Dans les mauvaises fables, dans les vents de sable..
Le diable est partout. J'ai dû dormir debout.

U n soupir. Levant la tête du bouquin qu'elle lit depuis des heures, la jeune femme jette un regard à l'horloge. L'heure est assez avancée dans la nuit, mais la demoiselle n'a pas le temps de dormir. Il est cinq heures du matin et il lui reste deux bonnes centaines de pages à lire. Alors la russe se replonge dans son ouvrage en soupirant encore. Bien sûr, les lignes parlent d'anthropologie, comme d'habitude.

Un léger ronflement. A six heures du matin, Arina s'est endormie sur la table, épuisée. Entre les nouvelles atroces concernant la libération de son demi-frère, l'hôpital, les études et le mannequinat pour les payer, la pauvre jeune femme n'a guère de temps pour prendre du repos. D'ailleurs, il n'est pas tout à fait sept heure encore et le réveil sonne déjà, la houspillant pour qu'elle se dépêche de se lever. Le jeune femme sursaute et tombe de sa chaise. Pour sûr, elle aura un joli bleu sur les fesses. Mais elle n'a pas le temps d'y penser. Se levant, la miss court vers la salle de bain, engageant une cavale après le temps.

Propre, Arina sort de sa salle de bain et saute dans ses vêtements avant de s'étouffer avec son croissant, cavalant pour ne pas être en retard à l’hôpital. Aucune envie d'avoir à souffrir quelques remontrances. Vite, le sac ! La demoiselle l'attrape, sort en un éclair et verrouille sa porte, filant ensuite prestement pour gagner sa voiture, s'y engouffrer et se diriger dare-dare vers l'hôpital, ignorant ses bâillements.

[...]

Voilà deux heures que la jeune femme est levée et déjà, elle est sur les rotules. Pourtant, elle lutte pour rester alerte et opérationnelle. Tout d'abord parce qu'elle doit surpasser tout les autres rares élèves de sa classe. Ensuite parce qu'après tout, les médecins doivent apprendre à contrôler la fatigue : Arina avait un jour rencontré un homme, spécialiste de la main, ayant cumulé soixante-douze heures de garde en continue. Bon, en anthropologie, la demoiselle n'aurait sûrement pas besoin de cumuler tant d'heures normalement, mais la russe ne voulait pas démériter par rapport aux autres étudiants des autres spécialisations. d'autant plus que cela donnerai un autre sujet à James pour la chambrer.

Néanmoins, malgré ses efforts et sa bonne volonté pour cacher sa fatigue, malgré sa combativité face à ses paupières qui avaient tendances à se fermer seule, James finit par l'attirer un peu à l'écart alors qu'elle se trouvait à la morgue, de sorte à lui parler, sûrement pour lui faire quelques remontrances et lui rappeler que dans leur métier, le repos c'est très important. Ce que la belle aux boucles blondes savait pertinemment.

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Cinq heure du matin s'affichent sur le réveil, je n'arrive pas à trouver le sommeil sans vraiment savoir pourquoi, pourtant pour une fois, je me suis couché de bonne heure mais rien à faire, je tourne en rond dans ce grand lit bien vide. Je commence mon service à 7 heures, soit dans deux heures et je crains que cette insomnie ait était plus forte que moi. Je me lève donc sans trop grande difficulté avant de me diriger vers la salle de bain histoire de vérifier ma tête. Direction ensuite la cuisine, ou un café bien serré m'attendait. Ça allait m'aider à tenir la journée. J'étais habitué à peu dormir. En tant qu'interne on est amené à faire des horaires de dingue, parfois, s'enquillant soixante douze heures à la suite sans dormir, ou alors juste une heure ou deux. J'avais donc rapidement pris le rythme et je ne me sentais plus fatigué, et je pouvais gérer au mieux ma journée. J'avais deux heures à tuer avant de prendre mon service et je cherchais désespérément comment en venir à bout. Après plusieurs minutes de réflexion j'optai pour un petit footing, le meilleur moyen pour moi de rester en forme et d'entretenir mon corps. J'avais décidé d'aller courir une petite heure, au bout de laquelle, je rentrai à la maison et me jetai sous la douche pendant une longue demi heure. J'enfilai, une fois sorti, un jean, un t shirt, mes baskets montantes et ma veste avant de prendre enfin la direction de l'hôpital.

Cinq minutes plus tard, j'étais arrivé devant le grand bâtiment blanc. J'entrai à l'intérieur de celui ci. Quelques uns de mes amis étaient déjà là eux aussi, entrain de discuter de leur soirée de la veille, ou pour certains, de leurs vacances. Je me dirigeai vers eux afin de les saluer et papoter quelques minutes. Je pris ensuite le chemin du vestiaire afin de revêtir ma tenue d'hôpital et ma blouse. Sept heures s'affichaient à ma montre, j'allais donc enfin pouvoir commencer ma journée, qui je le sentais, aller être longue et rude. La visite des patients était la première chose que l'on effectuait chaque jour, tous les matins, pour voir comment ceux-ci se portent. Une fois les visites de mes patients finies, j'allai rejoindre mon titulaire au bloc pour une opération plutôt simple que j'allais pouvoir réaliser moi même avec bien sûr la surveillance de mon titulaire.

A peine une heure plus tard, l'opération était terminée et c'était déroulée à merveille. J'avais réussi malgré mon insomnie de la nuit passée. J'étais devant la machine a café, après en avoir commandé un, j'en commandai un deuxième pour Arina. J'avais un peu de temps libre devant moi et j'allais en profiter pour aller la voir. Je me dirigea donc vers son antre. J'avais du mal à comprendre comment l'anthropologie pouvait l’intéresser, je trouvais ça complètement glauque. Mais après tout, chacun ses goûts. Elle était à la morgue lorsque j'arrivai, je l'entraînai un peu à l'écart, parce que boire un café au milieu des cadavres, très peu pour moi. Elle avait une tête de mort vivant, elle manquait de sommeil c'était évident et cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. « Avec une tête pareille, pas étonnant que tu adores travailler avec les morts ! Fais quand même attention qu'ils ne prennent pas peur.. » Je la regardais en souriant, avant de la prendre dans mes bras en guise de bonjour. Arina et moi étions constamment entrain de nous charrier l'un et l'autre, c'est ce qui rendait notre amitié si particulière, elle était même bien plus qu'une amie, c'était ma petite soeur de coeur. Je lui tendis son café tout en la regardant, j'attendais quelle m'envoie à son tour un petit pic, dont elle seule à le secret.

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L a demoiselle observait des os depuis son arrivée à l'hôpital ce matin, traquant les bizarreries de ces derniers pour établir les "causes du décès", sous l’œil du titulaire à l'origine de ces fameuses anormalités. Aussi la russe n'était elle pas fâchée d'avoir finalement réussit l'exercice, avant les autres étudiant qui plus est, et de voir arriver son frère, deux cafés dans les mains.

Alors qu'il l'entrainait à l’écart, la demoiselle aux boucles blondes était presque sûre qu'elle allait avoir droit à quelques boutades comme lui seul en avait le secret. Déjà, la jeune femme préparait sa riposte. Malgré sa fatigue et son cerveau en bouilli, James ne s'en tirerait pas à si bon compte s'il venait pour la charrier. Et effectivement, le jeune homme ne tarda pas à lancer les hostilités avant de donner un verre de café à la demoiselle qui le bût d'une traite, comme si c'était un élixir de jouvence. Quand on y pense, c'était presque ça. La caféine lui ferait le plus grand bien. Sans compter que c'était largement mieux que le Red Bull qui l'attendait dans une bouteille thermos, dans son casier.

"- Même s'ils ont peur, les squelettes ne se tireront pas de la table, donc je ne crains rien." dit elle en lui tirant la langue. "Et moi, je ne provoque pas d'arrêt cardiaque." rajouta t elle avec un pâle sourire, consciente que la petite pique était pitoyable. "J'en ai eut dit des meilleures, hein ?"Depuis quand n'avait elle pas prit une vraie nuit de repos ? Dur à dire. Plusieurs jours en tout cas. C'est pour cela que sa tête se reposait maintenant sur les épaules du jeune homme, qui l'avait prit dans ses bras en guise de bonjour.

La jeune femme restait simplement là, entre les bras de l'étudiant, sans dire un mot et sans bouger, les paupières closes. Lui aussi, semblait être un peu fatigué, la demoiselle n'avait pas pût s'empêcher de le remarquer. Avait il fait nuit blanche la nuit dernière ? C'était bien possible, elle savait que cela lui arrivait parfois. Enfin, la russe brisa le silence... Pour s'inquiéter de l'état du jeune homme.

"- Tu semble fatigué. Tu n'a pas réussit à dormir cette nuit ? Qu'est ce qui s'est passé ?" s'enquit elle, visiblement soucieuse de savoir ce qui pouvait bien le tracasser au point qu'il en oubli de prendre le temps de dormir.

Nouveau silence. La demoiselle réalisa que James n'était pas encore au courant de ce qui s'était passé l'autre jour, avant que Shiobban arrive. En fait, mieux valait qu'il l'ignore. Autrement il s'inquiéterait pour elle et la russe aux boucles blondes ne voulait pas ajouter des soucis à ceux qu'il semblait déjà avoir. Néanmoins, elle avait besoin de lui parler d'Aleksandr. Alors; passant sous silence sa bêtise, la jeune femme lui parla tout de même de l'article de journal qu'elle avait vu.

"- Il parait que... Enfin, tu as lu les journaux ? Il parait qu'il a acheté une demeure dans le quartier d'Hampstead..." dit elle soucieuse en s’écartant quelque peu de son frère, pour plonger son regard inquiet dans celui du jeune homme.

De nouveau, le cœur de la jeune russe se mit à battre la chamade et la belle crût défaillir lorsque le visage de son demi-frère s'imposa, une énième fois, à son esprit. Il avait cet air perfide, ce sourire atroce sur les lèvres... Son souvenir restait intact dans l'esprit de la jeune femme, hantant ses nuits, ses cauchemars... Son regard perçant la transperçât de nouveau, déclenchant un frisson qui parcouru tout son corps. Comment ce sale type pouvait il venir la persécuter jusqu'ici, sur sa terre d'exil ?

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Deux cafés à la main, je descendais à la morgue dans le but de voir Arina, de passer le peu de temps que j'avais dans la journée avec elle, et pouvoir la charrier un peu. J'aimais, dés que je le pouvais, passer du temps avec mes amis, qu'il s'agisse de Neela ma confidente, Jude mon petit frère, Joe mon vieux pote de FAC ou Arina, ma fêlée de petite soeur.. J'avais peu de temps pour les voir à l’extérieur, étant donné que mon temps hors hôpital, je le passais avec la femme de mes rêves, Darcy, ou avec Moira ma deuxième petite soeur de coeur. Donc me retrouver avec eux à l'hôpital me faisait du bien, même si nous avions tous des emplois du temps chargés. Une fois en bas, j'attrape doucement Ari par le bras pour l'entraîner un peu plus loin. Tous ces cadavres me donnaient la chair de poule. C'était plutôt bizarre à voir et ça ne me mettait guère en appétit. La jolie blonde avait une tête de déterrée, vraiment. On aurait dit qu'elle sortait tout droit d'un film d'épouvante, apparemment ces derniers temps, le sommeil n'était pas son ami. Je n'avais d'ailleurs pas pu m'empêcher de lui envoyer une petite boutade à ce sujet, pour la taquiner un peu. C'était devenu un jeu entre nous, et parfois, nous n'y allons pas de mains morte. A tel point que parfois, dans les lieux publics quand nous traînons ensemble, ou même à l'hôpital, les gens se demandent si on plaisante ou pas.

Nous étions tous les deux dans cette morgue, à s'envoyer des pics et à boire du café. Je l'avais prise dans mes bras en guise de bonjour, et elle y est restée blottie quelques minutes, preuve qu'elle était fatiguée. Le silence s'était installé entre nous deux. Un silence qui fut brisé par les paroles de la petite blonde qui me demandait si j'avais bien dormi cette nuit, étant donné la mine fatiguée que j'arborais moi aussi « Observatrice ! J'ai en effet fait une nuit blanche de nouveau, mais ne t'inquiètes pas, j'ai pas de soucis particulier.. Et puis, la fatigue ça me connait tu sais..» C'était un demi mensonge, car mes nuits blanches n'étaient pas anodines. Elles étaient dues au fait que je m'inquiètais énormément pour Jude, son état n'empirait pas mais pour l'instant il n'y avait pas non plus du mieux dans sa maladie. Et ça me faisait un peu peur. Certes, en temps que médecin, nous sommes confrontés tous les jours à la mort, mais lorsqu'il s'agit d'un être cher, plus rien n'est pareil. On se retrouve aussi désarmé que n'importe qui. Mais je n'allais certainement pas embêter Ari avec mes histoires. J'étais plus du genre à l'écouter qu'à me confier, même si elle connaissait à peu près tout sur moi, j'aimais être là pour mes amis, les écouter et les conseiller, plutôt que de me soucier de ma propre personne. Un nouveau silence plus pesant s'installa de nouveau entre nous, il fut une nouvelle fois brisé par Arina qui me demanda si j'avais lu les journaux, ce qui n'était pas vraiment le cas ces derniers temps. Elle me mit vite au courant de la situation avant de relâcher notre étreinte, son regard était posé dans le mien. Je pouvais lire dans ses yeux de l'inquiétude mais aussi un peu de peur « Je.. J'étais pas au courant.. Mais t'en fais pas, il ne t'arrivera rien, je te le jure ! Je suis là, et moi vivant, il ne touchera pas à un seul de tes cheveux » J'étais inquiet pour elle même si j'essayais de ne pas lui montrer. Pourquoi ce type était ici ? Je n'en savais fichtrement rien mais tout ce que je savais, c'est qu'il fallait que je sois là pour elle. « T'en fais pas blondie, super James est là pour toi ! » J'avais dis cela sur le ton de l'humour, histoire de mettre une ambiance un peu plus joyeuse dans cet endroit morbide. Je bu une gorgée de mon café, la regardant. Ce sale type n'allait sûrement pas lui faire du mal. J'étais très protecteur envers mes amis et parfois prêt à tout.. C'était sans doute mon pire défaut mais je suis comme ça ! Et ce défaut s'accentuait puissance mille avec Darcy. Mais le sujet n'était pas là. J'observais la blondinette, cherchant un moyen de vraiment la tenir à distance de ce sale bonhomme qui hantait ses nuits.

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L a belle aux longues boucles blondes était quelque peu suspicieuse malgré les propos de son frère. Il avait des problèmes, ou au moins des inquiétudes. La russe en mettrait sa main sur la table d'autopsie. Jude ? Sûrement. Arina ne connaissait que trop bien l'affection que portait son frère au jeune homme et l'état de santé de ce dernier.

La mort était le quotidien de la jeune femme, bien qu'elle n'intervenait que plus tard, après le retrait des tissus. Ne côtoyant donc pas le dernier soupir, la belle se trouvait moins forte face au grand départ. Mais dans le cas présent, la russe savait fort bien que James serait encore moins fort qu'elle même. Perdre un patient était une chose. Être médecin et perdre un ami en était une autre. Nombre de fois, Arina avait vu des étudiants rester fort face au décès. Mais d'autres fois, elle les avait vu s'écrouler littéralement sous la douleur de la perte d'un être cher. Et la demoiselle redoutait de voir se jour où la force de James l'abandonnerait, le laissant choir à son tour. Mais assurément, si ce triste jour venait, la blondinette serait aux côtés de son frère pour le soutenir.

Un nouveau frisson parcouru le corps de la jeune femme malgré les paroles réconfortantes de son frère. Néanmoins, un sourire prit également place sur son visage? James était touchant, dans le rôle du grand frère protecteur. Et la belle l'imaginait vraiment casser la gueule d'Aleksandr, ce qui n'était pas non plus un exploit en soit, le jeune homme étant loin du cliché de l'armoire à glace russe.

Blondie. Super James. La demoiselle pouffa avant d'éclater de rire. La russe était très loin de ressembler à la célèbre chanteuse. Quand au jeune homme, il semblait encore porter son slip sous le pantalon, à l'instar du super-héro. En plus, le rouge ne lui irait pas au teint, la belle en était certaine. le bleu passe encore. Mais le rouge...

"- In between what I find is pleasing and I'm feeling fine, Love is so confusing there's no peace of mind. If I fear I'm losing you it's just no good, you teasing like you do !" chantonna t elle, ne s'en sortant pas trop mal, mais en restant loin d'égaler Blondie, ce qui était somme toute normal.

Montrant son verre vide, la blondinette proposa à James de monter de sorte à ce qu'elle puisse prendre un autre café, qui la garderait éveillée quelques heures de plus. Continuant de converses, ils rejoignirent donc la fameuse machine à café et la jeune femme s'en paya un second.

"- J'ai pas fait une vraie nuit de sommeil depuis au moins... deux semaines." avoua t elle alors que le liquide brûlant coulait dans le verre pour le remplir d'un élixir fumant.

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L’inquiétude s'était emparée de moi. Je savais ce qu'Aleksandr avait fait subir à Arina et je ne voulais pas que ça se reproduise. Certes j'étais là pour la protéger mais si il parvenait tout de même à lui faire du mal, il n'en sortirait pas vivant. Je n'étais vraiment pas quelqu'un de violent, bien au contraire, j'essayais plutôt de parler avant d'en venir aux mains, mais là je savais que les paroles ne suffiraient pas. Et puis lorsque les personnes que j'aime sont en danger j'ai énormément de mal à garder mon calme. J'avais essayé de la rassurer du mieux que je le pouvais. Mais je ne savais pas si c'était vraiment le cas. Je n'étais moi même pas rassuré. Pas par rapport à moi, car je savais que je pouvais littéralement démonter ce type mais par rapport à elle. Il fallait que je trouve rapidement un moyen pour qu'il ne puisse pas la retrouver. J'allais y réfléchir sérieusement dans les jours à venir, mais pour le moment, il fallait que je règle son problème de sommeil. Elle ne pouvait pas rester comme ça sans dormir, ça va forcément mal finir tôt ou tard. La jolie blonde c'était mise à chantonner une chanson suite au fait que je l'avais appelé Blondie. Ari savait toujours détendre l'atmosphère au bon moment. Je la regardais en riant légèrement « Par pitié, épargne moi ta voix de casserole ! Quand tu chantes on dirait une batterie de cuisine » J'aimais lui lancer des pics, et je savais pertinemment qu'elle allait répondre du tac au tac et cela m'amusait d'avance. Se vanner à longueur de temps était un moyen pour nous de nous détendre et d'oublier nos petits soucis quotidien, et cela nous faisait énormément de bien.

A la suite de cela, elle me montra son gobelet vide, pour me faire comprendre qu'il fallait qu'on monte pour qu'elle puisse s'en prendre un deuxième. Carburer au café c'était pas la solution, il fallait qu'elle dorme. Qu'elle se repose. Cinq minutes plus tard, nous étions devant la machine à café. Le liquide noir brûlant, coulait dans le verre, elle m'avoua pendant ce temps qu'elle n'avait pas fait une vraie nuit de sommeil depuis au moins deux semaines. Je soupirais un moment avant de la regarder « C'est pas sérieux tout ça Ari ! Il faut que tu dormes ! Tu vas pas pouvoir encore tenir bien longtemps comme ça. Je sais que tu as tes soucis mais essaye de les mettre de côté un instant et dors ! » Combien de temps allait elle encore tenir comme ça ? Deux jours ? Il fallait que je réagisse et vite. Une fois son café prêt je m'en pris un autre moi aussi. Je restais silencieux le temps que celui ci soit terminé. Je reportai ensuite mon intention sur elle, touillant en même temps mon café avant d'en boire une gorgée.« Prends ta journée et vas dormir ! Les cadavres seront toujours là demain. T'as besoin de sommeil c'est évident. Si tu te sens pas en sécurité chez toi, vas chez moi, la chambre d'amis et là pour ça ! » Je pouvais parfaitement comprendre qu'elle pouvait se sentir en danger chez elle, étant donné qu'Aleksandr était dans le coin, qu'il l'a connait et qu'il peut facilement la retrouver. Mais moi, il ne me connait pas, ne m'a jamais vu et ne sait pas que j'existe, donc l'endroit le plus sûr pour la jolie blonde c'était bel et bien chez moi. Et s'il fallait que je lui laisse les clefs pour qu'elle aille se reposer et rattraper ses heures de sommeil en retard, il est évident que je le ferai. Je préférais ça plutôt que de la laisser devenir un véritable zombie.

Si moi j'avais l'habitude de ne pas dormir, elle ce n'était pas vraiment son cas. Certes, elle devait bosser ses cours, et puis son boulot de mannequin ne lui laissait guère de temps libre. Mais il fallait qu'elle prenne le taureau par les cornes et qu'elle se donne du temps pour se reposer. Et puis comment être efficace si on manque de sommeil ? Pour ma part, j'avais pris le rythme, alors même si parfois il m'arrivait d'être de garde pendant soixante douze heures, j'avais pris le rythme et j'arrivais donc à rester concentré quand même. En médecine, peu importe la spécialité, on ne peut pas se permettre d'être fatigué, et puis si son titulaire s'en rendait compte, elle allait sûrement passer de sales instants.

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U n bon café fumant entre ses mains, la jeune femme dévisage son frère, lui tirant la langue, comme pour lui reprocher d’avoir osé se moquer de sa voix un peu plus tôt, avant qu’ils ne montent à la machine à café. Lé réplique ne tarda d’ailleurs pas, bien que la blondinette se trouvait être bien plus amusée que vexée par la pique que son frère venait de lui envoyer. Certaines choses ne changeaient visiblement jamais, comme leur relation. Et cette stabilité, ce point de repaire dans sa vie lui faisait un bien fou dans ces heures sombres.

«- Ma voix t’embête. Je chante bien, d’abord. Et c’est mieux que de ressembler à une batterie de cuisine rien qu’en parlant, je te signale. » répliqua t elle avec un petit sourire narquois.

La belle eut un soupir. Bien sûr qu’elle ne tiendrai pas longtemps en continuant ainsi, la russe le savait fort bien. Mais elle avait si peur de dormir et tant de choses à faire aussi. Sans rire, vingt-quatre heures dans une journée, c’était trop peu pour elle en ce moment. Il lui semblait avoir milles et une choses à faire chaque jour.

Une bonne journée de sommeil, le pied ! Que ne donnerai pas la russe pour pouvoir en prendre une ? Mais ce n’était pas possible avec les cours, le mannequina, l’hôpital, Aleksandr et tout ça quoi. Encore que face au problème de son demi-frère, le reste faisait bien pâle figure. Bon sang. Mais que ferait-elle s’il venait ici, en Angleterre, à quelques rues seulement de l’hôpital ? Et si un jour il était hospitalisé ici ? Ou s’il venait la trouver, à Saint-James, chez elle ou ailleurs ?

Oh oui, dormir ! La proposition de son frère était vraiment tentante mais… La peur reprit le dessus. Et si Aleksandr était déjà ici, à l’épier ? S’il était à l’hôpital, guettant sa sortie ? Oui Arina en devenait paranoïaque. Cet homme et son sourire perfide la terrifiaient. Le cœur battant, la demoiselle fit par de ses inquiétudes au jeune homme lui faisant face, alors que son teint diaphane devenait livide.

«- Et s’il était déjà là . S’il me suit ? S’il est là, à l’entrée de l’hôpital, à m’attendre ?... Je deviens paranoïaque, j’te jure ! » s’enquit elle. «En plus si je vais dormir, je risque de jouer encore à la belle au bois dormant lorsque tu rentrera… » confessa t elle.

La demoiselle n’avait pas tord en disant que lorsqu’il rentrerait, elle dormirai encore s’il la laissait aller chez lui. Il ne saurai pas la faire partir avant un bon moment, tant elle était fatiguée. Et si Darcy avait l’intention de passer… Arina n’avait tellement pas envie de se prendre la tête avec sa future « belle-sœur ». Elle n’était pas vraiment en état.

«- Tu vois, il commence déjà à me faire du mal ! Insomnie, paranoïa, médicaments... »

La jeune femme se stoppa net dans ses propos, réalisant qu’elle avait bien faillit dévoiler le fait qu’elle avait été hospitalisée, ce qu’elle refusait de lui révéler et prenait, depuis sa sortie, un soin tout particulier à lui cacher. Arina ne voulait pas que son frère ait des raisons de s’inquiéter plus encore à son sujet qu’il ne le faisait déjà, surtout pas avec ses inquiétudes vis-à-vis de Jude. Il avait bien assez de soucis comme ça, sans que ses bêtises en rajoutent.

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Nous étions là, tous les deux à discuter du pourquoi elle n'arrivait plus à trouver le sommeil. Et la raison était légitime. Mais il fallait qu'elle dorme, qu'elle arrête d'y penser. Le traumatisme qu'elle avait subit pendant toutes ces années était encore bien présent, et il le sera toute sa vie. Comment peut on vivre une abomination pareille ? Je me le demandais. Néanmoins, la jolie blonde restait forte face à ce drame qu'elle à vécu. C'est vrai, combien de femmes auraient réussi à se relever d'une telle chose et à continuer à vivre comme elle le fait ? Sans doutes très peu. Son courage face à tout cela, m'avait toujours étonnée. A sa place, je pense que je n'aurais pas tenu et que j'aurais tenté de mettre fin à mes jours. Mais elle, non, elle restait courageuse, vivant constamment dans la peur que ce salaud finisse par sortir de son trou à rat et vienne ici pour lui causer encore du mal.

Le jeune femme me confia ensuite ses craintes par rapport à Aleksandr. Elle avait peur qu'il soit là, qu'il l'attende quelque part, chez elle ou encore à la sortie de l'hôpital, ou bien même au coin d'une rue. Me confiant aussi qu'elle devenait complètement paranoïaque avec cette histoire. Mais ça aussi ça pouvait se comprendre. « Tu deviens complétement parano en effet ! Je ne pense pas qu'il soit cacher quelque part à t'attendre ! Je sais que tu as peur, que tu veux pas rentrer chez toi parce que t'as peur qu'il te trouve ! Mais tu sais aussi bien que moi, qu'au bout d'un moment, ton corps va plus suivre tellement tu seras épuisée ! Et si ça te déranges de venir à la maison, ne vient pas, mais reste au moins ici, dans une salle de repos et dors ! » Tout cela sonnait plutôt comme un ordre, mais Ari était du genre têtu et donc il fallait trouver une solution.

La jeune blonde repris ensuite la parole affirmant que même absent, il lui causait du mal. Qu'a cause de lui, insomnies, paranoïa et médicaments étaient de rigueur. Médicaments ? Avais-je bien entendu ce mot ? Apparemment oui étant donné qu'elle se stoppa net juste après. Il fallait que j'en sache plus. Mon regard s'assombrit quelque peu et je la fixais « J'ai bien entendu le mot médicament ? C'est quoi cette histoire ? A quoi tu joues Ari ? Et je veux savoir la vérité ! » Je ne savais pas ce que cette histoire de médicaments signifiait. Peut être parlait-elle de simple médicament pour dormir ? Cela m'étonnait ! Ou alors, elle les avaient pris en grande quantité, volontairement afin de ne plus jamais avoir à penser à Aleksandr. J'étais là, debout devant elle, le visage sombre et le regard froid, à attendre des explications. Et il valait mieux pour elle, que celles ci tiennent la route.

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U« - Non mais… ça me rend tellement dingue, tu vois, de savoir que ce sale type est ici, quelque part, à Londres ! D’abord parce que ça me fou une pétoche pas possible et ensuite parce qu’il n’a pas le droit d’être là ! Londres c’est… c’était ma façon de tourner la page. S’il se pointe ici il… il détruit tout ce que j’ai construis ici. En plus, il n’a pas le droit légalement. En théorie, il ne peut pas m’approcher à moins de 100 kilomètres. Cela n’a pas pu être remis en question en plus de le libérer quand même, si !? »

Arina s’énerve soudain, principalement sous le joug de la fatigue et de la peur. De la frustration aussi. Ici, elle se sentait protégé. Mais l’arrivée de son demi-frère remettait totalement en question cette sécurité dans laquelle la blondinette s’était plongée. Quoiqu’elle faisait confiance à James pour tenir Aleksandr loin d’elle. Ou pour lui faire regretter toute approche. De plus, le russe serait sûrement décontenancé de voir sa cadette moins fragile qu’autrefois. Enfin mieux entourée surtout.

Oui, la demoiselle devait dormir, elle ne le savait que trop bien. Et l’invitation de James était on ne peut plus tentante. Aleksandr, ne connaissant théoriquement pas l’existence de James, ne pouvait pas savoir où il habitait. Et puis en toute logique, s’il attendait à proximité d’une demeure, c’était non loin de celle d’Arina, forcément. Du coup, la belle aux cheveux blonds commençait à sérieusement réfléchir à cette possibilité. Quelques bonnes heures de sommeil, à l’abri de son dingue de demi-frère…

« - L’autre jour… Quand j’ai lu le journal j’ai… j’étais en panique et j’ai pris un cachet pour le cœur. Enfin, un premier cachet. Puis un second et… ainsi de suite. Jusqu’à… m’effondrer, littéralement sur le sol alors que je téléphonais à… mon sauveteur. Elle est arrivée, m’a trouvé, a appelé les secours et j’ai été hospitalisé. C’était il y a quatre jours et je ne suis pas resté longtemps. Je ne t’ai rien dit parce que… avec tous tes soucis en ce moment je ne voulais pas en rajouter et puis… Je cherchai la « meilleure façon » de t’annoncer ça, je… Et puis c’était mieux en face à face je crois et… on ne s’est pas beaucoup croisé depuis l’autre jour… »

La jeune femme déglutit, sachant fort bien que son frère n’apprécierait pas cette information, ni l’idée que Shiobban ai « oublié » de le prévenir pendant que la blondinette était inconsciente. D’ailleurs, la demoiselle était quasiment sûre que l’une des premières réactions du jeune homme serait de lui demander qui était la personne qui avait osé oublier de le chercher dans l’hôpital pour lui parler de l’état d’Arina. Enfin, d’abord, il risquait de sortir de ses gonds par rapport à la bêtise en elle-même. La russe en mettrait sa main à couper.

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Son explication quant aux médicaments avait intérêt à être bonne. Vraiment bonne, car je n'allais pas la louper ! « - L’autre jour… Quand j’ai lu le journal j’ai… j’étais en panique et j’ai pris un cachet pour le cœur. Enfin, un premier cachet. Puis un second et… ainsi de suite. Jusqu’à… m’effondrer, littéralement sur le sol alors que je téléphonais à… mon sauveteur. Elle est arrivée, m’a trouvé, a appelé les secours et j’ai été hospitalisé. C’était il y a quatre jours et je ne suis pas resté longtemps. Je ne t’ai rien dit parce que… avec tous tes soucis en ce moment je ne voulais pas en rajouter et puis… Je cherchai la « meilleure façon » de t’annoncer ça, je… Et puis c’était mieux en face à face je crois et… on ne s’est pas beaucoup croisé depuis l’autre jour… » C'était ça son explication ! Et je restais là, figé, sans savoir quoi dire.. C'est vrai quoi, avec un tel acte, elle aurait pu y passer, laissant derrière elle, des gens qui l'aime et qui tiennent à elle ! J'étais décontenancé d'entendre cela. Bouleversé, choqué, triste, en colère.. Bref ! Mon état d'esprit du moment n'était pas descriptible. Comment avait elle pu me cacher une chose pareille ? Je pensais compter tellement plus pour elle.. Mais apparemment, on ne connais jamais assez les gens qui nous entourent, même ceux qu'on pensait les plus proches de nous. Le moins que l'on puisse dire c'est que j'étais vraiment déçu de son comportement égoïste pour le coup.

Elle faisait des mystères sur la personne qu'il l'avait découverte dans cet état ! Mais moi je voulais savoir de qui il s'agissait ! Qui avait osé l'amener dans l'hôpital ou je travail, sans même prendre le temps de venir me prévenir, ou de simplement me bipper. J'étais vert, et si je tombais sur cette fameuse personne, elle allait sûrement passer un sale quart d'heure.. « Comment t'as pu me cacher un tel truc Ari franchement ? T'as aussi peu de considération pour moi ? Et te cherche pas d'excuses en tout genre ! T'aurais pu m'appeler putain ! Faire ce genre de truc, c'est égoïste, nul ! Venant de ta part.. ça me déçoit, vraiment ! Parfois je me demande à quoi tu penses ?! Tu crois que te supprimer pour échapper à c'connard ça aurait changé quelque chose ? Et moi dans tout ça ? T'as pensé à moi ? Visiblement pas ! Ah mais non c'est vrai, je compte pas pour toi, alors tu risquais vraiment pas de penser à moi.. » J'étais énervé, vraiment énervé ! Et peut être qu'à ce moment, les mots dépassaient ma pensée ! Mais là, elle y avait était fort. J'étais autant en colère contre elle que contre moi, parce que si j'avais fait plus attention à elle, si j'avais était là, peut être que tout cela ne serais pas arrivé ! Ça ne serait sûrement pas arriver !

Mon regard à son égard était toujours froid, le ton de ma voix aussi. Mon énervement ne pouvait pas passer inaperçu. Mon attitude aussi prouvait un certain agacement. J'arpentait le couloir, en long, en large, en travers.. Je ne savais vraiment pas comment réagir face à tout cela.. J'étais un peu démuni pour tout avouer ! « Et c'est qui "elle" ? Qui s'est occupé de toi sans me prévenir ? Je veux un nom Arina ! Je veux savoir qui à osé me cacher une telle chose ? Qui à juger bon de ne pas me biper.. ? » J'étais posté devant elle, en colère ! Je la regardais d'un regard tellement noir, que si j'avais eu des mitraillettes à la place de mes yeux bleus azurs, elle aurait sûrement senti la douleur passer ! Il me tardait de savoir, quelles excuses bidons elle allait encore me sortir !

Dans les mauvaises fables, dans les vents de sable..
Le diable est partout. J'ai dû dormir debout.

ULes mots vrillaient, durs, martelant le cœur de la pauvre russe qui s’attendait bien sûr au courroux de son frère mais pas à ce qu’il soit si blessant dans ses mots, si à côté de la vérité. Peut-être parce que lui-même avait mal, de savoir que pendant quatre jours, la demoiselle avait soigneusement gardé le secret ? Peut-être parce qu’il était blessé de savoir que la personne qui avait sauvé sa sœur n’avait pas eu l’idée de le biper, alors même qu’il était à l’hôpital ?

Le regard du jeune homme était froid, perçant. Il transperçait le cœur de la mannequin-anthropologue tel un sabre laser. Si ces prunelles bleu avaient étés des révolvers, la demoiselle aurait sûrement déjà périt sous la salve de leurs balles. A vrai dire, la russe ne savait pas qui, des mots ou des yeux, la blessaient le plus. Peut-être les deux étaient ils égaux.

Pesant le pour et le contre, la jeune femme se demanda si elle devait se défendre – oui vu l’énervement de son frère – en affirmant l’avoir appelé, ce qui était vrai, du reste ? Ce qui inquiétais Arina avec une révélation comme celle là, c’était l’état dans lequel cela plongerai James. Pour sûr, il s’en voudrait de n’avoir pas répondu. D’un autre côté, ne rien dire à ce sujet c’était comme confirmer qu’elle ne l’avait pas appelé, reconnaître que sa colère était largement légitime et… avec cela, la demoiselle prenait le risque de se froisser pour longtemps avec James, ce qu’elle ne voulait pas, même pour tout l’or du monde. Alors, après quelques minutes d’hésitation, une larme roulant sur sa joue, la demoiselle murmura.

« - Je… J’ai de la considération pour toi ! Avec Moïra, tu es la personne la plus importante de ma vie et tu le sais ! Je… Je n’ai pas voulu partir j’ai… pas réalisé la quantité que je prenais. En lisant l’article je… je me sentais terrifié, perdue et… aussi anéantit que ces nuits, que ces matins où je me réveillai souillée. Je… j’étais pétrifié.» annonça t elle penaude et larmoyante, avant de poursuivre. «Bien sûr que j’ai pensé à toi Chou ! A toi et à Moïra. Et je… je vous ai appelé tout les deux, plusieurs fois. Toi le premier d’ailleurs. Parce que OUI, tu compte pour moi ! Avec Momo, tu compte plus que tout au monde ! Et tu sais que c’est vrai ! Parce que tu sais que je suis une fille sincère, loin des mensonges…»

Il voulait savoir le nom de la personne qui l’avait trouvée et la belle n’avait pas encore répondu. Seulement, elle ne pouvait pas lui révéler qu’il s’agissait de Shiobban. La belle avait été d’un grand secours auprès de la Russe et celle-ci ne pouvait pas se permettre de lui attirer des ennuis. Parce qu’il était certain que, si la demoiselle lâchait le nom de son amie, James allait péter une crise et vouloir parler à sa future belle-sœur cachotière. Et sûrement passerait-elle un sale quart d’heure pour avoir oublié de biper le jeune homme, alors qu’il lui était tout de même redevable d’avoir trouvé Arina et de lui avoir porté secours, mais soit. Ce serait une information qui se perdrait sûrement dans la colère qui le saisirait alors.

Toujours en larmes au milieu du couloir la demoiselle chercha à s’asseoir sur une chaise tout en se tordant les mains, le visage rivé sur le sol et le corps secoué par sa peine. Il ne se rendait pas compte, du sentiment d’abandon, de désespoir vivace et profond, qu’elle avait ressentit ce jour là. Malgré tout, la jeune femme ne lui en voulait pas. Parce qu’elle comprenait parfaitement que son cher frère puisse se sentir blessé de n’avoir pas été prévenu de cette overdose. Si lui-même en avait fait une et qu’on l’avait caché à la russe, alors celle ci aurait sûrement pété un plomb aussi. Encore que ce n’était pas de sa faute à elle si Shiobban n’avait pas bipé James lorsque la demoiselle était dans les méandres de l’inconscience.

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Mes paroles, pour le coup étaient dures, blessante, assassines. Je le savais mais c'était plus fort que moi. J'étais en colère. En colère contre elle, contre la personne qui m'avait caché cette information mais surtout en colère contre moi même de ne pas avoir été là pour elle comme j'aurais du l'être. Un sentiment d'impuissance m'avait envahi. Comme pour Jude, j'avais l'impression de ne servir à rien, de ne pas pouvoir l'aider comme il le fallait. Si seulement j'avais décroché ce maudit téléphone, rien de tout cela ne serais arriver, parce que j'aurais réussi à trouver les mots pour la raisonner, même si d’expérience, je sais que dans des situations personnelles difficile, il est très dur de rester raisonnable. Mais j'aurais réussi à lui faire comprendre que prendre des médicaments ne servirait à rien, que ça n'arrangerai pas les choses pour autant. Au contraire, ça n'aurait fait qu'empirer.

Et même si à cet instant j'étais blessé vexé, je n'arrive pas vraiment à lui en vouloir. Je peux la comprendre ayant moi même tenter de mettre fin à mes jours il y'à de ça un peu plus de deux ans suite à mon histoire avec Becca qui s'était très mal terminée. Mais à la diffèrence d'Arina, moi à l'époque, je n'avais personne à appeler, pour dire que j'allais mal et que j'étais sur le point de faire la plus grosse connerie de ma vie. « Je… J’ai de la considération pour toi ! Avec Moïra, tu es la personne la plus importante de ma vie et tu le sais ! Je… Je n’ai pas voulu partir j’ai… pas réalisé la quantité que je prenais. En lisant l’article je… je me sentais terrifié, perdue et… aussi anéantit que ces nuits, que ces matins où je me réveillai souillée. Je… j’étais pétrifié. Bien sûr que j’ai pensé à toi Chou ! A toi et à Moïra. Et je… je vous ai appelé tout les deux, plusieurs fois. Toi le premier d’ailleurs. Parce que OUI, tu compte pour moi ! Avec Momo, tu compte plus que tout au monde ! Et tu sais que c’est vrai ! Parce que tu sais que je suis une fille sincère, loin des mensonges…»

Oui, je savais que c'était vrai, et que je m'étais emporté bien trop vite. Larmoyante, la jolie blonde alla s'asseoir sur une chaise qui traînait là. Je m'approcha doucement d'elle et je me mit en face d'elle, m'accroupissant pour être à sa hauteur « Excuses moi de m'être énervé mais essaye de comprendre.. Mets toi à ma place ne serait-ce que deux minutes et tu comprendras ce que je veux dire.. Je m'en veux de pas avoir été là pour toi.. C'est ma faute si tu en es arrivé là.. Et je sais que je compte pour toi, tu comptes pour moi aussi, t'es ma petite soeur.. C'est pour ça que je me suis énervé, j'ai eu peur.. » Je la regardais et en voyant autant de tristesse dans son regard, je la prit dans mes bras, histoire de lui faire comprendre que je suis là pour elle, et que, malgré ces petites cachotterie je ne lui en voulais pas. Cependant, la question de savoir qui l'avait découverte et qui s'était occupé d'elle sans me prévenir me taraudais toujours. « Dis moi.. Dis moi qui t'as retrouvé inconsciente.. Dis moi, sur qui je dois aller engueuler, pour ne pas m'avoir prévenu de ton état.. Par amitié pour moi, s'il te plait, dis le moi.. » Je la regardais en l'implorant du regard. Je n'allais pas massacrer la personne qui m'avait caché la vérité, mais je voulais savoir, quel était le traître qui avait osé ne pas me prévenir. J'attendais qu'elle me réponde, la regardant toujours.

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Le diable est partout. J'ai dû dormir debout.

Arina avait bien mal, étant persuade d’être brouillée avec son frère pour un long moment. Assise sur sa chaise, la demoiselle n’osait plus émettre le moindre son. Tout ce qu’elle attendait, c’était une parole, un mot. Au moins quelque chose, parce que ce silence était tant blessant que désarmant. Enfin, le métisse faisait un pas vers elle, s’accroupissant pour se mettre à sa hauteur, ce qui forçat la demoiselle à relever le visage pour lui offrir un regard tout humide de ses émotions. L’écoutant parler, la blondinette se sentit incroyablement soulagée et se retint de lui sauter au cou. Elle avait vraiment eut peur de le perdre, avec ses petits mensonges.

«- Je sais ce que tu veux dire chou. Mais je vais bien, vraiment. Physiquement, tout va bien. Psychologiquement, je dis pas que c’est parfait mais… ça va. Même si la perspective de croiser Aleksandr me… terrifie. Je veux dire… Il a pas à être là ! Il ne cessera donc jamais de me persécuter ? Je… Sa libération, c’était déjà un gros coup à encaisser. Ok, neuf ans de prison c’est dur, c’est long. Mais mes nuits à moi, et mes journées où il s’amusait, ce n’était pas dur peut-être ? Ce n’était pas long ? Ils l’ont libéré… Ils ont crachés sur ma souffrance ! Et maintenant… Il va venir ici…»

Des larmes coulèrent sur les joues de la blondinette alors que le visage de son persécuteur s’imposait à son esprit aussi clairement que si elle venait tout juste de l’apercevoir. Et le fait que James la prenne dans ses bras lui faisait un bien fou, tant elle se sentait soutenu par le jeune homme. Il était un pilier tellement important dans sa vie. Que pourrait faire la russe sans lui ? Pas grand-chose, probablement. Il était toujours là pour elle. Sauf cette fois, certes. Mais c’était pour la bonne cause : il était au bloc, quand la jeune femme avait eut besoin de lui. Donc il était occupé à sauver une vie, ce qui était une bonne raison de n’avoir pas répondu, non ?

«- Je… Je ne peux pas James… Cette personne m’a sauvé d’un bien mauvais pas je… je ne peux pas lui attirer d’ennuis tout de même ! Tu sais bien que d’habitude, je n’ai aucun secret pour toi mais cette fois… Je ne suis pas la seule concernée par cet aveu… Je… Je ne peux pas la trahir James, je t’en supplie, cesse donc de me le demander… Car je ne dirai rien et… ce n’est que temps perdu. On se fiche de tout ça. L’important c’est qu’on soit ensemble aujourd’hui, qu’on aille tout les deux bien et… voilà.»

L’homme implorait carrément la russe avec ses yeux, ce qui rendait très ardu le refuse d’obtempérer de celle-ci. C’était presque un miracle, que la jeune femme puisse résister à un tel regard, surtout envoyé par son frère tant aimé. Mais… Non, elle ne pouvait pas parler. Shiobban ne méritait pas d’être dénoncée. Alors la blondinette se devait de tenir bon, coûte que coûte. Et dieu savait combien il lui en coûtait. Pour un peu, la jeune femme maudirait presque son frère, d’oser essayer de la corrompre de la sorte. Et le bougre débordait de talents, en l’occurrence.

Passant ses bras autours du cou de son frère, la brunette niche sa tête sur l’épaule du jeune homme en prenant une grande inspiration. Et ils restent comme ça un petit moment, silencieux, enlacés l’un contre l’autre, à écouter les bruits alentours, sans vraiment les entendre. Enfin, la demoiselle se redresse et le regarde un instant dans les yeux, avant de murmurer.

«- Je t’aime frangin… Fraternellement, bien sûr !»

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« Je… Je ne peux pas James… Cette personne m’a sauvé d’un bien mauvais pas je… je ne peux pas lui attirer d’ennuis tout de même ! Tu sais bien que d’habitude, je n’ai aucun secret pour toi mais cette fois… Je ne suis pas la seule concernée par cet aveu… Je… Je ne peux pas la trahir James, je t’en supplie, cesse donc de me le demander… Car je ne dirai rien et… ce n’est que temps perdu. On se fiche de tout ça. L’important c’est qu’on soit ensemble aujourd’hui, qu’on aille tout les deux bien et… voilà.» Ok, visiblement la jolie blonde n'avait pas envie de me dévoiler l'identité de cette personne.. Je ne voulais pas insister, car tel que je connaissais Ari, elle n'était pas prête de lâcher le morceau. C'est un de nos nombreux point commun. Car il est vrai que moi aussi je sais garder des choses pour moi, même si je sais que parfois je ne devrais pas ! Bref.

Quand Arina parle de moi, elle emploi souvent, pour ne pas dire toute le temps le mot "grand frère" et cela me faisait sourire à chaque fois. Mais quel genre de grand frére suis-je ? J'aurais du être capable de me rendre compte qu'elle ne va pas bien, que ses vieux démons refont surface et que même si physiquement elle va bien, psychologiquement ce n'est pas forcément ça.. A cet instant, je n'étais même plus en colère contre elle mais contre moi.. parce que si j'avais su être plus présent, plus attentif envers elle, rien de tout cela ne serait arrivé.. Ari avait toujours su être là pour moi et j'avais comme l'impression de ne pas lui rendre la pareille, surtout en ce moment.. Je considère la petite blonde comme ma petite soeur, même si nous ne sommes absolument pas de la même familles. Nos caractères sont similaires et nous avons vraiment les mêmes délires. Elle à très souvent peur que je l'abandonne, que quelqu'un d'autre prenne sa place, mais c'est plutôt moi qui devrais m'inquiéter de ça, vu qu'en ce moment, je suis un "frère" pitoyable comme je l'ai été pour Moira. Je suis aussi un petit ami médiocre, car je sais bien que Darcy souffre du fait que je travail de trop et que je n'ai pas assez de temps pour la voir.

« Je t’aime frangin… Fraternellement, bien sûr !» Je souriais légèrement, vraiment très légèrement « Je sais » Une courte pause vint s'installer « Même si je ne le mérites pas » murmurais-je d'une petite voix à peine audible. Je relâchais notre étreinte la regardant « Tu comptes qu'on reste là à se lamenter dans ce couloir ou tu veux qu'on aille boire un café ? Ou faire autre chose ? » Je m'adossais contre le mur en face d'elle, jouant avec mes doigts en attendant sa réponse.

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Le diable est partout. J'ai dû dormir debout.

« Même si je ne le mérites pas »

La demoiselle le regarda dans les yeux, peut-être quelque peu interloquée parce qu’il venait de dire. Surprise, oui, la demoiselle l’était. Comment son frère pouvait il s’auto-dénigrer à ce point ? Ok, il n’avait pas été là pour elle ce fameux jour où elle avait eut besoin d’elle, mais il avait sûrement eut une bonne raison de ne pas être là. Une bonne raison comme une opération, ce qui implique qu’il était potentiellement occuper à sauver une vie, ce qui était, en définitive, le plus important, d’autant plus qu’au fin de compte, la jeune russe n’avait eut rien de bien méchant. Preuve en était qu’elle n’était pas restée longtemps hospitalisée, même si on l’avait gardé la nuit pour vérifier son état.

«- Tu me donnera l’adresse du type qui le mérite alors ? Parce que personnellement, à part toi frangin, je ne vois pas qui pourrai le mériter. Tu es quasiment toujours là pour moi. Bien sûr que tu le mérite ! Et je t’interdis de dire le contraire. Je t’interdis même de ne serait-ce que douter de ton mérite, tu m’a bien comprise ? » pesta t elle en se rapprochant de lui, agitant un petit doigt qui se voulait plus ou moins menaçant. Et qui au final fit rire la jeune femme, bonjour la menace ! Absolument terrifiante la blondinette !

« Tu comptes qu'on reste là à se lamenter dans ce couloir ou tu veux qu'on aille boire un café ? Ou faire autre chose ? »

Comme pour répondre à James alors que la demoiselle venait le prendre dans ses bras pour le réconforter, un gargouillement se fit entendre, rappelant à l’ordre la jeune femme qui eut un petit sourire désolé à l’attention de son frère. A vrai dire, elle réalisait maintenant seulement qu’elle avait vraiment faim. Et elle aurait aimé que son corps soit un peu plus discret sur la question mais soit. Pourquoi pas.

«- Selon le temps que tu as à m’accorder, on pourrait aller se faire une bouffe. Je te parle d’une vraie, pas d’un tour à la cafétéria hein. Mais genre un bon mcdo bien bourratif si tu vois ce que je veux dire. Et puis ça me changera les idées. Faut juste que tu ai le temps et qu’on arrive à convaincre mon chef de me laisser une pause un peu plus longue… Je sais bien qu’il n’est que neuf heures du matin mais euh… disons que j’ai sauté des repas, aussi… j’avais pas faim… Enfin, ce matin je me suis étouffé avec un croissant, note ! Mais apparemment, monsieur le bidou l’a déjà digéré.»

La demoiselle regardait son frère avec un petit regard brillant. Sûrement un contrecoup des émotions que la discussion avait mit sur le tapis, ou simplement un débordement d’amour à son égard. Pas un amour avec un grand A, évidemment, mais de l’amour fraternel. Parce que James était le frère d’Arina, dans son cœur, dans sa tête… Il ne lui viendrait jamais à l’esprit de sortir avec lui où d’en avoir ne serait-ce que l’envie, contrairement à ce que certaines mauvaises langues disaient. Pour elle, ce serait carrément incestueux. Mais la russe l’aimait, ça oui. Beaucoup plus qu’elle ne saurait le dire. A tel point qu’elle en avait mal. Mal quand l’idée qu’elle pourrait le perdre un jour traversait son esprit.

«- Je t’aime. Je t’aime, je t’aime, je t’aime. Et je t’aimerai toujours. Et j’ai besoin de toi parce que… sans toi je suis rien. Et j’ai toujours peur de te perdre, toujours peur qu’une frangine mieux que moi débarque je… Je t’aime quoi. Tu es… la personne la plus importante de ma putain de vie et… concrètement, je ne supporterais pas de ne plus t’avoir à mes côtés. J’ai besoin de toi dans ma vie. Et j’ai besoin de savoir que tu ne m’abandonneras jamais, que tu seras toujours là quoiqu’il arrive. Que tu seras toujours avec moi, même en pensée quand physiquement tu ne pourras pas être à mes côtés. Je t’aime, je t’aime, je t’aime et tu le mérite. Capiche ? Même si je perdais tour... du moment que toi tu serai encore là, je serai la fille la plus heureuse du monde... Parce que... sans mon frère je suis rien. Mais avec lui... je suis capable de tout, pas vrai ? Bien sûr j'ai pris des coups dans la gueule, ok j'ai appris à être forte et ce qui ne nous tue pas nous rend toujours plus fort. Mais ce qui est sûr c'est que sans toi, je suis beaucoup plus vulnérable parce que... il me manque un truc tu vois ? J'sais pas si tu vois ce que je veux dire... je ne t'aime pas comme Darcy t'aime tu vois ? Mais... c'est presque plus fort que ça j'veux dire... Un amour c'est une chose. Un frère sans est une autre. Moi, je me fiche d'avoir un mec, du moment que j'ai encore mon frère... Ouai, c'est encore plus confus à mesure que je parle, hein... ?»

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La conversation était redevenue normale, enfin le ton était redescendu. Mais je n'en revenais toujours pas qu'Ari ait pu faire une telle chose. Tenter de se donner la mort, c'est vraiment un acte égoïste.. Certes je l'avais moi même fais, deux ans plus tôt, mais je l'avais regretter et jamais je ne recommencerais. Sur le moment, je haïssais la personne qui ne m'avais pas mis au courant de la situation. Mais d'un autre côté, je pouvais comprendre, j'aurais certainement gardé le secret en cas d'inversement des rôles. Le ton s'étant radoucit, j'avais demandé à la jolie blonde si elle voulait que l'on reste dans ce couloir à ce lamenter, ou bien si elle voulait qu'on aille boire un café, ou quelque chose du genre ailleurs, histoire de nous changer les idées et ne nous remettre un peu de baume au coeur. « Selon le temps que tu as à m’accorder, on pourrait aller se faire une bouffe. Je te parle d’une vraie, pas d’un tour à la cafétéria hein. Mais genre un bon mcdo bien bourratif si tu vois ce que je veux dire. Et puis ça me changera les idées. Faut juste que tu ai le temps et qu’on arrive à convaincre mon chef de me laisser une pause un peu plus longue… Je sais bien qu’il n’est que neuf heures du matin mais euh… disons que j’ai sauté des repas, aussi… j’avais pas faim… Enfin, ce matin je me suis étouffé avec un croissant, note ! Mais apparemment, monsieur le bidou l’a déjà digéré.» J'haussais les sourcil en souriant. Un mcdo à cette heure là ? Alors, elle faisait fort, vraiment. Je jetais un rapide coup d'oeil à ma montre « Et après c'est moi la grosse bouffe hein ? J'ai une heure de pause là.. C'est court je sais, mais j'peux pas faire mieux.. Donc va pour le Mcdo si t'en à envie.. Bien qu'à cette heure là, je ne suis pas sûr que mon estomac sera capable de digérer un hamburger, mais après tout, ils font aussi des petits déj' chez macdo donc.. »

Je l'observais du coin de l'oeil, cette dispute m'avais fait comprendre, à quelle point je tenais à ma petite soeur.. Arina et moi sommes proches, certes, mais ce n'est pas pour autant qu'il se passe quelque chose entre nous. Je veux dire, c'est si difficile à croire de nos jours qu'une relation homme/femme puisse exister sans aucunes arrières pensées ? Pourtant, c'est bien le cas. Jamais je n'ai eu l'intention qu'il se passe quoi que ce soit de plus avec la jolie blonde, tout simplement parce que je la voyais comme une petite soeur.. Celle que je n'ai jamais eu et que j'ai toujours rêvé d'avoir. Avant que j'ai le temps d'en placer une, la demoiselle ouvrit la bouche, pour prendre la parole. « Je t’aime. Je t’aime, je t’aime, je t’aime. Et je t’aimerai toujours. Et j’ai besoin de toi parce que… sans toi je suis rien. Et j’ai toujours peur de te perdre, toujours peur qu’une frangine mieux que moi débarque je… Je t’aime quoi. Tu es… la personne la plus importante de ma putain de vie et… concrètement, je ne supporterais pas de ne plus t’avoir à mes côtés. J’ai besoin de toi dans ma vie. Et j’ai besoin de savoir que tu ne m’abandonneras jamais, que tu seras toujours là quoiqu’il arrive. Que tu seras toujours avec moi, même en pensée quand physiquement tu ne pourras pas être à mes côtés. Je t’aime, je t’aime, je t’aime et tu le mérite. Capiche ? Même si je perdais tour... du moment que toi tu serai encore là, je serai la fille la plus heureuse du monde... Parce que... sans mon frère je suis rien. Mais avec lui... je suis capable de tout, pas vrai ? Bien sûr j'ai pris des coups dans la gueule, ok j'ai appris à être forte et ce qui ne nous tue pas nous rend toujours plus fort. Mais ce qui est sûr c'est que sans toi, je suis beaucoup plus vulnérable parce que... il me manque un truc tu vois ? J'sais pas si tu vois ce que je veux dire... je ne t'aime pas comme Darcy t'aime tu vois ? Mais... c'est presque plus fort que ça j'veux dire... Un amour c'est une chose. Un frère sans est une autre. Moi, je me fiche d'avoir un mec, du moment que j'ai encore mon frère... Ouai, c'est encore plus confus à mesure que je parle, hein... ? » Je me contentais de l'écoutais, durant toute la durée de son discours, je n'ai pas ouvert la bouche une seule fois histoire de ne pas l'interrompre. Une fois qu'elle eu fini, je m'approchais d'elle, doucement. Son discours m'avait touché même si, vu de l'extérieur cela pouvait plus passer pour une déclaration d'amour avec A plutôt qu'une déclaration d'amour fraternel. Mais ce qu'en pense les gens, je m'en contre fous, ma mère m'a toujours appris à ne penser que par moi même, sans me soucier du regard ou des pensées des autres. Elle m'aura au moins appris quelque chose de bien. « Si je ne te connaissais pas aussi bien, je trouverais tout ce que tu viens de dire complètement bizarre, mais je vois ce que tu veux dire.. Et t'en fais pas, tu ne me perdras pas ok ? Je veux dire, toi et moi on à tissé un lien fraternel, et ce genre de lien ne se brise jamais.. Mais promet moi juste une chose s'il te plait ?! Ne recommence jamais un tel acte, car je t'assures, que la prochaine fois, je le prendrais beaucoup moins bien.. Et qu'il faudra du temps pour que l'on se reparle.. » Le ton était donné et je ne plaisantais pas, loin de là. J'avais pris mon air sérieux pour prononcer ces quelques mots. Après lui avoir ébourrifé les cheveux, je lui fit signe de me suivre, histoire que nous allions prendre ce fameux petit déj.