Vendredi 15 juin, il devait être un peu plus de vingt heures lorsque Travis eut la "bonne idée" d'aller rendre une petite visite surprise à Rob. Il n'était pas certain de le trouver à son appartement mais après tout qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?! Ce n'était pas forcément non plus la meilleure des idées d'aller le chercher directement sur son lieu de vie, mais il avait envie de le voir, le plus âgé lui manquait. Maintenant il fallait juste espérer qu'il ne voit pas cela comme du harcèlement, mais bon, cela faisait un bon petit mois qu'il était plutôt sage... Bref, étant donné qu'il se trouvait en ville il ne mit pas bien longtemps à arriver jusqu'au loft de son copain... ou amant, il ne savait pas trop comment est-ce qu'ils pouvaient exactement se considérer. Une fois à la porte il frappa. Une fois. Deux fois. Personne ne venait ouvrir, et pourtant il était à peu près certain d'entendre quelque bruits dans l'appartement du médecin. Pensant immédiatement au pire, comme par exemple qu'il y avait des voleurs et que le plus âgé était peut-être blessé il essaya d'ouvrir la porte... Cette dernière n'étant pas fermée à clef, il put entrer sans aucun soucis dans l'appartement pour y découvrir quelque chose qu'il se serait bien volontiers passé de voir. Rob avec une femme en train de faire des choses pas très catholiques. Pendant quelques secondes il fut comme tétanisé par cette scène. Comment c'était possible ? Pourquoi ? Pourtant il avait cru, sincèrement cru que le médecin tenait à lui. Il s'était bien gouré ! Comment est-ce qu'il avait pu prétendre une seulement espérer fonder quelque chose de solide avec ce type qu'il savait pourtant pertinemment coureur de jupon (et pantalon). Sans faire de bruit, il repartit comme il était arrivé, refermant même soigneusement la porte derrière lui. Est-ce que les deux l'avaient calculé ?! Même pas sûr, et au final il s'en foutait. Tout ce qu'il voyait à présent c'était qu'il s'était encore une fois attaché à la mauvaise personne et que ça faisait mal. Très mal....
Travis rentra rapidement jusqu'à sa chambre d'université, et par chance Zac n'était pas encore entré. Tout était confus. Si confus, et embrouillé. Qu'est-ce qu'il était censé faire maintenant ? Se venger, ou bien l'oublier. Perdu, il était totalement perdu, comme si une bonne partie de son univers n'avait tenu que sur le médecin et que tout s'était littéralement effondré. Parti en fumé. S'adossant contre un mur il se laissa glisser jusqu'au sol, se prenant la tête contre les mains, pour essayer de se calmer... Mais peu à peu, ce la colère et la rage qui dépassèrent toute forme de tristesse, se levant brusquement et commença à jeter à peu près toutes les affaires qui lui appartenait de rage et puis à un moment jugeant sûrement que ça n'allait pas assez vite d'un geste brusque il finit de "débarrasser/balayer" son armoire, puis sa table de chevet... manque de bol un dans un de ses mouvements il cassa un espèce de verre -en verre- s'ouvrant par la même occasion la main et le poignet avec des petits bouts de verre. Putain ! Fais chier ! Merde! Oui trois gros mots d'affiliés ce n'était franchement pas des plus recommandés mais il était réellement au bord de la crise de nerf. Néanmoins, avec la douleur ajoutée à l'état de son avant bras qui était en sang il arrêta le carnage de la chambre et essaya de reprendre ses esprits. Et c'est là qu'il se sentit complètement con de ne pas savoir quoi faire avec les premiers soins dans une telle situation. Enlever les bouts de verres qu'il pouvait -enfin le en l’occurrence-, passer son bras sous l'eau ou pas ? Se bander le bras ?! Oh puis crotte ! Au final il s'en foutait. A cet instant présent il se fichait de tout, mais quand même. Pendant les trois minutes qui suivirent il se regarda le bras se demandant si c'était nécessaire qu'il s'enlève le bout de verre qui avait tapé l’incruste légèrement dans son avant bras... Il dépassait assez alors.. au moins il pourrait se faire un petit bandage le temps que le sang s'arrête de couler... Des points de sutures ?! Pourquoi faire …. Une fois son bras bandé d'une manière assez étrange, il alla se vautrer dans son lit, sous les draps en priant pour que Zac n'arrive que bien plus tard. Il avait besoin de calme. De beaucoup de calme et surtout de quelques heures pour pouvoir retrouver un minimum de contenance. De nouveau, la colère avait cédé place à la tristesse.... L'étudiant se sentait tellement pathétique de cette situation, se mettre dans un état pareil pour un simple mec. Oui, mais il tenait réellement à son Rob; c'était bien ça le pire. Et tant qu'à être pathétique jusqu'au bout, une vague envie de fondre en larmes l'avait pris, mais pleurer c'était pour les faibles, pleurer ne résoudrait rien... Oui, mais au moins cela le soulagerait un minimum...
Peut-être une petite dizaine de minutes avaient passé depuis qu'il s'était allongé,regard plongé dans le vide, lorsqu'il entendit la porte d'entrée s'ouvrir. A bah voilà, voilà Zac qui rentrait, sortant quand même la tête de sous ses bras de façon à ce que l'autre ne s'inquiète pas trop, il glissa T'en fais pas, je rangerai... demain... Ouais voilà demain. Là il n'était pas du tout d'humeur.

” Oh dear God... what's happening... ”

Vendredi 15 juin, une journée bien remplie, déjà le matin, il avait eut un cours obtionnel d'écriture, il avait proposé une nouvelle qui lui tenait à coeur, le prof visiblement n'avait pas envie d'être gentil. Il a juste trouvé les mots pour l'enfoncer complétement plus bas que terre en brisant un peu ses rêves. Lisant son oeuvres devant tout ses camarades sur un ton ironique, certes, ils n'étaient que 22 dans se groupe, mais se faire humilier devant 22 personnes c'était déjà... horrible. Il se retenait de pleurer comme il le pouvait, mais c'était si dur comme moment, il aurait voulu pouvoir serrer la main de Charlie ou Travis à se moment, mais rien. Il était totalement seul et désemparé. Tout le monde devait passé par de tels moments dans sa courte vie, mais il n'en pouvait plus de son coté, et plus il se décomposait plus le professeur en r'ajoutait. Excédé, il se leva avec son sac sur l'épaule, arracha les feuilles du main de l'homme et s'en alla en claquant la porte. Au fur et à mesure qu'il marchait, les larmes coulaient sur ses joues. Il entra brusquement dans les toilettes vides pour une fois et craqua vraiment. Déjà qu'il avait peu de confiance en lui, c'était pas vraiment une bonne idée de le détruire sur son rêve devant tout le monde. Il s'était finement coupé les mains en attrapant si brusquement les feuilles. Le sang tâchait son travail, il tremblait en le voyant et se mit à tout déchirer par colère, par peur, par dégoût aussi. Il se leva rapidement pour aller se laver les mains avant de faire un malaise, il ne supportait même pas la vue de son propre sang. Il se disait qu'il ne serait d'aucune utilité en cas de catastrophe ou de soucis. Il se disait qu'il n'était d'aucune utilité pour rien surtout. Il tremblait encore à cause de la colère, et en regardant son reflet dans le miroir, il s'en voulut vraiment. Il n'avait plus qu'à tomber sur Mark et sa journée serait des plus pourries. Il renifla et se moucha un peu, se passant avant le visage à l'eau, il se décida tout de même à sortir. Il n'avait pas vraiment l'air bien avec ses yeux tout gonflés et rouge, il tomba nez à nez avec Hanson, le professeur loufoque, il n'avait qu'une petite trentaine d'année, mais il était totalement lunaire. Le professeur le regarda longuement avant de poser sa main sur son épaule. "Viens avec moi..." Il le lâcha et avança, mains dans les poches avec sa dégaine d'alien. Zach hésita avant de finalement le suivre jusqu'à son bureau. "Mets toi à ton aise ! je vais faire du thé." Il scruta le bureau du professeur, il n'était jamais entré là dedans, il attrapa son sac pour le tenir et se mettre assis. Il serrait ses affaires contre lui en poussant un petit soupir, le prof' revint avec deux tasses aux couleurs de catcheurs bidons, il prit celle tendue vers lui et sentit le breuvage. "Litchi et rose, c'est excellent tu verras." Sceptique, il y trempa tout de même ses lèvres avant d'apprécier et d'en prendre une grande gorgée. L'eau n'était même pas brûlante, juste chaude comme il fallait. "Merci..." "Riker est un abrutit...." Il fut surpris et redressa sa tête afin de le regarder. "Maria est ma soeur, elle m'a envoyé un sms pour me dire ce qu'il faisait. Je voulais faire style de passer devant la salle et d'avoir entendu afin de le remettre à sa place, mais tu étais déjà partit." Il baissa son regard, coupable et honteux. "C'est lui qui devrait avoir honte pas toi. Tu as un talent avec les mots Zachary, ne laisses personne te faire croire le contraire. Bois ton thé, ça ira mieux après ! D'ailleurs tant que j'y pense." Il se leva et ouvrit son tiroir pour en sortir une petite pochette, il avait l'impression de reconnaître l'objet. "Tiens... bon boulot. Tu as fait les dessins au fait ?" "Oui...." Il ouvrit et découvrit un A- sur son devoir sur les moules marinières, il avait fait une mini BD d'explication en dessinant Mr & Mrs Moule ! Il se mit à sourire, il ne pensait pas avoir une note pareille. "Merci Monsieur." Hanson lui tendait déjà une autre pochette. "Celle d'O'Connor, à croire que vous êtes connectés ! Vous avez eu la même note !" Il eut un autre sourire en voyant que Travis avait réussi aussi. Finissant son thé, il remercia son professeur, il avait raison, il se sentait mieux.

Songeur, il se tenait à l'anse de son sac bandouillère, marchant vers dortoirs. ll était plus de 20h, le reste de la journée était passé tellement vite. Après son entrevue avec Hanson, il avait suivi le reste de ses cours courageusement. Et à 17h il s'était mis en marche vers la maison des Bartholomew afin de donner ses cours à Constantinople, il en avait pour une grosse demie-heure de marche, juste à l'aller, mais ça ne lui faisait pas peur, il aimait bien marcher, et puis, il n'avait pas les moyens de prendre un taxi, ou de prendre le bus trop souvent, et encore moins de ce payer une voiture. Il n'avait commencé les cours avec elle que depuis une semaine environ et c'était vraiment un moment qu'il appréciait. Elle était renfermée lorsqu'ils ont commencé, et puis, plus il vient, plus elle se déride. Elle lui fait mal au coeur c'est vrai, mais avant tout, il est content d'aider vraiment, les 2h qu'il passe avec elle 3 fois par semaine sont un petit bonus. Au moins il a trouvé une utilité à sa misérable vie. Lorsqu'il s'en alla, il se décida à utiliser l'argent gagné par son cours pour aller acheter des sushis et des bons plats chez le traiteur japonais que Travis et lui aimaient. Il adorait faire plaisir à son colocataire. Retournant chez eux, il arriva vers 21h en espérant qu'il n'ait pas mangé, au pire ça se concerverait pour le lendemain, c'était de la bonne qualité. Lorsqu'il poussa la porte de la chambre, l'odeur du sang le saisit, son coeur s'accéléra d'un coup, manquant de lui faire un malaise. Il avançait doucement pour voir la chambre sans dessus dessous... Inquiet, il posa ses paquets avant de voir Travis sortir du lit. Visiblement ça n'allait pas bien du tout lui. "T'en fais pas.... Je peux ranger aussi..." Il voulait surtout laver le sang. "Tu t'es coupé ? T'es blessé ?" Il allait se tourner vers Travis lorsqu'il vit la photo au sol... son estomac se retourna en reconnaissant l'homme... Il se pencha pour ramasser le cadre brisé. "Kayle...." Kayle ne l'avait jamais frappé de lui même, mais il avait souvent regardé le spectacle avec un air jubilatoir, il avait aussi regardé un viol de Zac, enfin il y'avait participé d'une certaine manière en tenant le plus jeune pour ne pas qu'il bouge. Il lâcha le cadre brusquement les larmes aux yeux alors que tout ça revenait au galop. La prison, les douleurs, les nuits à pleurer, Drake et Kayle toujours ensemble... Il se tourna vers Travis qui semblait aussi choqué que lui avant de voir le bandage à son bras qui semblait toujours saigner. "Ton... ton bras, ton... bras !" Il voulait vraiment se reprendre. "Tu... saignes... on devrait aller aux... à.... aux urgences... faut te soigner ! Tu peux... pas rester... comme ça..."

Pourquoi est-ce qu'il avait fait fallu qu'il ait l'idée de voir Rob ce jour-là, à ce moment-là ?! Il aurait largement préféré ignorer tout cela, même si au fond de lui, il savait que le médecin n'avait rien fait de mal vu qu'ils n'étaient pas en couple, et que de toute manière ce n'était pas forcément quelqu'un qui avait la fidélité dans les gènes. Être tombé amoureux de ce type avait été une des plus mauvaises "idées" qu'il avait eu dans ces dernières années; enfin comme s'il avait eu le choix, à croire qu'il faisait exprès de tomber sur les mauvais types parce qu'il aimait souffrir. Pourquoi est-ce qu'il n'avait pas le droit d'avoir un peu de repos et de stabilité dans sa vie, avoir un gentil gars qui l'aime... Quelqu'un comme Zac, ou un garçon qui serait un Neela au masculin. Puis Travis avait été pété son câble, il était arrivé à se blesser et avant qu'il ait pu se calmer voilà que Zac était rentré. Comme journée merdique il n'y avait pas mieux, mais le jeune homme était loin de se doutait que cela irait de mal en pis... Écoutant les paroles de son colocataire, il secoua doucement la tête avant de dire Non, non, je le ferais d'main... J'ai foutu le bordel, c'est à moi d'le ranger. D'solé. Il ne voulait surtout pas que l'autre garçon se sente obligé de ranger parce qu'il allait mal. Zac n'était pas sa bonne, et lui n'était pas manchot, il remettrait tout à sa place une fois remis de ses émotions dirons-nous. A la question suivante, il poussa un bref soupir. C'était stupide comme dire, il y avait du sang sur le sol, alors oui il s''était blessé, à moins qu'il ait tué quelqu'un et ait caché le corps dans une de leurs armoire... T'inquiètes pas, il n'y a pas eu de meurtres, je me suis juste coupé avec du verre, c'est pas bien grave, t'inquiètes pas. Dire deux fois t'inquiètes pas en moins d'une minute c'était quand même étrange, mais Travis ne semblait même pas avoir remarqué cette petite gaffe... le jeune homme fronça doucement les sourcils en voyant Zac se pencher pour ramasser quelque chose, surtout vu la tronche qu'il tira à ce moment-là, mais en comprenant que c'était la photo de son ex petit ami O'Connor eut l'impression que son cœur manqua plusieurs battement. Il déglutit avec difficulté, surtout lorsqu'il entendit de la bouche de Zac le prénom de Kayle. Pendant une dizaine de secondes, il resta... totalement stupéfait, bouché bée. Il fixa encore quelques secondes la photo de son ex avant d'arriver à regarder Abbott.. et ses réactions. Co- Comment tu le connais ?! D’où ?! Il se tut pendant quelques secondes avant de rajouter d'une manière rapide, comme sil débitait quelque chose sans en comprendre le sens -oui il était très perturbé Il t'as touché ?! C'est mon ex. T'as été avec lui ?! Comme cela, ces phrases à la suite l'une de l'autre sans grande explication ne voulait rien dire... Zac comprendrait, il en était certain ! Maintenant, ils étaient deux à avoir l'air d'être mal, et connaissant un micro bout de l'histoire de son colocataire il ne fallait pas être devin pour savoir où il avait rencontré Kayle: en prison. D'un moment sous le coup de choc et de la surprise, il était plutôt heureux de ne pas avoir dit ça de cette manière... Mais maintenant, avec les secondes qui passaient il espérait que Kayle n'avait pas touché le plus jeune, ça serait moche. Horriblement moche. Ca serait de sa faute si zac avait souffert à cause de son ex. Entièrement de sa faute... Dire qu'il l'avait envoyé là-bas justement pour qu'il ne fasse plus de mal à personne, c'est ce que tout le monde lui avait promis. Pourritures; mensonges. Ce n'étaient que des foutaises tout ça. Il le savait ! Il le savait... jamais il n'aurait dû porter plainte contre son "aîné", tout serait plus à présent... et Zac... ne le regarderait pas de cette façon. Travis avait l'impression que sa tête avait littéralement exploser sous le coup de la pression, du stress, des multiples questions qui venaient à son esprit. Et les souvenirs, ses foutus souvenirs qui le hantaient encore bien trop souvent, même après toutes ces années.
Combien de temps était passé avant que Zacchary ne reprenne la parole, rompant en quelque sorte le "charme", le "sort", le malaise que le sujet de Kayle avait semé chez les deux jeunes gens. Travis regarda alternativement son bras, puis son coloc puis de nouveau son bras. C'est vrai qu'il lui faisait mal, et que ça avait toujours l'air de saigner mais c'était peut-être normal non ?! Il s'était coupé il n'y a pas si longtemps que cela et il fallait bien un peu de temps avant que tout ne coagule.. enfin logiquement... de toute façon il n'avait pas du tout envie d'aller à l'hôpital... Haussant finalement les épaules, il lui fit un faible sourire histoire de lui faire croire que ça allait. T'inquiètes pas, ça passera, je pense pas que ce soit bien grave ! Je me suis juste coupé, enlevé un bout de verre faut laisser un peu de temps... On va pas aller aux urgences pour ça... Ils doivent avoir autres choses à faire, surtout que regarde, je n'ai pas l'air d'avoir de grosse hémorragie. Ça va aller Zac, détend toi. Se détendre... c'était n'importe quoi venant d'un mec qui était au bord de la crise de nerf et/ou d'angoisse et qui se passait à peu près une fois toutes les trente seconde une main -la valide- dans ses cheveux. Il ne voulait pas craquer, pas devant Zac, pas maintenant. Mais c'était dur, trop dur.... Tout était si confus en plus dans sa tête. Zac et Kayle. Rob et la fille... Son bras qui continuait de saigner et qui lui faisait mal. Sérieusement, il aurait mieux fait d'aller se jeter sous un bus ou dans le métro quand il en avait encore l'occasion, là c'était trop, beaucoup trop pour lui... Un peu comme la goutte qui faisait déborder le vase et le pire c'est qu'il ne pouvait rien dire à personne. Il ne pourrait pas parler à Neela vu qu'elle ne savait rien... Zac... Zac n'était pas en état... Samuel savait tout mais cela lui donner la nausée rien que l'idée de devoir s'adresser à Parker.

Il avait à peine entendu les mots "coupures" et "verre". Il était tellement choqué de voir Kayle, et de comprendre... oh oui, comprendre était le plus horrible, il ne savait pas si il en voulait à Travis d'avoir aimé... et d'aimer probablement encore un monstre pareil. Ou simplement de ne jamais rien lui avoir dit. Zachary savait pertinement pourquoi ce mec était en prison, il se souvient de se jour dans les douches ou un détenu avait dit à Kayle. "Allez occupe toi de lui, on sait que ça te manque de plus avoir de chienne soumise." Zac avait relâché le cadre et la photo sous le coup de l'émotion, il avait envie de pleurer, d'hurler, de s'enfuir. Il avait tellement mal pour le coup, comme si toutes les plaies se r'ouvraient en même temps. Kayle ne l'avait jamais violé, heureusement, mais il n'avait pas été un enfant de coeur non plus. Il se souvenait des bleus à son poignet alors que le blond le tenait fortement pour que les autres puissent satisfaire leurs envies. Et puis, il pensa à Travis, au fait qu'il avait du subir ça. Kayle était un violent, Kayle est un violent. Il a eut la preuve de ça plus d'une fois, il avait envoyé plus d'un homme à l'infirmerie. Zac tremblait à cause des souvenirs, c'était comme un immense cauchemar. Comment croire que l'homme qui était en train de le guérir de tout ça avait un lien direct avec son passé. Le monde était vraiment petit ! Il se mordait la lèvre en soupirant un peu, se passant la main dans les cheveux, la voix de Travis le sortit de ses pensées. Se mordant la lèvre, il s'emprasse de regarder son bras, tenant la main de son colocataire dans la sienne. "C'est pas beau...." Il omit volontairement de répondre à ses questions sur Kayle, il savait qu'il allait devoir le faire, il cherchait quoi dire. "Ca arrête pas de saigner..." Il avait envie de fuir en voyant le rouge, en voyant le sang, il ne supportait pas d'être à coté de Charlie lorsque c'était ses mauvaises périodes même si il ne voyait rien, alors là. Mais c'était Travis. Travis qui en avait déjà tellement fait pour lui, il n'avait pas le droit de le lâcher. Il contint sa crise, il contint ses larmes, il faisait tout pour se retenir de tout ça. C'était la première fois que la prise de contrôle réussissait ! Il alla chercher un torchon plutôt grand et emballa à nouveau le bras du beau brun. "Faut te faire soigner... ils ont sûrement d'autre chose à faire, c'est sûr mais ça c'est important... Et je sais qui peut t'aider, sans passer par les urgences." Pas Charlie parce qu'elle ne travaillait pas et que pour une fois, il ne voulait pas l'embêter, mais il envoya un sms à James. Qui de mieux qu'un futur chirurgien esthétique pour soigner ça ? Il lui expliqua dans un bref sms la situation. Heureusement, il était de garde et pouvait les recevoir. Zac eut un petit soupire, il ne pensait jamais avoir à utiliser ce numéro. Il ne pensait pas non plus reparler à James. Mais pour Travis, il se rendait compte qu'il ferait n'importe quoi. "Une... connaissance peut t'aider, on aura pas à passer par les urgences. Viens... s'il te plait. " Il le regardait dans les yeux, vraiment inquiet, il avait envie de lui promettre qu'après ça, il parlerait de Kayle. "J'ai pas été avec lui.... Je l'ai jamais aimé..." Ce fut la seule chose qu'il fut capable de dire pour le moment, il regardait Travis inquiet, de plus en plus en voyant le torchon se colorer à son tour. "S'il te plait..." Il lui tendait la main. "Laisses moi m'occuper de toi." S'occuper était un grand mot, vraiment. Zac voulait se prouver qu'il avait changer, qu'il n'allait pas fuir, qu'il allait assurer, que Travis pouvait compter sur lui. Il avait besoin de se prouver tout ça et de se dire qu'il valait quelque chose de bien.

C'était fou quand même cette histoire, le fait qu'il connaisse Kayle. C'était... en fait il n'y avait pas vraiment de mots pour dire tout cela. Confus, tout restait si confus dans sa tête, comme si rien que le fait de parler de son ex petit ami arrivait à rendre tout encore plus compliquer. Il aurait voulu disparaître totalement, à ce moment là, ne jamais avoir rencontré Zac. Il savait. Abbott devait à peu près tout savoir sur son compte, les gestes ne trompent pas, Kayle restait Kayle. Pas besoin de dessin ou d'être devin pour deviner comment il être en prison... Que son colocataire ait tout compris le rendait littéralement malade, mal à l'aise... Pour oublier, il y avait mieux quand même ! Enfin le mus du must resta quand même le moment où le plus âgé questionna l'autre sur ses relations avec son ex... Questions auxquelles Zac ne répondit d'ailleurs pas pour se concentrer plutôt sur le bras du blessé en lui prenant doucement la main. Travis haussa simplement les épaules quand l'autre lui dit que ça n'arrêtait pas de saigner et que ce n'était pas beau. Il s'en fichait complètement de ça, au pire... oui au pire qu'est-ce qu'il pourrait lui arriver ? Se vider de son sang, mourir, au final ça ne serait pas une très grosse perte et dans un sens ça serait une manière de sauver Neela lors de la sortie de Kayle... Au final s'en fichait de crever là-maintenant, mais il ne pouvait pas faire ça à ses amis: à Neela, à Joe, ou même à Zac. Ce dernier qui avait d'ailleurs l'air de pâlir de sondes en secondes en voyant le sang... Tu vas pas me faire un malaise là ?! Si tu te sens pas bien allonge-toi, t'es tout pâlichon. Ce à quoi Abbott préféra ne pas "répondre" et alla chercher un torchon, pour enlever le bandage de fortune que c'était fait Travis peut-être une vingtaine de minutes avant et d'en faire un nouveau avec ledit torchon. Le plus jeune avait beau être doux, il arriva quand même à sous tirer plusieurs grimaces à O'Connor. Non il n'était pas forcément très douillet, mais comme l'avait remarqué son coloc quelques secondes auparavant ce n'était pas beau, et en plus cela lui faisait déjà mal sans rien dessus, alors lorsqu'on posait un tissu... Puis Zac insista de nouveau pour qu'ils aillent à l'hôpital. Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui répondre cette fois ? Le regard perdu dans le vide, il pesait le pour et le contre, peut-être que s'il appelait Neela, elle pourrait l'aider sans avoir à mettre les pieds dans l'hôpital. Néanmoins en reparlant de Kayle, Abbott réussit de nouveau à capter toute l'attention de son camarade qui répondit à moitié à ses questions. Il acquiesça doucement, ces non dits il ne les connaissaient que trop bien, même s'il n'arrivait pas encore à définir la relation qui pouvait lier Kayle à Zac, elle commençait néanmoins à se profiler un peu mieux. Pas d'amour, ce qui était déjà pas mal, s'il n'avait pas été avec lui cela voulait peut-être dire que leurs contacts avaient été réduits un maximum.... mais qu'il y avait quand même eu quelque chose. C'était obligé. Sinon jamais Zac n'aurait régi ni répondu comme ça, et c'était de sa faute, entièrement de sa faute. Une nouvelle vague d'angoisse naquit alors, et en retour la seule chose qu'il réussit à dire correctement fut un petit Je … Je suis désolé. Ce type adorable qui se tenait face à lui avait peut-être vécu l'enfer à cause de lui. Il se sentait coupable, horriblement coupable. Tant bien que mal il avait réussi à contenir un sanglot, mais son regard de nouveau perdu dans le vague en disait long. Finalement, ce fut le long inquiet de Zac qui le tira de nouveau de ses pensées. Sa main, sa demande, ça avait l'air si important pour lui de l'aider que finalement il céda. S'aidant de son son ami, il se releva. D'accord, je te suis... Il voulait lui rajouter qu'il n'avait pas à se sentir obligé de l'aider, ou quelque chose de similaire. Abbott ne lui était redevable pour rien. Avançant dans le couloir, il glissa un petit Merci, Zac ! a son colocataire. Merci pour l'aider malgré tout, pour l'avoir fait changer d'avis et en quelque sorte pour l'avoir fait sortir de sa torpeur. Qu'est-ce que serait arrivé s'il n'avait pas été là ?! Au final, Travis ne préférait pas y penser, une fois calmé il aurait certainement appelé Neela, ou une ambulance, mais dans quel état est-ce qu'il aurait été à ce moment-là ? Ça il n'en savait rien ! Il doutait que le petit brun ait une voiture, et vu son propre état les transports en commun étaient peu recommandés. Si t'as besoin d'argent pour un taxi.... ou je sais pas quoi, j'en ai un peu dans la poche... Il se tut, il commençait à ne plus se sentir très très bien lorsqu'il marchait, mais préféra taire cet état de fait pour ne pas que son ami ne s'inquiète encore plus...

"Non... Non je vais pas faire de malaise." Il était au bord d'en faire un, il était pâle, il n'aimait pas le sang, il savait que ça serait dur pour lui de supporter la vue du sang, mais il voulait vraiment le faire, pour Travis ! Parce qu'il tenait précieusement à son colocataire. A vrai dire, en peu de temps, Travis lui avait permis de revivre, plus il se tenait à ses cotés, plus il se disait qu'il était temps d'aller mieux, que ça faisait 4 ans, que ça suffisait. Il ne pensait pas au sexe, ni à rien, mais malgré tout, il se pensait meilleur que se Rob... Il se disait qu'il aurait pu rendre Travis heureux, et pour ça il devait constament arrêter de jouer les victimes. Il allait prendre des cours de boxe et de self-defence pour ne plus passer pour un faible. Pour la première fois depuis 4 ans, il avait envie de montrer qu'il en valait la peine. Il savait que Travis était l'instigateur de tout ça, même si il ne s'en doutait pas. Si seulement il pouvait comprendre juste à quel point il voulait l'embrasser, et dormir avec lui, contre lui. Il n'avait plus peur d'un homme. Il avait l'impression de voir enfin la lumière au bout du tunnel. Travis le rendait normal, et il commençait à se sentir bien comme avant. Il aurait aussi désespérement voulu assumer son homoséxualité, mais il avait encore trop peur du coté sexuel justement et il avait peur de ne pas être compris pour ça. Ou alors de devoir s'expliquer, et de faire fuir l'autre. C'était tellement difficile d'avoir un passé pareil. Ca vous pourrissait tout, présent et futur, mais il voulait définitivement s'en sortir maintenant. Il hocha la tête lorsqu'il s'excusa. Le jeune homme aurait voulu lui dire qu'il n'avait pas à sexuser, que ce n'était absolument pas sa faute, mais c'était impossible, parce qu'il ne voulait pas parler de ça. Après des longs moments d'hésitation, Travis accepta enfin de le suivre à l'hôpital, ce qui soulagea Zac en partie. Il vérifia que son porte-feuille et son téléphone ainsi que ses clés étaient dans ses poches et il sortit de la chambre avec son colocataire, Travis ne marchait pas vraiment droit, et il devenait de plus en plus pâlichon. "De rien..." C'était un de rien sincère, il voulait vraiment prendre soin de lui. Tant pis si ça passait par une soirée ou une nuit à l'hôpital. "T'en fais pas j'ai de l'argent." Il le vit chanceler et s'empressa de l'attraper à la taille d'un bras, passant celui de Travis autour de ses épaules, il pouvait ainsi le soutenir au mieux.

On y croyait mal en le voyant épais comme une brindille mais Zachary avait beaucoup de force sans le savoir vraiment. Il l'aida à marcher jusqu'au portail de l'université. Et ils attendirent 5 bonnes minutes qu'un taxi dégna s'arrêter, il aida Travis à monter dedans et s'empressa de se mettre à ses cotés en le gardant contre lui. "Au saint James et rapidement..." L'hôpital n'était pas loin mais il tendait déjà 20£ au chauffeur, même si ça aurait coûté moins cher. Il les prit et fonça en 10 minutes, ils se retrouvèrent à l'entrée. "Viens on doit prendre l’ascenseur." Ils sortirent du taxi et Zac le fit s'asseoir sur un banc. "Attends..." Il lui retira le torchon trop ensanglantée et enroula rapidement son écharpe autour du bras du jeune homme, il serra un peu plus fort afin d'arrêter l'hémorragie le temps de monter voir James. Il l'aida à se redresser, et ils se remirent en marche. Zac appela l’ascenseur en tenant Travis contre lui, ils entrèrent dedans, et il appuya sur le petit bouton 4 en se posant contre une des parois, le tenant toujours, il le regardait. "On est bientôt arrivé, ça va aller." L'ascenseur s'elevait doucement, plus doucement que d'habitude, et il y'avait un grincement et un clic inhabituel. Il s'arrêta brusquement dans une secousse qui les fit tomber au sol. Les lumière se coupèrent, il ne restait plus que le tableau de commande d'allumé. "Oh non..." Zac se leva rapidement et appuya sur le bouton de secours ainsi que sur celui d'appel d'urgence, une voix masculine lui répondit. "On est coincé, dans l'ascenceur du Saint James Hospital, on venait de passer le... le 2ème étage je crois !" On lui demanda de ne pas paniquer, et que la panne serait rapidement (tu parles) réparée... Zac n'avait rien d'un clostrophobe même si il n'aimait pas les endroits confinés, il ressentait surtout l'angoisse de Travis. Il prit son téléphone afin de les éclairer, et alla se mettre assis à ses cotés. "Ils vont arriver." Il tenta de prendre son ami, qui tremblait comme une feuille, contre lui. "Je suis là.... c'est pas d'un grand réconfort mais je suis là... calmes toi..."

Tant mieux alors ! Je n'aurais pas voulu que tu te sentes mal à cause de moi. lui répondit-il avec un petit sourire. C'est vrai, l'autre garçon était des plus adorables et ce n'était pas la peine qu'il y en ait un deuxième qui finissent à l’hôpital par sa faute... Enfin, Zac n'avait pas l'air de vouloir lâcher l'affaire ce qui était plutôt mignon de sa part ! Des fois il se demandait vraiment pourquoi il était tombé amoureux de quelqu'un comme Rob, un coureur de jupon sans bornes, plutôt que quelqu'un de gentil et attentionné comme Zachary, même si au final la réponse était assez évidente. Ce dernier lui ressemblait, ils étaient tous deux plus ou moins une pâle copie l'un de l'autre dû à leur passé, ils avaient juste choisis de réagir d'une manière différente, Abbott en continuant d'avoir peur de "tout" d'être angoissé et compagnie ce qui devait lui attirer pas mal d'ennuis. Tandis que lui avait choisi de faire comme si tout allait bien, alors que c'était loin de la vérité, mais au moins il arrivait à vivre un peu mieux, il avait ses amis sur qui il pouvait compter, il ne se laissait pas faire et les gens comme Mark évitaient généralement de revenir l'emmerder... mais au final à l'intérieur il était encore très fragile. Il ne savait lequel es deux avaient le plus raison d'agir de la sorte, mais sa propre version lui convenait tout à fait ! Se perdant peu à peu dans ses pensées, Travis finit par s'excuser de quelque chose que Zac ne devait même pas comprendre, parce qu'il n'était pas dans sa tête ! Finalement il se décida à suivre son colocataire à l'hôpital et très vite il se rendit que c'était une sage décision, vu qu'il ne sentait pas si bien que ça. Il lui proposa de prendre de l'argent pour payer la taxi mais Zac refusa, ce qui l'embêtait... Travis n'eut pas réellement le temps de répliquer quoi que se soit, il eut un vertige, chancela, mais l'autre garçon le rattrapa de justesse. C'est fou ce qu'un peu de sang pouvait faire, car oui, pour lui il n'avait pas perdu tant que ça de son fluide vital ( xD), enfin il devait se tromper ! Désolé que tu ais à supporter ça... Je suis pas trop lourd ?! Merci... Il commençait à dire un peu n'importe quoi, mais ce n'était pas bien grave, Zac devait comprendre où il voulait en venir ! Enfin il fallait espérer !

Une fois dehors, il fallu encore cinq bonnes minutes, pour qu'un taxi vienne les prendre, le plus jeune le fourra dans la voiture avant de se mettre ses côtés. Il était bien là comme ça, l'autre était plutôt confortable... si confortable qu'il n'avait qu'une envie fermer les yeux et se dire que tout allait bien. Merveilleusement bien.... mais fermer les yeux dans de telles circonstances était quand même quelque chose de bien téméraire. Bientôt ils durent sortir du taxi, plus les minutes passaient et plus Travis avait réellement besoin de Zac pour pouvoir tenir sur ses jambes, à croire que ce qu'il prenait pour une simple petite coupure insignifiante était quelque chose de beaucoup plus importante et grave. Finalement Abbott, le fit asseoir sur un banc, retira le torchon totalement trempé de sang et enroula à la place son écharpe en serrant assez fort pour arriver à sous tirer une énorme grimace du blessé. Pour l'instant Travis n'avait pas réellement compris qu'ils allaient prendre un ascenseur et quand bien même, il n'avait franchement pas la force de monter plusieurs étages, tout tournait trop autour de lui... Une fois dans cet engin de malheur à peine les portes, il ne put s'empêcher de commencer à angoisser, c'était une journée si merdique que tant qu'à faire l'ascenseur allait bien finir en panne, et il allait crever soit d'une crise de panique soit de son hémorragie. Il détestait les endroit clos et avait des crises de claustrophobie d'une manière assez rapide et forte, surtout dans les ascenseurs, et c'est pour cela qu'en temps normal il prenait toujours les escaliers, pour ne pas être tendu, anxieux, parce qu'il savait que c'était une peur stupide mais il n'arrivait pas à se contrôler... Je déteste ça... dit-il doucement en essayant de garder son calme (le ça étant bien sûr pour l'engin). On pouvait entendre qu'il était anxieux et pas qu'un peu ! D'autant plus sentait bien qu'il y avait quelque chose d'anormal... et soudain il y eut une secousse qui les fit atterrir le cul par terre et ils furent rapidement plongés dans le noir. Le jeune homme blêmit encore plus en comprenant ce que cela voulait signifier. Il fallait qu'il se calme, absolument, mais il sentait les larmes lui monter jusqu'aux yeux, il avait l'impression d'étouffer comme s'il n'y avait plus d'oxygène dans l'ascenseur... sa respiration se fit dès lors plus rapide. Il ne remarqua même pas, que Zac était parti pour demander de l'appel, par contre, ce dernier arriva à attirer son attention en se rasseyant à côté de lui. En quelques secondes Travis s'était même à avoir de petits tremblements qu'il n'arrivait pas à contrôler, heureusement qu'il était coincé avec quelqu'un qu'il aimait. Écoutant la phrase de Abbott, il renifla bruyamment J'veux sortir !! Il faut que je sorte !! Il faut sortir !! De suite! Il se tut quelques secondes avant d'exploser en larmes et de s'installer dans les bras de Zac pour y retrouver un minimum de réconfort... désolé... désolé... désolé... de t'imposer ça. plus les secondes passaient, plus il avait l'impression de mal respirer. C'est toi qui avait raison, ce sont tous des cons. Là, même si ce n'était pas évident au premier abord, il parlait bien entendu de Rob... mais malgré tout, il l'aimait...

Il n'avait jamais pensé qu'un jour il serait coincé dans un ascenceur comme ça, avec son colocataire qui le rendait émotionnellement instable. C'était tellement étrange comme situation, Zac était loin d'être claustrophobe, mais ça allait sûrement finir par l'angoisser cette affaire. Ca angoisserait n'importe qui au fond, mais pour le moment, Travis était dans un état pire. Déjà que son bras n'arrêtait pas de saigner et qu'en plus, il semblait totalement paniqué par les lieux clos, ça n'allait pas être simple, mais Zac fut surpris de le voir presque se jetter dans ses bras. Il l'enlaça, il se sentait fort sur le coup, c'était peut être totalement égoïste à dire. Mais oui, il se sentait fort. Pour une fois, il n'était pas celui qu'on se devait ou qu'on s'obligeait à protéger, pour une fois, il devenait celui sur qui on comptait, et ça lui faisait du bien, il s'empressa même de déposer un baiser dans les cheveux de Travis. Bougeant pour faire en sorte que le plus grand se retrouve entre ses jambes, Zac ne cessait de l'enlacer et de le câliner pour le calmer un tout petit peu. Il ne savait cependant pas si ça marcherait. "T'excuses pas.... c'est pas ta faute, et on va sortir de là rapidement.... peut importe ce qu'il faudra faire." Il était sincère, si il devait se péter les mains pour forcer contre les portes afin de les ouvrir, il le ferait. Même si nous savions tous que Zac n'y arriverait pas sur ce coup là. La remarque de Travis le sortit de ses pensées... Il fut même surpris, c'était ça alors, tout était la faute de son Rob. Zac n'avait jamais détesté un inconnu mais il n'arrivait définitivement pas aimer se... Rob.... Il était tellement doux dans ses gestes, caressant le torse de Travis en le berçant, cherchant le geste anxiolytique qui aidera son ami à se décrisper. "Il a fait quoi ?" C'était tellement logique qu'il aie fait quelque chose. Zac se disait que Travis est lui avait totalement le chic pour se mettre dans de beaux draps pour des hommes qui au final n'en valait pas la peine. On avait tous besoin de grandir, on avait tous besoin d'expérience. Mais on avait pas besoin d'être frappé physiquement ou mentalement pour grandir. Il n'arrivait pas pardonner à Drake de l'avoir mis plus bas que terre en l'accusant d'être son complice. Il était coupable d'aimer un homme plus que de raisons, mais son buisness... non ! Zac n'y avait jamais rien fait. Et il se doutait bien que Travis n'avait jamais mérité les coups de Kayle. Oui, il avait compris... Kayle était un homme violent en même temps, il l'avait déjà vu fracassé la tête d'un mec contre une des tables de la cantine parce qu'il l'avait soit-disant regardé de travers. Kayle était terrifiant, il trainait avec les pires engins que l'on pouvait trouver derrière les murs de la prison. Il ne l'avait certes jamais violé, mais il avait regardé.... ou au moins tenu Zac assez fermement pour lui faire des bleus. Le jeune homme ressera son étreinte autour de Travis comme pour le protéger de tout ses mauvais souvenir. "Crois-moi.... ils ont juste pas compris à quel point... tu es génial..." C'était vrai. Et il ne comprenait pas pourquoi les gens s'entêtait à lui faire du mal. Pourquoi le frapper ? Pourquoi le mettre si mal ? Il lui embrassa la tempe avec une douceur infinie alors que ça faisait déjà une bonne demie-heure qu'ils étaient coincé ici. Zac sentait que ça devenait de plus en plus dur pour son ami. Il avait sortit son téléphone pour éclairer la pièce, cherchant en vain comment faire pour s'en aller d'ici. Il lui embrassa à nouveau la tête en lui frottant le torse. "Ca va aller... et je te promets que je te ferais sortir d'ici." Même si c'était la dernière chose qu'il ferait pensa-t-il. Il restait toujours agrippé à Travis, pour le moment il était... encore bien vivant, et pas hystérique, c'était un avantage malgré tout, il n'aurait pas su gérer une totale crise hystérique. Il entendit un grésillement, puis le petit téléphone de la cabine se mit à sonner. "Travis attend..." Il romput leur contact contre sa volonté, lui qui était si bien prêt de son corps et se leva pour aller décrocher. Il éclaira le toit alors que l'homme parlait. "Oui je vois la trappe... où ça ? Oui... d'accord... un bouton jaune ? J'appuie combien de temps ? Juste pour le faire un peu descendre... Okay... okay je le fais..." Il raccrocha, le coeur tremblant, regardant la trappe, il se mit à genoux prêt de celui qui le rendait presque dingue. "Travis, écoutes, l'équipe de secours est coincé, y'a eu un gros accident sur l'autoroute, ils arriveront pas avant une grosse heure, sauf si je te sors d'ici, et je vais le faire... Il faut que je passe par la trappe du toit, et à... 3 mètres au dessus y'a un boitier avec des boutons, et je dois appuyer sur le bouton jaune, ça fera descendre la cabine, assez pour qu'ils puissent ouvrir les portes avec un pied de biche, et nous faire sortir." Il lui tenait le visage en le fixant malgré l'obscurité. "Tu dois m'attendre, et pas paniquer... je vais te faire sortir de là, je te promets."

S'il y a vraiment une situation qu'il détestait, c'était ça. Se retrouver coincer dans un lieu, surtout dans un ascenseur. C'était une peur incontrôlable qui le gagnait à chaque fois... Tout comme une autre de ses plus grande peur était de perdre ses amis: Neela, Joe mais là c'est en tout autre sujet ! Il était totalement à bout de nerf, et avait l'impression qu'il allait réellement finir par étouffer, la dernière fois qu'il avait été enfermé trop longtemps il avait fini par faire un malaise, mais là c'était différent. Aujourd'hui, il n''était pas seul, il y avait Zac, le gentil -et mignon- petit Zac qui se trouvait à ses côtés et qui sans le savoir l'aidait un peu. Ce n'était peut-être pas grand chose, mais il se sentait quand même plus tranquille avec son colocataire à ses côtés, c'est peut-être pour cette raison (ou alors peut-être parce qu'il avait besoin de quelqu'un le réconforte) qu'il se jeta littéralement dans ses bras toujours en pleurant, reniflant et n'arrivant à contrôler ni sa respiration ni ses tremblements. Il se sentait si.. si pathétique oui c'est ça le mot exact. Pathétique et faible. Malgré le fait que l'autre le câline et compagnie il n'arrivait à se calmer le moins du monde, mais au moins il y avait une petite part de lui qui se sentait bien dans ses bras. Finalement Travis s'excusa de son attitude, il détestait se montrer comme ça, mais là... Il ne pouvait calmer sa crise d'angoisse. Après un nouveau petit reniflement, il dit doucement Merci Zac Oui, Ce mot aujourd'hui il l'utilisait énormément, mais c'était sincère, il lui était reconnaissant de l'aider de la sorte, alors qu'au final ils ne se connaissaient pas trop, qu'O'Connor avait dû remuer des plaies passées avec Kayle... et qu'il ne méritait pas que quelqu'un soit aussi gentil avec lui. Après tout, ce n'était pas comme si on l'avait pas prévenu que Rob allait à droite à gauche, qu'il n'était pas fait pour lui... mais comme d'habitude l'étudiant en avait fait qu'à sa tête. Alors c'était sûrement bien fait pour lui non ?! Finalement Travis sortit une petite phrase à destination de son "amant". Rien de bien répréhensible vu qu'on est même pas ensemble... mais... mais je pensais connement qu'il s'intéressait sincèrement à moi. Résultat, je l'ai trouvé avec une femme... J'suis trop con ! C''était vrai, au final Rob n'avait rien fait de mal, il ne l'avait pas trompé ni rien, mais Travis était vraiment tombé des nues en le voyant avec une autre personne... et pourtant ça aurait dû couler de sources ! Enfin, il avait un don pour s'amouracher de garçons qui au final n'était visiblement pas fait pour lui... Même s'il fallait l'avouer Kayle était hors toute catégorie et remportait le prix du mec le plus affreux; d'un autre côté Rob savait que sentimentalement, le plus jeune pouvait parfois se montrer instable, il avait bien dû voir comment il le dévorait des yeux, et après tout ce qui c'était passé entre eux, Travis avait pensé qu'ils formaient en quelque sorte un couple. Raté. Loupé. Il s'était bien fourré le doigt dans l’œil. Zac réussi à lui faire décrocher un vague sourire quand il lui dit qu'il était était génial. T'es gentil.... Mais visiblement je dois pas être si génial que cela... sinon pourquoi hein ?! Toujours plein de larmes dans les yeux il plongea quelques secondes son regard dans celui de son camarade. Il était mal très mal ! Aussi bien moralement que physiquement: non seulement son bras continuait de saigner -pas grand chose mais quand même ce n'était pas des plus agréables-, mais en plus il n'arrivait toujours pas calmer sa crise, il avait de plus en plus de mal à respirer et cela allait mal en pis, bientôt il savait qu'il aurait l'impression de suffoquer et qu'au final il allait faire un malaise, et comme si ce n'était pas assez, ajouté à cela des souvenirs avec Kayle resurgissaient; et pour finir bien entendu il avait le cœur brisé par Rob. Il y a des journées comme ça où rien ne va, et ou on enchaîne les merdes une par une, heureusement qu'elles sont rares ! Travis se laissait totalement câliner par Zac, au contraire, il en prenait même du plaisir, il était bien là contre l'autre étudiant qui tentait -vainement il faut bien l'avouer- de le rassurer, et qui lui déposait de petits baisers agréables; C'est alors qu'Abbott lui promis qu'il le ferait sortir d'ici, il eut un petit rire jaune. Pas quelque chose de méchant, mais plutôt dû à son état de nervosité et de mal-être Et comment ?! Oui comment est-ce qu'ils pouvaient sortir d'ici ?! Finalement Zac rompit leur contact pour retourner près de l'interphone, Travis ne comprenait clairement pas tout ce qu'ils pouvaient se dire, il tentait de se focaliser sur sa crise pour ne pas l'empirer -ce qui n'était pas gagné non plus-. C'est alors que l'autre garçon revint vers lui pour lui faire un topo sur la situation. En entendant qu'il restait encore sûrement une heure avant que les secours arrivent, O'Connor eut un haut le cœur entrecoupé d'un énorme sanglot. Non, c'était impossible. Il était maudit. Définitivement maudit. Il ne tiendrait jamais encore autant de temps. Cette fois-ci il commença à paniquer de plus en plus, de plus en plus vite, et quand Zac parla de quelque chose à trois mètres, qu'il allait partir et compagnie cela n'arrangea rien. Rien du tout. Bien au contraire. NON! Il retint Zac doucement par le bras, perdant le peu de contrôle de soi qu'il lui restait je t'en supplie, pars pas. Reste. Reste. Reste. Reste. Il se tut quelques secondes, histoire d'essayer de reprendre sa respiration mais c'était plutôt mal barré, il était en totale hyperventilation et avait de plus en plus de mal à respirer. Reste. Il fondit encore un peu plus en sanglots si c'était possible avant de continuer Pars pas. Me laisse pas seul. Pas ici; Me laisse pas seul Zac. Je t'en supplie. Si l'autre voulait lui éviter une crise d'hystérie et bien, il risquait d'il y avoir très rapidement un problème. Finalement il lâcha le bras de son ami et fini par se recroqueviller sur lui-même et de se prendre le visage entre les mains en murmurant de façon assez répétitive.Je t'en supplie. Je t'en supplie. Reste. A toi de Jouer Zac ! Et surtout bon courage pour gérer ça !

Tout s'enchainait dans se putain d'acenseur, Zachary était assez perdu, il avait peur. Oui il avait vraiment peur, il savait que Travis ne tiendrait pas une heure enfermé ici, et il avait beau être un bon grimpeur, avec le stress et la trouille... il pouvait se passer n'importe quoi dans cette cage.... et personne ne serait là pour lui tenir la main, ou encore le rattraper. Non... personne ne serait là. Durant quelque seconde, il se rendit compte du vide de son existence. Le peu de gens qui compaient dans sa vie tenaient sur les doigts d'une seule main, Charlie, Thisbe, Travis... Trois personnes... trois personnes alors qu'il n'avait que 22 ans ! Lui que Charlie félicitait d'avoir réussi à se reconstruire, au final, il n'était rien, absolument rien ! Zac prit conscience du grand n'importe quoi qu'était sa vie. Autant mourir demain. Finalement tout ces cons de la prison avaient réussis. Il s'était arrêté de vivre, il était devenu une loque, il était devenu rien... absolument rien ! La rage le prit au ventre en se rendant compte de tout ça. Comment avait-il pu être aussi aveugle ? Comment avait il pu être aussi naïf et croire vraiment qu'il s'en était sortit. Travis avait raison lors de leur première vraie rencontre. "Tous les hommes ne sont pas comme ça." Si il avait comprit en un baiser, ça montré bien à quel point Zac fut pitoyable. Pitoyable. Minable. Stupide. Il devait reprendre sa vie en main, il se le devait à lui même. Finalement il mourrait à petit feu ! Il devait se foutre un coup de pied au cul ! Il se le devait !!! Regardant Travis malgré l'obscurité de la pièce, il posa une main sur sa joue humide de larmes. "Je te sortirais de là, et j'irais bien. Je te le promets..." Il ne l'avait pas dit assez fort, il n'avait pas été assez convainquant, la crise de panique continuait. Zac se mordit la lèvre avant de prendre fermement les épaules de Travis en main, sans lui faire mal bien entendu, mais pour essayer de le contenir un minima ! "Stop !" Il n'avait pas haussé le ton, il l'avait juste dit précisément et d'une voix convaincu. "Je te promets, sur ma vie, je te promets que je vais te sortir de là Travis. Je te promets que tu seras au plus vite dans les bras de ta Neela.... je te promets que ça va bientôt s'arrêter." Caressant tendrement la joue de son ainé, Zac se surprit lui même. Dans un geste des plus tendres, il posa ses lèvres sur celle de son colocataire et lui offrit un vrai baiser. Ardent, passionné, mais aussi doux et tendre. Le genre de baiser qui vous marque à vie parce que vous savez que ça sera le seul. Il aurait pu être très court. Mais Travis répondit à cet échange charnel. Le coeur de notre jeune étudiant allait s'envoler. Ca faisait un bien fou, ça faisait réellement un bien fou. Des papillons naquirent dans le creux de son bas ventre. Il le rompit doucement, leurs lèvres furent dures à décrocher l'une de l'autre. Reprenant son souffle, il murmura. "Merci Travis..." Finalement... on pouvait se demander lequel des deux avaient été réellement sauvé se soir là...

Voyant son colocataire calmé, ou du moins plus calme qu'il y'a cinq minutes, il entreprit de soulever la trappe, se n'était pas évident du tout, il attrapa une des barres horizontales en plastiques et tira de toutes ses forces pour la décrocher. Ce n'était pas simple non plus, et il faisait bouger l'acenseur, mais à force, il réussit à l'enlever de ses fixations et s'en aida pour soulever la trappe. Déposant un autre baiser sur le front de Travis, il fit un effort pour sauter et s'agripper à un bord, il se hissa de toutes ses forces et grimpa sur le toit. C'était sombre, et vraiment froid dedans. Un début de peur panique se glissa en lui, il se servit de son téléphone et se rendit compte que le deuxième acenseur avait été arrêté tout en haut et que le boitier convoité se trouvait en face de lui à à trois mètres... autrement dit, la moindre chute allait être mortelle. Il ferma ses yeux pour se concentrer et longea la cornirche large de 10 centimètres. Il s'agrippait à tout ce qu'il trouvait avant d'entreprendre de grimper. Il essayait de faire aussi vite que possible en pensant à Travis. Il ne voulait pas le laisser trop longtemps seul. Dans un moment d'inatention Zac dérapa, pendu dans le vide en ce tenant par une seule main, il faisait tout pour ne pas paniquer, hurler et inquiéter Travis. Il se hissa à nouveau mais les forces commençaient à lui manquer. Il allait définitivement faire plus de sport ! Grimpant encore et encore, il arriva enfin au boitier et s'aida à l'aide son téléphone, il trouva le fameux bouton jaune. "Travis ! Travis j'ai réussi ! C'est bientôt fini !" Il appuya, une secousse se fit ressentir de partout, manquant de lui faire lâcher prise pour de bon, et les deux acenseurs se mirent à descendre, même celui qui était à quelques mètres au dessus de Zac. La trouille s'empara de lui, il devait rester là pour r'appuyer sur le bouton afin que cet engin de malheur s'arrête au bon endroit. Il devait réussir. S'aidant de son téléphone, il écairait l'acenseur où Travis se trouvait. Lorsqu'il vit une ligne blanche suivit du début des portes d'ouvertures il appuya encore une fois. Une autre secousse, son portable tomba jusqu'en bas pour finir en milles morceaux. Zachary se cramponait en voyant aussi l'autre acenseur juste au dessus de lui. La lumière apparut enfin, il entendit des voix parler à Travis, et des lampes de poches l'éclairer, l'aidant à y voit plus clair afin de descendre de là. Il tremblait. De peur, de froid, de douleur, et de papillons dans le coeur aussi. Une fois sur le petit toit, il fut soulager, et redescendit, il s'était un peu tordu le poignet en grimpant, on le félicita de sa bravure. Mais son sourire se dissipa en voyant Travis dans les bras de Neela... Il comprit alors qu'il n'allait plus exister. Et ce fut à ce moment que là que Zac se fit une promesse à lui même... "Un jour j'existerai pour quelqu'un aussi...." Une infirmière lui demanda pardon, il secoua la tête avec un petit sourire avant de se reculer faiblement pour aller vers les escaliers. Son colocataire était entre de bonnes mains maintenant, pourquoi rester ? Seulement, un médecin le retint voulant absolument voir son poignet, et le ramena avec eux.

Il fallait qu'il reste près de lui. Qu'il ne s'en aille pas. Il avait tant besoin de l'autre garçon à ce moment même. Il avait besoin de sentir une présence, qu'il y avait quelqu'un avec lui, d'entendre une voix qui ne sortiraient pas de l'interphone comme si c'était une voix venue d'outre tombe. Il ne voulait pas non plus que Zac risque sa vie à cause de lui. Surtout pas... Et s'il lui arrivait quelque chose par sa faute ? De toute façon, il ne méritait pas que le plus jeune tente quoique se soit pour lui. Relevant légèrement les yeux vers l'autre garçon quand il sentit sa main sur sa joue totalement trempée par les larmes. Un petit reniflement, plus tard, il ne s'était même pas rendu compte qu'Abbott avait ouvert la bouche; et pour cause, pour l'instant la seule qu'il arrivait à faire correctement était de s'agripper aux vêtements de son interlocuteur! Plus les secondes passaient, plus Travis avait l'impression de ne plus arriver à respirer, de suffoquer totalement, il avait la tête qui tournait d'une manière déraisonnable, et en plus de son hyperventilation, sa crise d'angoisse faisait qu'accentuer. Reste Zac. Reste là. Près de lui, c'était tout ce dont il avait besoin pour tenir encore un peu... O'Connor était comme dans un état second, un état où il n'était plus lui-même, et même à vrai plus que l'ombre de lui-même, plus qu'un gamin totalement apeuré, terrifié par ce qui allait pouvoir lui arriver. Comme si, dans cet ascenseur maudit, il pouvait se passer mille et un crime, bien sûr, c'était une peur irrationnelle, mais il n'arrivait pas à la canaliser. Le jeune homme sortit légèrement de cette état, cette "torpeur" que lorsque Zachary lui prit les épaules avant de lui dire clairement stop. C'était plus ou moins comme un choc, un brusque retour à la réalité, mais cela avait un peu marché, tout en écoutant les dires de son colocataire Travis c'était légèrement calmé -notamment au prénom de sa Neela-. L'initiative de retrouver les bras de sa meilleure amie était quelque chose de tellement envié à ce moment-là, une idée précieuse, qui le rassurait en quelques sortes... Oui, peut-être que Zac avait raison, peut-être que tout s'arrêterait bientôt mais cela voulait forcément dire qu'il que le plus jeune allait devoir risquer sa vie. Nerveusement, Travis voulut réagripper son camarade mais son geste vu coupé par une action des plus inattendues. En effet, après lui avoir caressé la joue tendrement, l'autre l'embrassa d'une manière si... si adorable, réconfortante, comme s'il voulait lui montrer que quoiqu'il arrive il était là le genre de baiser que Neela aurait pu lui donner -et c'était un énorme compliment-. Le genre de baiser, d'attention qu'il attendait, ce dont il avait besoin, et d'ailleurs Travis arriva à se calmer un peu, et sans savoir pourquoi, enfin par détresse, parce qu'il avait besoin d'un contact, parce que ça reculait le moment où Zachary repartirait, le jeune homme prolongea le baiser tendrement. Seulement Abbott ne tarda pas à rompre ce contact en lui disant merci. Mot, dont il ne comprit pas trop le sens immédiatement. Merci, mais pourquoi ?! Il n'avait rien fait... Rien... Il s'était juste laissé emporté dans sa crise de panique, dans sa détresse et son désarroi... C''était plutôt lui qui devrait remercier l'autre garçon... D'ailleurs, un nouveau faible Merci. ne tarda pas à être dit, avant que Travis ne se rende compte que Zac n'était plus là. Une nouvelle crise de panique commença, il en oublia les paroles réconfortantes de l'autre garçon, la saveur et la douceur du baiser, la sensation qu'il avait eu en le recevant. Non, tout ce qu'il voyait-là, c'est qu'il était seul, complètement seul. Abandonné. Délaissé. Le jeune homme était mort de peur, il voulait sortir de là à tout prix... Combien de temps avait passé avant que la cabine bouge un peu, pas très longtemps mais pour le garçon ça avait semblé durer une éternité. Il sentait mal, très mal, il avait toujours cette impression de suffocation et enfin.... les portes s'ouvrirent laissant échapper une bonne dose de lumière. En quelques secondes il sentit quelques le serrer dans ses bras Neela... renifla t-il entre deux sanglots totalement incontrôlés, avant de serrer fort la jeune femme contre lui. Il tentait toujours vainement de reprendre une respiration plus normale, c'était peut-être même pire. Le jeune homme enfouit sa tête dans le cou de la demoiselle, tout essayant de se calmer, sans succès. Les larmes continuaient encore et toujours de tomber sans qu'il ne puisse rien faire, sans même qu'il arrive à ressortir le moindre le mot. La demoiselle lui glissa quelques mots tendre à l'oreille, comme s'ils n'étaient plus qu'eux deux dans le monde. Juste eux deux. Puis, ils se levèrent, sûrement un peu trop rapidement, car une fois sur ces deux pieds Travis se sentit mal. Ses vertiges l'avaient reprit de plus belle, et il sentit une impression bizarre... Posant une main sur le mur de l'ascenseur pour se retenir, il ne tarda pas à faire un malaise, à tourner de l’œil... il tomba sur le sol.. Puis, trou noir.

” I need you, don't leave me... I beg... ”

C'était une journée assez calme, en réalité j'avais terminé depuis une heure déjà, mais ayant pris du retard dans mes dossiers, j'étais resté. Après tout, je n'avais plus que ça a faire en ce moment. J'étais... totalement anéantie, dépitée, dégoûtée, les larmes inondaient mes joues presque toutes les heures. J'avais voulu aller au travail malgré tout. Même mon Père m'avait dit que ce n'était pas nécessaire cette semaine, tout le monde disait que je ressemblais à un zombie. Pour une fois.... pour une fois que je commençais à être... vraiment heureuse. Pourquoi me l'avait-on pris si rapidement ? Ma soirée avec Thisbe c'était transformée en un cauchemar infini. Mon coeur faisait tellement mal que j'avais l'impression qu'il allait finir par exploser. Et encore aujourd'hui. Je n'avais pas travaillé hier, j'étais restée au manoir avec Lau pour la réconforter pour lui tenir la main. Elle n'arrêtait pas de parler de l'enterrement, de dire ce qu'il fallait faire, de donner des ordres, d'être énervée. Bloquée comme si je voyais un fantôme, je repensais à cette journée. J'étais arrivée à 8h du matin là bas, et le manoir était déjà vide de sa présence. Lau était venue ici pour mourir sereinement, à l place, elle enterait son petit fils, mon amoureux... je me sentais tellement vide. "Non non je veux des roses blanches et des lys ! et prévoyez un traiteur japonais, je me fiche de savoir si les gens mangent ou pas du poisson cru ! et un cercueil blanc, parfaitement blanc !" Sa machine c'était mise à bipper, me sortant de mes tourments. "Lau... calmez vous..." J'augmentais son oxygène, avant qu'elle ne saisisse ma main en me regardant dans les yeux, pleine de larme, et la voix sanglotante. "Je ne vais pas lui survivre longtemps Neela..." "Ne... ne dites..." "Tu le sais... il était ma raison de me battre... Je suis heureuse tu sais... heureuse que vous vous soyez rendu compte de vos sentiments... heureuse qu'il ait connu tes bras.... avant... avant..." "Je vous en pris..." Les larmes roulaient déjà sur mes joues rien que d'y penser. "Le manoir sera à... toi... après ma mort." L'incompréhension se lisait sur mon visage. "Takumi l'aurait.... voulu... et moi aussi... Je t'en pris.... " Je faisais non de la tête avant de me calmer, je ne voulais pas d'un manoir, je le voulais lui, je le voulais tellement lui... "Tu hériteras de tout... de vraiment.... tout." Sous le choc ? Oui... leur fortune était énorme... pourquoi moi ? Vraiment ? Pourquoi... "Il t'aimait tellement Neela qu'il a tout fait pour que tu ailles bien si... si jamais... " Elle pleurait tellement en me tenant la main, et moi j'avais tellement mal. "Il a tout... fait pour que tu sois en sûreté au cas où... depuis... depuis longtemps.... il t'aimait tellement." Un haut le coeur me prit violemment, me faisant courir au loin. Courir dans le jardin, courir jusqu'à la rivière. Courir à en avoir les poumons qui brûle. Courir à en tomber à genoux. Pleurer au point de suffoquer. Pleurer au point d'avoir la peau qui brûle. Avoir mal au point de rêver de ne plus respirer. Avoir mal de lui. Avoir mal de son absence. Je serrais l'herbe sous mes mains. Je serrais les poings alors qu'une sage-femme me sortie de mes pensées.

Ouvrant les yeux que j'avais fermé alors que mon visage était inondé de larme comme les dossiers, elle me dit de rentrer en empruntant les escaliers parce que des gens étaient coincés dans l’ascenseur entre notre étage et le 3ème. Je regardais Olivia en faisant non de la tête. "Je vais rester, au cas ou on ait besoin de moi." Elle soupirait, mais personne n'osait vraiment me tenir tête pour ne pas me blesser. Alors j'attendis. A ce qu'on disait, un des jeunes hommes coincés avait prit le risque de grimper dans le vide pour décoincer l'ascenseur. C'était courageux de sa part, moi je n'aurais probablement pas su. J'attendais assise sur une chaise de la salle d'attente. On avait le chariot de réanimation a porté de main, je fixais le vide en soupirant, essayant d'y voir plus clair dans tout ça. Me disant que je ne voulais pas aller à l'enterrement de Takumi le lendemain, mais qu'il le fallait bien. Les portes s'ouvrirent enfin. Mon coeur manqua encore de s'arrêter en voyant Travis au sol... le bras en sang, l'air paniqué, suffoquant, l'équipe courut vers lui. "NON LAISSEZ LE !" Courant à mon tour, je bousculais tout le monde afin de me jeter au sol et de le prendre dans mes bras. On m'avait déjà pris l'homme de ma vie, hors de question qu'on m'enlève mon âme soeur... L'enlaçant presque à l'étouffer alors qu'il s'agrippait aussi à moi, je ne pus retenir mes larmes. "Pourquoi t'es là ? Pourquoi ça va pas.... ?" Je pris son visage entre mes mains afin de le bisouter autant que possible. "C'est fini, je suis là... personne te touchera je vais m'occuper de toi. C'est fini... c'est fini mon chaton."

Voulant le redresser afin de l'emmener dans une des chambres de la gynéco et de soigner son bras, ça avait l'air vilain. Seulement il fit un malaise, j'essayais de le retenir, sans succès, j'étais trop affaibli par le sommeil en moins, le manque de nourriture, et la peine. Des collègues m'aidèrent à le mettre sur un brancard alors qu'on me montrait le jeune avec lui, son coloc je crois. "Zac c'est ça... on va s'occuper de toi, et après vas t'en, rentres chez toi ! T'en as assez fait." Je ne me rendais pas compte à quel point je venais d'être méchante, mais tout ce qui comptait c'était Travis. Un accident venait de m'enlever Takumi à jamais, une connerie n'allait pas me prendre mon Travis. Et même si tout le monde voulait me faire partir. Je refusais de le quitter. "Sortez..." "Mais Neela" "SORTEZ ! PARTEZ LAISSEZ NOUS." C'était probablement une part de folie... Mais ils semblaient avoir compris. Je m'en foutais des conséquences, on pouvait me virer. Peu importait maintenant. Ils s'en allèrent nous laissant ensemble. Je pris le temps qu'il fallut pour le recoudre proprement avant de lui mettre un pansement, de lui poser une perf, et de lui faire une prise de sang, tenant sa main, je restais à prier quelqu'un en qui je ne croyais pas, demandant au ciel de ne pas me l'enlever. Trois heures passèrent, trois heures à pleurer, trois heures à lui tenir la main, trois heures à le regarder dormir. Et enfin.... la délivrance arriva, il ouvrit ses yeux. Souriant malgré mon nez et mes yeux rouges et bouffis par les larmes, je ne pus m'empêcher de déposer un baiser sur ses lèvres. "Hey... tout vas bien c'est fini, tu vas mieux ! Il s'est passé quoi exactement ? tu as besoin de quelque chose ? Comment tu te sens ?Tu vas bien ? Tu as faim ? Soif ? dis moi... je suis là...." Un nouveau flot de larmes arriva sur mes joues... j'étais persuadée que si j'avais été là.... Taku ne serait pas à la morgue à l'heure qu'il est....

La lumière. Il y avait enfin eu de la lumière qui apparaissait là comme une libération, un signe d'espoir. C'était fini. Bel et bien fini. Il était toujours en vie, et se remettrait certainement rapidement de cette crise, mais pour l'instant il n'arrivait pas à se calmer, à oublier cette douleur aussi bien causée par cet enfermement que parc ce qu'il avait vu chez Rob, ou bien encore ces souvenirs toujours omniprésents de Kayle. C'était trop, beaucoup trop pour lui.... C'est une des raisons pour laquelle quand Neela se jeta sur lui la seule réaction qu'il réussit à avoir mis à part continuer de pleurer et de suffoquer c'est de se loger dans les bras de sa meilleure, de celle qu'il considérait comme son âme sœur. Il se sentait contre elle. C'était son repère. Son unique repère pour l'instant, c'est elle qui arrivait à lui faire remettre les pieds sur terre quand il le fallait, c'est elle qui depuis qu'ils se connaissaient avait toujours été pour lui. C'était elle, uniquement elle. S’agrippant doucement aux vêtements de son amie il essaya de répondre à sa question, mais seul un nouveau sanglot pathétique réussi à sortir de sa bouche. Même pas foutu de dire un mot, mais c'était sûrement parce qu'entre ses pleurs et cette sensation qu'il était littéralement en train de s'étouffer ce n'était pas évident. S'il avait pu, il lui aurait également demandé pourquoi elle pleurait, mais bon s'il n'arrivait à formuler ne serait-ce que le prénom d'Anderson, il lui était impossible pour l'instant de formuler une phrase cohérente. Travis la laisser le bisouter à son aise, il adorait quand elle faisait ça, et ça montrait au moins à quel point quelqu'un pouvait tenir à lui -bien entendu vu ce qu'avait fait Zac aujourd'hui s'il avait été en état il y aurait également pensé-. Lui faisant un pâle sourire lorsqu'elle reprit la parole, il posa son front contre celui de sa meilleure amie avant de réenfouir pendant quelques secondes son visage dans le cou de la belle blonde. Finalement la demoiselle voulut le redresser, mais au bout d'à peine quelques secondes, le jeune homme eut un malaise et s'écroula sur le sol.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, un long moment plus tard, il se demanda pendant quelques secondes où il était. Il avait du mal à rassembler toutes ses idées, et avant qu'il ait pu comprendre, il entendit la douce voix de Neela. Pourquoi toutes ces questions ?! Peut-être que ce Rob n'était qu'un rêve et qu'au final, il était toujours avec la belle blonde qui était si attentionnée et si adorable avec lui. Mais en voulant bouger son bras et en se redressant légèrement, la vérité lui revint brusquement à la tête, de plein fouet... Rob, la fille dans la même que lui. Zac, l'ascenseur; le regard de son coloc par rapport à la photo de Kayle. Tout, jusqu'aux sensations qu'il avait ressenti. Tournant la tête vers le visage de la belle blonde, il fut choqué du "spectacle" que ce dernier donnait. Lui faisant signe de s'installer à côté de lui, il lui passa tendrement une main dans les cheveux... Par où commencer ?! Il ne savait pas, mais il se doutait que c'était le moment de parler de Kayle, sinon il ne pourrait plus jamais.. Aujourd'hui que les frontières, ses barrières étaient affaiblies, il devait tout avouer à sa meilleure amie, pour son bien, pour leur salut, qu'elle sache à quoi s'attendre.... Hey, ma belle... Il se tut quelques secondes, et tenta de plaisanter doucement Vu ta tête, je pourrais te retourner la question de comment tu vas... Autrement dit, ta une seule tronche, tu m'expliques pourquoi ?! Puis il y eut une bonne minute de silence, le regard du plus jeune s'était perdu dans le vide. S'il avait faim ou soif, non. C'était tout le contraire, il se sentait nauséeux, avait envie de vomir rien qu'en penser à Rob ou Kayle. Il se passa une main sur le visage et se retint de nouveau de pleurer, mais finalement, d'une voix hésitante commença T'as raison... Tu avais totalement depuis le départ. Il se tut quelques secondes avant de reprendre Sur les points. Je suis qu'un abruti... d'avoir pu croire qu'il tenait à moi. Rob. C'était stupide, t'avais raison, il n'est peut-être pas fait pour moi... mais... mais je tiens à lui, énormément. Je crois même que je l'aime, parce que quand je suis avec lui, je me sens bien... sentais bien. J'aimais sa présence, et je pensais que c'était réciproque mais visiblement non. Il se tut quelques secondes de nouveau Hier.. ou aujourd'hui... j'sais pas l'heure qu'il est... Je suis allé chez lui... Je.. Il était avec une fille. Il haussa tristement les épaules, avant de se mordiller doucement les lèvres et d'ajouter Comment j'ai pu croire qu'il tenait à moi hein ?! C'était totalement con... et d'une voix presque inaudible il rajouta plus pour lui-même que pour Neela peut-être qu'au final c''était Kayle qui avait raison, je ne suis rien. Un moins que rien. Il y eut encore un temps de silence peut-être une minute ou deux, avant que Travis replonge son regard dans celui de Neela. Regard plus inquiet et triste qu'autre chose. Il savait ce qu'il allait dire à présent pourrait changer le cours des choses entre eux. Il ne voulait pas la perdre pour rien au monde, mais elle devait savoir la réalité. Si.. si je te dis quelque chose sur Kayle, tu me jures de pas m'en vouloir et de pas m’abandonner, d'être toujours là ?! J'ai trop besoin de toi. C'était dur, rien de que de prononcer le prénom de son ex petit ami à voix haute le rendait malade, il ne savait même pas comment il allait faire pour la suite. Il fallait espérer que la belle blonde serait indulgente avec lui, parce qu'il en avait vraiment besoin.

” I need you, don't leave me... I beg... ”

Je ne pus m'empêcher de caresser son visage alors que les larmes innondaient à nouveau mes yeux et mes joues, j'avais tellement eu peur de le perdre à ce moment là. Parfois je me demandais si je ne l'aimais pas plus que de raison, si je ne l'avais pas toujours aimé... si au fond je n'étais pas toujours amoureuse de lui pour avoir se genre de réaction dans le coeur et dans le ventre. Ce qui était sûr, c'est que l'homme de ma vie était mort... et celui que je pensais être mon âme soeur était quelqu'un de totalement inaccessible. Ma vie foutait le camps et en beauté, je ne contrôlais plus rien, je n'avais plus aucune envie, et le plus dur était peut être de savoir que j'allais devoir enterrer Lauren dans peu de temps. Et en voyant Travis allongé dans se lit, je pris conscience d'une chose. Taku aurait voulu que je tienne la main de Lauren. Que je reste là avec elle jusqu'à la fin et dans tout les moments. Une fois que Travis serait sortit d'ici, je donnerai ma lettre de démission pour rester au manoir, et convaincre Lauren que je ne méritais absolument pas d'être l'héritière de leur vie, et de leur fortune. Je ne le méritais vraiment pas. Mais d'un coté, je n'aurais pas supporté de voir le manoir dénaturalisé et vendu à d'autre, ou laisser à l'abandon. Je me sentais comme la gardienne de leurs souvenirs. Dire que maintenant il n'allait exister que dans ma tête et dans mon coeur. Je me sentais comme Rose et Jack. Je me sentais si vide de lui mais obligée à avancer malgré tout. Dire que je n'avais fait aucun cliché de nous amoureux. Il n'y avait aucune preuve, aucune trace, rien. Juste le goût de ses lèvres sur les miennes, la sensation de ses caresses sur ma peau, sa voix résonnante à mon oreille, ses yeux brillants dans mes souvenirs. Il ne me restait réellement plus que ça de lui. Il était mon souvenir le plus beau, le plus fort. Il serait mon patronus si la magie existait. Regardant à nouveau Travis, j'embrassais sa main. "J'ai juste eu peur pour toi..." Ce n'était pas le moment de lui dire que demain j'allais enterré Takumi... "Je vais bien... c'est toi l'important..." Je devais être forte, savoir le pourquoi du comment allait l'enfoncer encore plus, je ne le connaissais. Il allait s'en vouloir d'être dans l'état là alors que je vivais un drame personnel. Nichant ma tête dans son cou alors que je l'enlaçais, on était presque bien l'un contre l'autre allongé dans ce petit lit d'hôpital, au moins on était ensemble. C'était de la faute à Rob alors... un long soupire me prit alors que je serrais le drap dans ma main, j'avais déjà une envie de meurtre depuis deux jours, mais si ce con était là, il se serait prit sûrement plus d'une giffle dans la tête... ou pire encore. C'était dans les moments là que tu rêvais intimement d'avoir une arme à coté de la main... juste pour pouvoir rayer tous les soucis de ta vie. Et Rob Anderson en était un. "Comment... comment il peut... te tromper, t'humilier... te... rah... il me rend folle... folle de rage ! J'espère que tu vas le quitter, mais vraiment, il ne te mérite pas. Comment peut il te faire subir ça ! Cet homme est juste... juste une bite sur patte qui..." J'avais tellement de rage en moi, tellement de colère et de haine accumulées que je n'avais pas vu à quel point mon discours pouvait être blessant pour Travis, soupirant, je l'embrassais doucement en lui caressant le visage. "Excuses moi.... j'ai juste... tellement mal pour toi." J'étais sincère, je m'imaginais à sa place, et ça me mettait juste dans une rage incendiaire. "C'est pas toi le con... et Kayle avait tord ! Tu es quelqu'un, et tu es quelqu'un de bien !" Me redressant, je me penchais au dessus de lui pour qu'il me regarde dans les yeux. "Tu es mon meilleur ami, tu es le dernier homme qu'il me reste réellement, tu es tellement de chose pour moi, j'aimerais tellement que tu comprennes ça et que tu arrêtes de penser aux atrocités qu'on t'a dit avant. Ils avaient tord, ils ont toujours tous eu tord. Tu es spécial... et tu es tellement important que si tu serais mort alors ma vie n'aurait plus de réel sens..." Bien sûr, j'avais toujours ma jumelle, ma moitié, ma Darling, mais sans taku et sans Travis, c'était comme de m'amputer de la moitié de mon corps et de me laisser pour morte. Agonisante, je savais que je ne tiendrais pas longtemps sans eux... Reposant doucement ma tête sur son torse, je caressais son épaule faiblement. Ce qu'il dit me saisit au ventre, j'avais peur de ce qu'il allait m'avouer. Serrant la blouse qu'on lui avait passé, je fermais mes yeux déjà pleins de larmes. "D'accord... d'accord, je te le promets. Je ne t'abandonnerai jamais." On pouvait pe traiter de garce autant qu'on voulait, je tenais toujours mes promesses, et peut importe ce qu'il allait me dire. Je resterai dans ses bras.

Elle avait peur pour lui à ce point-là. Au point de se mettre dans un état si pitoyable ?! C'étaut croyable mais vu ce qu'elle disait, il se devait de la croire. De toute façon là, il n'avait pas le courage de savoir le pourquoi du comment, il préférait tout simplement la croire sur paroles. C'était plus simple, tellement plus simple, plus reposant aussi. Fermant les yeux quelques secondes, il serra doucement plus fort la main de sa meilleure avant de rajouter doucement: T'inquiètes pas pour moi, j'en ai vu d'autres... C'est pas grave. pas grave ?! Physiquement peut-être, mais moralement le jeune homme était tombé bien bas, et tout ça à cause d'une seule et unique personne au départ: Rob. Racontant brièvement ce qui c'était passé avec le médecin, il voyait bien que cela exaspérait haut plus au point, même si Neela était à présent contre lui, tête nichée dans son cou. Il savait que déjà, avant la belle blonde n'appréciait que peu le médecin, alors maintenant c'était l’apothéose ! Déjà qu'il n'allait pas fort, les paroles de son ex petite amie, lui firent plus de mal que de bien. Oui, il se sentait humilié et c'était déjà sûrement assez sans qu'en plus elle en rajoute une couche, et d'ailleurs, ce n'était pas si grave, il avait juste couché ailleurs... C'était de sa faute. Uniquement de sa faute, d'avoir pu croire un seul instant que quelqu'un comme Rob pouvait tenir à lui. C'était tellement une utopie, comment... comment quelqu'un de plutôt rationnel comme lui, avait-il pu y croire ?! C'était pas croyable, mais il méritait bien sa peine pour le coup. Finalement miss Jones se rendit compte à quel points ses propos tenus pouvaient être horrible et que la seule chose qu'elle avait pour l'instant réussi à faire, c'était le rendre un peu plus mal qu'il n'était auparavant, comme pour le rassurer elle l'embrassa tendrement avant de lui caresser le visage et de s'excuser. Resserrant doucement son étreinte le garçon souffla C'est pas grave. Non, ce n'était pas grave et au moins, il savait exactement ce qu'elle pensait... et si elle semblait plus en colère qu'autre chose, lui tentait vainement de garder la tête hors de l'eau. Se convaincre que tout ça n'était rien était dur. Très dur. Lorsqu'elle reprit la parole pour parler de Kayle, il eut un petit soupir et regard de nouveau le vide. Quelqu'un de bien ?! Non, il n'en était pas sûr... C'était même tout le contraire. S'il était quelqu'un de bien, jamais il n'aurait évité de dire la vérité à Neela. S'il était quelqu'un de bien, il aurait sut pardonner à Joe. S'il était quelqu'un de bien, il aurait pu voir clair dans le jeu de Rob. S'il était quelqu'un de bien, jamais ses parents ne l'auraient traité de la sorte. S'il avait quelqu'un de bien, peut-être qu'avec Kayle tout aurait été différent. Il n'y croyait pas. Il n'y croyait plus. Fini les illusions, totalement envolées avec l'espoir. Non. Il n'était personne, personne d'autres qu'incapable d'arriver à penser par-lui même. Personne d'autres que quelqu'un de totalement dépendant à des rêves qui ne se réaliseraient certainement jamais. Secouant la tête, Travis essaya de retenir de nouveau ses larmes. Non, je suis pas d'accord. murmura t-il d'une vois si faible qu'il n'était même pas certain que Neela l'ait entendu. D'ailleurs, la jeune femme se releva légèrement afin qu'ils se regardent dans les yeux. C'était touchant tout ce qu'elle disait. Trop touchant d'ailleurs, qu'il passa d'une façon plus ou moins rageuse sa main sur son visage de façon à ce que la belle blonde ne voit pas qu'elle avait réussi à le refaire pleurer. Elle était si adorable, si attentionnée. Il ne la méritait. Il ne méritait que quelqu'un d'aussi exceptionnel soit entré dans sa vie. Il la ferait souffrir d'une façon ou d'une d'autre, c''était certain. Il allait la blesser, alors que c'était certainement la personne qu'il aimait le plus dans ce bas monde..; mais ça, ça serait dans le meilleur des hypothèses... Car si Kayle voyait à quel point elle était importante pour O'Connor il ne préférait même pas savoir du sort qu'elle aurait. Ça lui donnait des hauts le cœur... Il ferma les yeux quelque secondes, il fallait qu'il lui dise à quel point i tenait à elle, à quel point il l'aimait, même si aucun mot ne pourrait réellement reflétait tout le bien qu'elle pouvait lui procurer. Au bout de quelques secondes, Travis reprit cependant la parole: Dans ce cas-là, il n'y a que toi d'assez tordue pour réussir à me supporter, pour tenir à moi. Tu... Je.. Je suis désolé, ce n'était pas vraiment un compliment... mais. Mais Neela... Tu es la meilleure chose et la plus merveilleuse qu'il me soit arrivé depuis des années.... n'en doute jamais, quoique je puisse dire par la suite. Tu es... Il n'y a même pas de mots pour qualifier à quel point tu es exceptionnelle. Il se tut quelques seconde, se mordillant de nouveau la lèvre tout en essayant de contenir le flot d'émotions qui était en train de le submerger. Quelqu'un comme moi, ne mérite même pas qu'une fille comme toi porte son attention sur lui. Tu le regretteras. Un jour, je suis certain que tu le regretteras... et moi, à ce moment-là je n'aurais plus rien. Plus rien... Parce que tu vois, je.. je suis si spécial comme tu dis que Il se coupa net. Préférant s'arrêter là. Laisse tomber. C''était trop dur. Faire un bilan de sa vie en quelque phrase c'était ignoble. C'était se remettre en pleine face -comme s'il ne le savait déjà pas assez- que rien ne tournait rond chez lui, ou alors pas grand chose. Fermant de nouveau les yeux, il attendit que la jeune femme repose la tête sur son torse pour lui caresser doucement les cheveux, avant de lui dire qu'il fallait qu'il lui avoue quelque chose. Mais il voulait une promesse avant -on ne rompt pas les promesses-, que ça ne changerait rien entre eux. Qu'elle ne l'abandonnerait pas après cela. Une fois qu'il obtint la phrase qu'il voulait, il prit une grande inspiration. Par où commencer ? Qu'est-ce qui serait le plus logique là-dedans ?! Il n'en savait rien... Mais la seule chose dont il était c'est qu'il était de nouveau au bord des larmes, histoire de ne pas offrir un spectacle trop affreux à sa meilleure amie, il utilisa la méthode "je regarde dans le vide". Il ne voulait pas et ne pouvait pas voir les réactions de Neela... Ça serait presque contre nature. Sentait son rythme cardiaque s'accélérer -comme à chaque fois que le sujet de Kayle était abordé-. Il commença à se lancer. Tout d'abord, je veux que tu saches que ce n'est pas contre toi.. Ni contre personne, c'est juste, que... je peux pas en parler, c'est trop dur... Je voulais juste oublier. Mais t'as le droit d'en savoir plus. Oui, pas toute la vérité, parce que malgré tout jamais il ne pourrait tout raconter !Ce n'était pas de temps en temps qu'il me frappait. Ce n'est pas arrivé juste une ou deux fois, comme j'ai pu te dire. C'était... Il ne savait comment le formuler...Régulier. Très régulier, journalier même. Pendant plus de un an et demi... mais je pouvais rien faire... Si je le dénonçais, je perdais tout. La personne personne qui tenait peut-être un minimum à moi, j'aurais dû retourner chez mes parents qui me détestaient... Je ne voulais pas... Et quand bien même j'aurais eu assez de courage, il aurait fallu que quelqu'un m'épaule... mais.. mais la vérité c'est que tous mes soit-disants amis voyaient j'allais mal, de plus en plus mal, mais tous ont préféré croire les mensonges que je leur racontais. Tous. fermant les yeux pendant quelques secondes il se tut avant d'inspirer une bonne bouffée d'air et de continuer Quand j'étais avec Kayle, c'était... c'était comme s'il y avait en lui deux personnalités, la gentille, la douce, la délicate, et l'autre qui était toute son contraire. J'étais... Il était... Il avait compris comment je fonctionnais, il savait de quoi j'avais peur, ce que je redoutais et il hésitait pas à me foutre tout ça en pleine gueule si..; quand il avait peur que je dise quelque chose à la police, quand il avait peur que je parte. Ça pouvait être "de toute façon à part moi personne t'aime" comme tout à fait autre chose. Le jeune homme se tut de nouveau. Tout ça c'était du passé des choses que Neela n'auraient de toute façon pas pu changer, mais ce qui allait arriver maintenant serait peut-être la pire chose qu'elle pourrait entendre, parce qu'elle aurait pu y remédier Après... après j'ai essayé de me reconstruire, et généralement tout le monde croit que ça a bien fonctionné, ceux qui ne me connaissent pas, ne peuvent pas "deviner"... mais la vérité c'est qu'en fait c'est qu'une carapace. Je ne suis jamais allé réellement mieux, je n'ai jamais pu oublier, et je ne pourrai probablement jamais. Il n'y a pas un jour où je n'y pense pas. Ça m'arrive encore d'en faire des cauchemars. Je ne supporte plus quand les gens crient, ou font le moindre signe de violence. J'ai qu'une peur, que quand il sorte, il me retrouve et que pour se venger fasse du mal aux personnes auxquelles je tiens, à toi notamment. Il aurait pu en dire tellement plus, mais le principal c'est que Neela ait saisi l'idée et vu la tête qu'elle faisait c'était bel et bien le cas.

” I need you, don't leave me... I beg... ”

Je lui caressais doucement le torse, rassurée par sa présence, si seulement je pouvais lui dire à quel point je voulais dormir contre lui à ce moment là. Dormir... ce mot que je ne connaissais plus depuis deux jours. Je me mordais la lèvre en repensant à Takumi, C'était une torture de se retenir de pleurer, les larmes me brûlaient le bord des yeux tellement elles étaient enragées. Je détestais me savoi dans l'état là mais c'était trop tellement trop. Et en plus le fait de ne rien manger, et de ne pas dormir me donnait des nausées terribles en ce moment. Des hauts le coeur qui venaient sans prévenir rendant chaque journée un peu plus difficile. Les bouddhistes pensaient que chaque vie était souffrance... J'avais tout eu depuis mes tendres premiers cris. Une jumelle parfaite et adorable, des parents présents malgré tout et plein d'argent qui nous ont élevé dans une certaine luxure. Un entourage bien sympathique, jamais trop de soucis. J'aurais pu tout supporter, alors pourquoi m'enlever le seul homme que je n'ai jamais réellement aimé ? Quelques larmes affluèrent malgré moi alors que Travis avait repris la parole, je n'étais tellement pas d'accord avec lui. "Je suis pas tordue.... je t'aime juste et je vais rien regretter." Essuyant mon visage alors que mes larmes mouillaient sa blouse, je levais mes yeux vers lui. La suite de ses propos étaient des plus incompréhensibles, j'étais comme figée par tout ça, respirante à peine comme si je voulais me protéger d'un onxygène trop brûlant pour mes poumons. Le droit d'en savoir plus ? Le doit d'en savoir plus sur quoi ? Pas sur ça... je t'en pris... pas sur ça... Ma main se resserait sur son vêtement alors que je contenais un sanglot dès le début. Il m'avait encore menti.... tu m'avais promis de ne plus me mentir. Tu avais tellement promis. Je fermais mes yeux déjà trop remplis d'eau en me serrant contre son corps, mon coeur battait si vite que j'avais l'impression qu'il finirait par sortir de ma poitrine afin de s'écraser dans un mur. JE manquais de griffer sa peau lorsqu'il dit : Si je le dénonçais je perdais tout. Tu perdais un abritut salaud oui, mais tu gagnais ta vie, ta dignité, ton amour propre... Je voulais tellement lui dire tout ça, mais je n'y arrivais pas. Malgré tout je comprenais à quel point c'était dur à avouer tout ça. Mais je ne comprenais toujours pas... Comment pouvait-il parlait comme si il lui padonnait encore tout ça... ? Comment pouvait-il être avec Rob après tout ça à subir les même chose, j'avais un énorme point d'interrogation devant les yeux. Je ne comprenais plus... Je n'y arrivais plus. J'avais déjà perdu une partie de mon coeur avec la mort de Taku, un autre morceau était en train de se consummer lentement à cet instant, comme si c'était le début d'une fin que je le veuille ou non. "J'ai envie de le tuer..." fut la seule chose que je pus murmurer.

J'avais déjà mal de penser que Kayle pouvait le frapper de temps en temps lorsqu'il était très ivre ou trop en colère, mais savoir que c'était tout les jours, et en continue.... J'avais des crampes dans le ventre à force de me contenir, mais je ne disais rien le laissant parler encore, ça allait de mal en pire, comme si il rajoutait une nouvelle couche de misère. J'en venais à détester ses sois disants amis. Tous des connards. Si j'avais vu.... Si j'avais su... si j'étais là... Jamais je ne l'aurais laissé avec se montre. JAMAIS ! J'avais tellement envie... tellement besoin d'exploser. Qu'il essaye de me faire du mal, je n'étais qu'un petit bout de femme, mais je n'allais pas me laisser faire si facilement. Je n'arrivais pas parler, je ne savais pas quoi dire. Tournant la tête de mon Travis vers moi alors que mes yeux étaient innondés de larmes, la seule chose que je sus faire fut de l'embrasser, de l'embrasser vraiment même si il ne répondait pas au baiser. J'avais besoin de l'embrasser avant de partir brutalement et de sortir dehors. Il n'avait pas du comprendre et devait prendre ça pour un baiser d'adieu, courrant jusqu'aux toilettes... Je me mis à vomir amplement alors que je n'avais rien avalé depuis si longtemps. Après un lavage express, je pris mon téléphone, et le sien que j'avais gardé pour filtrer les appels, Rob allait finalement comprendre comment je m'appelais. "Bonsoir, c'est Neela c'est pour vous dire que Travis est à l'hopital, et pas la peine de vous déplacer. Non mais vous êtes totalement stupide ou juste con de nature pour ne pas vous appercevoir de la perle que vous avez au bout du bras ? Il est dingue amoureux de vous, et vous vous baisez n'importe où comme un pur connard ! Et non j'ai pas peur des mots, c'est pas mon prof que j'insulte là mais un saulaud ! Alors je vous préviens, encore un incident comme ça, et c'est pas un coup de fil que je vous passe ! Et n'essayez même pas de passer à l'hôpital, je peux être agressive en cas de besoin ! Sur ce, bonne soirée !" Mes collègues me fixaient l'air ahuri, ils n'avaient jamais du me voir hurler ainsi en traitant quelqu'un comme ça. Rob Anderson ne méritait que ça quoi qu'on en dise. "Neela tu devrais rentrer chez toi, tu es toute blanche, toute fatiguée... ça va plus." "Non... non ça va plus..." Je retournais vers la porte de sa chambre, hésitante un long moment. Il m'avait encore trahi... malgré tout... il m'avait encore trahi... J'entrais finalement alors qu'il semblait catastrophé. "Excuses moi... je... j'ai... j'avais juste besoin... de sortir un peu." Je restais debout à le fixer mais les larmes revinrent à grand flot, d'un geste de la main je lui fis signe de le pas bouger afin de réussir à me calmer, croisant mes bras, je frottais doucement ma peau pour me réchauffer, la chaleur de son corps me manquait. "C'est... c'est la semaine tu crois ?" Je le regardais tellement mal. "J'ai envie de tuer... de le tuer... j'ai envie..." Je soupirais. "Comment est ce qu'il a pu... comment ?" J'étais comme emêlée, embrouillée dans mon esprit. C'était confu et difficile de parler, vraiment. "Pourquoi tu m'as rien dit avant ? ça aurait rien changé... je me sens comme trahie encore... Mais je t'aime tellement." C'était la seule solution, la seule réponse à tout. Je l'aimais, quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise. Quoi qu'il aie pu se passer. Je l'aimais. "Takumi est mort..." Une autre bombe encore dans se ramassi de paroles lourdes. "Y'a deux jours... il a perdu le contrôle... de sa voiture..." Posant mes mains sur mon visage, j'essayais de ne pas finir à genoux en suffoquant. "Je me sens comme Rose quand elle comprend que Jack est mort..." C'était la meilleure comparaison au monde. Nous n'avions pas eu le droit qu'à deux jours d'amour... Mais ce fut si court alors que j'étais persuadée... vraiment persuadée que je ferais ma vie avec lui, un mariage, un ou deux bébé.... et vivre vieux à deux. "Tout arrive en même temps pour nous faire déprimer d'un coup ensemble et que ça aille mieux après ?" J'essuyais mes yeux avant de venir vers lui et de lui prendre la main. "Je suis tordue si tu veux... je suis folle, peut être... je suis tout ce que tu veux.... Mais j'arrêterai pas de t'aimer.. ou d'être proche de toi... et je m'en fous de Kayle. Je m'en fous de tout... sauf de Thisbe et toi.... J'ai plus que vous. M'abandonnes pas non plus..."

Si, bien sûr que si elle allait forcément le regretter à un moment ou à un autre, c'était obligé, inéluctable. Ils étaient trop proches. Trop proches pour que cela puisse durer si jamais Kayle remontait un jour le bout de son nez, trop proches pour que leur amitié puisse durer à tout ce qu'il pouvait encore lui cacher. C'était.... en fait il était sûr de ce qu'il avançait car il savait très bien comment cela allait finir. Il écouterait le conseil de Sam. Si jamais il la sentait en danger par rapport à son ex petite amie, il faudrait qu'il la raye de sa vie. Il n'aurait pas d'autres choix, ça serait la seule façon qu'elle puisse vivre en paix, sans rien craindre de l'autre garçon. Il secoua la tête ne sachant pas trop quoi dire pour qu'elle arrête de pleurer tout en lui faisant comprendre que si, un jour elle regretterait. Neela n'allait pas bien, il ne voulait pas enfoncer le couteau dans la plaie mais il ne pouvait pas non plus lui mentir, il y avait déjà tellement de non-dits entre eux. Je... Je t'aime aussi Neela... Mais... j'en suis sûr, un jour je te ferais souffrir "sans le vouloir", parce qu'au final avec moi ça se finit toujours comme ça. Il lui fit un petit sourire triste avant d’enchaîner sur quelque qui lui tenait à cœur, qu'elle en sache plus sur ce qui c'était passé avec Kayle, et visiblement lorsqu'elle comprit de quel sujet il allait aborder cela ne lui plu pas du tout au vu de sa main qui se resserra sur son vêtement, mais tant pis, maintenant qu'il était lancé, maintenant qu'il avait eu le "courage" de commencer il ne comptait pas s'arrêter là. Il essaya de raconter au mieux ce qui c'était plus ou moins passé, en dédramatisant au possible de façon à ne pas trop heurter la sensation de Neela. Même là, il essayait de bien faire mais n'arrivait pas à tout dire, à tout expliquer. C'était impossible. Il ne pouvait pas, même avec la meilleure volonté du monde il ne pourrait pas. Il se passa une main sur le visage, il se doutait qu'elle ne comprenait. Personne ne comprenait pourquoi il avait agi ainsi. Personne n'avait jamais compris, et probablement que personne ne comprendrait jamais. Tant pis, ce n'était pas grave, lui se comprenait et avait ses raisons... mais dans un sens il était assez déçu de sentir qu'elle n'essayait même pas de comprendre pourquoi il était resté. Parce que malgré tout il l'aimait, parce qu'il l'avait cru sincère, parce qu'il avait naïf, qu'il avait bu penser avec de la patience et beaucoup de courage il aurait pu arranger la situation, parce qu'au final il avait trouvé que c'était la situation la "moins pire". C'était assez horrible de cela comme ça. Est-ce qu'il lui avait pardonné ?! Non... enfin c'était plus compliqué qu'un simple mot, c'était aussi plus confus. Travis continua encore et encore d'expliquer de clarifier avec ses "amis", sur le fait qu'au final il ne s'en était jamais réellement remis. Puis il s'était tut. Maintenant il n'avait besoin que d'une chose, une seule et unique chose.... savoir qu'elle serait là. Savoir qu'elle ne lui en voulait pas parce que ce n'était pas quelque chose que l'on avouait aussi facilement.. mais là encore tout ne se passa pas comme il l'aurait souhaité: en effet la belle blonde lui tourna doucement la tête vers elle avant de l'embrasser. Un vrai baiser, pas leur petit smack d'amis habituel. Il en resta tellement étonné, surpris ne comprenant pas du tout ce que cela voulait dire qu'il la laissa faire sans bouger l'ombre d'un pouce, sans prolonger le baiser, ni même sans la repousser. Qu'est-ce qui se passait ?! Pourquoi elle lui faisait ça. Pourquoi ?! Il n'y avait pas trente six mille solution possible, soit c'était pour lui montrer qu'elle l'aimait toujours autant soit... soit c'était son cadeau d'adieu et vu comme elle partie soudainement en courant c'était sûrement cette hypothèse qui était valide. Partie. Elle avait disparu, laissé à son sort... C'était... c'était un peu comme voir la dernière pierre qui tenait un édifice se fendre avant de tout faire tomber, de tout faire écrouler. Il était en vrac, notamment mentalement parlant.... de nouvelles larmes avaient doucement naquit aux coins de ces yeux mais cette fois-ci il les laissa couler, se contenter de regarder remplacement où elle était quelque dizaines de secondes auparavant. Ça ne pouvait pas se finir comme ça. C'était... Ça ne lui ressemblait pas. Mais ça avait dû être la cachotterie de trop. Il était seul... Il avait mal. Il venait de lui avouer quelque chose qui était très difficile à dire, à se rappeler, quelque chose que personne ne connaissait -mis à part Julian, et encore- et elle était partie. Peu à peu, il avait l'impression que son cœur battait de moins en moins vite, comme si ce départ signifiait qu'il n'avait plus d'oxygène, en réalité c'était quelque chose de totalement stupide de penser à ça, mais le jeune homme avait ce ressenti. De très longues minutes s'étaient écoulées, comme si elles avaient duré des heures, une éternité... mais finalement la oix e la jeune femme retentit de nouveau dans la chambre, le faisant sortir de sa sorte de torpeur. Elle était revenue. Merci. Elle était-là,elle ne l'avait pas abandonné. Acquiesçant doucement pendant qu'elle dit qu'ele avait du sortir un peu, il se massa doucement le bras pendant qu'elle le fixait d'une manière qui en disait long. Trop long, et comme si ce n'était pas suffisant une nouvelle crise de larmes prit la jeune femme, voulant la prendre dans ses bras il avait fait un geste pour aller la réconforter mais elle l'arrêta net sur sa lancée. Puis elle parla, fronçant les sourcils quand elle demanda si c'était la semaine, il ne comprit pas où elle venait en venir... d'ailleurs sa phrase suivante non plus n'était pas des plus cohérentes. Qui elle voulait tuer: Kayle, Rob, ou quelqu'un d'autre qui expliquait ce mal-être ?! Il y avait eu un silence, il avait baissé les yeux, ne supportant plus la façon dont elle le regardait. Il avait vraiment l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. Il se sentait coupable. Totalement coupable... et les paroles qu'elle ne tarda pas à rajouter fut comme un poignard dans le cœur. Trahie. Encore. C'est les deux mot qu'elle avait employé. Il était un mauvais ami, un exécrable petit ami, et meilleur ami des plus merdique. Voilà la vérité. Voilà ce qu'elle venait de lui renvoyer un pleine face sans vraiment le vouloir. Gardant son regard baissé, Travis savait pertinemment qu'il allait devoir s'expliquer... les deux en larmes était un spectacle tellement... Il ferma les yeux quelques secondes histoire de prendre sur lui. Peu à peu la tristesse faisait place à une certain déception, voire même à de la colère. C'était confus, si confus. Pourquoi je ne t'ai rien dit ?! Parce que tu crois que c'est simple pour moi d'avouer ça en quelqu'un ?! Parce que tu crois que je n'ai jamais essayé de te le dire ?! Je n'y suis jamais arrivé... Il se tut quelques secondes avant de continuer En me taisant, en faisant en sorte que personne ne sache la "vérité", je pensais que peu à peu ces souvenirs s'estomperaient, que... que je n'aurais plus comme des flahs-backs qui reviendraient régulièrement... Je ne voulais pas que quelque chose en nous. Je ne voulais pas que tu prennes plus de pincettes avec moi, ou que tu me vois comme... comme je sais pas quoi. Tu peux le comprendre ça ?! Est-ce que tu peux le comprendre. Et la colère et déception qui s'étaient de nouveaux transformés en tristesse, comme un cycle continue et vicieux. Comme si la situation était déjà trop simple, voilà qu'elle lui annonça en plus que Takumi était mort... Il la regarda bouche bée. Tout devenait encore plus confie, elle se sentait trahie parce qu'il ne lui avait pas dit quelque chose qu'il voulait oublier, quelque chose qui c'était passé des années avant, mais elle ne l’avait pas appelé pour lui dire qu'elle allait mal, pour lui annoncer que l'homme qu'elle aimait était mort. Voilà donc le rendu de leur relation? Des non-dits encore et encore. Pourquoi tu m'as pas appelé ?! autrement dit, tu n'as pas assez confiance en moi ou quoi ?! Tu vois c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité... fermant de nouveaux les yeux pendant quelques secondes, il finit par reprendre je suis désolé.. pour lui. Pour tout surtout, mais pour Takumi c'était déjà pas mal. je... tu veux en parler ?! Bien sûr que non, elle ne voulait pas, sinon elle l'aurait appelé et c'était d'une logique, mais il avait préféré poser la question. En cas. Juste en cas. Et voilà que pour clore le tout elle avait reprit la parole lui disant que la seule chose dont elle avait besoin c'est qu'il ne l'abandonne pas. Ca, il ne pouvait pas le promettre... et la raison du pourquoi tenait en seul prénom. Kayle. Il préférait encore que Neela le déteste à vie mais que son ex petit ami ne lève jamais la main sur lui. Il préférait encore retomber entre ses pattes que sa belle blonde ne fasse que le rencontrer. Il savait qu'elle ne comprendrait pas. Il savait qu'elle lui en voudrait. Tu vois, je te l'avais dit, je vais te faire souffrir. Par sa non réponse il savait que c'était le cas, mais c'était le mensonge de trop. On ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve, mais tant que je peux, que ce n'est pas dangereux pour toi, je serai là pour toi. Je te le promets. Oui, jamais il ne l'abandonnerait à moins d'y être contraint. Maintenant il restait à savoir comment Neela interpréterait cette phrase qui était quand même placée plus sous un signe positif.

” I need you, don't leave me... I beg... ”

"Alors change les habitudes." Je l'avais demandé comme un cri du coeur, le fixant avec des yeux remplis de tristesse. J'en avais assez qu'il se prenne pour quelqu'un de totalement insignifiant, assez qu'il croit n'être rien dans nos vies. Bon sang, je l'aimais, Rob aussi malgré son coté salaud, enfin je voulais le croire, sinon toute la rage que j'avais accumulé contre mon ancien prof finirait par jaïr et ça allait faire des dégâts. Zac avait risqué de mourir pour le sauver. Comment pouvait il encore croire qu'il n'était rien pour nous.... c'était terriblement injuste et frustrant de prouver encore et encore qu'on aimait. J'étais tellement épuisée en ce moment, le décès, l'acceptation, Lauren qui suffoquait chaque nuit, le boulot.... même si je savais que je n'allais plus pouvoir travailler encore après demain. Lorsque je verrais son cercueil finir en terre, c'est mon coeur qui partirait avec lui. Je venais d'être détruite par une simple nuit, la pire de ma vie. Sa voix me sortit de ma torpeur profonde. Il était en colère. Je me demandais pourquoi sur le coup. Je n'avais rien dit de mal, je n'avais rien fait de méchant. J'avais les larmes aux yeux face à ses paroles. Bien spur que j'aurais compris, bien sûr que je comprenais, je ne l'aurais pas pris en pitié, comment pouvait il penser ça ? Je l'avais toujours trouvé fort, et courageux, voir qu'il avait réussi à quitter Kayle et à le mettre en prison renforçait mon idée. Mais au final, tout ce que je voyais, c'était que notre amitié n'avait été basée que sur des mensonges. Enfin non, sur des non-dits plutôt. Il me cachait tellement de chose que j'avais l'impression de voir un masque de venise tomber de son visage et de le découvrir réellement. Est ce que ça changeait mes sentiments pour lui ? Non. Est ce que ça faisait mal ? Oui. Je détournai le regard, je voulais tellement retenir mes sanglots que j'en avais le souffle coupé, la lèvre tremblante. C'était dur de ce contenir, de plus en plus dur. S'en suivit mon aveu, et à nouveau sa colère. "Parce que t'appeler... t'appeler c'était rendre... sa... m... ça réel. Je veux pas que ce soit réel..." Tout ce que j'avais tenté de retenir depuis un moment se déversa contre mon gré, si fort que j'en eus la nausée. "C'est.... c'est un accident de voiture. J'ai du.... j'ai du aller identifier le corps avec Titi... Oh mon dieu... oh mon dieu si tu avais vu... si tu avais vu son état." Les coupures, les bleus, les écrasements.... "Il... il était presque... presque méconnaissable... Mais... il avait toujours les yeux ouverts.... La dernière image que j'ai de lui c'est nu... sur une table d'autopsie..." Je me tenais à tout ce que je trouvais pour ne pas m'effondrer. Et ce qu'il continua à dire me tua un peu plus. Ca voulait dire que l'éventualité de ne plus l'avoir dans ma vie était bien réelle. "Dis pas ça... t'as pas le droit de dire ça !" J'avais des crampes terribles dans le bas ventre, je me tins en tremblant encore avant d'aller dans sa salle de bain me passer de l'eau sur le visage. Je me regardais dans le miroir totalement anéantie avant de revenir vers lui. "Prends ta vie en main, envoie bouler tout ceux qui te font ou t'ont fait du mal. Personne nous séparera même pas Kayle ou Rob... et regarde Zac... Il a risqué sa vie pour toi... tu crois qu'il aurait fait ça pour quelqu'un d'insinifiant ? Il doit t'aimer pour avoir pris un tel risque... Je l'aurais pas fait juste pour mon colocataire. Tu t'attaches aux mauvaises personnes. Réveilles toi.... fais quelque chose... tout sauf me quitter. Tu dois me le promettre. Je viens de perdre l'homme de ma vie. Je veux même pas avoir à imaginer une seconde que je pourrais te perdre aussi... Je t'en pris." Je vins au plus prêt de lui pour prendre ses mains, reniflante alors que ma blouse était humidifiée par mes larmes. "Tout est déjà trop dur à supporter.... j'ai déjà plus envie de vivre..."

Changer ses habitudes... Changer ses habitudes, c'était plus facile à dire qu'à faire ! Elle n'avait pas l'air de comprendre de quoi il s'agissait, à quel point cela pouvait l'affecter aujourd'hui. En même temps, comment est-ce qu'elle pouvait comprendre ?! Il n'y avait que Zac qui aurait pu voir où il voulait en venir. Elle ne pouvait pas savoir, à quel point il était finalement brisé. Bien sûr que si, il savait que Neela l'aimait, il en avait conscience, tout comme il était certain que c'était inéluctable qu'il la ferait souffrir un jour où l'autre. Il en était certain, alors comment changer cela ?! Comment est-ce que c'était possible. Tous les mots de la Terre ne suffiraient pas à décrire la complexité de la situation, l'un comme l'autre ne voulait pas démordre de la situation. L'un comme l'autre avait l'impression que son meilleur ami ne le comprenait pas... C'était. Inqualifiable. Il fallait qu'il lui réponde, mais quoi ?! Il était fatigué, las. Il ne voulait pas ressasser encore et encore les mêmes choses. Et je fais ça comment hein ?! Neela... Tu ne comprends pas. Je... C'est comme ça. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut changer... Puis au fur et à mesure que la discussion avançait, il voyait bien le regard de la belle blonde être déçue, triste, blessée. C'était de sa faute. Uniquement de sa faute, il avait joué avec les mots, les non-dits et voilà ce qu'il avait gagné... Néanmoins, il restait assez en colère, comment pouvait-elle ne pas comprendre le pourquoi du comment ? Comment pouvait-elle lui demander pourquoi est-ce qu'il ne lui avait rien dit. C'était pourtant si logique. Ils n'avaient pas les mêmes points de vues, la même façon de penser et voilà ce que ça donnait... Ils ne se comprenaient, quoique dise, le premier ou le deuxième, l'autre l'interprétait mal. Le pire dans tout cela, c'est qu'elle lui reprochait d'avoir un peu bordé la vérité, mais elle, elle ne l'avait même pas appelé pour lui annoncer la mort de Taku. C'était bien l'hôpital qui se foutait de la charité ! Je... Je suis désolé. réussit-il quand même à répondre sincèrement. Il comprenait tout à fait pourquoi elle ne l'avait pas fait, d'une certaine façon c'était pour les même raisons que lui, laisser ce qui c'était passé pour "oublier", pour ne pas rendre ça trop réels, pour ne pas être brusqués. Pourquoi et surtout comment est-ce qu'elle pouvait lui en vouloir alors qu'elle avait fait la même chose ? Il avait énormément de mal à cerner ce point-là, et d'un côté il était déçu. Déçu que l'intelligence et l'empathie de Neela soient contre productives ce coup-là. Il voulait ne pas la démoraliser plus qu'elle ne l'était, mais il avait perdu le peu de diplomatique qu'il avait habituellement, et surtout il avait besoin de comprendre, histoire que son esprit arrête de tourner en rond. Pourquoi tu ne comprends pas ?! Hein … Pourquoi est-ce que tu n'essaies pas deux secondes de te mettre à ma place ? Tu m'en veux et... Il réprima doucement un sanglot C'est injuste, parce que tu viens exactement de faire la même chose ! De me cacher quelque chose d'important parce que tu ne voulais pas te l'avouer. ca serait sûrement dur à entendre mais au moins c'était dit. Le garçon chassa rapidement les dernières larmes qui coulaient sur son visage... Il n'en pouvais plus, il était à bout de nerf, et la seule chose dont il avait besoin c'était de se brouiller avec sa meilleure amie, ou qu'ils soient plus distants l'un envers l'autre, pourtant il avait l'impression que c'était ce qui était en train d'arriver. Comme si, à cause des non-dits du plus jeune, quelque chose entre eux était cassé à jamais. Finalement, désespéré Je suis désolé Neela. Vraiment, réellement désolé. Mais j'peux pas, j'veux pas... C'est trop dur. Il était en train de craquer de nouveau complètement, ses dernières phrases n'avaient plus aucun sens. Il était totalement perdu entre le passé, le présent, les remords, la colère, le sentiment d'avoir merdé, d'avoir trahi Neela, d'avoir était trahi en retour, un sentiment d'impuissance totale face à la situation, de faiblesse également... C'était un peu comme un chaos psychique. Finalement, peut-être qu'il aurait dû et qu'il devrait suivre des thérapies, mais cela voudrait dire avouer qu'il allait mal, pas qu'à une personne, pas à demi-mots, et ça, il s'en sentait incapable, il préférait encore cacher ce qu'il ressentait, le refouler totalement, c'était la meilleure des choses à faire pour lui.
Et puis, elle avait voulu qu'il promette qu'il serait toujours là pour elle. Il ne pouvait promettre une telle chose, il arrangea sa phrase de façon à lui faire comprendre que tant qu'il le pourrait, bien entendu qu'il serait-là... mais cela ne signifiait pas pour toujours. L'avenir était bien trop incertain, surtout lorsqu'on envisageait que son ex petit ami violent sortirait bientôt de prison. Mais ça, comme d'autres choses, elle ne pouvait pas le comprendre. Lorsqu'elle reprit la parole, il baissa les yeux. Il n'avait peut-être pas le droit de dire ça, mais au moins c'était quelque chose de franc, d'honnête qui voulait tout dire, peut-être une forme d'appel au secours très détourné... Pendant quelques instant Neela était ensuite partie à la salle de bain, et en revenant elle s'était remis à parler. Et plus elle parlait, plus il se sentait mal, plus il se sentait totalement décontenancé. De nouvelles larmes avaient commencé à perler le long de ses joues. Elle ne se rendait vraiment pas compte de ce qu'elle disait, de ce qu'elle lui demandait. Elle ne se rendait pas compte du danger quel encourait... Elle venait de perdre l'homme de sa vie ?! Lui, en lui parlant de son passé avait fait remonter à la surface des blessures mal cicatrisées, des choses qu'il aurait voulu oublier, ne pas dire tout haut. Lui, en lui parlant s'était de nouveau senti faible, anéanti, soumis, vulnérable. Rien qu'en fermant les yeux, il aurait pu se rappeler le brutalité de chaque coup reçu... mais ça, elle ne le voyait pas. Non, tout ce qu'elle craignait c'était de le perdre. Tout ce qu'elle voulait c'est qu'il fasse une putain de promesse qu'il savait pertinemment ne pas pouvoir tenir. Il ne promettait les choses qu'il pouvait tenir. Le pire c'est qu'elle lui avait pris les mains... et lui ne savait plus quoi dire. Il était coincé, complètement coincé. Que faire ? Quoi dire ? Pour rester dans la vérité sans la blesser. C'était beaucoup de pression qu'il ressentait-là, et au lieu d'arriver à répondre il fut prise d'une nouvelle crise de larmes. Certes, pas de réponse orale, mais cela voulait tout dire. Je... Je... Je suis désolé. J'peux pas. il hoqueta doucement s'essuya les larmes et tenta de reprendre veux pas te mentir. Peux pas te promettre ça. J'voudrais, mais j'peux pas... C'est trop dur. Désolé. Il se tut quelques secondes pour tenter de conclure maladroitement Je t'aime ! de l'amitié, comme une âme sœur.... Il l'aimait tellement, mais là, maintenant c'était si dur de lui montrer.

” I need you, don't leave me... I beg... ”

Il est passé où le temps où l'on se comprenait d'un seul regard, il est passé ou le moment ou même au plus mal tu te levais pour m'offrir un de tes câlins magiques, ils sont passés où nos éclats de rire. Plus je le regardais, et plus j'avais mal, plus je le regardais et plus je me sentais faible. Voilà ce qu'on gagnait à trop aimer quelqu'un, le jour où nos chemins se séparaient, ça créait une douleur terrible dans le coeur. Je n'arrivais même plus à pleurer tant j'étais surprise par le fossé qui se dessinait entre nous. Comment croire qu'on avait pu en arriver là parce que trop mal nous n'avions pas réussi à parler à l'autre ? Parce que oui c'était uniquement ça. Il avait trop mal de son passé, alors il n'avait rien dit, j'avais trop mal de mon présent alors je n'avais rien su lui dire. Le pire étant sûrement le fait que nous n'arrivions plus nous comprendre. Comment pouvait-il m'en vouloir de ne pas lui avoir dit pour Takumi ? L'homme que j'aimais venait de mourir, le dire... l'affirmer... proposer de venir à son enterrement. Pouvait-il comprendre à quel point ces choses là étaient déchirantes à avouer ? J'aurais aimé que Thisbe l'appelle à ma place et lui avoue. Mais elle était bien trop préoccupée par mes crises de larmes, et d'étouffements. Je ne pouvais pas lui en tenir rigueur. Plus on avançait dans la discussion et plus ce qu'il restait de bien en moi partait en morceaux. Il venait de m'achever sans le savoir. J'eus un soupir avant d'essuyer mon visage et de sourire un peu. Il fallait capituler, tant pis si ça devait être moi. "Tu as raison, j'aurais dû t'appeler, je n'ai pas réussi, je pensais que Titi le ferait en me voyant tellement incapable... ce n'était pas contre toi, c'était jsute un grand moment de faiblesse de ma part..." J'aurais aimé qu'il le comprenne seul, visiblement ce n'était pas le cas. "Hmm... j'ai fait en sorte que tu puisses rester deux jours ici, ne t'en fait pas pour les assurances, tout est fait. Après.... Après libre à toi d'aller ou tu veux, Zac sera sûrement heureux de te voir, mais je vais préparer une chambre au manoir si tu veux, ou chez mes parents, mais je serais au manoir... Je n'arrive plus le quitter même si ça me détruit à grand pas. Lauren a trop besoin de moi." Un autre soupir arriva à franchir mes lèvres, vérifiant qu'il ne manquait de rien, je pris le temps de passer ma main dans ses cheveux et de lui embrasser le front. "Reposes toi... je ne serais pas là... demain... j'essayerai de venir le soir, pour le moment, j'ai demandé à ce qu'on ne laisse pas Rob t'approcher. Tu vas encore m'en vouloir pour ça mais tant pis, c'est dans ton intérêt, et je ne fais pas ça parce que tu es une pauvre petite chose à défendre... juste parce que tu as besoin d'un jour ou deux de repos total afin de savoir où tu en es. On en aurait tous besoin à ta place." J'arrangeais son coussin sans savoir répondre à son Je t'aime. pour tout avouer, à ce moment là je n'étais plus sûre de rien. "Dors bien Travis..." Mon regard se perdit une dernière fois dans le sien avant de ne partir rapidement pour ne pas être retenue. Une fois la porte close, les larmes revinrent. Allant voir mon parrain, je lui expliqua tout et m'excusa longuement, mais j'étais incapable de continuer le stage, les cours... tout. Il essaya tant bien que mal de retenir mais sans succès. Je n'étais plus que l'ombre de moi même et me voir ainsi lui fendit le coeur. Il ne m'accabla pas et me raccompagna au manoir, offrant son aide durant une heure ou deux pour occuper Lauren pour que je me repose un peu...