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| Sujet: Re: Call me Joy ♥ Lun 19 Nov - 20:04 | |
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This is the Story of your life Je suis née à Paris, c'est pour ça que mon premier prénom sonne assez français. Mon père était un amoureux des voyages et cultures étrangères, un Londonnien ayant voyagé un peu partout. Il avait rencontré ma mère 15 ans avant, il en avait 40, elle en avait 25. Au bout d'un an, ils ont eu leur premier fils, Patrick, et ensuite deux ans après se fut Simon qui compléta notre famille. Moi, je pointa le bout de mon nez après tout ça. Mon père avait déjà 55 ans, ma mère 40 et mes frères était déjà bien grand. A vrai dire, je suis venue comme un cheveux sur la soupe, personne ne pensait que ma mère retomberait enceinte. Et pourtant je fus là. magnifique poupée aux cheveux cuivrés comme ceux de mon père, et aux yeux bleus comme ma mère. Je fus prématurée, née à seulement 7 mois de vie. Ma mère n'ayant pas supporter la mort trop rapide de la sienne, elle accoucha dans la foulée, heureusement, j'étais une battant selon mon père. Il passa beaucoup de temps avec moi en néonat, me donnant bain et biberon, là où ma mère n'arrivait pas le faire. Elle était trop déprimée pour ça et préférait se rapprocher de ses fils aînées. A vrai dire je ne lui en ai jamais tenu rigueur. Je ne peux pas dire que je fus en manque à cette période là, de une je ne m'en souviens plus, de deux sur les photos, quand je suis avec mon père, je ressemble à un bébé zen et heureux, et je pense que c'est pas pour rien. Patrick avait 14 ans, et Simon 12, ils avaient du mal à se dire que la famille allait changer à cause d'une nouvelle venue, et pourtant, j'ai eu des grands frères en or. Mon père leur avait appris à changer mes couches, à préparer mes biberons à m'habiller. Il était surtout surpris de l'aptitude de Simon, il était encore un enfant, et pourtant il agissait comme un mini papa avec moi. Ma mère continuait d'être absente tout en étant dans notre foyer. Mais j'étais la princesse des hommes de la maison alors tout allait bien. J'avais fait mes premiers pas avec eux, mes premiers mots, tout était grâce à eux. Une petite enfance rêvé, vraiment. Jusqu'à mes 3 ans environ. Papa tomba malade, bien sûr, j'étais trop petite pour comprendre la moindre chose, il avait le "big C" comme disait ma mère. Je n'ai su que bien des années plus tard qu'il était rongé par un cancer des poumons. Avoir fumé toute sa vie ne l'avait pas aidé. Je me souviens que souvent, mon grand-père nous emmené le voir quand maman travaillait. Les garçons faisaient leur devoir car on y restait l'après-midi, et moi je m'allongeais dans son lit à coté de lui, avec mon pouce en bouche, mon doudou, et on regardait les dessins animés. Souvent on s'endormait ensemble.
Ca dura deux ans, deux longues années. Un jour ma mère y était allée seule, et une heure après, mon grand-père était venu me chercher à la maternelle, disant à la maîtresse des mots que je ne pus entendre, mais en voyant sa tête je pris peur sur le coup. Il m'emmena, les garçons étaient déjà là, Maman ne disait rien, mon père eut un sourire en me voyant et tendit les bras, comme d'habitude, je pris place à ses cotés, comme d'habitude, il caressa mes cheveux en me disant que j'étais sa princesse, et comme d'habitude, malgré le monde autour, je m'endormis contre lui. Sauf qu'à mon réveil, je fus la seule à ouvrir les yeux... Patrick me disait qu'il était partit rejoindre les anges, qu'il n'allait plus souffrir maintenant, et que je ne ne devais pas être triste, parce que je n'aurais qu'à fermer les yeux pour le voir, et je n'avais qu'à imaginer qu'il était là pour lui parler. Je ne comprenais pas tout, je n'avais que 5 ans après tout. Quand on est une enfant, et que quelqu'un meurt, c'est trop incompréhensible pour savoir comment agir réellement. Certains me disaient que je le reverrai un jour, d'autres me disaient que je ne le verrais plus mais que c'était ainsi. Lors de son enterrement, je portais une petite robe rose. J'étais la seule à être toute en couleur, tout le monde était en noir, tout le monde était triste, et la veille j'avais entendu Maman se disputait longuement avec grand-père à mon sujet, à cause de la robe. Je voulais mettre celle que Papa m'avait offerte, elle voulait m'en mettre une tout moche et noir. J'avais peur du noir, je ne dormais jamais sans une veilleuse et un doudou alors pourquoi porter une robe si sombre ? Finalement, elle abdiqua mais ne posa même pas ses yeux sur moi. Et pour tout avouer, je ne regrette pas d'avoir portée cette robe rose se jour là, parce que je m'imaginais mon père assis pas loin et qui me souriait en étant fier de moi. Depuis se jour, je me promis de ne jamais porter de noir à un enterrement juste pour imaginer celui qu'on enterrer sourire en me voyant. Depuis se jour, ce ne fut plus pareil à la maison, Maman devint assez distante et froide. Je n'étais plus que la chose qui vivait sous son toit, elle n'allait même plus travailler. Grand-père disait qu'elle était en dépression et que je devais être gentille. Je l'étais, mais un rien l'agaçait ou l'énervait. Je ne faisais rien de bien selon elle en faite. C'était peut-être vrai. Je n'étais pas assez rapide, je faisais mes devoirs au lieu de l'aider à faire le ménage. Bien que grand-père payait une Madame pour nous aider à la maison, mais Maman les faisait toutes fuir au bout de deux jours. Ca en devenait désespérant. Les week-end je les passais avec les garçons chez Papy, ils avaient tous les deux demandés à être en internat pour le lycée. Ils n'avaient pas voulu m'abandonner, juste partir loin d'elle. Ca se comprenait. J'étais trop petite pour les suivre, et ils me manquaient horriblement. Les périodes de Noël était sans doutes les plus dures, on était le 24 chez notre grand-père, le 25 chez mon parrain et notre mère n'était jamais là. On faisait avec.
Un jour, alors que j'avais 11 ans et que j'étais au collège, vous savez, la 6ème, l'année où ça passe ou ça casse... Personnellement, je me retrouvais un peu en souffre douleur. Une mère totalement absente, un père mort depuis déjà 6 ans... Ma vie tournait plus au cauchemar qu'au conte de fée, bref, j'attendais ma mère qui devait venir me chercher après un cours de danse classique. Il s'est mit à pleuvoir, elle n'est jamais venue. Mon professeur m'a retrouvé trempée et totalement gelée assise sur le trottoir, je fus admise aux urgences, puis en pédiatrie pour trois jours. Simon hurla contre ma mère disant que ça ne pouvait plus durer ! Il travaillait dans un lycée à coté du mien comme éducateur spécialisé, il aidait les enfants handicapés ou en grande difficulté alors que Patrick venait de se marier et d'être papa. Simon m'emmena avec lui à la sortie, disant que maintenant je vivrais avec lui et son "colocataire." Depuis 5 ans, ils disait que Thomas n'était qu'un colocataire. Mais au bout de deux jours, j'avais compris qu'ils s'aimaient, sa se voyait comme le nez au milieu de la figure. Simon m'avoua qu'ils étaient amoureux depuis des années mais que la famille de Thomas ne l'accepterait pas et que pour le moment ils se taisaient. C'était tellement dommage en faite. Mais j'étais heureuse, Simon avait beau être mon grand-frère, j'avais l'impression d'avoir gagné deux papas. Maman fut obliger d'aller chez un psychiatre et grand-père s'occupa d'elle encore et encore. Du haut de ses 51 ans, on lui proposa de sortir pour se sentir mieux, de voir du monde.... A vrai dire, pendant 4 ans je n'avais eu presque aucune nouvelle d'elle. Thomas avait fini par présenter Simon a sa famille et comme prévu, il fut jeté dehors. Mais on vivait tout les trois et tout allait bien.
Et puis un jour, on sonna à la porte. Thomas me demanda de rester dans ma chambre, j'avais 15 ans, Je le fis tout en écoutant à la porte, j'arrivais reconnaître la voix de ma mère, et celle d'un homme inconnu au bataillon, Simon et elle s'engueulaient à mon sujet, je sortis finalement, voulant prendre part à la discussion, et le choc. Cet homme avait à peine 29 ans, qu'est ce qu'il pouvait bien lui vouloir à elle. Elle me sourit et s'approcha. "Je suis désolé pour toutes ses années manquées, je suis revenue, et je veux que tu viennes revivre avec moi, de toute façon tu es mineure tu n'as pas le choix, je veux que tu ailles faire tes affaires." Sans hésiter, je me réfugia dans les bras de Simon, je ne voulais pas m'en aller. "Ecoute Judie, je suis mariée maintenant, la dépression est loin derrière moi, tu vas avoir un nouveau père et tout ira bien, arrête de faire l'enfant et viens !" Je ne voulais pas, mais elle menaça de porter plainte contre Simon, j'aimais trop mon grand-frère pour lui apporter des ennuis. A contre coeur, je la suivis. Elle m'emmena loin de Paris, loin de mes frères, loin de tout le monde pour aller dans le sud de la France. Je devais vivre avec elle et Paul, c'était énervant, et puis comme elle avait une attitude de femme pourrie gâtée, c'était encore plus énervant. Elle était devenue une de ses vieilles bourgeoises refaites de partout et traînant avec elle un immonde chihuahua prénommée Princesse et qui avait 5 fois plus de droit que moi dans la villa. On avait tout ça seulement grâce à Paul. Il avait hérité de l'entreprise familiale, des viticulteurs qui produisaient un vin très prisé depuis déjà 247 ans. C'était une instauration dans la famille, et tout les aînés reprenaient la tradition. Pas de chance pour lui, étant fils unique il fut obligé de reprendre le flambeau. Il n'était pas le genre de patron à se tuer à la tâche et déléguait tout à son cousin, pourtant, c'était lui qui possédait les terres, le nom, la marque, donc lui qui était riche à million. Grâce à ça, on avait une vie de luxe, mais pas une vie de rêve. On passait énormément de temps seul tout les deux quand Maman partait en Thalasso ou pendant un WE se faire opérer des seins, du nez, ou des paupières... même les fesses y étaient passées. Et à force d'être avec lui j'en étais tombée amoureuse. Il était beau, intelligent, drôle... Je n'allais avoir que 16 ans, mais pour moi i était l'homme parfait après mon père et mes frères bien entendu. Un jour, alors que ma mère était partie pour une semaine en Egypte avec une amie, et qu'il était en train de lire un livre dans notre jardin au bord de la piscine, je pris la peine d'arriver entièrement nue. Moi qui était si pudique et complexée par mon corps. J'avais des yeux trop gros, un nez trop long, un menton trop pointu, des seins et des fesses presque inexistants, mais je voulais désespérément lui plaire. Il se leva commençant à presque râler, et une fois prêt de moi il m'embrassa. Ma première fois se passa sous les étoiles dans une chaude nuit de juin. et durant toute la semaine, on refit encore et encore l'amour. Durant 6 mois, on resta discret, on se fit l'amour dès qu'on pouvait, il offrait à ma mère un tas de voyages pour la forcer à partir. Elle s'en fichait, elle avait ce qu'elle voulait. Et il disait qu'il m'aimait, il me disait qu'une fois que j'allais être majeure, il divorcerait, et qu'on partirait tout les deux. Et puis vers Mars j'ai commencé à me sentir mal, je prenais la pilule, et une amie m'avait dit que je ne la supportais peut-être plus. En allant voir ma gynécologue, elle me fit plusieurs examens, avant de me l'annoncer. J'étais enceinte. D'autres l'auraient TRES mal pris. Mais moi j'étais si heureuse. Si ce bébé était venu malgré mon contraceptif, malgré ma jeunesse c'est que c'était ainsi. Elle me précisa aussi qu'il se faisait trop tard pou avorter car j'étais en train d'entrer dans mon 3ème mois. C'était si bien. Une fois à la maison, je perdis quand même mon sourire, je venais de penser au seul obstacle qui pouvait nous séparer. Ma mère... je n'avais que 16 ans après tout...
Au bout d'une semaine, je n'avais toujours rien dit, mais Paul continuait à être si câlin avec moi, à me dire qu'il m'aimait. J'avais 16 ans après tout, je pouvais prendre mes propres décisions non ? Un soir alors qu'on était à table, je pris mon courage en main. "Je suis enceinte." Un grand froid s'abattit sur le repas. "Hey c'est cool comme annonce je vais avoir un bébé... enfin on..." Ma mère s'offusqua. "Comment ça ON ? Tu crois qu'on va assumer pour toi ? A mais tu rêves ma pauvre fille !! Tu vas avorter et de suite !" "Quoi ? Mais non... Et puis je suis enceinte de 3 mois je peux pas avorter..." "Alors tu le feras adopter..." "NON ! C'est mon corps, mon bébé, je ne ferais pas ça, si toi tu as toujours regretté d'être une mère moi pas ! Je veux cet enfant, son père m'aime, et je sais qu'il m'aime aussi !" Je reçus une gifle, assez violente pour me faire tomber de ma chaise, je regardais ma mère, puis Paul qui restait interdit. "C'est qui se fils de salaud hein ? dis moi c'est qui que je puisse t'amener là bas et qu'il s'occupe de toi ! Il t'a engrossé il va assumer !" Je me retenais si fort de pleurer. "Alors quoi tu veux te débarrasser de moi comme si j'étais une honte ?" "OUI TU ES UNE HONTE MAINTENANT DIS MOI QUI C'EST !!" Face à mon silence, je reçus une autre gifle puis encore une jusqu'à ce que Paul ne nous sépare. "C'est moi le père..." Il s'en prit une aussi. "Attends bébé, c'est pas ma faute, c'est elle, elle est arrivée un soir pendant un de tes voyages complètement nue, et elle m'a dit qu'elle crierait au viol si je la touchais pas... c'est juste une garce..." Je tombais de haut, vraiment... hier encore il me disait qu'il m'aimait. "Paul..." Les larmes coulaient le long de mes joues. "Tu m'as piégé Judie, t'assumera seule..." Elle se rangea de son côté. Elle fit toutes les démarches afin de m'émanciper, devenir adulte avant 18 ans, elle me donna ma part d'héritage et me chassa de la maison sans grand ménagement. Je pris un train jusqu'à Paris, Simon voulait bien que je reste chez lui, mais il vivait une période dur, Thomas était tombé gravement malade et allait mal, il n'avait pas le temps de s'occuper de sa petite soeur. "Promets moi de venir me voir..." "Tu vas partir où ?" "Chez nous...." Je savais qu'il comprendrait...
Deux jours après j'arrivais enfin à Londres. J'avais pris contact avec une soeur à mon père qui avait déjà... 65 ans, et qui vivait seule, ses enfants étaient grands, son mari était mort on s'envoyait toujours des cartes ou des lettres, elle était mon seul contact avec ma vie d'avant, avec mon père. Et lorsque dans un coup de fil désespéré je lui avais expliqué ma situation, elle n'avait pas hésité à me dire de venir chez elle que la maison était assez grande. Une fois à Hampstead, je me sentis revivre, c'était ma maison d'enfance, celle des grands-parents paternels, celles où nous allions passer nos vacances. C'était mon havre de paix. Camilla avait se standing qu'ont les vieux anglais, elle était superbe et gentille, m'aidant à m'installer, Durant 4 mois je vécu chez elle et je voyais mon ventre s'arrondir, je sentais mon bébé bouger en moi, bien sûr je n'arrêtais pas de penser à Paul, et malgré le fait qu'il fut un parfait connard, je l'aimais toujours. J'attendais un petit garçon, et selon Camilla, c'était important que je possède mon propre chez moi. J'avais touché pas mal d'argent avec l'héritage de mon père, je pu prendre un bel appartement dans East End avec deux belles chambres, une plus petite, et une grande pièce à vivre, une cuisine à l'américaine se séparant du salon grâce à un comptoir, une buanderie, et une belle salle de bain. Elle m'offrit tout mon mobilier et fit une assurance vie à mon nom afin que je touche un peu d'argent à sa mort. A l'époque, elle se savait déjà condamnée, mais moi je n'en savais rien.
Gabriel vint au monde un 27 Octobre 2008. A mes yeux, il était le plus beau bébé du monde, il avait le prénom de mon père en second, Jules, et celui d'un ange en premier. Un beau petit blond, j'avais beau dire ce que je voulais, il était le portrait craché de son père. Mais contrairement à lui, c'était un véritable amour tout gentil. J'étais fière d'être maman malgré mes 17 ans. J'ai pris des cours à domicile, et j'ai réussi à obtenir un diplôme de fin d'année dans une école française. C'était déjà ça. Et après une courte formation, je pus devenir nourrice agrée. Il fallait que je travaille pour subvenir à nos besoins, mais je ne voulais pas le faire au détriment de Gabriel, ça me permettait de rester avec lui tout en m'occupant d'autres enfants. Camilla mourut un peu avant ses deux ans. Comme promis, je vins dans une robe bleue et beige, j'étais assortie à mon fils, et je l'imaginais nous sourire. Pour certain se fut mal vu, pour d'autre ce fut une bouffée d'air. Moi je restais fidèle à moi même malgré tout. Depuis un an, je suis aussi des études de droits à la maison afin de devenir avocate spécialisé dans la défense des enfants. Je voulais protéger les enfants ou les jeunes filles trop naïve comme moi, tout en continuant d'être nounou et Maman. J'avais enfin trouvé un équilibre certains. Je voyais mes frères de temps en temps, et je n'avais aucune nouvelle de ma mère et de Paul, ils étaient toujours ensemble à ce qu'il parait, j'essayais de ne pas y penser... Ma vie était ici et avec mon fils. Credit Fiche : Saku's
Dernière édition par Judie Olianna Young le Mer 21 Nov - 15:33, édité 2 fois |
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