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 Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë

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MessageSujet: Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë   Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë Icon_minitimeVen 2 Nov - 14:20


Mercredi trente-et-un octobre. Ce soir avait lieu la fête d’Halloween organisé par la mairie. Elle devait avoir lieu dans un manoir réalisé pour l’occasion. Je ne savais pas encore si j’irai. Tout dépendra à quelle heure je vais terminer mon boulot. Là nous étions seulement entre les midis, c’était l’heure de la pause déjeuner. D’habitude je m’arrangeais toujours pour la prendre avec Shiobban. Elle était ma meilleure amie mais aussi mon rayon de soleil. Elle n’avait nullement idée des effets qu’elle prodiguait sur ma personne. Dire que cela faisait déjà quatre ans qu’on se connaissait. Et sans aucun doute autant de temps que je me languissais d’amour pour elle. Avoir des sentiments pour une personne qui ne partage pas ce que vous ressentez, ça fait mal. Je ne souhaitais cela à quiconque.

Ces temps-ci, j’avais tendance à beaucoup déprimer. Enchainant les heures sans les compter, je ne voyais que très peu ma belle amie. Cette dernière étant en vacances. Je n’arrivais plus à assumer seul ce trop plein d’amour. Et l’alcool devenait mon meilleur allié. Avant de me rendre à la cafétéria, je passais en coup de vent dans les vestiaires. Cinq minutes de pause avec pour seule compagnie une canette de bière que j’avais planqué dans mon casier. Ca me faisait un bien fou. Mouais bon… J’avoue que c’était exagéré. Mais bon bref ! L’alcool étant interdit dans l’enceinte de l’hôpital, je devais faire très attention de ne pas me faire prendre. Je savais que je risquais ma place.

Suite à ma petite hydratation, il fallait bien manger. J’étais loin d’avoir faim mais je ne pouvais rester le ventre « vide ». J’étais obligé de grignoter un moins un petit truc pour que l’alcool ne décuple pas ses effets dans mon sang. Je ne devais absolument pas paraître ivre. Un faux pas et je savais où je pouvais mettre la vie des patients en danger. J’étais encore sur mon lieu de taff et non dans le bistrot du coin. Comme d’habitude il y avait du monde pour se servir. Lorsque ce fût mon tour, je remarquais que le menu ne changeait guère des autres jours. Je pris un plateau et tout ce dont j’avais besoin. Je payais mes consommations et cherchais attentivement après une place de libre. Evidemment, des places libres il y en avait. Mais je n’avais pas envie de manger avec des collègues. Je voulais me mettre un peu en retrait. Je trouvais une table dans le fond collée au mur. Il n’y avait personne dessus. Je m’y installais donc. Bon appétit ! – Enfin c’était vite dit. –
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MessageSujet: Re: Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë   Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë Icon_minitimeSam 3 Nov - 13:02

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Le hasard ferait-il parfois bien les choses?

Se lever. Ouvrir les volets. Observer durant quelques instants le ciel. Il ne faisait guère chaud au dehors. Les passants portaient de grosses vestes bien chaudes et se hâtaient pour se rendre dans un lieu quelconque. Peut-être rentraient ils chez eux. Peut-être allaient ils au travail ou voir des amis. Un léger sourire. Se détourner de la fenêtre. Aller dans la salle de bain et prendre une douche. L'eau chaude coulant sur mon corps, je laissais mes pensées divaguer au loin. Il était encore tôt et Ethan dormait toujours à poings fermés. Cela me laisserait le temps de lui préparer son petit déjeuné avant d'aller le réveiller. Sortir de la cabine de douche. Se sécher et s'habiller. J'avais opté pour un jean et un top bien simples. Après la séance de séchage de cheveux, de maquillage et de coiffage, j'allai dans la cuisine pour préparer le repas matinal. Pancakes, jus d'orange et confiture. J'allai ensuite réveiller mon fils qui, comme la plupart des matins, râla de devoir se lever aussi tôt pour partir à l'école.

Au final, je le déposai sur son lieu d'étude lorsqu'il fut fin prêt. Suite à ça, une journée de travail m'attendait et ce serait la nounou qui s'occuperait de lui à la sortie de l'école jusqu'à ce que je rentre à la maison. Direction l'hôpital pour m'occuper de nombreux patients. J'espérais vraiment être utile en faisant ce métier. J'étais psychologue depuis deux années et j'avais choisis de travailler dans un hôpital parce que je savais que ça pouvait être dur pour les patients, comme leurs proches, de vivre une maladie, un décès, ou que savais-je encore. J'avais pour but de les aider à traverser ça, chacun à leur manière, certes, mais de la façon la plus positive qu'il est possible de le faire dans certaines situations des plus difficiles. J'avais aussi pour but d'aider l'équipe hospitalière à avoir de bons rapports avec les patients qui parfois pouvaient en vouloir aux médecins et infirmiers.

Quoi qu'il en soit, midi arriva. Comme cela m'arrivait parfois, je terminai de faire mes annotations sur mon dernier patient et le temps passa plus vite que prévu. Le temps que je n'arrive à la cantine, les places s'étaient faites rares. Je pris donc mon plateau repas et me dirigeai vers le fond, vers un endroit que je désirais plutôt calme. Il y avait une table où seul un jeune homme y était assis. N'ayant pas très envie d'entendre les ragots du jour, je me dirigeai vers cette table et demandai, plus par politesse qu'autre chose:

-Je peux m'asseoir?

Sans forcément attendre une réponse de sa part, je m'installai en face de lui et commençai à manger. Ça m'apprendra à prendre mon temps avant de venir manger. Je jetai un oeil à mon compagnon de table et je réalisai que je ne l'avais encore jamais vu ici. Je lui tendis alors soudainement ma main pour me présenter dans le même temps:

-J'm'appelle Maëlys.

Je souriais. Je repris vite la parole, peut-être trop vite. Peut-être qu'il voulait restait seul et pas avec une papoteuse dans mon genre. Trop tard, les mots avaient déjà franchis ma bouche de toute façon.

-Vous travaillez ici depuis longtemps? Je ne vous ai jamais vu.

Je le vouvoyais, c'est vrai. Normal. Je me tapais l'incruste sans vraiment avoir son accord et je ne le connaissais pas. Un minimum de politesse était de mise non?
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MessageSujet: Re: Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë   Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë Icon_minitimeSam 3 Nov - 22:31


Tout en réfléchissant à la fête de ce soir, si je devais m’y rendre ou pas, je m’amusais à faire rouler ma pomme de terre dans mon assiette. Je n’avais encore rien mangé. Je n’avais pas très faim en fait. Remarquez, il fallait réellement avoir un creux et surtout pas le temps d’aller chercher son repas ailleurs pour se nourrir ici. Je ne pouvais m’empêcher de soupirer en prenant un bout de patate avec ma fourchette.

    " – Allé courage… “


Je commençais à mastiquer ma bouchée en grimaçant lorsqu'une dame vint me demander si elle pouvait se joindre à ma table. J’avalais rapidement mais trop vite car je me mis à tousser en lui faisant signe que oui elle pouvait s’installer. Pour faire passer la nourriture infecte, je me donnais quelques petits coups sur la cage thoracique puis but un peu d’eau. Je devais réellement avoir l’air d’un bel idiot face à ma collègue. Cette dernière se présenta en me tendant la main.

    " – Je… Je m’appelle Dany… Danyaël… Ex… Excusez moi… “


Je toussais encore un peu. Cachant ma bouche avec l’autre main. Décidément, j’avais du mal. Mais cela ne m’empêchait pas de discuter avec la, il fallait bien l’avouer, jolie blonde.

    " – Ça… Ça doit faire quatre ans maintenant. Je change régulièrement de services. Mais bien souvent je suis muté aux urgences, en psychiatrie et en pédiatrie. Je ne vous ai jamais vu non plus. Vous travaillez dans quel service ? “


En écoutant sa réponse, je m’aperçus que j’avais oublié de citer mon poste de travail.

    " – Je suis aide médico psychologique. Ça veut dire que je fais plus ou moins comme les aides soignants sauf que je réalise moins de soins médicaux qu'eux. En fait j’ai d’autres spécialisations comme l’animation par exemple. Enfin toutes des choses comme ça quoi. Enfin… Peut être que vous connaissez déjà mon métier et que je ne vous apprends rien au final… “


Je parlais beaucoup. Et lorsque je parlais beaucoup cela voulait dire que j’étais stressé et nerveux. Je n’avais pas l’habitude que l’on me remarque et que l’on vienne manger avec moi. Je passais bien souvent inaperçu et ça me convenait parfaitement bien. Mis à part Shiobban, mon entourage féminin était pour ainsi dire inexistant. Je ne savais pas parler aux femmes. Je ne savais pas quoi leur dire. Peut être parce que j’avais peur de trop me rapprocher d’une autre jusqu’au point de tomber amoureux. Avec ma meilleure amie tout était simple. Je l’aimais au-delà de l’amitié et je savais que jamais mes sentiments seraient réciproques. C’était comme si je me protégeais en quelques sortes. En n’ayant aucune relation amoureuse ni intime, je ne pouvais pas souffrir davantage que c’était déjà le cas.

    " – Euh… Vous… Vous êtes mariée ? “


Mais pourquoi lui avais je posé cette question là ? Et pourquoi ne pas lui demander carrément si elle voulait bien sortir avec moi ? Qu’est ce que je pouvais être d’une nullité ! Cela en était désespérant ! Passant par toutes les couleurs, je n’osais même plus regarder Maëlys. Fixer mon assiette. Oui c’était ce que je devais faire et rien d’autre ! Enfin si…

    " – Par… Pardonnez moi, ça… Ça ne me regarde pas votre vie privée… Veillez m’excusez encore une fois… “


Je demandais sans cesse pardon. J’étais des plus mal à l’aise. Il fallait absolument que je fasse comme si de rien n’était. Continuant de fixer mon repas, je repris mon jeu avec ma fourchette et le reste de ma pomme de terre. Cette fois ci je décidais de l’écraser pour en faire de la purée. Je me maudissais intérieurement d’être comme ça, de n’avoir aucune expérience même si platonique soit elle avec les femmes. J’étais beaucoup trop nerveux. Mon cœur battait fortement dans ma poitrine. Il me fallait absolument une verre. Je devais retourner à mon casier. Mes canettes m’attendaient là bas.
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MessageSujet: Re: Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë   Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë Icon_minitimeDim 4 Nov - 22:52

J'avais repéré une place de libre loin des rumeurs de mes collègues et je demandai à la personne en face de laquelle j'allais m'asseoir si je pouvais justement m'installer. Il avala alors de travers et se mit à tousser tout en me faisant signe que je pouvais prendre place en face de lui. "Je… Je m’appelle Dany… Danyaël… Ex… Excusez moi…", me répondit il suite à ma présentation. Je me mis à rire doucement, de bon coeur. C'était pas commode comme première façon de se parler. Danyaël? Prénom bien original! Mais j'appréciais beaucoup. C'était différent de ceux que l'on pouvait habituellement entendre. J'avais donc très vite repris la parole, tout en mangeant le repas que l'on m'avait servit un instant avant, aussi mauvais soit il. Il me répondit que cela faisait quatre ans maintenant et il m'expliqua qu'il changeait souvent de service. C'était peut-être pour ça que je ne l'avais jamais vu... Il me demanda ensuite où est-ce-que moi je travaillais, dans quel service. Souriant toujours, je lui répondis:

-Je suis psychologue depuis deux ans. J'ai eu beaucoup de chance de trouver rapidement un premier emploi et ici-même.

Puis il précisa son poste et m'appris qu'il était Aide Médico psychologique. Il continua en m'expliquant quelle était la différence entre son métier et les aides soignants. Il termina en disant que je connaissais peut-être déjà son métier et qu'il ne m'apprenait rien. Je me mis à rire et lui répondis franchement:

-En effet, vous ne m'apprenez rien. Mais votre explication me laisse penser que vous aimez votre boulot.

Je continuais à manger, simplement, jusqu'à sa question qui me surprise beaucoup! Je faillis recracher ce que j'avais en bouche mais par chance, j'avais un minimum de retenu. Il avait du voir ma surprise mais pas que j'avais faillis tout recracher. Heureusement! Si j'étais mariée? Je souris doucement, légèrement gênée. Je n'avais même pas de petit-ami. Mais j'étais une mère. Devais-je lui dire? Non. Il valait mieux éviter pour le moment. Je souriais toujours doucement en regardant mon assiette le temps qu'il s'excuse une nouvelle fois. Je finis par relever ma tête pour le regarder:

-Non, je ne suis pas mariée. Ni fiancée, ni en concubinnage ou que sais-je. Libre comme l'air. Et vous?

Je bus quelque gorgées de mon eau avant de rependre une fourchette de mon plat. J'étais décidément bien bavarde. En même temps, je n'allais pas m'installer en me tapant en quelque sorte l'incruste à sa table sans me donner la peine de faire la conversation par la suite. Et je devais avouer qu'il avait un certain charme. Mon but n'était pas de le draguer, hein! Rassurez-vous. Mais je sais pas... Il avait un quelque chose qui faisait que j'avais envie de faire sa connaissance. Mon sourire ne disparaissait pas.

-Comment ça se fait que vous mangez seul aujourd'hui? En quatre ans, vous avez du en faire des connaissances et vous faire des amis, non? Si je ne suis pas indiscrète bien sûr.
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MessageSujet: Re: Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë   Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë Icon_minitimeLun 5 Nov - 21:53


Ça faisait deux années que la jeune femme face à moi était psychologue. Elle m’expliqua que c’était son premier emploi. En faisant discrètement - ou pas – plus attention à ma voisine de table, je remarquais en effet qu’elle ne paraissait pas vieille. Et bien évidemment dans toute la splendeur de ma maladresse, je ne pus m’empêcher de la questionner davantage.

    " – Hum… Vous… Vous avez quel âge ? … Enfin je… Je… Excusez moi, vous n’êtes pas obligée de me répondre très loin de là. Je manque parfois de politesse lorsque je ne connais pas la personne. Et je sais que ce n’est pas très galant ma question… Pfff…. Curiosité quand tu nous tiens hein… Enfin…. Comme on dit… Sinon oui il est vrai que j’aime mon travail. J’ai toujours voulu devenir éducateur pour les jeunes enfants. Qui est deux niveaux supérieurs à ce que je fais. N’être qu’avec des petits et les éduquer tout en s’amusant, c’est un peu comme un rêve. Mais bon je ne peux pas me permettre d’arrêter mon boulot durant deux à trois années pour refaire des études… “


Mes joues avaient tendance à légèrement trop chauffer à mon goût. Il y a des moments comme celui là où je détestais ma timidité. Et encore là Maëlys avait de la chance. En dehors de mes patients, on disait de moi que j’étais plutôt solitaire. Je ne parlais à personne en dehors de mes amis. Je préférais que soit on ne me remarque pas. Soit que je fasse parti du décor. Evidemment cela n’était pas sans conséquences.

    " – Je… Non… Je n’ai personne avec qui partager ma vie… “


Mon visage s’était comme refermé et ma voix s’était faite d’amertumes. Je souffrais de mon éternel célibat. Vivre pour seulement bosser sans compter ses heures à cause d’un amour irréalisable n’était plus une vie à force. Moi qui avait toujours voulu un jour me marier et fonder une famille, j’approchais dangereusement de la trentaine et rien ne se passait. Une intimité désertique pour ne pas dire inexistante. Je désespérais sérieusement trouver un jour la perle rare. Peut être que mon âme sœur était sous mes yeux et que j’étais trop aveugle pour m’en apercevoir.

Maëlys s’intéressait à mon entourage. Pourquoi me posait elle toutes ces questions ?Avais je une touche avec elle ? Tsss…. N’importe quoi ! Du haut de mes vingt-sept ans, jamais une femme n’avait été attirée par mon physique maigrelet. Ce n’était pas aujourd’hui que cela changerait. La psychologue devait tout simplement m’analyser. Enfin que sais-je ?

    " – Pour tout dire, je n’aime pas les rumeurs ou lorsque les collègues parlent sur le dos des autres ou de leurs patients. Beaucoup ne savent malheureusement pas faire la différence entre la vie professionnelle et personnelle. Perso, la pause du repas, je la considère comme une réelle pause quoi. Ce qui veut dire ne pas parler de ce qu’il passe dans les services, que ce soit Brigitte qui a piqué le chocolat de Françoise. Ou Gérard qui a raconté blablabla sur Robert etc… Je peux vous donner des milliers d’autres exemples tous bêtes si vous souhaitez. Mais bon je n’ai franchement pas l’envie ni le désir de faire cela. Sinon oui j’ai quelques rares amis qui travaillent ici à l’hôpital. Ma meilleure amie est en vacances puis Sebastian qui est en repos aussi aujourd’hui. Sans parler de mon colocataire qui est en arrêt maladie. Voilà pourquoi je me retrouve seul ce midi. Et vous ?“


Je lui avais retourné sa propre question sans même la répéter.Je ne voyais pas l’utilité de faire le perroquet.
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MessageSujet: Re: Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë   Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë Icon_minitimeMer 7 Nov - 14:41

Décidément, ce jeune homme me faisait bien rire. Je ne pouvais m'empêcher de l'analyser, d'une certaine façon. Déformation professionnelle! Et pourtant, j'avais bien essayé d'arrêter d'analyser les gens m'entourant mais c'était plus fort comme moi. Je n'arrivais pas à m'en empêcher. Je finis par arrêter de rire quand il me reparla de son travail et plus précisément de son rêve. Je souris à son discours. Il était vrai que l'âge d'une femme ne se demandait pas, d'après les moeurs, mais franchement, est-ce-que ça avait encore une quelconque signification? Non! Les gens n'étaient plus comme ça. Je répondis donc à sa question:

- J'ai 25 ans. Et vous?

Quant à son rêve, je ne pouvais guère lui répondre. Il n'avait pas tort: de nos jours, il serait difficile pour lui d'arrêter son emploi pour reprendre ses études. Tout d'abord, il avait déjà un certain âge. Il n'était plus dans la tranche d'âge dite "des étudiants". Rien n'empêchait une personne de 30 ans de reprendre ses études, je ne dis pas le contraire mais il fallait en avoir le courage tout de même. Ensuite, il y avait une question de finance. Il devait vivre seul et n'avait donc plus forcément ses parents pour lui apporter un soutien financier suffisant pour son logement etc... "– Je… Non… Je n’ai personne avec qui partager ma vie…" Danyaël semblait être quelqu'un de très gentil et qui pourrait facilement plaire à une fille si il arrivait à mettre ce que je jugeais être de la timidité de côté. Ce devait être ça son plus grand problème en fait. Je mis une petite pointe d'humour pour tenter de le mettre plus à l'aise. Après tout, je n'allais pas le manger.

-Mieux vaut être seul que mal accompagné.

Je ne cessais de sourire tout en prenant de temps à autre une bouchée de mon repas. Il m'expliqua ensuite le pourquoi du comment il était seul ce midi. Je le regardais en l'écoutant me parler. Je repris ensuite la parole en riant doucement à ce que j'allais moi-même dire.

-Pourtant, c'est intéressant de savoir que Gertrude a couché avec Max, que Josh est gay, que Michelle a piqué le chocolat de Nina etc...

Je riais doucement avant de reprendre mon sérieux pour répondre à la question qu'il m'avait retourné.

-Et bien, j'avais envie d'un peu de calme moi aussi, tout bêtement. Ça vous dérangerait si on se tutoyait? J'avoue que je n'aime pas le vouvoiement, c'est tellement impersonnel je trouve.
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MessageSujet: Re: Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë   Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë Icon_minitimeMer 7 Nov - 17:21



    " – Vous me donnez quel âge ? “


Lui répondis je en souriant à mon tour. J’aimais bien m’amuser avec des devinettes. Mais bon ici je coupais court avant même que Maëlys n’eut le tempsd’éstimer ma vieillesse. Lorsque le moral y était, je pouvais faire tellement de bêtises que l’on me donnerait quelques années en moins. Mais vu qu’ici cela n’allait pas fort, j’avais peur qu’elle me dise que je fasse plus vieux que mon âge.

    " – Non mais en fait je plaisantais. J’ai vingt-sept ans et…. Euh… Bah toutes mes dents. “


Sinon effectivement oui, je n’avais pas d’autres entrées d’argent que celle de mon salaire. Je n’avais jamais été ce que l’on pouvait appeler un gosse de riche. Je n’ai jamais eu de parents. Ma mère ayant donné sa vie pour me mettre au monde. Et je n’ai jamais connu l’homme qui avait mise ma mère enceinte. J’étais donc seul et sans famille. Un rejeté de la société. Pourtant je ne m’apitoyais pas sur ça. Je n’aimais pas ma solitude. Je la détestais même.

    " –Oui peut être mais au bout d’un moment, je me demande s’il ne vaut mieux pas être mal accompagné que seul… “


Je ne connaissais que célibat. Je n’avais aucune idée de ce que ça faisait de partager une vie de couple. D’avoir une partenaire toute simplement. J’étais en manque de tout ce que je ne connaissais pas encore. Comment avais je pu provoqué le manque de ces choses que je ne connaissais pas ? Lorsque Maëlys trouvait intéressant de savoir les derniers potins sur les collègues, y compris sur leurs vies sexuelles, je ne pus m’empêcher de baisser les yeux sur mon assiette qui demeurait pleine. Je rougissais malgré moi. Il n’y avait pas besoin que ce soit écrit puceau en lettres capitales sur mon front pour le deviner. Et j’en avais honte. Ca prouvait sans cesse que je n’avais jamais su capter l’intérêt d’une femme. Ce n’était pas faute d’essayer. Ou alors m’y prenais je mal ?

    " – Oui on peut se tutoyer si vous voulez. Enfin… Si tu veux. “


Je lui souriais timidement. Elle était bien charmante ma collègue. Oui car même si on ne travaillait pas ensemble, nous avions le même patron. Donc collègues de toute évidence.
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MessageSujet: Re: Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë   Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë Icon_minitimeJeu 15 Nov - 13:36

"Vous me donnez quel âge ?" Une question piège? Parce qu'en général, je n'étais pas très douée pour ce genre de réflexion. Quoi que, je ne lui aurais pas donné beaucoup plus que mon âge mais tout de même, c'était risqué de donner une réponse. Et si je me trompais totalement sur son âge? Si je lui donnais bien plus qu'il n'avait réellement? Non, sérieusement, je ne voulais pas le vexer. Par chance, il reprit bien vite la parole: "Non mais en fait je plaisantais. J’ai vingt-sept ans et…. Euh… Bah toutes mes dents." Je me sentis soulagée qu'il me donne son âge sans que je n'ai besoin de jouer aux devinettes. On se mit ensuite à parler de nos vies privées. C'était bien tôt pour ça mais quelle importance? Au moins, ça nous faisait discuter. "Oui peut être mais au bout d’un moment, je me demande s’il ne vaut mieux pas être mal accompagné que seul…" Je souris doucement et lui répondis:

-Crois moi, il vaut mieux être seul. Je te parle par expérience personnelle.

Je disais ça par rapport au père d'Ethan. En admettant qu'il aurait assumer, par pure obligation, qu'est-ce-que ça aurait donné? Il m'en aurait voulu et notre quotidien aurait été affreux, à tout les trois. Alors que là, j'avais beau avoir blessée par son ultimatum et notre séparation, je ne regrettais pas. Ethan et moi étions sans aucun doute bien plus heureux comme ça. De même pour le père d'Ethan d'ailleurs. Il devait sans aucun doute se sentir soulagé de ne rien avoir à assumer. Lorsque je mentionnai la vie sexuelle de nos collègues, je vis que je l'avais mis mal à l'aise et je me sentis coupable. Ca n'avait pas du tout été mon intention et je savais maintenant que c'était un sujet à éviter. Il me sourit doucement lorsque je lui proposai que l'on se tutoie et me donna son accord.

-Tu travailles tard ce soir?

Je souriais en terminant mon assiette. Peut-être que nous pourrions nous retrouver à quelque part pour continuer notre conversation. La fin de la pause n'allait pas tarder à arriver. Et pour être franche, il m'intriguait. Il m'intriguait beaucoup.
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MessageSujet: Re: Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë   Lundi, des patates... Mardi, des patates... Mercredi, des patates aussi... | Maë Icon_minitimeJeu 15 Nov - 15:23


Maëlys était persuadée qu’en amour il fallait mieux être seul que mal accompagné. Des fois je me disais le contraire. Je lui donnais même mon point de vue. Cependant elle restait sur le sien. Elle parlait de part son expérience d’après ce que je compris. Cette jeune femme n’a pas dû avoir un beau passé avec un de ses ex partenaires. Ou son unique. Enfin je n’en savais rien. Je ne la connaissais pas encore assez bien pour le savoir. Peut être que Maëlys me donnera l’occasion de devenir ami avec elle. Oui pourquoi pas. De toute façon je ne préférais pas me mettre Martel en tête en espérant plus. J’avais peur de devenir proche d’une nouvelle femme, autre que Shiobban. Je savais que je n’avais aucune chance d’être le petit copain de ma meilleure amie. En me rapprochant de Maëlys, j’avais peur de tomber amoureux d’elle. La psychologue était belle et intelligente. Célibataire aussi. J’avais peur de moins aimer Shiobban pour cette femme. Et si avec cette dernière j’avais une chance de connaître la vie de couple ? Non ce n’était pas possible. Je n’étais pas fait pour connaître l’amour. Sinon il y aurait belle lureur que j’aurai réponse à mes multiples questions.

    " – Ce soir, je… Euh… “


Pourquoi voulait elle savoir ça ? Espérait elle qu’on aie un rendez vous galant ensemble ? Non mais non n’importe quoi ! Je me faisais encore des films là !

    " – Je… Euh… “


Je fronçais les sourcils en baissant la tête. Je ne savais pas quoi répondre. Je ne connaissais absolument rien aux rencards. Je n’en avais jamais eu. J’étais nerveu et je ne savais même pas pourquoi. C’était la première fois qu’une femme semblait intéresser légèrement à mon cas. J’avais la trouille de la décevoir.

    " – Ce soir, je ne peux pas ! “


Dis je d’une vitesse que ne me ressemblait guère d’ailleurs. Je paniquais à l’idée de me retrouver en tête à tête avec Maëlys. Décidément j’étais bien minable. Mais bon pour rattraper le coup je m’expliquais quand même si brièvement soit il.

    " – Enfin désolé, je… Euh… Si vous… Si tu veux qu’on se revoit, après le travail j’ai déjà quelque chose de prévu avec Joseph. “


Effectivement, c’était ce soir qu’allait se dérouler la fête pour Halloween organisée par la mairie. Et concernant les invitations, je ne savais pas trop comment ça se passe étant donné que c’était Jo qui s’était occupé de tout. L pause du repas étant terminé, je saluais Maëlys et repartis travailler de mon côté.
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