Le baiser donné par Joseph à Travis avait vraiment fait son effet car Travis avait l’air mal, il était comme sonné par le baiser et surtout se demandait pourquoi. Joseph haussa les épaules et lui sourit encore Parce que j’avais envie… et peut-être que toi aussi au moins…c’est fait maintenant, t’as plus à te demander comment ça ferait, et moi non plus Oui parce que Joseph s’est toujours demandé comment c’est d’être avec un homme, d’embrasser un homme par exemple. Il avait bien aimé là embrassé Travis et après le sms à Dany il grimpa sur la table pour faire des signes à son ami qui devait être dans l’assemblée. Perché sur sa table, il le vit de loin, il allait l’appeler quand il le vit…rentrer dans une jolie indienne… Shiobban? Ce dernier venait de l’embrasser, par contre il ne savait pas ce qu’il avait dit ensuite mais c’était exceptionnel de voir ça. Complètement perturbé par ça, le sage-femme rata son pas derrière et s’écroula par terre. Heuresement plus de peur que de mal, il se releva et regarda Travis C’est exactement ce que je voulais faire, j’ai tout calculé] Biensur Joe, biensur. Encore un peu perturbé par sa chute, il réagit un peu plus tard que Danyael venait de s’écrouler par terre pas loin de lui. [color=green]tu peux aller me chercher de l’eau Tra’ stp? Joseph tel le superhéro en costume qu’il était, se précipita vers son ami et se mit accroupi à coté de lui. Ben alors Dany t’as déjà trop bu ou quoi? Fallait pas boire avant de me voir hein… ] Il l’aida à se relever et le traina à moitié jusqu’à une banquette pour l’assoir et lui retirer la corde qu’il avait autour du coup. Ça avait l’air de peser et là il fallait qu’il respire, il était tellement pale que ça en faisait un peu peur. T’as pris quelque chose? Qu’Est-ce que tu racontais avec Shio au fait? C’était impressionnant vu d’en haut] Il attendit que Travis revienne avec l’eau pour en passer sur le visage de Danyael, espérant qu’il allait reprendre ses forces bientôt parce que là il avait envie de s’amuser.

Parce qu'il en avait envie ? Sérieusement. Est-ce qu'il se rendait compte de ce que cela provoquait chez le plus jeune ? Tous ses souvenirs - et cette douleur- qu'il avait enfouis lorsqu'il aimait encore son meilleur ami. Soupirant doucement, il grogna un peu Et ça te fais quoi ?! Il essayait de ne pas être trop méchant ou virulent, cependant il ne put s'empêcher de rajouter Mais évite de recommencer s'il te plait, je suis casé maintenant. et c'est surtout que ce baiser lui avait un peu trop plu à son goût. Travis regarda ensuite son ami faire l'idiot sur la table puis qui s'écroula par terre en sautant de ladite table. L'étudiant ricana doucement quand son ami précisé qu'il avait tout calculé. Mais oui, mais oui mon chou, c'est ça. Je te crois ou pas du tout.... et c'est là qu'il lui demanda de lui apporter un verre d'eau, soupirant doucement il alla lui chercher son verre d'eau, lui donna avant de souffler Je vais faire un tour, je crois... Oui le Travis jaloux et possessif avait fait son retour au galop, et puisque Joe semblait préférer l'autre garçon et bah qu'il reste avec lui. Vive la soirée qu'il avait imaginé entre meilleurs amis. Prenant son portable, il composa rapidement le numéro de son fiancé pour savoir où il en était, et s'il était déjà arrivé ou non, mais il tomba sur la messagerie, certainement que son portable ne captait pas....

A vrai dire Sebastian regretta rapidement d'être venu ici sans sa femme. Peut-être qu'ils auraient mieux fait de rester à fêter Halloween chez eux, ils avaient de quoi faire d'ailleurs. Oui, ça aurait été intelligent, mais bon, maintenant qu'il était là autant en profiter du mieux qu'il le pouvait. Marchant dans la foule, l'informaticien ne tarda pas à foncer dans quelqu'un, quelle est la "chance" (ou plutôt le malheur) que cette personne soit son frère ?! Logiquement aucune.... et pourtant dés que ladite personne se mit à parler, il reconnut la voix de Rob... Allez pour cette soirée peut-être que les tensions pouvaient être moindres histoire qu'ils en profitent sans s'en mettre plein la gueule... peut-être, même si ça serait certainement assez difficile. B'soir Rob. Tu vas bien ?! Oui, le minimum de politesse, et encore cela lui avait coûté ! Le plus jeune des deux arriva quand même à lui faire un sourire -un vrai pas un faux par politesse- à son compliment Merci.... Allez Seby, il fallait que t'en trouves un à ton tour et un que tu pensais. Hum, la première chose qui lui vint à l'esprit fut T'es censé être un zombie sexy à moitié déshabillé comme ça ? Si, si promis c'était un compliment venant de sa part. De un, il avait reconnu le déguisement, de deux... il avait dit que son aîné était sexy. Se taisant quelques secondes, il finit par demander -toujours histoire d'être poli- Ton copain va pas piquer une crise en te voyant comme ça ? En attirant les regards ? Si Devin était à moitié déshabiller... comment dire, il aurait du mal à le supporter. Ayant eut Dianna au téléphone dans la journée, il savait que sa petite sœur adorée ne viendrait pas à la soirée. Voilà maintenant qu'il avait engagé la conversation... il ne pouvait guère faire mieux pour cette trêve d'Halloween. C'est toujours bon pour mercredi prochain ?! Autrement pour le diner avec Rob, Didichou, Devin, le copain de Rob, et Seby... en sachant que les deux frères ne se supportaient pas, ou plutôt qu'ils ne se comprenaient pas, ça risquait d'être assez difficile. Enfin bon, cela partait d'une bonne intention, et d'essayer de se rabibocher un petit peu !

Je remerciait Charlie en lui offrant un grand sourire face à son compliment qui m'allait droit au cœur. J'étais assez sensible à ce genre d'affection. Non seulement j'adorais cela, mais surtout parce qu'il était assez rare que l'on m'en fasse, du moins parmi mes proches. Mon mari m'avait regardé de haut en bas et était parti travailler sans un mot, ne comprenant pas sans doute pourquoi j'attachais autant d'importance à une fête de ce genre. Si cela ne comptait qu'à lui, nos enfants ne l'auraient même pas fêté, et je mettais battue bec et ongles pour que cela ne soit pas le cas et qu'ils puissent comme moi à leur âge, lancer des sorts pour avoir des bonbons. Je suivais donc, toujours souriante, le jeune homme dans la voiture où le chauffeur nous conduisit jusqu'au lieu hanté. Il y avait déjà pas mal de monde, et lorsque je sortis à la suite de Charlie, venu m'ouvrir la portière tel un gentleman, je fus ébahie et ravie de l'ambiance qu'il y avait déjà. Cette soirée allait rester dans les annales, les gens tous déguisés semblaient s'amuser, et de nombreux journalistes étaient présents pour couvrir l'événement. Une partie de moi était soulagée de voir que tout se passait à merveille.

J'offrais à nouveau un sourire enchanté à Charlie en lui disant d'une voix douce et flattée : « Je suis heureuse que cela vous plaise, Charlie. Amusez-vous, à votre guise. Je vais faire un tour pour voir si tout se passe comme prévu. », rajoutais-je aimablement. Je souhaitais vraiment qu'il se change les idées ici, qu'il fasse des rencontres même, en somme qu'il passe un bon moment, et je savais que ce ne serait pas le cas si il était obligé de me suivre dans toutes mes obligations. Pour le moment, je devais vérifier que les boissons seraient assez nombreuses pour la durée de la soirée, puis faire un point sur les divers incidents qu'il pourrait y avoir. On était jamais trop prudent. Avec ce monde, j'espérais réellement qu'il n'y aurait pas de bagarres ou d'anicroche de ce genre, même si un dispositif de sécurité avait été mis en place. Pour le moment, tout se passait à merveille, et c'est avec décontraction que je saisis un verre, savourant le succès de cette soirée historique, en montant à l'étage du manoir.

Je buvais une autre gorgée du cocktail quand je vis Charlie apparaître à mes côtés, ne pouvant pas empêcher un sourire naître sur mon visage. « Vous prenez votre rôle très à cœur, n'est ce pas ? Mon mari vous a demandé de me suivre, je suis au courant... Mais je ne crains rien ici, rassurez-vous. », dis-je d'une voix tranquille, parfaitement rassurée quant à la poursuite de la fête. Je ne pensais vraiment pas mériter un garde du corps, si gentil soit-il. Après tout, je n'avais rien à craindre, que pouvait-il donc m'arriver ici ? Me faire attaquer par une bande de voyou ? Ridicule. Mon mari avait parfois des idées farfelues en tête, et que Charlie suivent à la lettre ses mesures me chagrinait un peu. Je voulais tellement que tout le monde passe un bon moment que j'avais bien du mal à croire qu'il puisse s'amuser en ma compagnie. Soudain, j'entendis des cris, je pensais d'abord qu'il s'agissait de quelques personnes qui s'amusaient à se faire peur dans la logique de l'esprit, mais je les trouvais de plus en plus nombreux et parfois légèrement hystériques. « Qu'est ce qu'il se passe ? Il y a de la fumée, non ? », remarquais-je en avançant dans la pièce qui semblait plus opaque qu'à mon arrivée. Je ne voulais pas céder à la panique, mais une petite voix me disait que tout ceci n'était pas dans l'ordre naturel des choses.

Il y'avait énormément de monde lorsqu'on arriva au manoir, Camille ressemblait à une enfant lors du matin de Noël, émerveillée et ébahie, pourtant, elle avait contribué à ce que ce soit aussi parfait, et j'aimais la manière dont elle vivait les choses, j'avais même aimé sa main dans la mienne... Cependant, ce doux contact fut assez rapidement rompu, je n'avais aucun droit avec elle, j'étais simplement là pour rassurer le Comte et aussi pour rencontrer du monde, connaissant Camille, elle allait sûrement rapidement me donner ma liberté bien que je n'en avais aucune envie. C'était la première fois que nous étions seul elle et moi en dehors de la résidence, sans le Comte dans les pattes ou les enfants bien que j'adore Madeline et Andrew ou même notre chère intendante. Non vraiment, j'étais terriblement honoré d'être à ses cotés se soir afin d'apprendre à mieux la connaître. Etait-ce malsain ? Probablement. Qui étais-je pour prétendre avoir une place dans la vie de la Comtesse. Personne, juste un homme d'entretien avec une belle gueule qui semblait passer inaperçue à ses yeux. Elle était un mystère que j'avais envie de résoudre, un diamant à l'état brute dont il fallait prendre soin. Comme prévu, elle m'abandonna, je ne pouvais pas non plus la coller indéfiniment au risque de probablement perdre ma place en passant pour un pervers. Non je devais rester plus subtile, dans un sourire je lui glissais à l'oreille que j'avais mon téléphone sur moi en cas de besoin, frôlant légèrement son oreille avec mon nez avant de me retirer. Sur le chemin, je fus amené vers Beth, j'eus un sourire en la voyant. "Hey, il est terrible ton déguisement, ça à l'air d'être une sacrée soirée." J'avais vu Camille s'éloigner, mais j'étais incapable de la lâcher du regard, discutant avec Beth tout en me souciant d'elle. "Honnêtement, je n'aurais jamais su qu'on fêtait Halloween ici sans ma patronne, d'ailleurs, j'aimerai aller voir si elle va bien, tu me suis ?" On prit le chemin tout les deux, boissons en main, passant avant par le cimetière, c'était tellement réaliste que j'avais eu une folle envie de voir ce que c'était avant d'aller rejoindre la Comtesse. J'aimais son sourire lorsqu'elle me vit. Sa phrase déposa un sourire en coin sur mon visage. "Et si je ne venais pas juste pour honorer ma parole, mais parce que j'avais envie de passer du temps avec vous tout simplement ?" Je l'avais dit assez bas afin qu'elle seule puisse entendre. Soudainement, des cris nous arrachèrent de cet échange sans même que je ne puisse introduire Beth à ma patronne. Je fronçais les sourcils en sentant l'odeur de la fumée. "Ca ne sent pas bon du tout...." C'était peur de le dire.... Une petite explosion se produisit à la cuisine, laissant les flammes consumer le bois du manoir, je fus figé, totalement replongé dans l'enfer de la guerre durant quelques secondes qui me parurent durer une éternité... Beth me tira sur le bras me faisant sortir de cet était de peur. "Camille, il faut s'en aller et rapidement !"

Joseph venait de subir plus ou moins une crise de la part de Travis. Son meilleur ami n‘a pas comprit pourquoi il l‘embrassait. D‘ailleurs Joe ne comprenait pas non plus pourquoi il l‘avait fait. Il répondit juste à Travis qu‘il ne recommencerait pas mais que c‘était pas désagréable et puis ça fait jamais de mal entre amis non? Non ok c’était plutôt étange comme situation. Mais bon il y avait pire, Dany à moitié mort par terre, qui semblait bourré et n‘en pouvait plus. Dany… Dany bois ça…tout va bien… Il lui passa de l’eau sur le visage, Travis lui, s’était barré, surement jaloux de la relation que le brun entretenais avec l’AMP. Et puis…venant comme un cheveux sur la soupe, s’était pointé Shiobban. Le sage femme se tourna vers celle qui a été … plus ou moins sa copine pendant quelques temps, enfin…sexfriend, rien de plus bref, assez pour lui avoir brisé le cœur - il la regarda même pas quand elle prit la parole. Je sais pas ce qu’il a je viens de le chopper…j’espère qu’il a rien prit de grave, mais ça m’étonnerait, c’est Dany pas non plus un junkie. ça l’énervait en fait qu’elle soit là, comme si lui n’était pas capable de s’occuper de Dany. Cohen n’était pas débile tout de même et il a fait quand même trois ans de médecine, il peut se démerder et surtout voir quand un ami a juste besoin de se reposer. Il croisait les bras en la regardant faire. La petite indienne entendait des voix maintenant. Non j’ai rien entendu pourquoi? Ça doit juste être, j’en sais rien, dans une chanson, des cris, quelque chose…c’est pas ça qui va me déranger… par contre…ça pue Et c’était pas peu dire. Il y avait une odeur de cramée dans l’air et Joseph toussa un coup avant de sentir que la température avait aussi augmentée. faut que je sortes…il fait trop chaud…occupe toi bien de lui mais pas trop non plus après il va penser que toi aussi tu l’aime…bon… on se voit plus tard hein… Ou pas. Parce qu’il pensait vraiment pas revenir ici pour la voir elle. Tant pis pour Dany mais il avait sa super meilleure amie pour s’occuper de lui, et puis tout irait bien dans cette super fête, mais, planté par Travis, Joe commençait à s’énerver tout seul et la chaleur ambiante n’arrangeait vraiment mais alors, vraiment pas les choses.

Plus ça allait, plus je m'ennuyais à la soirée. Au départ j'avais qu'une hâte : être à cette soirée et m'éclater comme une petite folle avec des gens sympas que je rencontrerais sur place. Tu parles, chaque personne connaissait au moins quelqu'un et ils parlaient ensemble. J'aimerais bien que quelqu'un vienne me voir et me tienne compagnie durant cette soirée, sinon elle serait longue, très longue. Si j'avais su, j'aurais tout fait pour que Abygail m'accompagne mais cette tête de mule ne voulait pas. Je restais donc près du buffet à me gaver de petits fours tout en me saoulant. Je regardais les divers déguisements et me faisais une critique personnelle à l'intérieur de moi même. Il y avait certains déguisements qui faisaient vraiment peur comme celui qui s'était déguisé en Chucky. Ah ça me jetait un froid dans le dos là.

Alors que je regardais les différents costumes, Charlie que j'avais rencontré il y a quelques jours à peine, vint près de moi et me complimenta sur mon costume. C'était très gentil de sa part de me tenir compagnie, je ne m'y attendais pas, surtout qu'il devait être avec cette fille qui avait organisé tout ça. Merci, t'es pas mal non plus. Je lui tendis un verre et trinquai avec lui. J'étais contente qu'il me tienne compagnie, étant une nouvelle dans cette ville je ne connaissais que très peu de monde et je sentais que Charlie serait un très bon ami à moi désormais. Je te suis. Verre en main, on se faufilait dans la foule à la recherche de sa patronne. Puis d'un coup, Charlie dit quelque chose tout bas que je ne comprenais pas forcément. Serait il amoureux de sa patronne ? Je pense que oui. C'était très mignon mais surtout impossible. Je lui demandai tout de même, tout bas comme lui pour que personne écoute à part lui : As tu des sentiments pour ta patronne ? Et alors que Charlie me disait que ça ne sentait pas bon, l'odeur me montait au nez. Mon dieu, quelque chose brûlait. Je vis les flammes sortir d'une pièce et monter jusqu'à l'étage. Il fallait faire évacuer tout le monde et au plus vite, sinon il y aurait des blessés voire pire, des morts. Je tirais Charlie part le bras pour aller chercher sa patronne au plus vite, surtout s'il devait prendre soin d'elle. Vite allons la chercher avant qu'elle ne soit blessée. Et là trop tard, l'étage prit feu étant donné qu'il était fait en bois et tout le monde qui était en haut tomba dont Camille ...

Il faisait de plus en plus chaud. Cela en devenait insupportable. Il y avait une forte odeur qui envahissait les lieux. Des gens. Je voyais vaguement des gens courir dans tous les sens. C’était bruyant aussi. Etait ces gens qui hurlaient ? Je n’en avais pas la moindre idée. Ces fameuses vitamines que l’on m’avait donné quelques minutes auparavant me mettaient dans un état second. Je ne savais pas ce que j’avais. J’avais l’impression de planer et pas qu’un petit peu. Je me rappelais juste avoir croisé ma meilleure amie. On s’était échangé quelques mots mais j’étais incapable de me rappeler le sujet de notre conversation. Ma tête tournait. Mon vision se brouillait. J’étais nauséeux aussi. Vraiment pas bien. Les images qui défilaient dans mes yeux dansaient sans cesse. J’avais le mal de mer alors que nous étions sur la terre ferme. Bref il se passait des trucs que je ne comprenais pas. Je me retrouvais assis sur une chaise entouré de Shiobban et de Joseph. La jolie petite indienne m’illuminait les yeux avec son portable. J’étais aveuglé et ne supportait pas cette forte lumière trop agressive pour moi. Je me cachais les yeux avec mon bras en la suppliant.

" –Arrête s’il te plait… Tu me fais mal mon amour… “

Aussitôt dit, je vins me blottir contre la femme que j’aimais. Cherchant là de l’amour et du réconfort. Je lui donnais un baiser dans le cou en lui murmurais à l’oreille.

" – Je t’aime Shio… Je… Je suis amoureux de toi… Je… “

Je n’arrivais plus à dire un seul mot. L’atmosphère était devenu irrespirable. Je me mis à tousser en ayant du mal à reprendre mon souffle. Jo était parti sans même que j’y fasse attention. Shiobban me demandait de rester ici sans bouger. Elle devait faire je ne sais pas trop quoi. J’acquieçais juste de la tête pour réponse. Je me retrouvais tout seul. Je voulais me mettre debout. J’avais mal à la cheville. Puis d’un coup je sentis une forte douleur dans le dos et sur les bras. Siatroce que j’en tombais par terre. J’avais peut être hurlé. Je ne savais pas. Je ne savais plus. C’était le trou noir. J’étais inconscient.

Bonsoir je m'appelle Travis et j'ai un caractère de merde. Non, en fait le jeune homme était juste très jaloux -et exaspéré- de la façon dont se comportait Joe depuis le début de la soirée. Il avait l'air de vouloir plus passer la soirée avec un autre garçon qu'avec lui ce qui était assez vexant lorsqu'on savait qu'ils étaient meilleurs amis, qu'en quelque sortes O'Connor lui avait pardonné ne pas avoir eu l'idée de le chercher cet été alors qu'ils s'étaient réconciliés et que sans le plus jeune le sage-femme se serait certainement vidé de son sang. L'étudiant en journalisme essayait de se faire pardonner de son comportement du printemps passé mais visiblement cela n'avait pas été suffisant et Cohen avait trouvé quelqu'un de mieux sur qui passé. Ceci était un gros point, mais l'autre c'était que Joe l'avait carrément embrassé alors qu'il savait les sentiments que Travis éprouvaient autrefois pour lui, tout comme le fait qu'il étai casé et heureux en couple. Et si ce simple baiser brisait la confiance qu'avait Rob en lui ? O'Connor était amer et avait donc préférait partir pour laisser Joe avec son nouvel ami -qui semblait par ailleurs dans un mauvais état, mais il était entre de bonnes mains-. Bref, il fallait qu'il trouve Anderson pour passer une bonne soirée et surtout pour lui avouer ce baiser même s'il redoutait un peu la réaction de son à présent fiancé. Vaguant dans la fête sans but précis, le jeune homme se cala dans un coin avec un jus d'orange à la main, avec les cachets qu'il prenait il préférait éviter de trop prendre d'alcool, déjà le champagne de la veille aurait du être évité mais bon... Alors là autant éviter les excès. Regardant son téléphone, Travis attendait que son fiancé le rappelle... près d'une longue heure passa et après avoir joué à pleins de jeux sur son téléphone voilà que ce dernier s'éteignit. Plus de batteries. Merde grogna t-il de mauvaise humeur, suivi d'autres gros mots... Et c'est plus ou moins à ce moment-là que choisirent des flammes pour se faire voir, sentir... Si tout personne censée aurait couru -comme le faisaient actuellement bon nombre de personnes-, lui non, il était totalement paralysé par.. la peur. Il détestait le feu, c'était un peu comme une phobie. Inspirant doucement, il essayait de se convaincre d'avancer un peu pour chercher son fiancé. L'idée qu'Anderson était peut-être bloqué quelque part et blessé fut un argument suffisant, pour qu'il se bouge un peu.... Il avait dû avancer de cinquante mètres, lorsque de nouveau les flammes furent un peu trop présentes à son goût et fut de nouveau comme paralysé par la peur. Une dizaine de secondes plus tard, il entendit la voix de son petit ami, rassuré il tourna la tête vers lui et c'est à ce moment-là qu'une petite explosion eut lieu et.... RRROOOBBB !! Non. Non. Non. C'était un cauchemar. Ça ne pouvait pas être autre chose ! L'inquiétude pour son petit ami ayant pris le pas sur tout le reste, il avait rejoints en quelques enjambées Rob qui semblait pas mal brûlé, mais en vie. Il fallait qu'il le sorte de là, absolument. S'accroupissant pour être plus proche de lui, il essaya de le prendre pour l'aider à marcher sans toucher à ses blessures, mais... c'était assez compliqué. Je.. Je suis désolé... C'd'ma faute.... Je vais te sortir de-là ! C'est lui avait insisté pour venir, c''était certainement à cause de son portable qu'ils n'avaient pas pu se rejoindre à avant, c'était toujours et encore lui qui trop apeuré c'était bloqué dans un coin...

C'était du Rob tout craché de parler de la gente féminine de la sorte... enfin bon, d'un côté il n'avait pas forcément tout à fait tord. Haussant un sourcil, il ne tarda pas à clarifier les choses Je ne te branche pas... Je dis juste la vérité... T'es pas du tout son style... T'es trop masculin, et ajouté à cela mon demi-frère, mais je te remercie fortement pour les images qui me traversent maintenant l'esprit. Berk. Non, imaginer Anderson nu était quelque chose de fort déplaisant pour lui. Heureusement le sujet de conversation changea vite. Le dessert?! Ça marche on fait comme ça ! Tant mieux comme ça il pourrait cuisiner un peu avec Devin... Rob le laissa bientôt en "plan" en parlant de fiancé... Fiancé ?! Non Sérieusement.... il n'allait quand même pas se marier avec le gamin; enfin disons plutôt le jeune homme; il verrait bien cela la semaine prochaine...
Partant direction les toilettes pour pouvoir téléphoner à sa femme -Devin- sans entendre la musique à fond. Il s'assit sur le rebord d'un lavabo et composa le numéro de sa chère et tendre Coucou mon ange […] Ouais, c'est pas mal, mis à part que je suis tombé sur Rob... […] Je ne vais pas rentrer trop tard, tu me manques trop, à moins que tu veuilles venir. Des bruits étranges avaient commencé à se faire entendre dans le couloir, comme si une foule courrait, hurlait... Alors qu'il se dirigeait pour ouvrir la porte un bruit sourd, ou une sorte d'explosion -difficile à définir- eut lieu quasiment au moment où il voulu ouvrir la porte. S'il avait l'impression que la chaleur augmentait très rapidement, c'était surtout la fumée qui passait sous la porte et par les jointures qui lui mit la puce à l'oreille: un incendie. Je te rappelle dit-il précipitamment avant de lui raccrocher au nez. Rien qu'à cette réaction Devin allait savoir quelque chose n'allait pas, mais pour l'instant ce n'était pas ce qui le préoccupait... non disons plutôt que le fait de ne pas ouvrir la porte était bien plus dramatique. Si pendant une vingtaine de secondes Sebastian avait réussi à garder son sang froid, la toux dû à la fumée qu'il commençait à avoir, le fait qu'il n'y avait pas d'autres issues possibles avaient eu raison de lui. Essayant d'ouvrir la porte frénétiquement par coup de pied, d'épaules et autre rien n'y faisait...même ses appels à l'aide semblaient complètement passer inaperçus -ce qui pouvait paraître logique vu la panique générale-. Plus les secondes passaient, plus il avait du mal à respirer, plus la toux était violente et la fumée lui piquait également les yeux... Il aurait voulu pouvoir s'enfuir comme devaient le faire des tas et des tas de personnes, mais c'était impossible... Complément paniqué, il ne savait plus quoi faire, ni comment réagir, d'autant plus qu'il commençait en plus du reste à avoir des céphalées plutôt violentes qui lui donnaient l'impression de paralyser son cerveau, il n'arrivait plus à réfléchir, à avoir des réactions cohérentes face à la situation; des larmes commencèrent même à couler sur son visage. Il ne pouvait pas mourir comme ça, c'était impossible. Sa seule chance, c'était que quelqu'un entende ses appels à l'aide.

La fête battait son plein, l'ambiance était bonne, et l'humeur était à l'amusement, jusqu'à ce qu'un feu, sortit de nul part, se déclare. La panique avait alors saisis tout le monde, surtout qu'une forte odeur de cramé se faisait bien sentir. Je regardais autour de moi pour voir un peu d'où venait les flammes, Arina était toujours à côté de moi, l'air un peu paniqué, moi j'essayais de garder mon sang froid comme lors d'un gros trauma à l'hôpital.

Continuant à observer les environs, je pris Arina par le bras pour l'entraîner avec moi, pas question que ma petite soeur de coeur reste seule au milieu de toute cette panique, de toute manière elle m'aurais suivit. Nous étions dans un endroit un peu plus calme lorsqu'un cris se fit entendre. Je me hâtais donc de me dirigeais vers le lieu ou j'avais entendu le cris et je vis des flammes qui encerclaient un jeune homme qui avait l'air inconscient sur le sol. L'atmosphère était étouffant, mais il fallait porter secours à ce jeune homme avant que celui ci ne brûle vif. Je fis signe à Arina de ne pas trop s'approcher des flammes et de se couvrir la bouche pour ne pas respirer les émanations de fumé. Je regardais autour de moi et je vis une couverture,parfait, cela aller me permettre d'arrêter les flammes.

Une fois celles ci maîtrisées je m'approchais du jeune homme, celui ci était allongé sur le sol, inconscient, il avait dût sûrement tomber et se cogner la tête. Je vis aussi qu'il avait une blessure au troisième degrés sur le bras. Il fallait que je le sorte de là pour l'emmener en sécurité dehors, d'autant plus que le manoir continuait à prendre feu. Je le secouais un peu pour qu'il reprenne connaissance, qu'il tente de se redresser et qu'on l’emmène dehors.

J'étais en train de boire du champagne avec ma nouvelle petite amie qu'est Thisbe tout en grignotant des petits fours placés au buffet. Et je vis qu'elle faisait un signe à une amie au loin. Je lui dis donc que c'est bon, elle pouvait aller la voir, je pouvais rester seul deux minutes. Elle partit donc voir son amie tandis que moi je restais au buffet en train de me bourrer la gueule au champagne en me goinfrant de petits fours. Puis alors que l'envie de pisser me prit à force de boire, j'entendis des cris de partout, des hurlements. Je me demandais ce qui se passait. Et là je sentis une odeur de fumée me monter au nez. Je cherchais Thisbe d'un coup d'oeil mais je ne la trouvai pas. Je me demandais bien où elle était. Alors que je voulais partir à sa recherche, j'entendis des cris provenant des toilettes. Les toilettes étaient bloqués par de nombreux débris et la fumée me montait de plus en plus au nez. Il fallait que je sorte cette personne des toilettes mais comment ? Je ne pourrais pas y arriver tout seul. Tant pis, je ne voulais pas avoir un mort sur la conscience et surtout je ne pouvais pas laisser un homme mourir juste devant mes yeux même si cet endroit aller prendre feu sous mes yeux. Je criais à la personne étant dans les toilettes : Vous inquiétez pas, je vais vous sortir de là ! Je déblayais le plus vite possible mais il y avait des choses vraiment trop lourdes. Je criais autour de moi : Vite ! Aidez moi ! J'ai besoin d'aide ! Il y a un homme coincé à l'intérieur. Puis deux hommes qui couraient sûrement pour rejoindre la sortie vinrent m'aider. Je les remerciai d'un signe de tête. Heureusement pour moi c'était des hommes costauds. Je tentais de parler à l'homme qui se trouvait dans les toilettes pour le tenir en vie : Monsieur, avez vous une quelconque fenêtre pour pouvoir aérer la pièce ? Tout en disant cela, je déblayais le devant de la porte avec les deux messieurs.

Je ne fis pas de remarque aux propos de Charlie, trop préoccupée par les cris qui parvenaient à mes oreilles continuellement alors qu'une odeur de brûlé chatouillait mes narines. J'inspirais un coup avant de tousser sans m'arrêter. Je n'avais jamais apprécié l'odeur de la cigarette et là, c'était encore pire que ça. Ma gorge me piquait, mes yeux étaient rouges et des larmes coulaient sur mes joues sans que je ne puisse rien y faire. Je toussais encore alors qu'une explosion se fit ressentir à l'étage inférieur. Mon dieu, il s'agissait d'un incendie. Directement, mes pensées allaient à tout ces gens présents à la soirée dont j'étais l'une des coordinatrices. Comment avais-je pu faillir autant à ma tâche ?! Le manoir était construit essentiellement de bois, les flammes allaient tout consumer en un temps record. Combien de personnes étaient en danger par ma faute ? Je restais immobile alors que Charlie m'indiquait de partir. Oui, il fallait s'en aller rapidement. Pourtant, je n'arrivais pas à faire le moindre geste, j'étais bloquée, perdue. Je ne savais pas si c'était la peur, l'adrénaline, toutes ces pensées qui défilaient dans mon cerveau à m'en donner la migraine, cette fumée dense qui obscurcissait ma vue, et qui me faisait tousser sans arrêt, cette odeur qui me donnait des envies de vomir. Je ne savais pas, je ne savais plus où j'étais. Charlie m'appela une seconde fois ou plutôt cria mon nom comme un ordre ce qui me fit sortir de ma torpeur. J'hochais péniblement la tête en faisant un pas vers lui, puis un autre avant de vouloir courir et de m'effondrer.

La chute sembla durer une éternité. Je me voyais tomber au ralenti, traversant le plancher du deuxième étage qui avait cédé sous mon poids, déjà bien abîmé par les flammes. Il me semblait que je criais pourtant je n'entendais pas ma voix, ni aucun autre son d'ailleurs. À vrai dire, je n'entendais plus rien et je bougeais pas non plus. Je ne voyais pas le plafond de l'étage où je me trouvais, s'éloigner de moi au fur et à mesure. On avait coutume de dire que les dernières images qui nous venaient lorsque nous étions sur le fil de la mort étaient les visages de nos proches. Je ne pouvais pas contredire cette hypothèse. Je voyais distinctement mes deux enfants, me sourire, tendre leurs bras vers moi pour me donner de l'affection, à moins que ce ne soit l'inverse. Je les voyais rire, jouer, insouciants et pleins de vie, grandir aussi. J'étais soulagée, soulagée de les savoir loin de ce brasier, à collecter des bonbons dans les rues de notre quartier avec leurs petits costumes de pirates, soulagée de penser qu'il y aurait toujours quelqu'un pour veiller sur eux si je devais les quitter sans le vouloir. Je pleurais sans doute alors que je me rapprochais sensiblement du sol. L'impact était imminent, le choc serait rude. Et il le fut, je sentis ma jambe gauche, ou la droite, à moins qu'il ne s'agissait des deux, se plier et se tordre de manière difforme au contact du sol alors que je criais à en perdre la voix. La douleur était telle que j'aurai voulu être morte. Mon dos suivit le mouvement alors qu'il me semblait s'enfoncer des lames dans chaque infime partie de mon corps et que je suppliais mentalement de mettre fin à mes souffrances. Enfin ma tête cogna durement le plancher, m’assommant sur le coup, anesthésiant la douleur. Je ne ressentais plus rien, je laissais mon esprit divaguer alors que mes yeux se fermaient vers un monde meilleur.

Un incendie ? Pour Halloween, ça ressemblait presque à une blague énorme, comme si l'enfer dont parlait le résumé de la soirée se matérialisait réellement sous nos yeux. C'était d'un horreur absolue, j'entendais les cris, les explosions, les hurlements, je ressentais la peur, et tout le monde qui se bousculait pour s'enfuir. J'étais de nouveau en Irak sous la chaleur ardente du soleil, et les balles des ennemis, les grenades qui explosaient à nos oreilles, ou les tirs de mortier... C'était si impressionnant, je regardais Beth accrochée à mon bras qui tentait tant bien que mal de me décoller de là, mais je ne voulais pas partir sans Camille, le plancher devenait de plus en plus faible et mon poids l'aurait fait céder. Je lui tendais la main afin qu'elle puisse l'attraper et me rejoindre. "Je partirais pas sans elle Beth, tu devrais t'en aller sans moi te mettre à l'abris !" En me tournant vers elle, je vis une poutre prête à tomber. Je regardais Camille qui tentait d'avancer vers nous, mais la poutre céda, dans un élan, je pris Beth contre moi et recula rapidement avant qu'elle ne nous écrase, au même moment, je vis la peur panique dans yeux de Camille, et le sol qui s'effondra à son tour, l'emportant avec. "NOOOOOOOOOOOOON" Je voulus aller voir, mais Beth me retenait. "Je partirais pas sans elle Beth !! Viens..." Je pris une des nappes qui n'avaient pas encore été attaqué par les flammes et la posa sur nous afin que l'on puisse descendre les escaliers avec une grande précaution, les flammes avaient rendu le bois tellement friable que c'était presque du suicide, mais je devais rejoindre Camille. Elle était étendue dans un amas de bois non loin des flammes, le visage en larme et la jambe gauche terriblement amoché, je pleurais à cause de la fumée, et mes poumons me faisaient réellement souffrir... "Camille..." Je vins à ses cotés, j'avais l'impression que les pompiers n'arrivaient pas assez rapidement partout. "Beth, va nous chercher de l'aide !" Je voulais qu'elle sorte du brasier. "Vas-y je t'en pris !!!" Avec du mal, elle s'en alla dehors à la recherche d'une personne pour nous aider. je vis deux petits coussins sur le sol, ils devaient sûrement être posé sur un des canapés de la soirée, les ramassant, je les mis sous la jambe de Lady Carlton avant de le attacher avec ma chemise et ma ceinture pour faire comme une attelle. "Camille... Camille restez avec moi. Les enfants attendent leur maman." J'avais déjà perdu trop de monde... Lena, Charlotte, Bianca... mon meilleur ami c'était suffisant, je refusais de laisser la destinée me prendre mon nouvel oxygène. "Camille j'vais vous..." Une quinte de toux me prit alors que j'essayais de me protéger des flammes et de la protéger aussi. "Merde..." Je la pris dans mes bras malgré sa jambe, tant pis pour les protocoles médicaux ou autre, elle devait sûrement souffrir de ça, mais je ne pouvais pas rester ici ou la laisser là. Sortir du manoir vu extrêmement laborieux, et j'étais soulagée de voir les pompiers dehors arriver enfin. Je n'arrivais pas avancer plus loin, j'étais bien trop essoufflé avec une vue des plus troubles, J'entendais à peine la voix des pompiers qui nous parlaient. Je sentis juste quelqu'un me prendre Camille des bras et s'éloigner....

Ne pas s'inquiéter, ne pas pas s'inquiéter !!! C'était plus facile à dire qu'à faire. Dans la logique des choses d'ici quelques minutes si personne n'arrivait à le sortir de là il finirait par s'asphyxier. D'ailleurs c'était presque étonnant que quelqu'un se soit arrêté pour l'aider; visiblement l'instinct n'était pas le même pour tout le monde. Le sien, lui avait hurlé d'appeler à l'aide ce qui inconsciemment allait forcément coincer quelqu'un plus longtemps dans cet enfer; et si la plupart des personnes avaient eu l'instinct de survie en s'enfuyant, en l'ignorant... il y a avait quand même une ou plusieurs personnes qui s'étaient dit quelque chose du genre "tiens on va s'arrêter-là, l'aider quitte à y laisser la peau". Oui l'instinct humain est quelque chose de vraiment très étrange et variable. Enfin-là n'était pas la question. Entre deux quintes de toux Sebastian arriva quand même à souffler Merci ! son mystérieux sauveur. C'était quand même la moindre des choses...
Là-dedans, les secondes paraissaient des heures et l'air était de plus irrespirable. Si irrespirable, qu'il avait fini par s'asseoir (enfin à l'heure actuelle c'était même allongé qu'assis), la tête lui tournait et des hauts le cœur avaient commencé... et ça ne devait pas être bon signe. Fermant les yeux quelques secondes, la voix du garçon de l'autre côté le fit légèrement "réagir". Fenêtre ?! Non. Faire des phrases courtes étaient certainement la meilleure des choses à faire, et de toute manière il n'avait pas force nécessaire pour faire quelque chose de plus long, et le cerveau trop engourdi pour dire quelque chose de construit. En fait c'était ça il était amorphe et se sentait comme partir, bien qu'il essayait de lutter. Chaque bouffée "d'air" -ou plutôt de fumée- devenait un vrai supplice, plusieurs hauts le cœur plus tard l'informaticien finit par vomir un peu dans un coin; avant de retrouver une position allongée près de la porte. Résister, respirer était devenu trop dur... tout devenait complètement flou -ou encore plus flou-; quelques secondes plus tard Sebastian avait sombré dans l'inconscience.

D'accord ce n'était pas très malin de mentionner les sentiments de Dany dans une telle situation. Il aurait du se taire, partir et se taire, partir de cette fête qui commençait à devenir un cauchemar. Ce n'était pas possible qu'il fasse aussi chaud !!! On aurait dit que.... que...qu'un incendie faisait rage dans le manoir !C'était quoi ce bordel, une mauvaise blague? L'air devenait irrespirable, il fallait qu'il sorte d'ici mais déjà, où est Travis? Il sortit son portable et essaya de faire le numero de son meilleur ami mais un bruit sourd derrière lui, une vraie explosion le fit tomber en avant, son portable en plein milieu du brasier qui venait de démarrer à quelques centimètres de lui. Merde, aucun moyen de le joindre, il se redressa, indemne et se tourna. Un visage familier, assis presque au milieu des flammes. Shiobban qu'il avait quitté quelques minutes auparavant semblait sonnée et prise de douleur alors que les flammes se faisaient de plus en plus importantes autour d'elle. C'était impressionnant et sa peur de mourir était revenue et elle était tellement présente qu'il hésita juste une seconde avant de mettre sa cape de superheros devant son visage et de retourner dans les flammes. Shio!!! tu m'entends??? Dit-il en lui mettant une claque pour être sure qu'elle était bien avec lui à ce moment là. Accroche toi à moiIl arracha la cape de son dos et la mit bien autour des épaules et du visage de la belle avant de la porter dans ses bras comme une vraie princesse et de braver les flammes pour la sortir de là. Ignorant la chaleur autour de lui et les flammes qui lui chauffaient et presque brûlaient la peau, il chercha la sortie la plus proche. Une grande baie vitrée lui faisait face. Gardant Shiobban bien contre lui, tout en couvrant son visage, il traversa la baie vitrée qui heureusement pour eux était au rez de chaussé. Ils chutèrent quand même tous les deux et c'est là qu'il remarqua la blessure de la jeune femme. C'est donc naturellement qu'il retira son haut de costume et mit le bras de Shiobban en écharpe, en attendant que les secours viennent vers eux...ça va on est dehors tu... les secours vont s'occuper de toi bientot il faut juste rester calme. Cohen disait surtout cela pour se rassurer lui même car son coeur battait à 200 à l'heure et il ne savait pas quoi faire, rester ici ou repartir à l'intérieur essayer d'aider? Car il venait d'avoir un éclair. Ils avaient laissé Dany quelques minutes plus tot, il devait d'ailleurs être encore en plein milieu du brasier.

Cette soirée virait à l'enfer, non pas l'enfer avec les décors créés pour la fête en l'honneur d'Halloween mais plutôt le véritable enfer. Les flammes se faisaient de plus en plus présentes et consommaient de plus en plus le bois. De plus, je me croyais dans un four, un vrai four. La chaleur grimpait de plus en plus. Je me croyais dans un film à catastrophe, j'en avais vu des dizaines et pourtant c'était moi l'actrice à ce moment même. Je ne savais pas comment réagir face à cette situation à part fuir mais je ne pouvais tout simplement pas. Il y avait bien trop d'innocents dans cette salle qui avait besoin d'aide à commencer par Charlie et cette jeune femme très belle prénommée Camille. J'entrainais Charlie par le bras pour quitter au plus vite cette endroit avant qu'on ne brûle avec mais il ne voulait pas. Il ne voulait pas partir sans sa patronne. D'un côté je le comprenais, il avait pour ordre de la protéger corps et âme mais d'un autre côté il pouvait risquer sa vie. Je le tirais de plus en plus fort mais il commença à s'emporter et il disait qu'il fallait que je parte mais à mon tour je criai :

Je ne partirais pas sans toi !

Malgré que le fait que je le connaissais à peine, je l'appréciais et ça me ferait mal au coeur de voir que ses cendres dans quelques minutes. Et là, sans que je m'y attende, Camille dégringola sur plusieurs mètres. J'étais choquée de voir cette cascade. Elle pouvait être morte et je l'aurais vu sous mes yeux, c'était horrible. Ce qui me fit le plus mal au coeur c'était de voir la réaction de Charlie. Il tenait à cette femme, c'était évident. Puis ni une ni deux, on se précipita vers Camille tout en faisant gaffe de ne pas se blesser. J'avais de plus en plus du mal à respirer, je ne faisais que tousser, mes yeux pleuraient tout seuls devant cette fumée noire. Il fallait qu'on sorte Camille au plus vite de là sinon j'allais y rester, ça c'était sûr. Alors qu'on arrivait près de Camille, je pouvais voir sa jambe dans une autre position que la normale, elle était toute tordue. Oh mon dieu la pauvre ! Je ne pouvais pas voir ça. En plus, elle était inconsciente. Je restais là, choquée devant la scène que je voyais. Charlie me remua pour que j'aille chercher de l'aide et en moins de deux, je parcourus la pièce tout en évitant les obstacles ainsi que les flammes. Je sentais que d'ici peu je pourrais tomber dans les flammes. Mais non, il fallait que je tienne pour Camille et Charlie. Il fallait qu'ils s'en sortent vivant. En deux minutes, j'arrivais près des pompiers et toute essoufflée et en crachant mes poumons je leur disais :

Vite, viiiiiiiite ! Il y a deux personnes à l'intérieur dont une gravement blessée ! Dépêchez vous !

Alors que les pompiers se préparaient pour rentrer à l'intérieur, je vis Charlie sortir de la baraque en flamme avec dans les bras, Camille totalement inconsciente. Je ne pouvais l'approcher mais Camille allait être prise en charge. J'espérais qu'elle s'en sorte indemne, ou presque vu sa jambe. Je m'approchais donc de Charlie et lui demandai :

Est ce que ça va ?!