Samedi matin. Le réveil fut plutôt difficile. J'étais aller en boite de nuit avec des amis et j'étais rentré vers 3h00. La soirée s'était plutôt bien passée d'ailleurs. Le genre de soirée qui passe bien en fin de semaine. Étant pas réveiller du tous, je me dirigea à tâtons jusque dans la cuisine, ouvrit le frigo et pris machinalement un yaourt aux fruits. Je n'avais jamais pris l'habitude de manger le matin. Un yaourt s'était déjà trop mais bon... Personne n'était réveillée, ou tous du moins personne ne donnait signe de vie. Allumant la télé, je mis une chaine où ils passaient des clips. S'était toujours les même que je voyais, chaque matin, mais qu'importe. J'avais besoin de me réveiller avec de la musique pour être de bonne humeur. Une fis mon yaourt finit, je restais un quart d'heure devant la télé à regarder les clips, attendant à chaque fois la chanson suivante pour "voir quelle chanson ils allaient passer". J'éteignis la télé, puis alla dans ma salle de bain. Vu le temps que je pouvais y passer mes parents avaient trouver préférable de me mettre une grande salle de bain dans ma chambre. J'avais un peu une mini-suite, le bar à cocktail en moins. Bref, une petite heure plus tard, je sortis lavée, coiffée, maquillée, prête à passer une excellente journée. Enfin, presque... Depuis quelques semaines, je prenais de la drogue. Personne ne le savait et je n'avais vraiment pas envie que cela ce sache. J'avais une réputation à entretenir après tout. Bref, pensant qu'il n'y avait personne, je sortis une petite boite de dessus mon lit il y avait des sachets de cocaïne. Il y avait également une seringue mais cela restait assez rare que je m'en serve. J'ai peur des piqures. L’héroïne s'était seulement en cas d'urgence. Je la posa sur mon lit et écouta pendant quelques minutes si jamais j'entendais Darcy ou Savannah bougé. Mais apparemment il n'y avait aucun bruit. Je m'allongea sur mon lit et pris un peu de cocaïne que je plaça sur un livre de cour. Je regardais de temps à autre en direction de la porte. On est jamais trop prudent. Je la tassa et en fit une ligne droite, comme j'avais appris à la faire. Quelques minutes plus tard, j'entendais des pas dans l'escalier. Pensant que ce n'était rien, je ne fis pas attention. Ca devait sûrement être Darcy qui venait d'émerger enfin. Elle ne passera sûrement pas par ma chambre. Je ne pris donc pas la peine de tous ranger. Si s'était pour tous ressortir trente secondes après ce n'était pas la peine.

Cela faisait quelques semaines que je me droguais. J'étais pas accro à vouloir une dose toutes les demi-heur mais une fois de temps en temps histoire de décoller et de penser à autre chose. Oublier les problèmes. Juste être le plus loin possible de ma vie pour redescendre une heure à peine plus tard, encore plus mal certes. Personne ne le savait. S'était mon secret. Enfin, le secret que je voulais absolument garder. Je me moquais royalement de ce que pouvais penser les gens mais je ne voulais pas qu'une personne comme Darcy se servent de cela pour me faire du mal. Bref, continuant de tasser la cocaïne sur mon livre de cours, je sursauta lorsque Savannah entra. Me retournant en deux temps, trois mouvements, je ferma rapidement la boite quand je vis son regard aller dessus. Continuant de la regarder, j'essayais de rapprocher mon livre de cours le plus possible de moi pour le cacher derrière mon dos et qu'elle ne voit rien. Il fallait que je cherche un truc à dire. Quelque chose. N'importe quoi... Continuant de la regarder, je lui dis:

- Quoi que tu ai vu, ce n'est pas du tous ce que tu crois...J'avais horreur de cette situation: être prise la main dans le sac. Je continuais sur le même ton: Qu'est-ce tu voulais au fait?

Je priais intérieurement qu'elle évite le sujet, qu'elle ne pose pas de question et surtout qu'elle se taise sur ce qu'elle venait de voir. Je pris la boite pour pas qu'elle ne la prenne. On ne sait jamais... Je me sentais mal et d'un autre côté je m'en moquais. Qu'est-ce qu'elle pouvait dire? Ce n'était pas ma mère... S'était juste une demi-soeur et ce n'est certainement pas cela qui lui donnait le droit de me dire quoi que ce soit ou de demander des explications. De toutes façons, il n'y avait rien à dire...

J'avais toujours été la petite dernière. La petit protégée et celle sur qui on devait toujours garder un oeil. J'avais été celle qui avait toutes les bêtises possibles et imaginables et après? J'avais le droit de vivre ma vie, non? Si je voulais me droguer, pourquoi m'en empêcher? Certes, je savais que s'était peut-être la pire des conneries mais j'en avais marre de respecter les règles tous le temps. Je veux vivre et ça personne ne l'a réellement compris. J'aurais eût le choix, j'aurais préféré partir. Non pas parce que je ne m'entends pas avec mes demi-soeurs, mais juste pour prendre mon envol. Vivre ma vie. Faire les pires conneries pour me rendre compte par moi-même que ce n'étaient que des erreurs. Ouais, j'avais toujours fonctionné comme ça et me faire la morale ne changerais strictement rien. Je la regardais, restant debout. Pourquoi ce mêlait-elle de mes affaires? Je la regarda et lui répondis d'une voix assez froide, le genre de ton que je n'employais presque jamais avec Savannah:

- Pourquoi? Parce que c'est comme ça... Et pourquoi ça t'intéresse de savoir ça? Tu peux pas te mêler de tes affaires un peu? Je fais ce que je veux, t'es pas ma mère... Je la regardais. J'avais été méchante. Elle s'inquiétait pour moi et la seule chose que j'avais faite, s'était de l'envoyer sur les roses. Continuant de la regarder, je préférais partir de ma chambre les larmes aux yeux. Pourquoi je m'étais à pleurer comme une madeleine maintenant? Je me dirigea vers la salle de bain et claqua la porte. Je m'assis contre la baignoire et continua de pleurer. J'avais l'impression d'avoir tout rater de A à Z et j'avais vraiment tout fait pour que Savannah n'est plus confiance en moi et qu'elle m'en veuille suite à ce que je lui avais.

C'est à ce moment que j'avais réalisé que je pensais qu'à moi. La drogue, j'avais prévu de ne jamais y toucher. Pour moi, s'était quelque chose d'interdit et je ne voulais pas devenir une junkie et pourtant... Lorsque cette fille à la fac' m'avait proposé un remontant, je m'étais dis que ce serait juste une fois, comme ça. Alors ouais, la première fois on trouve ça génial, on plane tellement qu'on oublie tous les problèmes. La deuxième fois, même si on sait que c'est illicite, on se dit qu'au final c'est inoffensif. Puis au fil du temps, on devient accro. Je faisais partis de ceux là. Assise en pleure dans la salle de bain, j'entendais à peine la voix de Savannah et je n'entendais pas non plus, le bruit qu'elle fait contre la porte. J'entendis juste après de longues minutes interminables qu'elle descendit les escaliers. Je me releva et me regarda dans le miroir. J'étais minable et je m'en rendais compte. Mais que pouvais-je faire? La cockaïne, s'était ce qui me permettait de tenir à la fac'. Ce n'était pas le meilleur moyen, je le savais et après? A qui je pourrais parler que la pression des cours me pèsent trop sur les épaules? Personne... Si, j'aurais pu en parler à Savannah, elle aurait sans doute compris. Mais la drogue... S'était moins sûre. Je baissais les yeux. Je m'en voulais. J'étais tomber tellement bas que pour me relever maintenant, ce serait vraiment dur. Je releva ensuite les yeux vers le miroir et me regarda quelques instants. Des larmes continuaient de couler le long de mes joues. J'avais envie de tout envoyer balader, de partir et ne jamais revenir. Prendre mon envol avec ou sans diplôme. De toutes façons, mes rêves de travailler dans la médecine des sports étaient complètement anéantit. Qui voudrait d'une junkie comme médecin... Il fallait que je me ressaisisse. Que j'aille au moins m'excuser auprès de Savannah. Elle, qui avait toujours été là pour moi, celle qui m'avait toujours écouté et celle qui, malgré mes défauts, m'acceptais comme je l'étais. Ma fierté en prendrait un coup, j'avais horreur de m'excuser. Mais il le fallait. Je me dirigea donc vers la porte et descendit lentement les escaliers. Arrivée en bas, je vis Savannah la tête dans son bol. J'avais qu'une envie s'était de partir en courant. Je pris mon courage à deux mains et entra dans la cuisine. Elle ne me calcula même pas. C'est là que je me rendis compte que si elle me tournait le dos maintenant, jamais je ne pourrais me relever. Je me dirigea vers elle et lui fit un gros câlin et un bisous sur la joue mais je savais que cela ne changerais rien. Je lui dis, pleurant à moitié en même temps:

- Je suis désolé... De tout... De ne pas être la petite soeur que tu espérais, de te faire souffrir alors que t'as toujours été là pour moi... Je marqua une courte pause puis ajouta: Tu pourras me détester autant que tu le voudras, tu pourras même me tourner le dos, après tous je l'ai bien mérité mais ce que je voulais que tu saches c'est que... si j'ai réagis comme ça tout à l'heure c'est parce que je ne voulais pas que tu apprennes que je prenais de la drogue. Je suis tombée tellement bas, que j'en ai honte et peut-être que jamais je pourrais m'en sortir. J'ai tellement de pression en cour parce que je veux reussir comme toi que c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour tenir le coup... C'est pas une excuse, je sais mais comprend moi...

Je regarda quelques instants Savannah avant d'aller m'assoir sur le plan de travail. Je continuais de pleurer en attendant juste une réaction ou une parole de Savannah. Je comprendrais qu'elle s'en aille sans rien dire même si j'avais peur de me retrouver seule dans cette situation.

C'est sur que la drogue n'avait jamais été un remède. J'étais devenue tout ce que je détestais: une étudiante en fac' de médecine qui se drogue pour rester éveiller et supporter la pression et qui envoie balader tout le monde alors qu'elle aurait besoin d'aide. Mais j'avais une fierté trop grande. Je voulais tout faire toute seule. M'en sortir toute seule, même si ma vie en dépendait. J'étais consciente, qu'il y avait de grandes chances que je fasse une overdose. J'étais consciente des risques mais j'avais tellement pas envie d'arrêter. J'aimais la sensation de planer à dix milles, mais le jour se lève et bam, retour à la réalité. Les problèmes sont toujours là. Je continuais de pleurer. J'avais envie de partir, m'éloigner de Londres. Je ne voulais pas que Savannah souffre à cause de mon comportement. Peut-être que j'étais trop ambitieuse, peut-être que j'aimais je ne serais un grand médecin. Peut-être que je finirais drogué jusqu'au point de ne plus savoir qui je suis réellement. Peut-être qu'en réalité, j'avais choisis la solution de facilité, plutôt que d'assumer réellement mes problèmes. J'aurais dût agir autrement. J'écoutais ce que Sav' avait à me dire. Comment pouvait-elle me pardonner après ce que je lui avais dis? Je répondis, toujours en pleurant à moitié:

- Tu sais, on a tous fait des erreurs. Alors, ouais, j'ai pas choisis la chose la plus réparable mais c'est comme ça. J'ai toujours été la petite dernière, celle qu'on croit capable de rien faire... Peut-être que c'est qu'une impression, je sais pas... Je marqua une courte pause puis ajouta: De toutes façons, personne ne peut m'aider. J'ai trop de fierté pour que quelqu'un m'aide et te demander de l'aide, reviendrait à dire que j'ai un problème. Et j'ai pas du tout envie d'être catégorisé comme une toxicoman...

Je la regarde un bref instant les yeux larmoyant et baissa le tête. Je sentais le douleur des piqures de la seringue. Je ne sais pas pourquoi ça me faisait mal, peut-être que j'étais en manque et que s'était un des symptômes. Je posa ma main sur mon coude et ferma les yeux. Je me demandais comment j'avais put tomber dans cet engrenage. Qu'est-ce qui m'avait pousser à devenir aussi lâche et à croire aussi peu en mon avenir? Car ouais, je n'avais jamais réellement eût confiance en moi, mais là... Je me sentais vraiment mal, au plus bas. Je voulais me débarrasser de l'héroïne qui était dans mon placard mais je savais que si je le faisais, je m'en sortirais pas. J'étais réellement le cul entre deux chaises mais je n'avais pas envie d'en parler. Je n'étais tout simplement pas prête à affronter la dure réalité.

Petite fille, j'avais des rêves pleins la tête. Je voulais devenir coiffeuse, puis chanteuse, puis comédienne avant de me tourner vers la médecine. Je voulais servir à quelque chose. Que ce soit un faire rire lors d'une scène de film, faire pleurer à cause d'une de mes chansons ou illuminer le visage de quelqu'un parce que j'ai réussis à soigner une personne. Mais au fur et à mesure que j'ai grandis, j'ai compris que la vie n'était pas aussi simple. Il fallait s'accrocher pour y arriver. Tomber dans la drogue avait été pour moi un recours, lorsque j'avais l'impression de toucher le fond. Ca m'aidait à sortir la tête hors de l'eau et je m'étais toujours promis que je ne deviendrais pas accro. Faute de calcule, j'avais penser être assez forte pour ne pas devenir accro. Trop sûre de moi, j'étais devenue comme tout les autres: une fille qui a besoin de sa dose en se levant le matin.

Je ne voulais que personne ne m'aide. Trop d'orgueil. Trop de fierté. Je ne sais pas. Je voulais y arriver toute seule. Peut-être que ça m’amènerait encore plus bas que maintenant mais qu'importe. Si jamais je ne décrochais pas et que la drogue finit par tuer, il faudra sans doute dire que c'est la vie. Savannah me tendit un verre d'eau avec un comprimé dedans, je regarda le verre et le posa a coter de moi. Elle me demanda ce qui me faisait rêver:

- J'en sais rien... Devenir médecin, partir de Londres, recommencer ma vie, effacer toutes les erreurs que j'ai faite. répondis-je le regard dans le vague. Jamais je n'avais été aussi déprimée. Ca ne me ressemblais pas et pourtant... Je bus le verre d'eau puis ajouta: j'ai jamais été la fierté de la famille, j'en ai toujours fait qu'à ma tête et peut-être qu'aujourd'hui, j'en paie le prix.

Je sentais que j'allais me remettre à pleurer. Je tourna la tête pour pas que Savannah le voit. Encre une fois, j'étais trop fière pour admettre que j'étais en train de toucher le fond.