sûre d’avoir rendu un petit service à Camille, car je l’imaginais mal expliquer à sa fille ce qu’étaient réellement les fantasmes, bien que j’étais sûre que voir la jeune anglaise bafouiller et chercher ses mots aurait été un spectacle amusant.
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MessageSujet: Re: Tea Time [Spencer]   Tea Time [Spencer] Icon_minitimeSam 3 Nov - 19:01

Je ne m'étais pas sentie aussi mal à l'aise depuis un bon nombre d'années, exactement lorsque ma chère fille m'avait posé une question de même acabit me demandant comment on faisait les enfants lorsque j'étais enceinte de son petit frère. Oui, elle avait le chic pour poser ce genre de questions, sans doute était-il là, la nature des enfants, quand bien même, je n'étais pas la plus expérimenté pour y répondre. Je cherchais mes mots, j'hésitais, j'ouvrais et je refermais ma bouche sans qu'un seul son ne puisse sortir. Je cherchais donc de l'aide envers ma cousine mais en voyant son sourire espiègle, je priais intérieurement pour qu'elle ne fasse pas de bêtises. Ah Spencer. Elle aussi avait le don pour se jouer de tout, mais tout de même, Madeline n'avait que 12 ans, elle était bien trop jeune pour se genre de conversations. J'espérais même qu'elle ne m'en parle que d'ici cinq ou six ans encore même si je savais d'avance que cela était peine perdue. Dès 14 ans, elle serait entrée dans le monde cruel de l'adolescence, tombant amoureuse et tout ce qui s'en suit. Seulement, j'espérais qu'elle ne fasse pas les mêmes erreurs que moi. Certes, je n'avais jamais regretté l'avoir mis au monde, mais une infime partie de moi se demandait toujours ce qu'il se serait passé si je n'avais pas été enceinte à seulement 17 ans. J'aurai fini mes études, fait la fête avec mes amis, tomber réellement amoureuse de quelqu'un et finalement, je ne me serai pas mariée à Andrew, affirmant ce caractère de rebelle que j'avais perdu. Je chassais rapidement ces idées de ma tête, ma fille, mes enfants étaient toute ma vie, même si l'on me proposait de remonter le temps, je ferai les mêmes erreurs, seulement pour être certaine qu'ils vivront auprès de moi. Je regardais ma cousine avec des yeux que j'espérais froid ou du moins réticent à ce qu'elle n'avoue exactement ce qu'était un fantasme aux oreilles de ma fille. Les éclats de rire de Madeline alors qu'elle se faisait chatouiller par Spencer ne réduisaient en rien l'inquiétude que j'éprouvais et lorsque ma cousine commença son explication, je me rendais compte que j'avais les mains cramponnées aux accoudoirs de mon siège, prête à me lever pour emmener ma fille loin du salon et de ce qui n'était définitivement pas de son âge.

Finalement, je m'apaisais en entendant Spencer expliquer à ma fille ce qu'était un fantasme et soupirais de soulagement. Elle s'en était bien sortie, très bien même, beaucoup mieux que si j'avais du être à sa place. Je n'étais pas sûre que Madeline ait compris réellement le sens de ce mot, et je lisais sur son petit visage qu'elle cherchait un exemple convaincant à associer. Du moins, elle semblait satisfaite de l'explication puisqu'elle se laissa conduire à l'étage sans rechigner par la gouvernante. Je me doutais que l'on avait sans doute pas fini avec ce questionnement, car Madeline n'était pas de celle qui abandonnait la partie aussi facilement. Je remerciais du moins ma cousine du regard, et au rire amusé de Spencer se mêlait le mien, davantage un symbole de soulagement qu'autre chose. J'avais, enfin Spencer avait, réussi à repousser d'un temps une conversation sur le sexe même si je savais qu'un jour ou l'autre, il faudrait bien que je m'attelle à cette tâche ingrate que l'on réservait aux mères. Ce n'était pas vraiment ingrat, mais c'était toujours dérangeant d'avoir ce genre de conversations avec ces enfants, bien que je savais déjà que je reviendrais souvent sur l'importance du fait de se protéger lors d'un rapport entre autre. Pour le moment, je n'avais pas à me soucier de cela. La remarque de ma cousine me laissa abasourdie un moment avant que j'ose lui répondre, une fois Madeline sortie  : « Cela signifie que... tu ne comptes pas avoir d'enfants ? ». Sérieusement, cette idée m'échappait et j'avais bien du mal à la comprendre. Les enfants, malgré tout les soucis que cela apportait, et bien, ils étaient le bonheur d'une existence. Je n'imaginais plus ma vie sans la leur à mes côtés et leur bonheur passait au dessus de mien, à bien des niveaux. Sans doute, Spencer avait-elle du mal à penser ainsi, elle dont ses parents ne s'étaient jamais occupée d'elle lorsqu'elle était plus jeune, mais j'étais persuadée que cela ne ferait pas d'elle une mauvaise mère, au contraire. Peut-être aussi que cela allait de pair avec son idée qu'elle ne voulait plus connaître l'amour à nouveau, et là encore, j'étais désolée pour elle, ne sachant pas trop où devait être ma place face à ces aveux. Je la regardais avec des yeux surpris et presque inquisitoire tellement sa réflexion m'avait laissé perplexe.
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MessageSujet: Re: Tea Time [Spencer]   Tea Time [Spencer] Icon_minitimeJeu 22 Nov - 18:14

Tea and scones please!

Fixant le dos de Madeline qui quittait la pièce aux côtés de sa gouvernante, j'essayais de me souvenir de comment j'étais à son âge. Loin d'avoir sa bonne petite bouille et ses jolis cheveux, j'étais toujours habillée de vêtements trop grands pour moi, les cheveux attachés dans une queue de cheval, une casquette vissée sur la tête. Un vrai garçon manqué, mais ce n'était pas Liam, avec qui je jouais au foot les soirs, qui auraient été gêné par cela.

Et lorsque j'étais devenue plus fille, quelques années plus tard, la conversation sur le sexe c'était amorcée naturellement avec mon frère, plus âgé, et nous étions suffisamment complices pour que cette conversation ne soit pas un supplice pour nous deux. Je me souviens qu'il avait amené avec humour le sujet, comme il savait si bien le faire, me montrant plusieurs modèles de préservatifs, y allant même de son petit commentaire de frère décomplexé qui avait déjà de l'expérience. Peut être qu'un jour, Madeline elle aussi serait celle qui aurait ce genre de conversations avec son petit frère, si ils étaient assez proches. Et je lui souhaitais d'être proche de son frère, car rien ne valait l’affection d’un grande frère, et cette possibilité de pouvoir se confier à une personne d'aussi proche.

Me tournant vers Camille alors qu'elle reprenait la parole, je fronçais les sourcils en voyant l'air étonné, quasi choqué de son visage :

« -Attend Camille...me dit pas que tu m'imagine mère responsable, qui va chercher ses enfants à la fin de la journée et leur donne le goûter tranquillement ? » commençais je, ne pouvant décidemment pas m'imaginer dans ce rôle.

Me recalant au fond du canapé, je croisais mes jambes et posais mes mains sur mes genoux, tout en continuant sur ma lancée :

« -Et puis, tu sais que je ne veux pas m'attacher à nouveau, amoureusement parlant. Et je compte pas mettre au monde un enfant qui aurait un père absent, ou inexistant. Et je suis pompier, j'fais des horaires infernaux, je sais même pas si je rentrerais après mes gardes. Et puis…j’ me vois pas mère, c’est tout, ça s’explique pas. Y’en a qui sont faits pour être parents, toi, Hayden…mais pas moi. » concluais je finalement en haussant les épaules.

Moi qui ne vivais que de coups d’un soir et de fêtes en tout genre, j’avouais qu’il m’était bien difficile de penser famille, alors que penser compagnon m’étais déjà impossible, et quand je m’imaginais vivre une relation sérieuse et posée, me lever chaque matin avec le même visage auprès de moi, me coucher chaque soir après avoir embrassé une dernière fois la même personne, je sentais un nœud se former dans mon estomac. Et imaginer que des mini-moi pouvaient se balader autour de moi, me sauter sur les genoux en m’appelant « maman » me semblait juste…horrible. J’avais des doutes sur mes capacités à pouvoir changer d’avis quant à ces questions à l’avenir, et même si l’on me disait souvent que je changerais d’avis quand j’aurais trouvé le « bon », je me taisais juste avant de leur dire que le bon était déjà enterré six pieds sous terre.

Prenant une profonde inspiration, je me grattais le bout du nez par reflexe, cherchant comment changer le ton de la conversation, avant que la jeune femme ne cherche à me psychanalyser ou à me faire changer d’avis. De toutes façons, toute conversation à ce sujet serait perdue d’avance, je n’avais pas la fibre maternelle, ne l’aurait surement jamais, et ça s’arrêtait là.

« -Et toi alors…quand est ce que tu en fais un troisième ? » demandais je sur le ton de la conversation, préférant comme bien souvent que l’on parle d’autre chose que de moi.

Ressortant mon paquet, je vérifiais que Maddy n’était pas dans le coin, puis allumais une nouvelle cigarette, plus pour m’occuper les mains et me donner une contenance que par réelle envie. Il fallait dire que parler de moi et de ce que j’allais faire de mon avenir n’était pas un de mes sujets de conversation favori, et avait tendance à me rendre nerveuse. Inspirant donc deux lattes à la suite, je fixais Camille d’un air neutre, attendant qu’elle réponde à ma question.
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