Je dois admettre que par moment je suis un sacré numéro, après tout il n'est pas faux de prétendre que je suis doté d'un mauvais caractère. Il ne faut pas se méprendre je n'ai pas honte de ce que je suis, tout simplement qu'avec le temps j'ai appris à parfaitement assumer le fait que je suis un mec arrogant, mesquin, peu porté à s'ouvrir aux inconnus tout en étant foncièrement rancunier. Animée d'une insatiable soif de justice personne , au sein de mon entourage, n'a été surpris de me voir opter pour la pratique du droit, après tout j'ai toujours été perçu comme étant un idéaliste. Bien sur malgré ces quelques mauvais points je ne suis pas un mauvais bougre pour autant, en effet – aux yeux de certains – je suis un jeune homme sensible, tendre, protecteur, marrant et généreux. Il faut donc me prendre pour ce que je suis – tant au niveau de mes qualités que de mes défauts – et prendre le temps de m'apprivoiser sans trop me brusquer et vous verrez que je suis un type qui gagne à être connu.

22 mars 1985 ,Londres , c'est en cette journée d'hiver que je vis le jour. Mon arrivée en ce monde , bien que cruel et sans merci, avait fait le bonheur de mère; évidemment elle trouvait pénible de devoir veiller seule à mon éducation mais vu l'imbécile qui était mon père cela ne pouvait être qu'une bénédiction. Bien sur il ne fût pas toujours simple de devoir m'élever seule et le fait que je n'aies pas de modèle masculin auquel m'identifier n'a pas simplifier les choses. Au fil des années je gagnai quelque peu en maturité mais je continuais par moment d'adopter un comportement qui ne pouvait que soulever l'ire et le mécontentement de ma mère, après tout j'étais une véritable tête de mule et de bien méchantes langues vous diraient que je n'ai jamais changé sur ce point.

Les années passèrent et lorsque j'atteins l'âge de 15 ans j'appris une nouvelle qui allait bouleverser ma vie, ma mère était atteinte d'une forme de cancer difficile à traiter, à partir de ce moment je me montrai plus raisonnable et plus responsable après tout il était maintenant de mon devoir de m'occuper de celle qui m'avait donner la vie. Bien sur elle m'avait fait promettre de ne pas négliger mes études et je lui en avait fait la promesse. Les années passèrent et lorsque j'eus terminé mon lycée je lui fis part de mon désir d'aller continuer mes études à New York dans le but d'entreprendre des études de droits à la prestigieuse Columbia Law School … bien sur elle tenta de me faire comprendre que je faisais une erreur en m'en allant vivre à New York, que cette ville ne me réserverait rien de bon mais ma décision était prise, d'autant plus que je savais que ma mère serait entre bonnes mains … après tout une de mes tantes habitait maintenant avec nous.

C'est donc à l'âge de 20 ans que je fis mon arrivée dans la jungle New Yorkaise, ne possédant que très peu de chose je dus apprendre à me débrouiller avec ce que je possédais. Rapidement je me trouvai un petit boulot dans un bar, alors qu'on me proposa d'être videur, et permettez-moi de vous dire que l'action ne manquait pas ...je devais bien virer au moins 5 personnes par soir alors que je les balançais cul par dessus tête en vol plané en bas des escaliers ...c 'était la méthode que la maison m'avait enseigné. Très pris par mes études et mon boulot je n'avais que très peu de moments libres. À la fin de mes études j'acceptai un stage dans une importante firme d'avocats de New York et c'est à cet endroit que je rencontrai Rebekka, la fille de mon employeur, elle était gentille à mon endroit et elle intervenait au près de son père afin qu'il ne soit pas trop dur envers moi … bien évidemment le macho que je suis n'appréciais pas que l'on intervienne pour lui mais je dois avouer que je craquais pour la charmante brune et c'est pourquoi je ne m'objectai jamais à ce qu'elle agisse ainsi. Avec le temps nous nous rapprochâmes et à la fin de mon stage chez son père nous étions ce que nous pouvions maintenant qualifier de couple, j'étais fou de cette ville.

Peu de temps après avoir terminé mon stage je me fis offrir un poste au bureau du procureur j'étais fier d'avoir obtenu ce poste sans ne rien devoir à personne, après tout il aurait été facile pour moi de travailler pour mon beau père mais je me refusais à cet éventualité. Je travaillais fort, par moment Rebekka me disait que je travaillais trop, et ce sont mes efforts qui m'ont permis de me hisser parmi les préférés du procureur et le patron n'hésitait pas à me confier des dossiers assez lourds. Et puis mon univers bascula lorsque je fus appelé à prendre en charge un dossier des plus délicat, en cherchant des preuves afin de porter des accusation je réalisai que cette histoire liait le crime organisé au pouvoir politique et malheureusement j'ai fais l'erreur d'en discuter avec celui que je considérais comme étant mon mentor sans me douter qu'il était dans l'autre camp. Je demandai donc à mon patron quelques jours de congés car cette histoire m'avait embrouillé l'esprit et puis, alors que je m'apprêtais à partir en week end avec ma douce, Bekka me demanda si elle pouvait utiliser ma voiture afin d'aller porter un plat de lasagne à son père … bien sur j'acceptai sans trop me douter de ce qui allait se produire sous mes yeux. Alors qu'elle venait de se diriger vers ma voiture afin d'y prendre place et qu'elle venait d'allumer le contact, je vis ma voiture exploser et je compris que c'était l'oeuvre de gens voulant me faire taire. J'étais atterré par ce qui venait de me produire et je culpabilisais en me disant qu'elle avait péri par ma faute. Je pris de longues vacances et après avoir mûrement réfléchi je décidai de continuer mon travail sur ce dossier afin de faire en sorte que Rebekka ne soit pas décédée pour rien. Bien sur je dus me battre contre tout ceux qui tentaient de me barrer la route, dont mon propre supérieur et persuadé que jamais je ne pourrais obtenir la moindre condamnation je décidai de me montrer plus intelligent et je laissai couler le dossier en le filant à une journaliste afin de faire éclater l'histoire au grand jour. Je venais de gagner, les autorités fédérales allaient s'en mêler même que j'avais été approché afin de témoigner devant le sénat. Après cette histoire j'avais décidé de prendre une pause, de m'éloigner du travail, et je décidai de revenir à la maison sans me douter que ma mère en était à ses derniers jours .