J'avais repéré cette petite lueur dans son regard la première fois que je l'ai vue. Elle avait l'air complètement folle, mais pourtant, un petit quelque chose m'a donné envie de lui parler. Finalement, je ne sais pas trop comment on en est arrivé là, mais j'ai fini par l'inviter au restaurant, pour faire plus ample connaissance. Nee' me délaissait ces derniers temps, et Moira est apparue, c'était un peu comme une aubaine pour moi, un moyen de ne pas m'enterrer dans une sorte de blues. Je ne sais plus depuis quand, mais, je suis de plus en plus atteint par les sentiments. Je ne le montre toujours pas bien sûr, mais ma rencontre avec Sofia, à Las Vegas avait été décisive sur ce point là. Elle a su me rendre fou, puis elle m'a brisé le coeur...et pourtant, je n'arrive pas à lui en vouloir. Je crois bien, qu'elle a été la seule à avoir su percer ma carapace. Aussi orgueilleuse et fière que moi. Cela ne m'étonne même pas...

Assis dans ma superbe Infinity, mon petit bijou acheté récemment, aussi bleu que mes yeux, j'avais mis le lecteur CD en route. Une chanson que j'aimais bien passait et rendait l'ambiance assez chaleureuse. Le ciel s'obscurcissait à vue d'oeil et avec la musique à fond pour qu'on l'entende, on aurait pu se croire dans un film. Je jetais un coup d'oeil en coin sur mon invitée, pour voir comme elle réagissait.

Spoiler:

Le moteur vrombissait agréablement. Le temps était doux. Le col de ma chemise blanche, voletait. J'admirais de temps à autre les reflets que les derniers rayons du soleil faisaient ressortir dans les cheveux de Moira. Sans doute deviendrait-elle ma nouvelle héroïne...Pour le moment je me contentais de bien conduire. La route était dégagée, j'avais pris les grands axes, pour lui faire faire un tour, avant de m'arrêter au restaurant où j'avais réservé. Le Bentley Kempiski, réputé pour ses bons plats français, un des restaurants les plus chics de Londres.

Une fois le tour de la périphérie faite. Je rabaissais la capote de Jenny, ~oui, je donne un nom à ma voiture...~ , pour nous préserver des gaz de pots d'échappement, et aussi parce que le vent devenait un peu plus frais...Je ne voulais point que mon invitée ne tombe malade. Je lui souris d'un air charmeur, une fois garé. Puis, galamment, je sortis le premier pour lui ouvrir la portière, faisant une courbette, comme dans les films, espérant la faire rire, ou au moins sourire.

"Si madame veut bien se donner la peine..."

Ma rencontre avec Taku avait changé une partie de ma vie. Son coté si mystérieux m'avait donné de l'inspiration pour mon nouveau livre.. Quelque chose m'attire chez lui, je ne sait pas trop comment l'expliqué ce que c'est, ce que je ressens.  J'avais hâte d'apprendre de plus en plus de chose sur lui, mieux le connaitre. Je l'apprécis déjà, rien que sa présence me fais beaucoup de bien. Chaque moment loin de la solitude était une petite victoire pour Moi, ça m'éloigné pendant quelque heure de la drogue, et de mes soirées bien alcoolisé. J'étais toujours aussi excentrique que d'habitude, je ne sais pas comment ce rendez vous allé finir, et encore moins s'il n'allait pas s'enfuir suite à mes comportements trop extravagant. 

Je souris en le voyant si fière de sa voiture, les hommes et leurs voitures une grande histoire d'amour, ils les bichonne comme des bébés, je ne pus m'empêcher de rire intérieurement pour ne pas l'offusquer. J'apprécie la musique de fond qu'il avait mît, elle s'accorde plutôt bien avec le paysage, j'ignorais où il m'emmenait, je déteste les surprise, mais je ne dis rien, j'imagine dans ma tête des tas d'endroit, mais j'étais loin de l'endroit où on se rendait. Je fixe mon regard sur lui pour l'examiner, ce que je n'avais pas encore fait. Je le trouve plutôt séduisant, une beauté dont je ne peux m'empeché d'examiner le moindre trait, je le trouve de plus en plus séduisant sous cette angle. J'examine par la suite ses vêtements pour en savoir plus sur l'endroit où il m'emmenait. Je me regarde à la suite de haut en bas, je me rends conte que j'ne suis pas du tout habillé pour, un slim rose fluo et un top bleu flash trop excentrique je pense. Je tiré une petite moue déçu de moi même.  

Je le trouvais attentionné, en premier quand il abaisse la capote de sa Jenny et encore plus cette deuxième attention, c'était rare chez un homme d'aujourd'hui d'étre aussi gentleman. Je ne pus m'empêcher de rire encore plus quand il m'adresse la parole.

" Quel gentleman j'en suis touché. "

Je n'avais pas vraiment fait attention à sa tenue à vrai dire. C'est seulement quand elle fut sortie de ma voiture que je m'en rendis compte. Des couleurs flashy...hum...peu importe, cela faisait partie de son charme. J'espérais juste que le chef nous laisserais passer sans soucis, j'étais un habitué, ils n'étaient pas censés faire d'histoires, si bien que je refermais soigneusement Jenny avant de donner mon bras à Moira:

"Mais tout le plaisir est pour moi."

Je lui décochais un de mes sourires dont j'avais le secret. Mais je savais bien qu'elle n'était pas une de ces nenettes qui me dévoraient du regard et disaient amen à tout. Moira ne me connaissait pas, mais elle me connaissait sûrement mieux qu'une femme ayant couché avec moi. J'entamais la conversation alors que nous entrions dans le restaurant. Le décor faisait très baroque, un espace très grand, mais avec des dorures et des chaises d'époque, comme dans un château. L'air de rien, je lui expliquais:

"Je n'ai pas pensé à te prévenir en effet, que nous allions dans un restaurant comme celui-ci, mais j'ai voulu faire bonne impression...Andrew le chef cuisinier est un de mes amis et je peux t'assurer que sa cuisine est un délice !"

Tout aussi convaincu de ce que je disais que le ton de ma voix, je l'invitais à s'assoir à une table un peu à l'écart. La salle était encore vide.

"Je nous ai fait venir plus tôt, pour te montrer quelque chose.."

Je la regardais avec un sourire malicieux, puis lui tirait une chaise pour qu'elle s'assoit. Un serveur s'empressa de lui donner une carte tandis que je m'installais en face d'elle. Nous étions ainsi placé de côté par rapport à la porte d'entrée. Ils nous suffisait de tourner légèrement la tête pour observer les gens rentrer, et, c 'était ce que je voulais qu'elle voit. J'avais toujours été très inspiré par la diversité de l'univers mondain. Mes romans policiers regorgeaient de personnages pris directement dans la réalité. Je commandais un bon vin pour entamer le repas, puis lui soufflait:

"Regarde bien, et dis moi ce que tu vois dans cet amas de personnes toutes plus riches les unes que les autres..."

Je lui fit un sourire complice alors que la salle se remplissait assez rapidement, à croire que les riches avaient le même timing, et que les piaillements sans intérêts des clients entamaient leur concert. On entendait parler d'argent et d'affaires à toutes les sauces ou encore de mode..

.

J'accepte son bras, mais je trouvais qu'il en fessait trop. Je ne lui dit pas un mot et le suivi. Des que j'ai vu la façade, je me suis dit dans la tête "Eh Merde". Je vois de mes propres yeux tout ce que je détestais. Je savais déjà que j'allais mettre les pieds dans un de ces restaurants de riche, dont je fessais partit, mais je ne me reconnaissais pas en eux, Je n'étais pas de ce pain là, il était trop stricte, trop tristounet, enfermé sur eux même, hypocrite.. Je détestais ces riches ! Je me dis que cette soirée commençait mal, mais je lui laissais une chance de se rattraper.

Des que je vis un sourire s'afficher sur son visage, je le dévisageais du regard, il croyait qu'il allait m'avoir avec un sourire, alors la pas du tout, je ne succombe pas à ça. Je lui rendis quand même un simple sourire par politesse, histoire de ne pas le brusquer. Une fois rentré dans le restaurant je me crus dans un hospice de riche, qu'es que cette décoration me donnait le cafard j'avais l'impression de rendre visite à papy et mamie, c'était horrible, je ne pus m’empêcher de grimacer. Je l'écoute tranquillement.

"Tu as plutôt intérêt à ce que ce soit bon"

Je me mis à rire en voyant la tête qu'il tirait, c'était de l'humour. Je ne lui en voudrait pas du tout, j'étais plutôt difficile comme fille, j'étais l'une de ces filles, mais je n'aimais pas tout ce bling bling, ce surfait, j'étais plus soft, en ce qui concerne restaurant, le look c'était autre chose.

Quand je vis le restaurant vide, j'étais intrigués encore plus suite à ce qu'il venait de m'annoncer. Mais que voulait t'il me montrer ? Mystère, mystère, trop mystérieux, j'adorais ça par contre - le mystérieux qui se cache en lui bien sur - . Je m'assois avec plaisir et pris la carte. Je l'ouvris, et là j'étais au ange, des plats français tout ce que j'adore, j'avais hâte de découvrir mes plats préféré d'une autre façon. Je sentis une mélancolie monter en moi, mon pays me manqué, mais il ne fallait pas que j'y pense, je me remis à sourire. Humm... qu'es que je vois parmi tout ces gens riches ?

"Ce que je vois.. des personnes tristes, mélancoliques, qui ne pensent qu'à l'argent, qui font tout pour montrer qu'ils sont plus riches que les autres, je ne vois pas cette flemme du bonheur dans les yeux, pas de joies, qui s'exprime sur leurs visages, pas de sentiments.. Et je nous vois nous, loin de tout ça. Et toi que vois tu de si particulier ?"

Dans mes livres je m'inspirais plus des gens démunies, des sans abris, des gens qui vivent dans la précarité, qui ont du mal à s'en sortir pour finir leur fin de mois, qui se privent de tous pour leurs enfants, c'était eux mes Héros.