Avais-je fait quelque chose de mal? Quelque chose qui mériterait tout ce que je devais endurer au jour d'aujourd'hui? Je ne comprenais pas le pourquoi ma vie avait-elle pris une telle tournure. Autrefois j'étais une jeune adolescente brillante, avec un avenir des plus prometteurs. J'aspirai à être politicienne, me battant pour les droits des hommes, leur assurant protection, une vie meilleure, un avenir des plus merveilleux mais il se trouva que je n'étais pas destinée à suivre cette voilà. J'étais devenue mannequin sans l'avoir cherché, j'étais comblée bien que mes parents aient été contre ce projet d'avenir. Je m'étais toujours battue pour obtenir gain de cause, prouvant que j'étais une jeune femme qui méritait d'avoir réussi. Et pourtant, je sentais que la vie cherchait par tous les moyens à me punir d'une manière ou d'une autre d'un crime que je n'avais point commis.. La raison à cette injustice, je n'en savais rien. Je n'avais pas d'indice ni l'intitulé du l'acte soit disant horrible que j'avais pu commettre..

J’errais seule dans les couloirs de l'hôpital, une veste sur le dos malgré la chaleur. Je regardais le sol, songeuse.. Je repensais à ses dernières années, parcourant le globe dans des jets privé, le champagne coulant à flot, au milieu de tous ses jeunes gens aillant les mêmes rêves de réussite que moi. J'avais l'impression soudaine d'avoir échoué désormais. Je ne pouvais plus faire ce que je savais faire de mieux dans cette hôpital, défiler sur un podium. Des gens de la haute me regardant, le souffle coupé, des flash d'appareil photo dans tous les coins de la salle. Cette sensation de grandeur, de bien être, d'être incroyable et sexy tout cela, je les avais perdu à jamais. J'étais coincée ici, seule, sans personne. J'avais envie de hurler, de tout casser sur mon passage, de m'ouvrir les veines, de tuer quelqu'un ou mieux de me tuer moi. Je n'en pouvais pus de cette atmosphère qui ne me ressemblait en rien. Je n'étais pas folle, j'allais parfaitement bien. Je voulais sortir d'ici, trouver un moyen de m'en aller loin, très loin sans jamais me retourner..

Après quelques temps à marcher dans les couloirs du cinquième étage, je finis par tomber malgré moi devant a chambre de Liam. J'hésitais quelques instants devant la porte avant d'entrer finalement. C'était une des rares personnes avec qui je m'entendais ici. Il me comprenait et était lui aussi mannequin avant d'être à Saint James. J'aimais lui parler de tout et de rien. Nous avions une relation assez particulière, inexplicable mais tellement amusante. Il était toujours là quand ça n'allait pas. J'entrouvris la porte.. C'est Kosma, tu n'es pas tout nu, dit?

J'avais donc passé une partie de mon après-midi dans les couloirs de l'hôpital, refusant de rester une seconde de plus allongée sur mon lit, la télé allumée, diffusant des programmes pour la pus part inintéressants. J'en pouvais plus de cette endroit, enfermée entre quatre murs d'un blanc neige, ne sachant à qui parler, à qui me confier, avec qui rire, pleurer, partager mes craintes ainsi que mes secrets. J'étais seule et abandonnée dans cette prison dorée où les gardiens me prenaient pour une folle bonne à enfermer. J'avais parfois la nette impression que je ne reverrais plus jamais la lumière du soleil, la nature dans toute sa splendeur, ne respirait plus jamais l'air polluée du dehors. Chaque jour était un véritable supplice, j'étais gavée d'anti dépresseur, entourée de je ne sais combien d'infirmière, devant tenir un carnet d'humeur stupide. Le même refrain tout les jours que Dieu avait créé, je devais répéter les mêmes choses et cela en était trop.

Je marchais donc observant chaque individu qui croisait ma route. Certains étaient des patients. Il y en avait pour tous les goûts, de tous âges et certains plus malheureux que d'autres. Des visiteurs aussi, des infirmiers, médecins, urgentistes et j'en passai. Mais au final, il n'y avait eu qu'un seul endroit qui avait obtenu toute mon attention et c'était la chambre de William. Un patient du cinquième étage comme moi, en psychiatrie également avec qui je m'entendais à merveille. J'avais eu un moment d'hésitation avant de pénétrer à moitié dans sa chambre. J'entrouvris la porte avant de l'apercevoir sur le sol, jouant avec une balle qu'il faisait rebondir sur le mur. Décidément il était assez spécial mais si adorable, si attachant, rempli de joie de vivre et toujours là quand j'avais besoin de lui. Il me lança la balle que je faillis ne pas attraper. Je le regardais en souriant à sa phrase, comptait-il réellement se mettre tout nu? Le connaissant un peu, je savais qu'il en était capable, juste pour le plaisir d'être nu sans but précis. J'entrai tout en fermant la porte derrière moi puis lui lança à nouveau la balle avant de m'avancer vers lui le regardant de haut.. Ça peut aller et toi? Avant de le chemin vers son lit, m'y installant, observant sa chambre une fois de plus, comme si c'était la tout première fois que je mettais les pieds en ces lieux. La déco ressemblait de très près à la mienne. Que de murs blancs, enfermé une fois de plus entre quatre murs, une télé qui servait de pot de fleur, en clair qui servait à rien du tout. J'étais un peu perdue dans mes pensées si bien que je m'y un peu de temps à répondre à la question de Liam.. J'ai erré dans les couloirs, je ne voulais pas rester seule dans ma chambre. J'avais l'impression d'étouffer à l'intérieur puis je me suis retrouvais devant ta chambre.. Je marquais une courte pause avant de rediriger mon regard sur lui avec un sourire. Tu me relances la balle??

"C'est peut-être cela le Purgatoire, une solitude éternelle." Par Marc Levy.. C'était une phrase qui signifiait tellement de chose à fois que j'en avais froid dans le dos. Finalement, c'était peut-être cela le prix à payer, la solitude.. Pour toutes les fautes que j'avais commise par le passé.. Tous ces mauvais choix.. Mon comportement inapproprié.. Cette maladie surgissant des profondeurs de la terre.. J'étais pourtant destinée à un avenir prometteur, j'avais des projets, je m'étais fixée un objectif précis. M'inscrire à une des meilleurs facultés des Etats-Unis d'Amérique et plus tard après un travail acharné en science politique, devenir Sénatrice, un Député, Présidente qui savait!! Il avait fallu d'une seule tentation pour me faire renoncer à tout cela et sombrer vers le côté obscure. Les podiums, la drogue, l'alcool, le sexe.. La perdition en somme.. Et où tout cela m'avait-il conduit? Dans une chambre toute blanche, enfermée à l'intérieur, sans personne à par moi-même. Je méprisais la solitude si bien que j'en devenais complètement folle, hurlant entre ses quatre murs, ne sachant ou m'enfuir, ou me réfugier ou à qui parler. J'étais seule, bel et bien seule..

Et pourtant, dans ma détresse, il y avait bien quelqu'un dans cet hôpital avec qui je me sentais revivre, avec qui je pouvais rigoler, parler même si ce denier n'était pas toujours attentif à ce que je pouvais lui raconter qui à l'oublier dans la seconde. Mais au moins, il était là pour moi et je remerciais le ciel de l'avoir mis sur ma route.

Je me trouvais dans sa chambre à l'heure actuelle, assise sur son lit alors qu'il s'amusait avec une balle qu'il avait déniché je ne savais où. Je le regardais avec un sourire voulant prendre part au jeu alors qu'il refusait, balançant la balle dans la pièce. Je fronçais légèrement les sourcils le voyant se rapprocher de moi. Tu es sûr que ça va William? Avant que celui-ci me prenne dans ces bras dans un câlin. Il était vraiment adorable. Je le serrais à mon tour contre moi, lui caressant le dos. Je sentais son coeur battre sur ma poitrine, sa chaleur ainsi que son parfum. Je fermais doucement les yeux, me sentant à sécurité dans ce bras, un sourire sur mes lèvres. Par la suite, celui-ci décida de m'allonger sur le lit, me serrant toujours dans ses bras. Je plongeais mon regard dans le sien. Il me faisait toujours autant d'effet. Je le désirais, oui je le désirais plus que je pouvais l'imaginer. Quelque chose en lui m'attirait. Il me rendait joyeuse et heureuse de vivre.

Ses tendres baisers dans ma nuque me firent frissonner. Il caressait ma longue chevelure pendant que je faisais glisser ma main dans son dos, le caressant doucement, un sourire aux lèvres avant de lui murmurer à mon tour à son oreille.. Tu m'as aussi beaucoup.. Beaucoup manqué.. Je ne savais pas vraiment ce qu'il y avait entre nous. C'était assez compliqué, je pense. J'adorais ses caresses ainsi que ces baisers mais cela n'était qu'un jeu, du moins de mon côté. Et pourtant, plus je le voyais plus nous étions à tous les deux dans nos moments de tendresse et plus j'avais l'impression qu'il n'était plus vraiment question d'un jeu mais de deux personnes qui se rapprochaient de plus en pus dangereusement. Je ne voulais pas y penser pour le moment. Je regardais William tendrement, j'avais envie de rester avec lui, passant la nuit à ses côtés, blottit dans ses bras. Alors que je m'apprêtais à lui répondre, il reprit ses bisous dans ma nuque.. Je mordis doucement la lèvre, la respiration commençant à s'accélérer, je frissonnais, caressant ses cheveux.. Quand ceux-ci devenaient trop pour moi, bien trop bon, je laissais échapper des soupires de plaisirs, passant ma langue sur ma lèvre supérieure avant de me mordre à nouveau mes lèvres.