Il n'y a pas une semaine ou un mois où je ne suis pas dans l'obligation de me rendre à l'hôpital avec Xavier, mon fils. Le petit est très enjoué, mais il a tellement la santé fragile que parfois je me demande si je vais finir par le perdre. Il a beau passer des tonnes de tests, mais les médecins n'arrivent pas à me dire de quoi il souffre. Est-ce une maladie inconnu ou est-ce que les médecins sont tout simplement incompétents?! Je penche plus pour la deuxième option, les médecins sont totalement incompétents! Ils n'arrivent pas à mettre le doigt sur le problème ou la maladie dont souffre Xavier. Tout ce que je souhaite c'est de ne pas le perdre, je ne veux pas le perdre parce que j'ai assez eu de perdre ma femme. Le bon dieu ne m'enlèvera certainement pas mon fils, ça JAMAIS!

Assis dans la salle d'attente de l'urgence, j'ai mes trois enfants avec moi. Loïc est assis sur une chaise à mes côtés, Xavier est à ma gauche et la petite Cassandra dort dans sa poussette que je pousse doucement pour éviter qu'elle se réveille. Nous sommes en pleine nuit, il devait être deux heures du matin lorsque Loïc est venu me réveiller pour me dire que son petit frère a recommencé à émettre ces drôles de petits bruits comme s'il avait de la difficulté à respirer. C'est donc à toute vitesse que j'ai habillé les enfants pour finalement sauter dans la voiture et nous rendre à l'urgence de l'hôpital. À son réveil, Xavier a commencé à cracher du sang, mais après quelques minutes, il s'est finalement calmé.

Il est donc 2h30 du matin et je suis assis dans cette salle d'attente à l'urgence. Je regarde autour de moi les personnes présentes. C'est fou de voir à quel point il y a toutes sortent de personnes à l'urgent. Il est totalement ridicule de voir ces gens qui viennent uniquement pour un petit rhume ou une petite gastro. Le pire que j'ai vu ici c'est une femme qui était venu uniquement pour faire un test de grossesse sous prétexte que les tests sont gratuits à l'hôpital. Nous vivons dans un monde de fous, vraiment!

Assis, je sens mes yeux qui commencent à vouloirse fermer tout seuls. Malgré tout, je tiens bon avec un café même si je sens que ce café ne me réveille pas totalement. Je crois les bras avec mon café dans la main gauche et je relève la tête vers le plafond. Doucement, je ferme les yeux.

Il doit être aux alentours de deux heures du matin quand un Ivy épuisée réussit finalement à quitter le mari de sa patiente qui semblait vouloir la garder toute la nuit pour lui dire à quel point il était reconnaissant de son travail et comment il ne pourrait jamais la remercier assez de ce qu'elle avait fait pour sa femme et son nouveau né. Ce n'était pas qu'elle s'en fichait, loin de là. De voir des nouvelles familles heureuses, elle vivait pour ça. Seulement elle en était à sa 35e heure de garde sans répit ou presque. L'appel de son lit, peut être même d'excellentes crêpes, spécialité de son grand frère, commençait à être plutôt fort.

Du nerf, Ivy, se réprimanda-t-elle intérieurement Plus que quelques heures avant une bonne pause bien méritée! Silencieusement, pour ne pas déranger, elle fit une petite ronde pour vérifier que tout allait toujours bien avec ses patientes. Rien a signaler pour le moment. Comme on dit, pas de nouvelles, bonne nouvelle. Pendant un moment, elle hésita quand à vers où se diriger: Pouponnerie ou machine à café? L'énorme baillement qu'elle produisit en plein milieu de sa réflexion répondit pour elle.

Depuis les quelques mois qu'elle avait passé dans le Saint James, Ivy May avait prit la peine d'essayer toutes les différentes machines que l'édifice mettait à la portée du staff et des patients et avaot établie laquelle produisait, selon elle, le meilleur café. On la prenait presque pour une folle à chaque fois, disant que c'était du pareil au même, mais elle n'en démordait pas: le café juste à côté de la salle d'attente au rez-de-chaussé était nettement suppérieur aux autres.

À cette heure, la salle d'attente était relativement vide si on comparait au milieu de journée, mais elle était surtout peuplée de gens pour le moins inhabituels. Café à la main, accoudée à la station des infirmières, Ivy s'amusait à regarder les différents cas. Il y avait une adolescente qui toussait et qui demandait sans cesse à sa mère si elle souffrait de la même chose que Satine dans Moulin rouge, alors que ce n'était clairement qu'un petit rhume. Il y avait un homme complètement ivre qui, si on en jugeait par le fait qu'il avait attaché une veste autour de sa tête, devait être tombé et s'être ouvert le front qurlque part. Cinq minutes avec une infirmière, quelques points et il serait comme neuf. À les voirs, Ivy était bien heureuse d'avoir choisit déjà sa spécialité et plaignait l'interne de garde sur les urgences ce soir. Quoique... où il était d'ailleurs? Pourquoi est-ce que personne ne venait?

Un petit regard dans la salle et elle réalisa qu'à l'exception de deux ou trois infirmières, elle était la seule professionnelle présente. Les infirmières pourraient facilement s'occuper de l'ivrogne et de miss rhume, mais dans le fond de la salle, elle remarqua la petite famille et quelque chose lui disait que s'ils étaient là, ce n'était pas pour se plaindre d'un mal de tête. Pour qu'un père ait prit la peine d'amener toute sa petite troupe en plein milieu de la nuit, il devait avoir de réelles inquiétude.

Quand la petite dans la poussette échappa sa doudou sur le sol et se mit à pleurer à chaude larme, Ivy ne peut s'empêcher se s'approcher d'eux. Doucement et en souriant, elle s'accroupit près de la poussette pour ramasser la doudou baladeuse et la redonner à sa petite propriétaire qui se calma rapidement. Pour avoir des centaines, probablement, de bébés dans sa vie, la titulaire pouvait très honnêtement dire que cette petite était vraiment mignonne avec ses énormes yeux. Souriant, Ivy releva la tête vers l'homme assis, préparée à lui demander s'il avait besoin de quelque chose bien qu'elle ne soit pas dans sa spécialité, mais rien ne sortit pour le moment. Elle fut trop surprise en le voyant pour formuler quoique ce soit. Pourquoi est-ce que son visage lui était vaguement familier?

- Est-ce qu'on se connait? finit-elle par bredouiller, encore en train de chercher qui il était et d'où elle le conaissait. Au fin fond d'elle quelque chose lui disait que ça faisait longtemps, très longtemps.

Bien assis, sentant mes yeux se fermer de plus en plus, je tente de tenir bon, mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile. Je donnerais tout ce que je possède pour pouvoir être dans mon lit et dormir paisiblement. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Je suis ici, à l'hôpital, et j'espère de tout mon coeur que mon fils n'a rien de grave. N'empêche que cela m'inquiète beaucoup puisque les médecins n'arrivent pas à me donner une raison sur l'état de santé de mon fils. Est-ce que je dois craindre de me réveiller un jour et de retrouver mon fils mort dans son lit? C'est probablement la plus grand crainte face à laquelle je dois me battre constamment à tous les jours. Ce n'est pas parce que nous sommes une célébrité connue que nous n'avons pas de problème.

J'ignore à quelle heure je vais pouvoir sortir d'ici, je dois donc prendre mon mal en patience en espérant ne pas avoir de problème avec mes enfants. J'aurais pu téléphoner à mes parents, mais j'aurais été totalement stupide de les réveiller en plein nuit pour leur demander de bien vouloir garder Loïc et Cassandra pendant que je vais à l'hôpital avec Xavier. D'ailleurs, je ne suis pas le genre d'homme à faire garder mes enfants constamment. Mes enfants je les aime et je veux les voir grandir. Je ne veux pas qu'ils arrivent à l'adolescence et qu'ils me remettent sous le nez que je n'étais jamais à la maison, que je n'étais pas présent pour eux parce que j'étais constamment en tournage ou à des fêtes dans différents clubs de la ville. De toute manière, j'ai maintenant 30 ans, j'ai passé l'âge de trainer dans les clubs à faire la fête et à faire des conneries. Mes enfants sont ma fierté!!!

Les yeux à moitié fermés, je commence à m'endormir lorsque j'entends ma petite Cassandra se mettre à pleurer. J'ouvre les yeux et je baisse ma tête vers la poussette pour voir alors sa doudou au sol. Je n'ai pas le temps de me pencher que je vois une main ramasser la couverture de ma fille pour lui redonner. Je relève la tête vers cette personne et je la regarde en la remerciant gentiment. Je tourne la poussette vers moi pour voir ma fille qui s'est rendormie. Je souris et je regarde de nouveau la dame. Sa question est étrange, alors je la regarde droit dans les yeux et lorsque je vois son sourire, un flashback me vient à l'esprit. C'est peut-être con à dire, mais cette craque entre les dents me dit quelque chose.

ZACHARY : Je... probablement, mais je n'arrive pas à mettre un nom sur votre visage.

Elle avait l'air un peu ridicule, à 2h30 du matin, en plein milieu de la salle d'attente de l'hôpital, à demander à un parfait inconnu s'ils se connaissaient. Ç'aurait été vraiment facile de carrément croire qu'elle flirtait, et elle le réalisait maintenant, peut-être un peu trop tard. Pourtant ce n'était absolument pas le cas! Ha, c'est à peine si Ivy savait comment flirter! Non, c'est vraiment qu'elle était persuadée de l'avoir vu quelque part, de le connaître... mais de où? Non, c'était idiot, elle devait se tromper. Rigolant un peu elle secoua la tête.

«Rah, oubliez. C'est idiot, je doit simplement m'être trompée. Vous devez simplement me rappeler quelqu'un et je ne sais même pas qui. Pardonnez-moi.» Pourquoi est-ce que plus elle parlait plus elle avait l'impression de s'enfoncer et d'avoir l'air ridicule? Ivy mit tout sur le dos de la fatigue, rendue à ce point. Elle avait beau, comme à peu près tous ses collègues, avoir une résistance à la pression et à la fatigue plus grande que la moyenne, il y avait toujours une limite, et visiblement elle l'avait dépassée. Elle mit un petit moment avant de se rappeler même la raison première de pourquoi elle était aller voir la petite famille.

«Écoutez, ça fait un petit moment que vous êtes là et je voudrais vraiment, vraiment, vous aider moi-même mais je ne suis pas vraiment dans mon domaine...» évidemment qu'elle avait toutes les notions de médecine générales mais, sa spécialité restait tout de même assez... féminine. Elle doutait fort pouvoir être d'une très grande aide. «... mais je vais aller voir ce que je peux faire, d'accord?» Elle offrit un petit sourire encourageant avant de retourner à la station des infirmières où Helen, une femme dans la cinquantaine qui comptait presque les minutes d'ici sa retraite mais qui appréciait bien Ivy quand même, faisait ses mots croisés.

«Helen, je ne veux en aucun cas me mêler de ce qui ne me regarde pas mais... est-ce qu'il y a quelqu'un qui s'est occupé de l'homme au fond, avec ses enfants? Parce que ça fait un moment qu'il est là et...» elle fut couper par les grommellement de l'infirmière qui ne leva même pas les yeux de ses mots croisés. Elle protesta que "ce n'est pas parce qu'il a plein d'argent et qu'il fait des yeux doux à une caméra qu'il passe avant tout le monde", ce qui intrigua la petite blonde. Comme ça il était célèbre? Peut-être est-ce que c'était pour ça que son visage lui disait quelque chose ... pourtant elle ne suivait en aucun cas les journaux à potins, et elle n'avait aucunement de temps libre à consacrer à la télévision ou au cinéma.

Pendant qu'Helen continuait à râler contre les vedettes qui se croient tout permis et qu'elle n'avait jamais eut ce luxe, Ivy se surprit à observer encore la petite famille au fond de la salle. Soudainement, comme frappée par la foudre, en regardant le plus vieux des trois enfants grimper sur une des chaises vides à côté de lui, elle se rappela d'une conversation qu'elle avait déjà eut avec son frère à propos de ce petit garçon avec qui elle jouait du temps où elle était encore à Londres et qui était apparemment devenu une super vedette. Sans même attendre que l'infirmière ait fini son baratin, la blondinette retournait voir l'acteur.

«Bon, je ne veux pas me faire accuser de traitement de faveur ou quoique ce soit et je ne peux pas faire d'examen complet mais je peux au moins essayer de vous aiguiller. Au moins vous éviter de rester ici indéfiniment si ça n'en vaut pas la peine.» dit-elle en prenant place sur une chaise en face d'eux. Elle avait plus ou moins le droit de faire ça... normalement il fallait respecter l'ordre de priorité et elle pourrait éventuellement se faire taper sur les doigts, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Tout comme elle ne put pas s'empêcher de lui exposer sa théorie non plus. De toute façon, elle était probablement trop fatiguée pour réaliser ce qu'elle disait.

«Vous savez, je crois que j'ai trouvé d'où je vous connais. Je suis la fille de Keith et Lucy Hargreaves. Je crois, si je ne me trompe pas, que nos parents étaient amis... et nous aussi, quand on était petit.» Elle était tellement sûr de son coup que de penser qu'elle aurait put avoir tort et que ce ne soit pas vrai du tout et qu'elle vienne de se ridiculiser complètement ne lui effleura même pas l'esprit.

J'ai vu des tonnes de personnes étranges dans ma vie, alors ce n'est pas parce qu'une femme me demande si nous nous connaissons que je vais la trouver stupide. Il est fort possible que je la connais, mais je rencontre tellement de fans avec mon métier que je ne peux pas nécessairement reconnaître tout le monde. Je ne peux pas me rappelle de toutes les têtes, tous les visages que je vois. Malgré tout, le visage de cette femme ne m'est pas indifférent. J'ai l'impression de l'avoir déjà vue, mais où et quand, ça je ne le sais pas malheureusement. Je me contente de lui faire un sourire sans répliquer à sa première phrase.

ZACHARY : Je vais attendre, ce n'est pas bien grave, j'ai l'habitude. Je pense que je viens ici à toutes les semaines ou presque. J'ai pris un abonnement pour mon petit bonhomme.

Il faut bien être rigolo parfois dans la vie. L'hôpital n'est jamais quelque chose de joyeux, alors si je peux mettre un peu de joie dans la place, pourquoi m'en empêcher? Parfois, je me demande si je ne devrais pas aller à l'hôpital pour enfants, peut-être qu'on trouverait ce que Xavier a. Le problème est que je ne suis pas capable de mettre les pieds là-bas. De voir tous ces enfants malades, ça me fend littéralement le coeur. Si le bon dieu existe pour vrai, comment se fait-il qu'il y ait autant d'enfants malades dans le monde?

ZACHARY : D'accord...

Que voulez-vous que je lui dise? Je ne peux pas lui dire de laisser faire. Je n'ai jamais utiliser mon statut pour obtenir des choses ou passer devant les autres. Je vais attendre mon tour comme toutes les personnes normales parce que je suis une personne normale. Je regarde la femme partir au loin et je tourne la tête vers LoÏc qui monte carrément sur la chaise. Je dépose ma main sur son bras et je lui demande de s'asseoir avant de tomber. Je n'ai pas, non plus, envie d'attendre un médecin parce qu'il s'est fendu le front en tombant de sa chaise.

ZACHARY : Loïc, s'il-te-plait... ne monte pas debout sur les chaises, c'est dangereux.

Le petit s'asseoir comme il faut et se tourne doucement vers moi en souriant. Je lui souris à mon tour et je lui caresse les cheveux en voyant la femme revenir vers nous. C'est gentil de vouloir m'aider, mais comment est-ce qu'elle peut me venir en aide si ce n'est pas son département?

ZACHARY : Personne ne sait ce qu'il a vraiment, alors... je vais attendre, ce n'est pas un problème. Ça fait un moment que je suis ici, je devrais être appelé bientôt. C'est tout ce même très gentil de proposer votre aide, je vous remercie.

Je souris à la dame qui prend place devant moi. Je lance un regard vers Xavier qui s'est littéralement endormi à mon plus grand plaisir. D'après moi, il oublie de respirer lorsqu'il dort et je sais que cela est dangereux. Je passe mon bras autour des épaules de Xavier et je repose mon regard sur Ivy qui me parle d'elle.

ZACHARY : Keith et Lucy, pour vrai?! Ivy May Hargreaves, vous n'êtes pas sérieuse?

Voir que je la retrouverais après plus d'une vingtaine d'années. Je la replace, c'est bien elle, elle avait une craque entre les dents, ça peut uniquement être elle.

ZACHARY : Le monde est petit! Zachary Turner!

Rigolant, elle montra fièrement son insigne sur sa veste blanche, celle où un joli petit Dr. I. M. Hargreaves était imprimé en petites lettres moulée. Elle se sentait presque coupable qu'il se souvienne de son nom complet alors qu'elle ne se rappelle que de son nom de famille. Au moins elle n,eut pas le temps de s'embarrasser à lui avouer qu'elle ne se souvenait plus de son prénom qu'il se présentait tout seul, comme un grand. Oui! C'est vrai, Zachary! Elle avait soudainement plein de petits flashs qui lui revenaient. Elle se souvenait de la fois où ils avaient décidés de décorer Travis pendant qu'il dormait en lui mettant pleins de brillant et des petits morceaux de papiers un peu partout, ou quand ils se créaient des parcours d'hébertisme avec des chaises et des coussins. Elle ne put s'empêcher de sourire.

«Le monde est vraiment petit, quand même. C'est tout de même un peu dommage de se retrouver ici... ce ne sont pas des circonstances idylliques...» son regard tomba sur le petit garçon endormi. il avait l'air vraiment très calme... mais aussi très pâle. Un peu trop pâle à son goût. Ivy était habituée à s'occuper de poupons, quelques heures de vie seulement, mais elle pouvait quand même savoir quand quelque chose clochait avec un enfant de l'âge du garçon. Quand elle remarqua qu'il tremblotait aussi, elle se mit soudainement à s'inquiéter. Ivy regarda un peu autour d'elle mais il n,y avait aucun membre du personnel qui ne semblait être prêt à réagir. Sourcils froncés, elle se laissant tomber de sa place en face de Zachary pour aller s'agenouiller en face du garçonnet endormi. Elle effleura à peine le front du petit, ce fut assez pour qu'elle puisse donner son verdict.

«Il est bouillant. Je n'aime pas ça du tout.» Elle ne voulait pas inquiéter le jeune père plus qu'il ne fallait, mais elle ne pouvait pas non plus balayer de la main ces symptômes pour le moins alarmant. Ses petites mains agiles glissèrent du front du petit endormi jusqu'à son cou. Ses doigts cherchèrent presque frénétiquement le pouls du petit. Il y en avait un, mais il était beaucoup trop faible au goût du médecin.

«Il faut l'amener en pédiatrie. Je m'en fiche de ce que l'infirmière dira, son pouls est faible et il doit faire près de 40 de fièvre. Vous ne pouvez pas rester ici.»

Le monde est vraiment petit, c'est incroyable de retrouver des personnes que nous avons perdues de vue durant des dizaines et des dizaines d'années. Zachary se souvient d'Ivy, du moins il a quelques souvenirs d'elle puisqu'il l'a perdue de vue très jeune. Il est tout de même resté en contact avec son frère avec lequel il est tellement amusé lorsqu'il était un petit garçon. Turner a eu la chance d'avoir une superbe enfance, une superbe jeunesse qu'il ne regrette tout simplement pas. Il a eu de l'amour et beaucoup de plaisir avec ses soeurs et son frère. Il était une grande famille de quatre enfants! Quatre enfants, ça met beaucoup d'action dans une maison. Il n'a pas eu le temps de s'amuser et ce qu'il aimait encore plus c'est lorsque tout le monde avait un ami à la maison. Huit jeunes dans une maison, c'est le party malgré la différence d'âge entre les jeunes présents.

ZACHARY : N'empêche que je ne pensais jamais te revoir et d'ailleurs, je n'ai pas revu ton frère depuis de nombreuses années. Je pense que ça fait dix ans que je ne l'ai pas vu.

Il ignore comment se porte le frère de Ivy. En dix ans, il s'est peut-être marié, il a peut-être des enfants, il est peut-être un grand avocat, il est peut-être divorcé ou peut-être est-il un homme ne voulant pas se poser et avoir une petite vie de famille tranquille. Zachary ne peut s'empêcher de sourire en regardant Ivy, qui au fond, n'a tellement pas changée. Elle a toujours ce même visage, ce même regard, cette même douceur qu'elle avait dans le temps.

Il laisse la dame faire ce qu'elle a à faire et lorsqu'elle lui dit que son fils est bouillant, il se redresse pour mettre la main sur le front de Xavier qui est effectivement bouillant. Il regarde son fils et il est surpris de le voir aussi pâle. Il regarde aussi de la sueur au niveau de ses tempes.

ZACHARY : C'est grave??

Demande-t-il totalement inquiet pour son fils. Il n'aime pas le voir dans un tel état. Il se lève doucement et prend Xavier dans ses bras avant de se tourner vers Loïc et de lui demander de bien vouloir pousser la poussette tranquillement.

ZACHARY : Il va s'en sortir?

C'est tout ce qu'il demande à Ivy en la suivant vers le département de pédiatrie. Tout ce qu'il demande c'est que son fils s'en sorte parce qu'il n'est pas prêt de prendre de un enfant. Il a enterré sa femme, mais il n'enterra pas son fils parce qu'un parent ne devrait jamais enterrer ses enfants.

ZACHARY : C'est tout ce que je demande...