«I’ve been alone with you inside my mind» Un accident de la route avait fait deux victimes qui avaient toutes été transférés aux urgences du Saint-James Hospital. Visiblement à être témoin dans les urgences, c’était un conflit familial qui avait causé l’accident. À grand cri, l’un exprimait son désaccord sur le point de l’autre. Visiblement exaspérée par les cris, la titulaire aux urgences avait finalement décidé de séparer les deux personnes. Ainsi, Edena Penelope Miller se retrouvait en charge de la femme qui était dans le pire des états. La jeune demoiselle ferma lentement les yeux quand la titulaire lui dit doucement : « Allez, tu es bonne pour les défis. » Edena leva les yeux au ciel. Ce n’était pas vraiment de défi qu’elle avait de besoin aujourd’hui. En fait, si elle s’était écoutée, Edena aurait tout déballé d’un coup sec. Qu’elle avait besoin de repos, de moins d’heure, parce que dans un petit six mois, elle serait une mère et que ce stress-là n’était vraiment pas conseillé pour une personne dans son état. Mais tout lancer devant une patiente n’aurait probablement pas été une bonne idée et de toute façon, l’interne savait trop bien que des questions sur le père auraient été posées. Elle ne voulait absolument pas y répondre… pas toute suite. Bref, le cas avait beau être super intéressant, Edena n’avait pas plus envie d’être aux urgences qu’elle avait envie d’être chez le dentiste pour une extraction dentaire. Elle enchainait chacune des vérifications de routines. Fixer les problèmes un seul à la fois. La jeune demoiselle avait beau tenté de trouver le bout, il lui semblait que la femme ne faisait que descendre de mal en pire. Rythme cardiaque qui montait en flèche, réponses de moins en moins bonne aux tests psychomoteurs. Edena ordonna un CT et une IRM craignant des hémorragies cérébrales. Courant à son plus vite avec l’équipe, tout était fait pour sauver la patiente dont le temps semblait de plus en plus compté. Test par-dessus test, par-dessus test. Hémorragie cérébrale. Quelqu’un demanda que l’on prépare une salle d’opération et que l’on appelle un neurochirurgien. Tout devrait être fait pour sauver la femme. Tout et même plus encore. Mais Edena ne pouvait pas aidé plus loin que cela. Elle était une chirurgienne traumatologue en devenir… pas une neurochirurgienne d’expérience. Alors, elle trouva sa place sur les grilles d’observation du bloc opératoire. Elle pourrait affirmer que tout aurait été fait puisqu’à peine une heure après le début de l’opération, les mots : « heure du décès » furent prononcé. Edena descendit les marches à la volée en ayant l’impression d’étouffer brusquement. Elle entra dans le vestiaire des internes et claqua la porte de la toilette derrière elle. Lentement, elle passa de l’eau sur son visage. Depuis qu’Alex n’était plus, chaque patient qu’elle perdait faisait si mal. C’était peut-être parce qu’elle était enceinte, peut-être parce qu’elle était encore en deuil. Elle alla sur la toilette. Une tache de sang dans le fond de sa culotte la fit flipper entièrement. Non, tout cela ne pouvait être qu’un mauvais rêve. Edena ferma longuement les yeux. Comment agir, penser, réagir? Elle remonta brusquement son pantalon d’uniforme. Marcha d’un pas rapide jusqu’au deuxième étage dans l’aile d’obstétrique où elle demanda à voir Joseph Cohen – le sage-femme qui la suivait d’un ton paniqué sous le regard d’une infirmière qui visiblement ne comprenait absolument rien à la gravité de la présente situation. Edena P. Miller – Vous allez le bippez maintenant? Est-ce que je suis assez clair? Infirmière – Mais madame, je ne peux pas faire ça… Edena P. Miller – Quel mot dans c’est une urgence, est-ce que vous ne comprenez pas, mademoiselle… C’EST IMPORTANT! Son soufflé se faisait court, la panique l’envahissait. Si elle perdait le bébé, Alex mourrait. Elle n’avait plus que des souvenirs pour se rattacher. Des souvenirs qui avec le temps se délaveraient, qui s’effaceraient et qui perdrait leur expériences uniques. Tant qu’il y avait un peu d’Alex en elle, il n’était pas décédé à tout jamais. Des larmes roulèrent contre les joues tandis qu’elle s’appuyait un peu plus contre la station. Edena P. Miller – Si… vous… voulez… je peux le composer pour vous… Chacun de ses mots était empreint d’une grande colère. Elle n’était plus un médecin présentement… mais simplement une femme enceinte qui craignait pour la vie de son enfant. Au diable ce qu’elle avait appris sur les saignements bénins. Au diable ce stage en obstétrique et les cas qu’elle avait pris… Quand il s’agit de son enfant… tout est plus effrayant

” Tell me how to win your heart”

Joseph Elie Cohen était encore au milieu d’une longue journée. C’était interminable, depuis tot le matin il n’avait pas eu une seconde à lui. Il avait du tout faire. S’occuper des bébés, rassurer les mamans, les faire accoucher aussi. Car oui il en était à son troisième accouchement de la journée. C’était comme d’habitude en fait. Des cris, de la douleur, mais au final du bonheur. Là il avait donné naissance à une petite fille de 3kg040, un beau petit bout venu à terme. Il était quand même heureux puisque tout s’était passé à la perfection cette fois…. Pour la maman en tout cas car quelques minutes après la naissance, la petite avait fait un arrêt respiratoire et il avait fallu la mettre en couveuse et la ventiler pour un moment. Joe était en train de s’occuper d’elle quand son bipper se mit à sonner. Plusieurs fois d’affilé même. Une urgence? Il regarda son bipper tout en continuant les soins. C’était un appel du centre des infirmières. Il n’y avait rien de plus étrange que de se faire bipper comme ça. Surtout quand ce n’est pas ton titulaire ni rien mais les infirmières. Il soupira un coup avant de passer le relais avec la petite à quelqu’un d’autre avant d’aller d’un pas assez rapide vers le poste des infirmières.

Joe se retrouva devant une de ses patiente complètement paniquée. Bien, en fait cette patiente elle était pas tout à fait comme les autres. Premièrement parce qu’elle travaillait à l’hopital tout comme lui mais aussi parce que… Bon d’accord il n’y a rien de concret mais Joseph l’aime bien. Il aime la rassurer et passer du temps avec elle-même si il sait que c’est complètement professionnel. Il n’allait quand même pas faire des avances à une femme enceinte. De plus il connaissait un peu son passé, elle avait déjà évoqué une fois le père de son enfant. Le pauvre homme était un soldat mort sur le front et on ne peut pas jouer avec ça. C’est une femme triste et seule et jamais il ne pourrait profiter de ça. Il fallait qu’il soit là pour elle c’est tout et c’Est-ce qu’il allait faire aujourd’hui. Avec un beau sourire rassurant, Joseph s’approcha d’Edena et la regarda un moment.

- ça va pas? Tu m’as fait bipper?

Il posa sa main sur l’épaule de la jeune fille. Son ton était doux et calme et son regard le plus tendre et rassurant possible. Joseph c’est la douceur incarné quand il veut. Il peut aussi être plus dur et plus bestial mais dans son travail jamais. Il est professionnel et sait bien garder son sang froid. C’Est-ce qui fait de lui un des meilleures sage-femmes de tout l’hopital et là il voyait dans le regard de Edena que ca n’allait pas du tout. Avant même d’attendre sa réponse il lui fit signe de la suivre et l’amena dans une salle d’examen libre. Là il y avait de quoi faire une échographie si besoin mais surtout des fauteuils pour pouvoir se mettre assis ensemble et en discuter. Depuis les quelques semaines qu’il suit la jeune femme il sait qu’elle peut paniquer facilement et c’est dans ces moments là qu’il faut qu’il reste le plus calme possible.

- dis moi… comment ça va toi déjà… et après je suis là à ta disposition, on a tout ce qu’il faut, si tu veux juste le voir ou l’entendre on peut.

La sage-femme se pencha un peu en avant vers sa patiente toujours en lui souriant. Certaines maman, et surtout celles avec une grossesse plus compliquée ressentaient le besoin de voir et d’entendre le cœur de son enfant souvent, ce qu’il comprenait parfaitement même si pour l’instant il pensait ne jamais avoir d’enfant à lui.

«And in my dreams I've kissed your lips a thousand times » Les secondes avaient l’air à des minutes, les minutes à des heures… Depuis combien de temps Edena P. Miller était-elle appuyé contre la station des infirmières? Pendant combien de temps est-ce qu’elle avait dû tenter de convaincre l’infirmière que c’était vraiment une urgence? Ce n’était pas qu’Edena n’avait pas confiance en son obstétricienne, mais elle avait vraiment plus confiance en ce sage-femme. Edena soupira longuement en voyant finalement l’infirmière tendre la main vers le composé. Edena n’avait que rarement fait appeler quelqu’un pour une raison personnelle. À sa connaissance, ce n’était arrivé qu’une autre fois pour un psychologue dans la semaine suivant son retour au travail après qu’Alexander avait disparu. Elle avait fait une crise d’angoisse – la première qu’elle avait fait depuis un bon moment… assez longtemps pour qu’elle ait cessé de prendre des médicaments sur une base régulière. L’infirmière cherchait dans son bottin le numéro de Joseph. Edena la regardait attentivement. Elle n’avait pas la patience d’attendre, pas le recul qu’elle était capable de prendre. Edena la regarda composer un code d’appel. Elle resta accotée contre la station des infirmières. Chaque petit bruit la faisait se retourner pour observer la personne qui arrivait en sa direction. Chaque fois, ses espoirs s’amenuisaient. Et si elle perdait le bébé? Si le soleil ne se lèverait jamais sur cette journée? Si elle n’était pas capable de mener cette grossesse à terme? Edena se saoulait elle-même avec ses questions, avec ses interrogations. Lentement elle passa une main sur son visage. Des larmes coulaient contre. Il fallait absolument les essuyer pour ne pas avoir l’air d’être à ce point-ci paralysé par la peur qui lui tenaillait les entrailles. Elle ne voulait pas avoir l’air d’une femme enceinte irrationnelle qui se laissait guider simplement par ses hormones. Elle était quand même un médecin. Elle était une personne rationnelle malgré tout. Doucement, elle passa une main sur son ventre. Non, elle n’était pas nécessairement à cent pourcent rationnelle. Elle avait besoin d’être rassurée et d’être sûre qu’elle serait une mère qui serait très bonne et plus le temps avançait, plus elle en doutait. Joseph E. Cohen – Ça va pas? Tu m’as fait bipper? Edena P. Miller – Non! Ça ne va pas… J’ai besoin de toi… Joseph était probablement l’une des seules personnes qui savait comment raisonner Edena Penelope Miller. C’était pour cette raison qu’elle avait insisté. Sa réputation à titre de sage-femme n’était pas à refaire. Il était si gentil et si doux qu’il savait comment la calmer. Edena ferma les yeux doucement. Son ton était clame et rassurant. Pourtant, Edena avait répliqué d’un ton tendu et nerveux. Elle avait été soulagée qu’il la prenne au sérieux et qu’il accepte de la voir même si le cheminement n’était pas traditionnel. Edena entra dans la pièce pendant qu’il tenait la porte. Les salles d’obstétrique et de gynécologie étaient plus belles et moins sombres que celle des urgences. La jeune femme ferma lentement les yeux encore en s’assoyant dans un des deux fauteuils. Joseph E. Cohen – Dis-moi… comment ça va toi déjà… et après je suis là à ta disposition, on a tout ce qu’il faut, si tu veux juste le voir ou l’entendre on peut. Edena P. Miller – Je vais aussi bien que je peux…. Je…. Je saigne… et je pense que bébé va pas bien… et je… je panique juste à l’idée de le perdre. Edena avait tout déballé d’un coup sec sans réfléchir ou même reprendre son souffle. Un petit respire. Lentement. Doucement, Edena appuya une main sur la rondeur en la calinant. Le simple fait de le dire à voix haute rendait l’inquiétude un peu plus irrationnelle pour ne pas dire totalement irrationnelle. Edena ferma lentement les yeux en se laissant tomber un peu plus dans le fauteuil. D’une petite voix, elle murmura. Edena P. Miller – Je m’excuse… je ne suis pas logique.

” Tell me how to win your heart”

Edena avait donc besoin de lui. Quelque part cette pensée faisait sourire Joseph. Intérieurement car il ne voulait pas paraître déplacé. C’était une situation difficile à laquelle il fallait réagir intelligemment. Tout faire sans lui faire peur. La rassurer même si sur le moment le sage-femme réfléchissait à ce qui pourrait causer les saignements de sa patiente. Il avait plusieurs idées en tête, la principale était le stress. Il n’est pas rare qu’une femme saigne pendant sa grossesse. Cela peut venir d’elle et n’avoir aucun rapport direct avec le bébé. Ou sinon cela peut-être plus grave mais Edena ne semblait pas avoir de douleur à cet instant là. Tout en réfléchissant, Joseph se leva et alla mettre des gants avant d’allumer l’appareil pour faire des échographies. D’habitude il n’était pas sensé le faire mais il le sait et puis quand c’est pour Edena il est prêt à un peu surpassé les règles.

- allonge toi, je vais vérifier si il va bien d’accord?

Le jeune homme lui fit un sourire et installa un papier de protection sur le siège avant de l’aider à s’installer. Il attendit qu’elle remonte son tshirt, pendant ce temps il préparait ses accessoires pour faire l’échographie. En fouillant dans les placards il remarqua qu’il était à court de gel donc il se leva et regarda sa patiente qui avait pas l’air très rassurée.

- je reviens dans une minute, mets toi à l’aise, et tout va bien. Tu n’as pas eu de douleurs donc c’est que ce doit être juste le stress. Il faut être zen maintenant. Respire et tout ira bien, c’est la clé.

Il l’avait belle de dire ça, lui qui intérieurement était en plein « freak out » total. Et si elle perdait le bébé? C’était sur que là ils se reverraient plus. Même si ce n’est pas des conditions terribles pour nouer un lien, il aimait passer du temps avec elle et voir comment ce petit bout se développait. Quelques minutes plus tard il était déjà de retour avec le gel et s’installa, alluma le moniteur, sans mettre le son pour l’instant puis mit du gel sur le ventre de sa patiente.

- c’est froid pardon… Enfin j’en sais rien j’ai jamais essayé sur moi mais on me dit toujours ça alors à force j’ai l’habitude.

C’est vrai ça il a jamais essayé. La prochaine fois il le ferait. Pas pour regarder mais pour voir ce que ça fait d’avoir un gel glacé sur l’abdomen. Il déplaca un peu son accessoire sur son ventre et là on voyait clairement sur l’écran le bébé. À 3 mois c’est encore petit mais il est déjà formé. Joseph eut un petit sourire en regardant l’écran puis le tourna vers la maman.

- alors voilà…regarde… il mesure hmm environ 7 cm et il à l’air déjà de sucer son pouce. Tout va bien…




C’était une petite émotion de le voir maintenant. Enfin « le » pour l’instant on ne peut pas savoir mais le bébé va bien. Il se développe bien et pour rassurer encore plus Edena, Joe alluma le son du moniteur. Maintenant les battements de son petit cœur résonnaient dans la pièce.

«I sometimes see you pass outside my door » Il n’y avait pas beaucoup de gens en qui Edena avait confiance quand on en venait au sujet bébé. Sa supérieure la plus directe – Charlie Adams – n’en avait même pas encore été informer de la grossesse. Parce que dans la tête d’Edena, annoncer sa grossesse en revenait à parler d’Alexander et parler d’Alexander, c’était exactement comme de se faire arracher le cœur du thorax et de se le faire broyer en milles et un petits éclats. C’était tellement douloureux que le simple fait de l’imaginer était capable de lui donner la nausée. Joseph, était du petit nombre. Joseph E. Cohen – Allonges-toi, je vais vérifier s’il va bien d’accord? Edena P. Miller – Je… merci de faire ça pour moi… Ça m’inquiète vraiment… Edena aurait pratiquement sauter sur la chaise. Elle aurait fait un bond jusqu’aux étoiles pour atterrir sur la chaise. Mais elle était tellement consciente qu’elle aurait l’air si étrange. Alors, elle se leva et marcha lentement. L’uniforme qu’elle portait aujourd’hui n’était pas encore trop serrer – certains de ses chandails ne lui allaient plus aussi bien qu’avant, certains pantalons ne s’attachaient pas plus ou s’il le faisait, il fallait de grandes contorsions dans les vestiaires et une bonne quantité de gros mots pour soulager la frustration de ne plus rentrer à la perfection dans un pantalon de taille 40 et d’avoir à probablement demander l’uniforme horrible avec un élastique à la taille conçu pour la grossesse la saoulait profondément. Elle remonta le chandail en fixant le plafond nerveusement. Joseph E. Cohen – Je reviens dans une minute. Mets-toi à l’aise, et tout va bien. Tu n’as pas eu de douleurs donc c’est que ce doit être juste le stress. Il faut être zen maintenant. Respire et tout ira bien, c’est la clé. Edena P. Miller – D’accord… Je vais essayer de me relaxer et de me détendre… Ce n’était pas sa première échographie. Edena les comptait, elle en était à trois. Une planifiée et deux juste pour la rassurer – dont une que personne ne verrait jamais sur aucun dossier médical parce qu’Edena l’avait fait en secret pendant une pause. C’était mal de faire cela… très très mal! Doucement, elle avait fait cela juste pour entendre le cœur de son enfant battre… c’était pratiquement un mois auparavant, pendant la période où Alex n’avait pas donné de nouvelle. Edena avait été rassuré de voir le petit cœur sur l’écran, le petit point blanc qui se débattait à toute vitesse. C’était rassurant, c’était tellement calmant… meilleur que tous les anxiolytiques qu’Edena avait pu prendre pendant les trois mois où elle avait été une patience en psychiatrie. Joseph E. Cohen – C’est froid pardon… Enfin j’en sais rien j’ai jamais essayé sur moi mais on me dit toujours ça alors à force j’ai l’habitude. Edena P. Miller – Je te le jure… c’est froid… mais… ca en vaut tellement la peine… Edena ferma doucement les yeux et grimaça au contact de la gelée glaciale sur son ventre. Elle n’aimait pas cette partie, elle avait toujours peur que l’on n’arrive pas à trouver le bébé, qu’il soit parti… aujourd’hui plus que jamais. Lentement, Joseph raclait la gelée sur le ventre. Elle rouvrit doucement les yeux en fixant l’écran qui avait été tournée vers elle. Joseph E. Cohen – Alors voilà…regarde… il mesure hmm environ 7 cm et il a l’air déjà de sucer son pouce. Tout va bien… Edena P. Miller – Oh… il… mesure sept centimètre… il suce son pouce… tout va bien… Machinalement, Edena avait tout répété lentement. Chaque petit mot la rassurait quand c’était lui qui le disait. Elle aurait pu aller voir l’interne qui la suivait – Neela. Mais Edena n’avait pas envie de parler avec elle. En fait, Edena n’avait pas envie de parler du bébé avec quiconque qui avait l’air de ne pas la considérer comme une patiente parmis tant d’autre… quelqu’un qui voulait la rassurer. Et l’épauler. Il partit doucement le moniteur cardiaque fœtal. Poc – Poc – Poc Des petits battements réguliers qui firent monter des larmes sur le coin des yeux d’Edena. Elle cligna lentement des yeux. Une fois, deux fois, trois fois. Au bout d’un instant, elle ferma ses yeux. De chaudes larmes de joies coulèrent. Edena fixa finalement le petit écran lumineux avec ces yeux pleins d’eau. Pendant un bref moment, Joseph E. Cohen avait disparu du paysage complètement. Le battement de cœur emplissait les oreilles d’Edena et lui réchauffait le cœur à un point si grand. Lentement, elle déglutit. D’une petite voix, elle murmura. Edena P. Miller – Tu as fait peur à ta maman… Tu n’as pas le droit de lui faire croire que tu vas disparaitre, d’accord? Maman a besoin de toi. Lentement, elle essuya chacune des larmes qui semblait figé sur le bord de ses yeux. Elle respirait lentement comme si elle avait déjà peur de déranger la petite merveille du monde qui se trouvait sur l’écran. Il était plein de vie, ce petit bout d’amour. Edena finit par détacher ses yeux de l’écran pendant un instant. Son visage abordait un de ses sourires francs qui était si rare de voir sur son visage depuis le décès d’Alexander. Elle murmura d’un seul souffle. Edena P. Miller – Il est mignon, pas vrai?

” Tell me how to win your heart”

Edena répétait tout ce que disait Joseph à propos du bébé, comme si elle voulait se rassurer, et bien être sure que chaque mot était vrai et pouvait entrer dans sa tête. Le bébé allait bien, c’est vrai, et Joseph était plutôt content pour ça. Il la laissait regarder l’écran et écouter son cœur tant qu’elle voulait. Après tout, c’était ça l’avantage de travailler dans un hôpital. Si elle voulait un rendez vous plus long et à n’importe quelle heure qu’elle voulait, elle pouvait. Joe était là pour ça. Il n’était pas aussi dédié que ça à ses patientes normalement, mais Edena est une de ses collègues aussi donc c’est différent que les autres. Et puis elle avait un sourire à tomber. Même si il était jamais très large, il lui suffisait. Bref, Joseph devait se reprendre parce que là c’était pas l’écran qu’il regardait mais elle. Son regard était doux cependant et n’avait rien d’un regard prédateur. Il la trouvait jolie, certes, mais c’était pas pour autant qu’il allait lui sauter dessus dans les minutes qui suivent. Le jeune sage-femme ria un coup quand Edena lui demanda si il était mignon. Il acquieca et lui sourit tendrement.

- bien sur, je suis certain qu’il ou elle sera aussi beau ou belle que sa maman.

Et voilà le premier compliment était lancé. Esperons que cela ne la fasse pas fuir. Pas maintenant, ils étaient encore ne plein milieu d’un rendez vous après tout, d’un examen médical et il fallait qu’elle reste encore un peu. Après avoir éteind l’écran, Joseph alla vers une machine qui lui sortit des impressions de l’échographie ainsi qu’un dvd. Il lui avait fait la complète même si normalement il n’avait pas le droit de tirer les échographies si le rendez vous était pas officiel et pas payé surtout. Mais là il s’en foutait bien et il lui offrit le dvd ainsi que l’enveloppe avec les clichés de l’échographie de son bébé.Joseph savait bien qu’il la paierait plus tard, et puis de toutes façon ca représente pas grand-chose dans le budget de l’hopital.

- tu pourra les montrer à .. Toute ta famille, tes amis, tous ils vont profiter de ton petit bout qui suce déjà son pouce, pépère à l’intérieur.

Avec un papier propre il lui essuya le ventre doucement, sans trop effleurer sa peau. Il jeta ensuite le papier et lui souriait encore. C’était interessant comme rendez vous. Une fois qu’elle s’était rhabillée correctement il n’avait pas encore envie de lui fausser compagnie. Joseph alla donc chercher dans son sac deux barres de chocolat. Il en tendit une à Edena tout en se mettant assis en tailleurs sur son tabouret.

- bon sinon, tu racontes quoi ? Ca va les urgences pas trop dur? Faut que tu fasses attention tu sais, va pas trop vers les brancards, t’occupes pas des patients instables et violents il faudrait pas que tu te prennes un coup dans le ventre.

Joseph s’étira avec les bras au dessus de sa tête en baillant. Comme il faisait bien chaud dans l’hopital, il portant sa blouse sans t-shirt au dessous si bien que en faisant ça, elle remonta et laissait une jolie vue sur ses abdos finement dessinés, si on fait abstractions de a petite toison sur le torse. C’était presque une habitude chez lui, il ne contrôlait absolument pas son pouvoir de séduction et faisait des choses, ou avait des positions, ou des gestes qui pouvaient donner envie à la gent féminine, ou masculine, sans le faire exprès. Enfin, cela pouvait donner envie à condition d’oublier qu’il était en train de macher sa barre de chocolat d’une façon peu élégante tout en souriant à sa patiente préférée.

«Hello, is it me you're looking for?» Elle ne voulait pas qu’il n’éteigne toute suite l’écran. Elle voulait pouvoir le regarder jusqu’à ce qu’elle se soit complètement calmer. Elle ne se sentait pas encore prête. Elle avait impression que sans cette petite image en noir et blanc elle étouffait. Il était son oxygène. La jeune femme ferma longuement les yeux. Doucement, un léger contact sur son ventre. C’était fini. Il n’y avait plus cette petite pulsation rapide qui la faisait qu’elle se sentait si bien. Lentement, Joseph essuyait son ventre. Elle se remettait de ses émotions. Il était trop gentil avec elle – mais elle avait entendu dire qu’il était toujours ainsi avec toutes ses patientes. Gentil, poli, compréhensif, patient et à l’écoute. Exactement le genre de personne qui était capable de mettre une femme enceinte ou un patient en confiance. C’était l’une des premières règles du domaine médical ou paramédical. Savoir écouter le patient et le mettre en confiance pour qu’il se sente capable de dire ce qui clochait. Edena les savait… pourtant, elle n’en finissait pas de trouver l’attitude de Joseph à son égard comme trop gentille… trop gentleman. C’était exactement ce qu’il était… Elle aurait aimé lui poser des questions sur son parcours et pourquoi il avait choisi un métier aussi peu masculin. Mais cela aurait été de sortir de ce domaine professionnel qui la rassurait. Joseph E. Cohen – Bien sur, je suis certain qu’il ou elle sera aussi beau ou belle que sa maman. Edena P. Miller – Merci beaucoup… C’est bien trop gentil… Personnellement, j’espérerais un petit garçon. Un beau petit «il ». Un compliment fait toujours chaud au cœur dit le dicton. Edena avait toujours eu impression que ce dicton était un peu étrange. Elle avait plutôt l’impression que certains des compliments pouvaient mettre mal à l’aise. Quand elle était revenue de son long congé après le décès d’Alex, plein de personnes pensant qu’elle avait passé de belles vacances, pas vécue dans un enfer perpétuel où jour et nuit s’étaient mêlée dans sa tête avaient complimenté ses cheveux coupés de quelques pouces et la couleur refaite. Elle avait eu de la misère à sentir la sincérité – parce qu’elle se revoyait encore le nez rougit, les yeux pleins d’eau, assise sur le sofa familial, dans le noir à manger des céréales. Mais le compliment de Joseph faisait drôlement chaud au cœur. Ce n’était pas la même chose parce qu’il la regardait avec des yeux plus doux, parce qu’elle n’avait pas des cernes plus grandes que l’univers sous les yeux… non, ce n’était pas la même chose… du tout. Joseph E. Cohen – Tu pourras les montrer à ... Toute ta famille, tes amis, tous ils vont profiter de ton petit bout qui suce déjà son pouce, pépère à l’intérieur. Edena P. Miller – Je… ne peux que te remercier… si tu veux… je peux le payer… mais je pense que je vais garder le dvd pour moi… si ma mère apprends que j’ai encore paniqué pour trois fois rien, elle va me rire à la figure. Quand Edena avait avoué à sa mère être enceinte, elle avait eu droit à ce grand sourire capable de réchauffer le cœur de n’importe quelle fille. Exactement comme si sa mère était fière d’elle. Elles avaient eu droit à cette longue discussions sur comment c’était dérouler chacune des cinq grossesses. Élisabeth avait tout raconté sans tabou à sa fille. Les pieds enflés, les heures qu’il étaient si difficile d’ajuster pour une simple infirmière, les massages que son père donnait, l’émerveillement des premiers mouvements de l’enfant, la douleur de la naissance, la joie et la fierté qu’elle avait ressenti, l’épuisement des premiers mois. Edena avait pu poser plein de question sur tout ce qui l’effrayait dans la maternité… Elle avait donné des nouvelles à tous les repas et elle avait expliqué à sa mère sa première consultation qui l’avait trouvée déraisonnable. Joseph E. Cohen – Bon sinon, tu racontes quoi ? Ca va les urgences, pas trop dur? Faut que tu fasses attention tu sais, va pas trop vers les brancards, t’occupes pas des patients instables et violents il faudrait pas que tu te prennes un coup dans le ventre. Edena P. Miller – Disons que c’est stressant les urgences et je suis de plus en plus en train de me demander si c’est vraiment ma place. Alex et moi avions choisi les urgences ensemble… lui plus par défaut que moi. Je fais attention de mon mieux… je vais bientôt le dire à ma titulaire… légalement, j’aurais bientôt plus le choix alors… il va juste falloir qu’elle comprenne… pourquoi j’ai attendu plus de trois mois avant d’en parler. Edena eut un petit sourire un peu gênée. Il était gentil. Elle mordit finalement pour une première bouchée dans la palette de chocolat. Elle ne l’aurait pas refusée, bien qu’elle fût beaucoup plus le genre à manger de la glace que du chocolat. Elle le détailla lentement du regard après avoir parlé. Il était plutôt mignon dans son genre. Des cheveux noirs, des yeux doux, des pommettes rebondies, un sourire qui avait dû briser sur son passage plus d’un cœur. Loin d’Alexander. Mais de toute façon, Edena ne cherchait pas quelqu’un d’autre… pas toute suite. Il ne portait pas de camisole sous son uniforme – mais c’était une chose de plus en plus répandue avec l’été qui arrivait lentement. Elle non plus ne ressemblait plus au moment où elle avait rencontré Alexander. Elle avait ses cheveux plus court, plus pâle aussi. Mais beaucoup de ses changements auraient pu être mis sur la grossesse qu’elle traversait présentement. Un teint plus brillant, des cheveux plus brillants et un pâle sourire plus franc.

” Tell me how to win your heart”

Edena était une bonne patiente autant que Joe était un bon médecin. Elle n’était pas vraiment chiante et avait l’air contente de tout ce que le jeune homme faisait et disait. Des fois, certaines futures mères étaient tellement chiantes que Joe avait du mal à garder son parfait sang froid face à elle. Le pire pour lui c’était quand les personnes présentes, père et mère, étaient déçu du sexe de leur enfant. Et c’est arrivé tellement de fois…. Des pères qui perdaient tout enthousiasme en sachant qu’ils avaient une fille. Peut-être parce que c’était la deuxième ou troisième et qu’ils espéraient un fils ou alors tout simplement par pur machisme primaire. Cela dégoutait Joseph la plupart du temps. Lui aussi a été élevé dans ce genre de famille. Son père a toujours voulu le plus de fils possible. Il était heureux quand il en a eu 3 à la suite mais quand est venu la première fille il s’est mit en tête de continuer à avoir des enfants jusqu’au garçon… et bien à la place il a eu 4 filles. Et c’est Mme Cohen qui est contente que ce soit arrivé là… En fait, ce n’est pas innocent, son mari ne le sait pas mais après à la naissance de Myriam elle a demandé à se faire ligaturer les trompes en secret. 7 grossesses c’est beaucoup. Et 7 est un chiffre parfait, donc il vaut mieux s’arrêter là.

- une fille c’est bien aussi, enfin tout est bien, un bébé on l’aime peu importe comment il est. Et non t’inquiètes pas, c’est cadeau, il faut bien que je te remercie de m’avoir sauvé d’un autre accouchement là j’en pouvais plus.

Joseph fini son chocolat et jeta le papier. Tout en revenant vers Edena, il regarda ses lèvres, une envie bizarre s’était prise de lui. Comme si… Elles l’attiraient. Non il fallait qu’il se sorte cette idée de la tête surtout que la jeune femme venait de parler de son ex, Alex. Il lui souriait un peu en se nettoyant bien les mains et en marchant un peu dans la salle comme un lion en cage.

- Dis lui, ta supérieure c’est Adams non? Je la connais, c’est pas un monstre même si elle en à l’air.

Et voilà que Joseph était maintenant angoissé comme un mome de 5 ans. Il la regardait, lui souriait, détournait un peu la tête pour se concentrer sur autre chose. Sur une maquette de l’uterus avec un faux bébé dedans, c’était pour montrer aux femmes enceintes comment c’était à l’intérieur, par exemple. Il fixait et tripotait un peu la maquette jusqu’au moment où elle tomba sur le sol. En riant un peu il la remit sur le bureau et remit bien tous les éléments à leurs place.

- Pardon je suis maladroit.

Oh oui tellement maladroit que quand il s’approcha d’Edena une nouvelle fois, ses lèvres « tombèrent » sur celle de la jeune femme. Comme ca…pouf, sans prévenir. En fait il l’avait fait exprès sans le faire. C’était pas vraiment son cerveau qui avait dicté son geste. D’un geste doux il posa sa main sur la joue d’Edena tout en gardant leurs lèvres scéllées. Après quelques bonnes secondes il se recula et se passa la main dans les cheveux, ses joues étaient toujours rougies par l’émotion.

- excuse moi… j’aurai peut-être pas du faire ça.

«I can see it in your eyes...» Chez les Miller, il y avait cinq enfants. Quatre garçons et une fille. Tant le premier né que le dernier né de la famille avaient été des accidents. Edena n’avait pas été planifiée. Elle était née pendant un déploiement outre-mer de son père. Sauf que madame Miller avait l’expérience à l’époque des grossesses, elle savait à quoi s’attendre. Mais elle n’aurait jamais interrompu sa grossesse. Après elle s’était fait poser un stérilet. Cinq enfants, quand le père n’est pas toujours présent c’était amplement suffisant. Le sexe n’avait jamais vraiment importé quoi qu’Élisabeth ait souvent souhaité avoir une petite princesse. Edena savait que des femmes et des hommes étaient souvent déçus du sexe de leurs enfants. Elle comprenait le point de Joseph à ce titre. Par contre, elle était triste un peu qu’il l’ait confondu pour une de ses femmes qui ne souhaitait qu’un seul sexe. Elle voulait ce bébé – garçon ou fille – cela n’importait que peu. Elle s’empressa donc de dire. Edena P. Miller – Je sais, tu sais que je ne saurais pas déçue même si c’est une fille… je préférerais un petit bonhomme… mais une fille me rendrait tout aussi heureuse… c’est le petit bout qui m’aide à tenir… Edena eut un petit sourire. Elle était pleinement consciente que si elle n’avait pas été enceinte au moment qu’on lui avait annoncé qu’Alexander avait perdu la vie en Afghanistan, elle aurait sombré dans la dépression… c’était ce qu’elle craignait probablement le plus au monde après perdre l’enfant. Lentement, ses dents déchiraient le chocolat. C’était un délicieux chocolat dont elle prenait chacun des petits morceaux pour le laisser fondre lentement sur sa langue. À manger toutes les sucreries qu’elle mangeait depuis le début de sa grossesse, elle ferait sans aucun doute du diabète de grossesse au terme. Mais elle avait commencé à faire des efforts pour manger moins de sucre… il fallait quand même dire que sa mère aidait en ne lui préparant que des repas santé qu’elle glissait dans ses lunchs en retirant les gâteries qu’elle y mettait. Elle fut surprise que Joseph se considère comme sauver d’un accouchement, pleine d’interrogation, elle murmurait. Edena P. Miller – Pourtant, quand j’étais en stage en obstétrique, j’adorais les accouchements moi. Elle finit lentement son chocolat en murmurant cette phrase. La majorité des filles se seraient levé et auraient marché jusqu’à la poubelle pour y jeter le papier. Edena n’était pas la majorité. Elle roula doucement le papier dans une petite boule à peine plus grosse qu’une clémentine. Avec une visée assez étonnante pour une fille, elle le lança dans la poubelle en rigolant. Grandir avec quatre grands frères faisait cet effet plus souvent qu’autrement quand les quatre jeunes hommes ressemblait à ceux qui constituaient la fratrie Miller. Edena affichait donc un sourire de contentement, tandis qu’il lui disait que la réaction de la docteur Adams ne serait surement pas si pire. Edena P. Miller – Je sais qu’elle n’est pas aussi dure qu’elle en a l’air… tu peux la voir avec les patients…. C’est juste que de parler d’Alexander… vient avec… et j’en ai pas envie… pas toute suite. Lentement, Edena fit la moue. Parler d’Alexander était un tabou pour elle. Elle préférait parler d’un bébé sans père que de parler directement du père. La seule idée d’en parler lui faisait mal et lui donnait la nausée. Joseph s’était mis à marcher dans le local de long en large. Edena ferma doucement les yeux en s’installant un peu plus callé dans le fauteuil. Tout semblait plus confortable en obstétrique. Les fauteuils, les patients… Pourquoi ne changerait-elle pas pour venir ici? Ce devait sans doute être moins stressant. Et il y avait beaucoup moins de personne qui mourrait en obstétrique que lorsque l’on venait aux urgences. Elle n’était pas assez forte pour faire les urgences, c’était la même chose pour cancérologie. . Joseph E. Cohen – Pardon je suis maladroit. Edena rigola légèrement. Il était si amusant. Elle se serait levée pour l’aider à ramasser la maquette. Elle était en train de le faire justement quand tout se produisit. Était-ce un simple accident de parcours ou quelque chose qui nous en apprendrait beaucoup plus sur cet avenir incertain? La jeune demoiselle resta figée. Tout s’était passé beaucoup trop vite…. Trop vite pour être réel. Un clignement d’yeux et tout s’était passé. Les lèvres de Joseph avaient touché les siennes. Il était bien beau, bien gentil, mais Edena n’était pas sûr que c’était quelque chose de bien. Elle resta pétrifiée assise pendant que Joseph s’excusait. Ses lèvres étaient rougies par le baiser qui venait d’être échanger. Pouvait-on trompé un mort?, eut-elle le temps de se demander. Elle ferma longuement les yeux. Il articulait, mais elle ne comprenait plus un seul mot de ce qui se disait. L’action avait tout brouillé. Tout mélanger dans sa tête. Avec précipitation, elle se leva. Replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille, elle se leva. D’une petite voix effacée et précipitée, elle murmura : Edena P. Miller – Je… je dois partir… j’ai pas… prévenu Adams que… je suis… plus sur le plancher… je…. Je vais me faire engueulée… merci encore… je… Edena se dirigea vers la porte. Elle avait l’air d’une collégienne qui venait d’échanger son tout premier baiser et qui ne savait pas quoi en penser. Elle avait les joues rouges et le regard un peu perdu. Elle reculait face à Joseph vers la porte d’un pas rapide. Il fallait qu’elle parte de cet endroit maintenant. Edena posa finalement sa main sur la poignée et fut intérieurement soulagée. Prendre la poudre d’escampette était ce qui la soulageait.