"Gavyn !! Gavyn dépêche toi on va être en retard ! Emma !! Emma vous êtes prête ?" Je m'acharnais sur ma cravate, n'arrivant pas faire le noeud, d'habitude, je n'étais jamais dans un tel état, mais c'était aujourd'hui la séance avec l'assistante sociale et le juge afin de savoir si oui ou non je pouvais avoir la garde définitive de mon fils. Je n'étais pas un père exemplaire, mais depuis qu'il partageait ma vie, j'avais énormément changé afin d'être... un peu plus normal allons nous dire, même si j'étais loin de rentrer dans une normalité. Emma arriva dans ma chambre et m'aida pour mon noeud. "Merci..." Lui soufflais-je doucement en la regardant. Plus je la voyais, et plus je la trouvais incroyablement belle, le patron attiré par la gouvernante, c'était d'un cliché, et pourtant je n'y pouvais rien, parce que oui je me sentais attiré par elle. "On es tous très chic... après l'audition, on ira au restaurant pour la peine !" Gavyn arriva avec sa chemise malboutonnée, me remettant à sa hauteur, je le remis en place doucement en essayant de ne pas lui transmettre ma nervosité. "Ne mends pas, dis tout ce que tu penses.... vraiment tout mon grand. Même si tu dois dire que tu trouves que je travaille trop, c'est pas grave, on doit être honnête autrement on nous le fera payer, tu comprends. Il ne faut pas mentir !" Je lui souriais en essayant de le rassurer avant de le recoiffer. Prenant sa main je me remis debout et prit une grande inspiration, on s'en alla tout les trois dans la voiture, mettant le Roi Lion pour détendre un peu l'atmosphère, je n'arrêtais pas de remuer ma mâchoire à cause de l'anxiété tout en tenant fermement le volant. Emma posa sa main sur ma jambe et m'offrit un sourire des plus tendres. Elle n'avait pas besoin de parler afin que je comprenne. S'eut le don de m'apaiser quelques instants. Cependant plus on approchait du tribunal et plus j'avais un mauvais presssentiment. Comment l'expliquer ? Aucune idée. Mais j'avais cette boule au creux de l'estomac qui refusait de partir. Je me mordais la lèvre sans arrête, ou un de mes doigts, ce qui n'arrivait jamais normalement. On se gara sur le parking des avocats. J'avais des habitudes et des passes, c'était pas pour m'en déloger maintenant. Tenant la main de mon bonhomme fermemant, on se mit en route pour la salle d'audition, je pensais bien qu'on serait entendu et vu chacun notre tour. On arriva avec un peu d'avance, mais on fut prit à l'heure pour une fois, un pédo-psychiatre emmena Gavyn avec lui pour lui parler, l'assistante sociale emmena Emma, et le juge pour enfant discuta avec moi de tout et de rien. Puis Emma revint et on me fit entre dans la salle. "Alors, comment ça se passe ?" "Merveilleusement bien je dirais, on a trouver notre rythme, sa nourrice est vraiment formidable, il est inscrit dans une des meilleures écoles de la ville, il s'est fait des amis... J'ai diminué mon temps de travail pour passer du temps avec lui. Tout va..." "C'est un discours de politicien Mr Parker." "Je vous demande pardon ?" "Est il vrai que plus d'une fois vous avez voulu faire refaire les tests de paternité ?" Je fus étonné qu'elle sache ça, Emma ne le savait pas, qui pouvait lui dire à part Molly ? "Euh... au début oui... je veux dire, c'était tellement soudain...." "Et, est-il vrai aussi que plus d'une fois vous avez dit en avoir marre de cette vie de parents, que c'était trop de responsabilité ?" Je ne sus répondre la seule personne à qui j'avais pu dire cela c'était Molly lors de nos appels téléphoniques, de nos mails, ou de nos sms. "Ecoutez.... ça vous arrive pas des moments de doutes ? J'avais un fils de 5 ans du jour au lendemain dans les bras, c'était flippant..." "Pourtant, vous avez envoyé un sms à Mlle Molly Amanda Price, psychologue et ami le.... *regarde le dossier* 3 juillet dernier parce que vous n'en pouviez plus des caprices de votre fils et que parfois vous aimeriez bien avec la trempe de lui coller une gifle, je vous site : Il y'a des baffes qui se perdent par moment, je sais que ce n'est pas ainsi qu'on élève un enfant, mais parfois il le mériterait bien, surtout lors de colère comme celle-ci." "Attendez, comment pouvez vous avoir eu accès à ses sms ! Ils sont privés et..." "Mlle Price nous les a donné." Ma bouche s'ouvrit sans qu'aucuns sons ne sortent. Molly venait de me planter un couteau en plein dos, réussissant à écorcher mon coeur. "Je suis désolé Mr Parker, mais nous ne pouvons pas laisser Gavyn avec vous ! Je l'emmenerai se soir avec moi et un huissier viendra récupérer ses affaires demain avant que l'on ne prenne l'avion pour Chicago, ou ses grands-parents maternelles deviendront ses tuteurs légaux." "Quoi..." C'était une telle bombe nucléaire qu'elle venait de lâcher que j'en eus les larmes aux yeux. "NON ! C'est mon fils !!! VOUS POUVEZ PAS ME PRENDRE MON FILS !" Me levant je partis à la recherche de la salle ou Gavyn se trouvait, passant devant une Emma qui ne comprenait rien à la situation et me faisant attraper par deux gorilles qui me plaquèrent violement contre un mur. Il sortit de sa salle avant de se faire attraper par l'assistante sociale. "NON !! C'EST MON FILS ! NON !! C'EST MON FILS !! C4EST MON FILS ! JE VEUX PAS L'ABANDONNER ! LAISSEZ MOI MON FILS ! GAVYN ! NON !" Il pleurait en tendant ses petits bras vers moi alors qu'un homme le prit dans les siens pour l'emmener plus loin. On me menaça de m'envoyer en prison pour me calmer. Comment aurais-je pu me calmer alors qu'on m'enlever mon enfant sous mes yeux. Je pleurais, j'hurlais, je me battais. Rien n'y faisait. On l'emmenait de plus en plus loin jusqu'à ce qu'il ne disparaisse de ma vue. Les gardes me lachèrent, je me mis à courir derrière lui aussi vite que je le pus, essouflé, le coeur battant à un rythme impossible, les larmes qui brûlaient mes yeux, la voiture était déjà trop loin pour que je puisse faire quelque chose. Un klaxon me fit reculer brutalement avant de me faire rattraper par Emma. Je ne pus m'empêcher de l'attraper contre moi sans savoir m'arrêter de pleurer. "Ils m'ont pris mon fils.... Ils me l'ont prit...." J'allais m'effondrer, mon coeur battait tellement vite, ça raisonnait dans ma tête, tellement fort que j'en eus la tournisse. On reprit la route, tout les deux, juste tout les deux. L'huissier sonna... sonna... sonna...

*Il se réveille en sursaut du canapé et regarde autour de lui se rendant compte qu'il a encore revécu tout ça en rêve.... encore, et encore comme chaque nuit. Emma ouvrit la porte au livreur thaïlandais.* Je la regardais avec ses longs cheveux attachés en un faux chignon, j'avais terriblement mal partout. Depuis qu'on m'avait prit Gavyn, j'étais devenu une loque, l'ombre de moi-même. Je regardais le plafon de mes yeux bleus ternis par la tristesse. Ca faisait déjà un mois, mais j'étais incapable d'aller de l'avant. Heureusement, Emma avait accepté de rester encore un peu avec moi sinon j'étais bon pour me foutre en l'air, je ne voulais pas être seul ici. Déjà que j'avais quitté tout mes boulots, je sortais à peine. Le whisky était devenu mon meilleur ami, alors que mes abdos disparaissaient à chaque jour passant. A quoi ça allait me servir de toute façon ? Je me r'appelais de ce mail de Molly qui disait que je lui avais du mal pendant trop longtemps à ne pas voir qu'elle était dingue de moi... alors qu'il était temps pour elle de me rendre la pareille. Et je ne pouvais pas l'attaquer, elle avait tout dans les règles de l'art....Le pire, c'était sans doute de n'avoir aucune nouvelle de Gavyn vu qu'on m'interdissait de prendre contact avec lui. Combien de fois j'avais pu vouloir débarquer à Chicago et le reprendre. Je ne pensais pas être un bon père, je ne pensais pas être père un jour. Mais je l'aimais.... "Samuel, le dîner est prêt... !" Je me redressais doucement en la regardant avant de mettre la télévision en route. "Bon appetit..." Je soupirais faiblement avant de prendre le verre de whisky devant moi, verre qu'elle retira de ma main avant d'y mettre un des paquets de nouilles. Je n'avais plus faim même si je n'avais rien mangé depuis deux jours. Toute fois, j'avais trop peu de force pour entrer dans un débat, alors je pris les baguettes et attendit qu'elle vienne me rejoindre sur le canapé pour manger. "Merci..." c'était un merci pour tout, merci pour le repas, merci d'être resté, merci d'avoir été là. Je fixais le vide en mangeant, j'avais assez d'argent de coté pour ne rien faire de ma vie. Cependant, je pensais qu'il fallait qu'on parte d'ici. "Ca te dirait... de déménager sur Hampstead. La campagne, le calme, la tranquilité... tout... tout me le r'appelle ici, il est temps de partir..." J'étais des plus sérieux, je me sentais étouffé ici, et prendre une maison en compagne loin de tout n'aurait pas été des plus mal. Il fallait qu'on parte.