Read me, I'm pretty cool

Flash info : « Un attentat à la bombe vient d’avoir lieu dans le plus grand centre hospitalier de Londres ce matin à 9h15, faisant de nombreuses victimes. Nous sommes en direct des lieux et allons essayer d’interviewer le chef des pompiers afin d’en savoir plus sur les dégâts et le nombre exact de personnes touchées. Mr O’Leary s’il-vous-plait ! Je suis Eva Sainclair pour Sky news ! Nous aimerions vous poser quelques questions, s’il-vous-plait ! »
*L’homme d’une cinquantaine d’année abaissa son talkie-walkie afin de parler à la journaliste* « Je n’ai que cinq minutes à vous accorder ! »
« Merci ! C’est un attentat alors ? Combien de victimes ? Quelles parties sont touchées ? Le bâtiment va-t-il s’écrouler ? »
« STOP ! Je veux bien vous parler mais une chose à la fois…. Je ne peux pas vous dire si c’est un attentat, aucune bombe n’a été retrouvée, mais selon les témoins étant encore conscients, il y a eu un bruit fin strident, et une explosion d’un coup. »
« Où ça ? »
« Dans l’aile ouest où se trouvent la neurologie, la psychiatrie et les bureaux des médecins. »
« Et le nombre de victimes ? »
« Pour le moment nous ne savons pas vraiment, des centaines, peut-être plus. Toute une partie de l’aile s’est écroulée. Je suis désolé, il faut que j’y retourne. »
*Elle se tourne vers la caméra, visage assombri par l’annonce.* « Voici alors la triste nouvelle en ce 13 Février 2013, une catastrophe sans précédents qui marquera à vie le Saint-James Hospital et notre ville. »

Aujourd’hui, l’hôpital se reconstruit lentement mais sûrement, l’aile est encore détruite, la psychiatrie et la neurologie ont été déplacées dans des endroits de fortune le temps que les murs puissent réellement se reconstruire. La peur règne toujours parmi le personnel et les patients. La sécurité a été renforcée, les titulaires sont devenus plus stricts. Travailler au Saint-James n’est plus une partie de plaisir comme avant. La tension encore présente dans l’air étouffe les gens.

*****

« Ils se moquent de nous ! Ils font des cours à la va-vite qui ne nous aident en rien ! Ils sont intransigeants et je-m’en-foutiste ! Ils ne sont pas là pour nous aider mais pour nous enfoncer ! Nos partiels sont devenus des moments de stress extrême où nous savons pertinemment que nous allons échouer ! Il est temps de nous révolter ! La révolution doit arriver ! »

Ce sont les mots prononcés par le chef du Mouvement libérateur Etudiant, en ce samedi 23 Février, alors que Londres est encore en deuil suite à l’attaque sur le SJH. Pourtant les étudiants en colère n’ont pas hésité à se soulever, et à s’unir afin de créer des groupes de masse. Trois clans sont alors apparût : Les freedom-fighters, les against-changes, et les hakunamatata, comme on les surnomme si bien ici, autrement dit, ceux qui n’en ont rien à foutre. Depuis deux mois maintenant, l’université a changé !! Déjà par le décès soudain de la directrice qui a été tuée durant l’attentat, et par l’arrivée au pouvoir d’un jeune chef sortit de nulle part dont on ignore encore beaucoup de choses et qui donne raison aux étudiants en colère, se mettant à dos le corps professoral et les étudiants se refusant à voir les choses évoluer. L’endroit est devenu un lieu plutôt cool comme à l’époque des hippies. Les professeurs sont devenus plus stricts ou au contraire totalement coulants, il n’y a plus vraiment de règles, que vous alliez ou pas en cours maintenant ils s’en fichent, c’est devenu du chacun pour soi avec une guerre ouverte entre les FF et les AC.

******

Boris Johnson, l’actuel Maire de la ville vient d’annoncer une politique nouvelle et surprenante, la « No Panic ». Accablé par l’attentat contre l’hôpital, le Maire s’est rendu compte que la politique anti-terrorisme qui a suivi n’a fait qu’augmenter la peur et la crainte de ses concitoyens. Il a évoqué dans son discours de début Avril sa volonté réelle de rendre à la ville sa splendeur et son côté festif. « Je ne laisserai pas le fantôme d’une attaque nous faire sombrer dans la crainte d’un monde sans lendemain ! Il est important que les Londoniens et le monde entier sachent que nous ne sommes pas finis ! Nous n’allons pas nous laisser dominer par la peur ! Je me suis rendu compte que le fait d’être plus vigilent, trop à cheval et sur votre dos n’a rien donné de bon et je le comprends ! Sachez que dès à présent, votre ville vous aidera à vous redressez ! Nous montrerons au monde que malgré l’attaque que nous avons subie, nous aimons encore la vie ! Londres est une ville économique, jeune, dynamique, touristique et festive ! Et elle le RESTERA ! » Acclamé par bon nombre de ses followers, il s’en alla rapidement après son discours. Cependant, un des grands journaux de la ville aurait révélé la supercherie ! « Johnson nous prend tous pour des moutons incapables de penser par nous-même ! Il croit sincèrement que les gens vont se laisser berner par sa politique du « No Panic », c’est absurde ! Selon une source très fiable, des espions se seraient glissés un peu partout en ville afin d’écouter et d’observer tout le monde et à la première parole louche, les personnes concernées sont « convoquées »au commissariat pour une bête histoire. Méfiez-vous des apparences et ne faites confiance à personne ! »