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Se réveiller. Reprendre conscience. Retrouver des sensations, assez étranges d'ailleurs. Bouger un peu, la main notamment, l'ouvrir, la fermer bref en un mot la contracter. Ne pas arriver à ouvrir les yeux de suite, sans compter ce mal de tête horrible qui donne l'impression de recevoir des coups de marteau en plein dans le ciboulot; par conséquent ne pas arriver à réfléchir comme on le voudrait, comme si on était en plein brouillard, que l'on veut retrouver un chemin mais que l'on ne peut pas... Et puis quelques brides de souvenirs qui réapparaissent comme par flash, sans que l'on puisse dire c'est un rêve/cauchemar ou bien la réalité. La fête d'Halloween. De la fumée. Beaucoup de fumée. Cet air irrespirable... Quelqu'un qui lui parlait. La fumée encore et toujours. L'impression d'étouffer et plus rien. Merde, c'est comme ça quand on est mort ?! Des voix qui lui parvenaient, notamment une connue. Celle de Devin. Celle de sa femme. Celle de celle qu'il aimait tant. Le mal de tête, essayer de rouvrir les yeux, avoir l'impression de tout réaliser avec un temps de retard comme si... comme si le cerveau et le corps n'étaient pas bien coordonnés. Arriver enfin à ouvrir les yeux. Continuer à mettre du temps à réaliser tout ce qui se passe autour de vous... et puis paniquer lorsque l'on se rend compte que l'on est relié à une machine....


Deux jours étaient finalement passés depuis sa sortie du coma. Quatre jours depuis cette terrible soirée d'Halloween. De l'intubateur Sebatian était passé au masque afin de mieux pouvoir respirer, en effet d'après ce que les médecins avaient dit ses poumons étaient encore trop fragilisés ou quelque chose dans ce genre-là. Non pas qu'il n'avait pas écouté ce qu'on lui avait dit, mais disons plutôt qu'il n'était pas arrivé à retenir cette information. Par ailleurs, il avait toujours mal au crâne même si c'était dans la moindre mesure qu'à son "réveil", et pour compléter le tableau, il y voyait toujours flou, ce qui était visiblement normal mais quand même très désagréable.
Caressant doucement la joue de Devin qui était blottie contre lui, il ne savait pas quoi dire. De toute manière est-ce qu'il y avait quelque chose à dire ? Il avait failli mourir, il en était même à deux doigts et c'est juste grâce au courage d'une ou deux personnes qu'il était toujours-là. D'ailleurs, il faudrait qu'il se renseigne plus quand il pourrait sortir de là. Depuis ces deux jours, tout lui semblait étrange, comme s'il avait une autre perception... peut-être que le mal au crane ajouté au fait d'être toujours sous oxygène et de ne pas y voir normalement y jouer beaucoup, mais cela restait quand même étrange... Non pas qu'il se sentait différent, qu'il se disait qu'il fallait vivre sa vie au jour le jour ou autres ou bien qu'il allait changer quelque chose dans son train train quotidien, non rien de tout cela... C'était certainement plutôt le fait qu'il était toujours en état de choc, et s'il vivait mal la situation cela devait être pire (ou avait dû être pire) pour sa famille et notamment pour les deux femmes de sa vie alias sa sœur Dianna; et bien entendu Devin. Surtout pour Devin, qui au final n'avait que lui, Dianna aussi horrible que cela soit aurait pu être soutenu par Rob par exemple. Jouant à présent plus par automatisme qu'autre chose avec les cheveux de sa femme, il ne tarda pas à lui souffler Tout va bien ? Tu as l'air pensive ? Enfin non pas qu'il voyait les expressions de son visage, mais il disait cela plutôt par rapport à son attitude. Il la connaissait que trop bien, et se doutait qu'elle n'était pas dans son état normal et cela l'inquiétait quand même un peu. Elle devait être elle aussi toujours en état de choc, mais il espérait que cela lui passerait vite et qu'elle retrouverait sa jovialité, son humour; ils allaient en avoir sacrément besoin dans les semaines qui allaient suivre.

Un simple coup de fil s'était transformé en cauchemar. Devin était au téléphone avec son mari lorsque celui-ci raccrocha brutalement. Plus qu'inquiète elle avait fait les cent pas dans l'appartement, à attendre qu'il rappelle. Puis après quelques minutes elle avait entreprit elle de le rappeler... et de le rappeler... encore... et encore. Mais toujours rien, toujours ce silence insoutenable … Il a fallut qu'elle attende et puis elle avait allumé la télé et s'était retrouvée face aux images de l'incendie. C'était tellement horrible de voir ça en sachant pertinement que son homme était à cette soirée !! Devin attendait autant des nouvelles de Sebastian qu'elle les craignaient. Quand le téléphone sonna c'était l'hopital Saint James qui lui annonçait la terrible nouvelle... Sebastian avait faillit périr dans l'incendie et ses jours étaient encore comptés … Le choc a été tel qu'elle senti une douleur horrible au creux de son ventre, avant de saigner...non, ça ne pouvait pas être ça.. non...
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Il fallut deux jours à Sebastian pour retrouver ses esprits. Deux jours pendant lesquels Devin était restée au chevet de son mari, repoussant tous ceux qui voulaient s'approcher ou venir chercher de ses nouvelles...même Dianna. Elle sortait juste de temps en temps pour aller chercher à manger et puis aussi pour...consulter, depuis son petit incident du jour où elle avait apprit l'état de son cher mari. Pendant ces deux jours elle l'a quasiment pas mangé...Elle avait presque envie de mourir tellement elle se sentait mal. Si il se réveillait pas... et si il avait des graves séquelles ? Et si... si jamais ils ne pouvaient plus avoir ce qu'ils étaient sur le point d'avoir enfin après tant de mois de souffrance ? Même si Sebastian avait reprit connaissance, il devait rester à l'hopital et elle ne pouvait pas lui dire ce qui s'était passé...qu'ils avaient perdu leur futur enfant... même si cela ne faisait que trois semaines et que logiquement rien n'était formé encore. Devin était détruite intérieurement mais elle devait faire face et se montrer forte...

Quand deux jours après s'être réveillé du coma, Sebastian sortit de son sommeil...un vrai sommeil cette fois, pas artificiel, pas forcé, pas causé par la souffrance, Devin était toujours allongée sur son torse, et elle tenait sa main fermement dans la sienne. Jamais elle ne voudrait être séparée de lui, plus jamais. Elle caressa sa joue pour lui montrer qu'elle était là et déposa un baiser sur son torse lorsque le jeune homme reprit la parole. C'est à toi qu'il faut demander si tu vas bien... moi... tout va bien … tant que t'es là tout peut qu'aller bien,non? Elle essaya de lui sourire mais comme depuis des jours ses sourires étaient faux... plus que faux même. Il fallait qu'elle essaye de dire quelque chose. Rob est passé l'autre jour il … est toujours à l'hopital mais pas dans le même service... il te dis que c'est toujours ok pour le repas...mais qu'il faudra le repousser un peu Voilà elle avait lancé la conversation sur son beau frère. Les deux ont été blessé ce soir là, c'était un peu horrible chez les Odair-Anderson, surtout pour Dianna d'ailleurs qui se retrouvait entre ses deux frères à l'hopital et sa belle sœur qui l'empêchait de les voir...Enfin de voir Sebastian car il était à elle avait trop peur du monde extérieur là pour le laisser voir du monde. Elle s'étira un peu et se mit assise sur le lit, à coté de son mari avant de lui ajuster bien son oreiller. peut-être qu'aujourd'hui tu pourra marcher un peu, mais tu dois voir le kiné d'abord, il est passé mais tu dormais...il reviendra, t'as des exercices de respiration à faire Parler parler et encore parler, y avait que ça qu'elle était capable de faire pour ne pas craquer et ne pas dire ce qui s'était réelement passé.

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Heureusement que Devin était-là ! Qu'est-ce qu'il ferait sans elle sinon ? Pas grand chose c'était certain ! Sa présence était ressenti comme un bien-être, comme un sentiment d'apaisement. Du moment qu'elle était proche de lui, qu'elle allait bien, qu'elle était heureuse, la plupart des choses étaient sans importances. C'était comme une douce drogue qui coulait dans ses veines, aussi bonne qu'addictive et destructive. Ils n'allaient pas l'un sans l'autre. Il était fait l'un pour l'autre... Si bien que lorsqu'elle lui sortit sa première réplique, il ne put s'empêcher de rester, disons septique. Il avait vraiment l'impression que quelque chose n'allait pas chez elle mais ne saurait dire quoi, et il était trop fatigué, trop mal pour chercher plus en profondeur, pour la questionner plus. Lui faisant un faible sourire, le jeune homme acquiesça finalement avant de souffler Oui, tu as raison. Quelques secondes de silences passèrent -il avait toujours énormément de mal à parler, ou du moins à faire plusieurs longues phrases d'affilées, si bien que ses "discours" paraissaient assez hachés. Heureusement qu'il n'était pas des plus bavards en temps normal; sinon cela aurait été insupportable ! Je crois que ça va. Oui, il n'arrivait même pas à en être certain, comme s'il était toujours dans un état second. Disons que vu la situation, il allait plutôt bien, ses blessures auraient pu être bien plus dramatiques... par exemple comme celles de son meilleur ami. Alors oui, comparé à Dany, il allait plutôt bien, il n'en restait pas moins que Sebastian n'était quand même dans son assiette... d'où le fait qu'il ne sache pas trop comment il allait avec exactitude -oui monsieur est compliqué-. Lui caressant doucement la joue, l'informaticien ne put s'empêcher de faire une petite grimace à peine dissimuler lorsqu'elle lui parla de son aîné. Il n'avait pas du tout envie de parler de Rob pour l'instant, néanmoins, histoire qu'il y ait une touche d'humour, il glissa doucement Tu lui diras de ma part que ... Il reprit sa "respiration" avec plus ou moins de difficultés avant de continuer Je je jure que ce n'était pas pour rater de foutu repas. Autre moment de silence. Enlève juste le foutu. Il risque de mal le prendre. Oui, encore quelques secondes de blanc et il finit finalement par conclure Il comprendra. Ouais parce qu'au final sa phrase n'était pas forcément des plus compréhensible et bien construire, mais il savait qu'Anderson comprendrait parfaitement là où il voulait en venir. Voilà ! Ainsi, avec un peu de chance le sujet serait clos. Parler de son aîné le contrariait parfois un peu, et là ce n'était franchement pas le bon moment... D'autant plus qu'avec la fatigue, accumulée à tout le reste -et surtout à sa sortie du coma, perte de repères- il pouvait avoir de brusques changements d'humeur; les médecins les avaient avertis. Ceci dit, pour l'instant, une telle chose ne s'était pas réellement produite, il devenait juste un peu bougon et râleur voire même boudeur par moment mais rien de bien méchant... Et puis, il faut avouer que le fait que Devin le couve de la sorte était plus qu'appréciable -en d'autres circonstances, il aurait juste fallu qu'elle se vêtisse d'une petite blouse blanche et serait passée pour l'infirmière la plus parfaite et la mieux foutue que la Terre ait porté-. D'ailleurs, sa belle blonde quitta bientôt le torse de son mari pour s'asseoir sur le rebord de lui, lui ajuster l'oreiller -jusqu'à tout était parfait- par contre ce qu'elle lui dit par la suite était un peu moins plaisant... Kiné. exercice respiratoire. Et comme peuvent parfois le faire les gamins en de telles circonstances pour montrer son mécontentement ou sa désapprobation, il grogna un peu. Là, il voulait juste la paix, juste être avec elle, c'était tout. Il ne voulait pas se concentrer ou autres, déjà parce qu'il avait trop mal de tête, et qu'en ce moment réfléchir et se concentrer lui semblait totalement impossible, une tache trop complexe à réaliser. Enfin bon vu qu'il n'avait pas le choix et que ce n'est pas en attendant et en se retournant les pouces qu'il allait "avancer" -même si attendre pourrait certainement régler les ¾ des problèmes-, il dit Il revient quand ?! et après encore quelques secondes de silence Tu resteras hein ?! Oui. Il voulait qu'elle reste avec lui, jours et nuits, ne plus être séparée d'elle. Plus jamais. Et c'est après encore quelques secondes de silence, qu'il lui demanda Bébé... qu'est-ce que tu caches ? Je "vois" bien que ça ne va pas... Enfin voir là était mal employé. Il se tut le temps de reprendre une respiration Tu parles pas de cette façon d'habitude... Et si elle ne voulait pas lui répondre, il abandonnerait, mais cela l'inquiétait quand même beaucoup. Sa façon de parler, le débit et le ton qu'elle employait.

C'était lourd l'ambiance dans la chambre. Entre le silence et les « bip-bip » des machines auxquelles Sebastian était encore relié. Si elle avait pu, Devin l'aurait débranché de tout et l'aurait ramené à la maison le plus vite possible. Il lui manque tellement... même si il est là, même qu'elle est là proche de lui et presque sur lui, leur vie lui manque. Il ne s'est passé que 4 jours, comment la vie peut-elle changer si brusquement en quatre jours ? C'était complètement dingue et lorsqu'elle y repensait elle avait qu'une envie... celle de pleurer... et de mourir.. mais non, Seby est en vie donc il faut qu'ils restent tous les deux, ensemble, plus fort que tout. Tu iras de mieux en mieux...tu verras Elle passa sa main dans les cheveux de son mari et sourit un peu lorsqu'il prit un peu la mouche lorsqu'elle parla de son frère. C'était peut-être maladroit, elle savait pertinemment que les deux frères ne sont pas en très bon terme mais un peu de paix dans ce monde ne ferait pas de mal... Je le dirais...sans le foutu, même si il risque pas de te reconnaître si tu jure pas...je déteins sur toi Eelle embrasse son front tout en caressant ses cheveux. La paix oui, c'est tout ce qu'elle voulait. Une belle paix, tous ensemble et... peut-être même un jour la paix serait troublée par des pleurs d'enfants... enfin ce n'est pas au goût du jour... plus au goût du jour. Le kiné revient dans une heure ou deux il a dit...il faut que tu te reposes aussi, et que tu parles pas énormément... mais ça va ça c'est ton habitude Elle l'embrassa de nouveau sur le visage et essaya de lui sourire. Qu'est ce qu'il était beau.. même comme ça, abimé et fatigué Devin ne pouvait pas le trouver moche ou ininteressant, elle était peut-être un peu grave avec lui mais pour elle c'est vraiment l'homme le plus beau du monde. Et ce qui est encore mieux c'est que le reste du monde justement n'a pas l'air de le penser. Si l'on sort avec un mec qui est le canon de beauté de notre époque, on peut que s'inquièter sans arrêt, avoir peur qu'il parte, que quelqu'un d'autre lui mette le grappin dessus mais surtout on est pas original de craquer pour lui. Alors que là elle craquait complètement pour lui et c'était le sien. Jamais elle ne le quitterait. C'est en pensant à tout ça qu'elle le regardait... Elle s'était un peu éloignée. Oui oui je resterais, comme ça je … prendrais des notes et quand on sera que tous les deux je t'aiderais. Si seulement elle pouvait faire quelque chose pour qu'il aille mieux... vraiment mieux, pas juste qu'il se sente un peu mieux ce ce moment, pour toujours et elle savait que la nouvelle qu'elle s’apprêtait à lui annoncer n'allait pas arranger les choses. Mais Sebastian avait vu que quelque chose n'allait pas. Elle détourna le regard mais prit sa main dans les siennes en essayant de se retenir de pleurer. J'étais enceinte Sebastian et j'ai...je l'ai perdu mercredi soir... C'est à dire le soir d'halloween, exactement quand elle a apprit pour lui. Elle n'arrivait plus à retenir ses larmes cette fois et se rallongea contre son mari, pour se cacher contre lui, pour pouvoir se nicher dans ses bras, prendre sa force, pour lui en donner aussi car elle savait qu'il en aurait besoin...Je suis désolée...je te promets je savais pas...Je pensais juste... je sais pas, faire un ulcère … tellement j'ai cru mourir quand j'ai su que tu étais … dans cet état et … je suis désolée c'est de ma faute, on voulait tellement et par ma faute ça se trouve ça se reproduira plus du tout... Le choc a été trop violent, elle n'a pas pu garder le petit-être en elle, son corps l'avait expulsé trop vite. Au moins peut-être qu'elle pouvait se rassurer et se dire qu'elle pouvait tomber enceinte, ce qu'elle doutait vraiment depuis longtemps... Elle avait même pensé à un moment que Sebastian était stérile après tout ça arrive de plus en plus, les hommes perdent de leur fertilité avec toutes les ondes qui autour de nous, et puis les ordinateurs portables sur les genoux, les téléphones qui envoient des mauvaises ondes dans les poches... Mais non son homme va bien et son homme est capable de tout, le vrai problème, c'est elle. Je comprendrais si tu veux me quitter, je crois pas que j'y arriverai, ça fait deux ans et … je suis incapable de te donner l'enfant dont t'as envie. Et elle était tellement faible qu'elle se sentirait presque capable de le laisser partir si c'était pour qu'il soit heureux, avec une vraie famille, sans elle...

Oui, il irait de mieux en mieux, c'était certain au final ce n'était pas trop grave -selon lui- ce qu'il avait eut, le problème risquait surtout d'être le traumatisme de l'incendie plus que les blessures, le fait qu'il s'était littéralement vu mourir. Déjà qu'il était claustrophobe avant, alors maintenant qu'est-ce que cela allait être ? Quelles allaient être les séquelles, c'était ça la vraie question. Néanmoins , il lui fit un petit sourire avant de lui dire Tu as raison. Et puis, il y eu le sujet de son frère et là il fut de suite de plus mauvaise humeur. Quelle idée de lui parler de Rob ? Pourtant elle savait qu'ils ne se supportaient pas ! Enfin, quoiqu'il en soit, le plus jeune réussi à répondre quelque chose de correct et la réponse que lui sortit sa femme arriva à lui sortir un petit sourire. C'est vrai que s'il ne jurait pas avec son frère c'est que c'était étrange... Hum, après réflexion faite Alors dis lui le foutu... mais il risque de mal le prendre.... et je suis pas de état de riposter. En gros, il allait perdre la face , face à son aîné et il préférait éviter. Rob "gagnait" à chaque fois ou presque, obtenait ce qu'il voulait et Seb' finissait pas se taire une carpette ! Il fallait donc espérer que l'aîné Anderson ne profite pas de la situation pour avoir un point de plus à son actif ! La douceur de la blondinette était tout ce qu'il lui fallait et visiblement Devin l'avait compris.
Le sujet du kiné fut ensuite d'actualité. Pfiout, il ne lui tardait pas donc ce qui allait se passer dans une ou deux heures. Quant à se reposer, de toute façon il ne pouvait pas trop bouger, alors comment se fatiguer s'il restait allongé à ne rien faire ?! Est-ce qu'il avait une tronche d'un mec qui allait faire des pompes ou autres pour se maintenir en forme même dans un lit d'hôpital. Quant à parler, c'est vrai qu'il n'était pas du genre à blablater pendant des heures, mais il n'était pas non plus muet. Bref, il allait quand même qu'il fasse attention à son débit de paroles. D'accord, merci mon ange. Alors qu'il lui caressait doucement la joue il récolta un tendre baiser, avant d'hausser un sourcil, lorsqu'elle lui dit qu'elle prendrait des notes. C'était... tellement adorable. Je suis certain que tu peux tout retenir sans soucis, mais c'est une attention adorable. Ah oui, il avait dit quoi déjà ?! Parler moins. Ta gueule Seb, ta gueule. Ils pouvaient très bien rester là, tous les deux l'un contre l'autre, ou l'un à côté de l'autre vu que la belle blonde s'était un peu éloignée pendant des heures sans rien dire. Oui, dans c'était sans compter que dans un hôpital, le silence était très oppressant. Et après avoir demandé Est-ce que Yoshi et Chewbacca vont bien ?! Oui c'était le nom de leurs petits chats. Il se passa une main dans les cheveux avant de lui demander pourquoi est-ce qu'elle n'avait pas l'air bien. Elle ne pouvait pas lui mentir, il voyait que quelque chose clochait même si elle soutenait le contraire... et effectivement lorsqu'elle détourna le regard, en prenant sa main et en essayant de se retenir de pleurer il comprit que c'était quelque chose de grave. De très grave, pour la mettre dans cet état et que ce n'était pas grâce à lui. La sentence tomba rapidement, trop rapidement à un tel point qu'il regrettait presque d'avoir demandé. Son cœur rata un battement. Enceinte. Perdu. Mercredi soir. Le soir d'halloween... Il resta dans une sorte de torpeur jusqu'à ce que Devin vienne se nicher dans ses bras en pleurant. Il la serra doucement contre lui. Comment c'était possible ?! Après deux ans, ce qu'ils attendaient tant était enfin arrivé … et à cause d'un malencontreux accident elle l'avait perdu. C'était de sa faute, pourquoi est-ce qu'il était allé à cette fête ? S'il n'y était pas allé il ne serait pas dans ce foutu, ils auraient leur bébé... Maintenant, il fallait que Sebastian trouve quelque chose à dire, mais quoi ? Qu'est-ce qu'on pouvait dire... Ne... Ne... soit pas désolée Dev'. Je... C'est... C'est moi qui suis désolé, c'd'ma faute pas de la tienne.... Si je n'y étais pas allé, tout ça ne serait pas arrivé. Il reprit doucement et difficilement sa respiration Au moins... ça veut dire... qu'on pourra en avoir un. Il fallait absolument qu'il calme l'émoi intérieur qu'il était en train de vivre. Il lui caressa le visage doucement avant de se redresser légèrement en entendant ce qu'elle venait de dire J'veux pas te quitter ! Ca va pas ?! C'est avec toi que je veux vivre ma vie. Avec toi Dev. Avec personne d'autres. Alors même si on met encore des années à avoir un enfant, c'est comme ça.... mais c'est toi la femme de ma vie, personne d'autre. Il avait eu du mal à tout dire d'un coup et ses mots étaient parfois un peu entrecoupés, mais il voulait lui faire comprendre qu'il n'aimait qu'elle et que ça serait toujours le cas. Bon, en même temps, il n'avait réellement essayé ailleurs, donc il n'avait pas forcément le meilleur des jugements, mais il s'en foutait. C'était elle, même si c'était douloureux de se dire qu'ils n'auraient peut-être plus jamais d'enfants. S'il y avait un choix à faire, il l'avait fait et depuis longtemps; c'était Devin qui gagnait.

Les histoires entre Sebastian et Robert sont si compliquées que Devin ne sait jamais quoi dire ou faire quand Rob lui parle. Il est venu voir l'état de son frère, ça sortait du cœur, ce n'était pas dicté par quelqu'un ni rien, il voulait juste savoir comment il allait et Rob a même essayé de réconforter un peu Devin. Bien sur ça n'a pas marché parce que la jeune femme ne voulait absolument pas avoir à faire à quelqu'un... Elle a malgré tout craqué dans ses bras quelques minutes et lui a dit pour le bébé. Pourquoi elle l'avait fait ? Surement car elle était seule, et qu'il était là...Il n'a quasiment rien dit, et elle elle sait qu'elle ne peut absolument rien dire à Sebastian de ce qu'il s'est passé avec son frère. T'auras pas besoin de riposter...je m'occuperai de tout. Et je te protégerais parce que si il t'ait arrivé ça c'est parce que j'étais pas là... Elle le pensait tellement fort mais elle ne pouvait rien dire encore. C'est bien plus drole de parler de leurs animaux de compagnie. Yoshi et Chewbacca, deux gros chats mâles adulte, Yoshi est noir et blanc, Chewie est tout marron tigré, ils sont magnifiques leurs deux bébés, elle lui sourit en lui remettant une mèche de cheveux en place. Joseph passe leur donner à manger tous les jours, avec Dianna... je suis presque sure qui a un truc entre eux Tant mieux si Dianna se casait avec lui, c'est un mec bien et assez geek pour trainer avec eux donc...oui un mec bien. Quelques minutes plus tard, Devin avait réussi à vider son sac, à raconter à Sebastian les longues heures passées à pleurer d'avoir perdu son bébé, et puis elle a du passer une nuit à l'hopital après s'être fait examinée. Elle se blottit contre lui et a dit n'importe quoi sur le fait que Sebastian pouvait le quitter. C'est pas ta faute...c'est la mienne j'aurais du venir avec toi à cette soirée j'aurai du être là ou alors j'aurai du t'empêcher d'y aller. Tout ça c'était de ma faute entièrement de ma faute Sebastian alors... toi il faut que du guérisses, gardes toutes tes forces pour ça. En plus de ça elle le faisait bien trop parler pour son état, Elle posa sa main sur sa joue puis posa son index sur sa bouche pour lui faire signe de se taire. Ssshhh tu vas avoir mal... Elle prenait soin de lui quand même alors qu'elle se sentait totalement vide. Néanmoins, tomber enceinte était quasiment inespéré pour elle, depuis des mois elle ne pensait qu'à ça, ne vivait que pour ça, sautait sur Seb tous les jours, et des fois plusieurs fois par jour pour ça, alors le fait qu'il dise qu'au moins elle pouvait tomber enceinte, elle réussit à s'apaiser un peu en prenant la main de son mari. Est-ce que tu veux qu'on continue d'essayer alors ? Je le savais pas j'ai pas pu faire attention mais si je le sais la prochaine fois je ferais tout pour aller bien, tout pour le garder et pour qu'on soit bientôt trois. Après j'ai peur... T'es plus jeune que moi tu pourrais trouver une fille plus jeune que moi et bien plus fertile que moi, j'ai bientôt 30 ans, je suis pas sur qu'on puisse avoir une famille nombreuse Elle sait que c'est le rêve de Sebastian, d'au moins en avoir deux, plus si c'est possible mais pour ça il faudrait qu'elle arrive à retomber enceinte … une fois, ça serait déjà énorme. je t'aime j'ai pas envie que tu me quittes...Je dis que je comprendrais pas je comprendrais pas en fait. Si tu me quittes je suis rien. J'étais rien avant de te connaître et je serais rien sans toi … m'abandonne pas La jeune femme fondit en larme contre lui, s'en était trop, toute cette journée, toute cette semaine était trop. Elle était en train de pleurer à chaudes larmes contre son corps quand la porte s'ouvrit, un médecin entra dans la pièce. Monsieur Odair, comment allez vous ? On va procéder à quelques exercices de respiration, vous verrez ça vous fera du bien. Se sentant très bête de pleurer comme une cruche devant le médecin, Devin essuya ses larmes et se mit assise sur le siège juste à coté du lit en essayant d'oublier, de penser à autre chose.

Pas besoin de riposter parce qu'elle s'occupait de tout ? Elle était vraiment parfaite sa femme... néanmoins, c'était quand même un plaisir assez grand pour lui de pouvoir riposter quelque chose à son aîné. Après tout c'était comme ça que les deux frères se "parlaient" en s'envoyant des choses pas franchement très gentilles à la tronche, mais au final ils tenaient l'un à l'autre même si cela ne se voyait pas; seule la rancœur était belle et bien visible ! D'accord.... Comme tu veux... Mouais. Comme elle voulait, comme elle voulait mais pas trop quand même. Enfin le sujet de conversation changea rapidement pour aller se poser sur leurs deux petits bébés chats... qui avaient pris des noms de films et jeux vidéos. Joe et Didi ?! Ohmondieu. Ohmondieu. Ohmondieu. Elle voulait le tuer là, ce n'était pas possible autrement. Sa précieuse petite sœur.... avec un homme. Oui, bon d'accord pas n'importe quel homme, c'était Joe, un ami du couple, un garçon vraiment adorable et geek. Le problème, c'est que son ami accumulait les désastres amoureux et qu'il ne tenait pas spécialement à ce qu'il brise le cœur de sa petite Didi même sans le faire exprès... T'es certaine que c'est une bonne chose ?!.... Oui parfois il était un peu trop protecteur. Prenant bien le temps de respirer, il continua J'adore Joe mais.... j'ai peur pour Didi. Bon remarque, elle aurait pu finir avec Dany ce qui aurait certainement été pire même s'il adorait son meilleur ami.
Si ce qui venait de se dire n''était pas forcément des plus plaisant, le pire restait à venir. Ils avaient un bébé il y a quelques jours de cela et maintenant... il n'était plus. C'était à croire que le sort s'acharnait sur eux deux, pour les empêcher de vivre leur vie comme ils les voudraient, d'être heureux comme ils le méritaient. C'était injuste, si injuste. Par ailleurs, il se sentait coupable et elle aussi vu ce qu'elle venait de dire. Bien sûr que non ce n'est pas ta faute ! Si t'étais venu avec moi on aurait pu être blessé tous les deux et plus gravement... alors c'est mieux comme ça... Je n'aurais pas du y aller et préférais passer la soirée avec toi. Oui enfin bon, il ne pouvait pas non plus deviner ce qui allait se passer. T'inquiètes ! Je gère ! dit-il avant de faire un geste qui lui tira une petite grimace. Okay il ne gérait pas, pas du tout même.... et Devin l'avait bel et bien compris car elle le fit taire en lui posant un doigt sur la bouche. En une autre occasion, il se serait amusé à lui mordiller mais là, il se laissa simplement faire. La question que sa belle lui posa ensuite le laissa un peu plus perplexe. Pourquoi diable est-ce qu'il voudrait ne plus essayer ? Ils n'avaient pas trente ans, ils avaient encore le temps ! On pourra essayer jusqu'à avoir une équipe de foot au complet si tu veux... Inspirant doucement, il tenta de faire une réponse un peu plus développée T'es pas vieille chérie, on a encore le temps... et si on y arrive pas naturellement, on trouvera un autre moyen. On sera parents Dev', on y arrivera.... et je n'irai jamais voir quelqu'un d'autres je n'en vois pas l'intérêt ! Cette fois-ci peut-être qu'il en avait un peu trop dit d'un coup, il eu beaucouop de mal à reprendre sa respiration et il avait l'impression que c'était douloureux sans toutefois pouvoir décrire ladite douleur. Lui caressant doucement il lui souffla Et même si on en a qu'un, c'est déjà bien.... et là Devin fondit en larmes et il ne sut pas comment la réconforter Heu....; Je t'aime au Il fut coupé en pleine phrase par la porte qui venait de s'ouvrir, et il ne put continuer sur sa lancée....

Après un bon moment de calvaire pour Seb', le médecin était enfin parti. Ce dernier l'avait un peu achevé et il n'avait plus qu'une envie dormir. Le problème était que Devin avait besoin d'aide, qu'il lui dise plein de petites choses gentilles et sincères. Arrête avec ça s'il te plait. Je ne compte pas te quitter, même si on ne peut pas avoir des bébés. Voilà. Au moins là c'était clair concis, précis, sûrement beaucoup moins tendre qu'il aurait voulu, mais il en pouvait plus. Maintenant il ne restait plus qu'à espérait que la miss comprendrait le message et ne lui en tiendrait pas trop rigueur de ce ton...

Même si Sebastian essayait de la rassurer comme il le pouvait, la culpabilité était toujours présente. C'était un poids énorme pour elle, quelque chose qui la rongeait depuis que c'était arrivé et rien de ce que pouvait dire Sebastian allait la calmer. Elle se sentait coupable pour le bébé, mais aussi pour l'avoir laissé partir à la soirée seul, et même l'avoir laissé partir et avoir insisté pour qu'il parte ce soir là. Ils auraient pu passer une bonne soirée tous les deux, jeux vidéos et films d'horreurs mais non, vas y Sebastian, vas t'amuser, et maintenant j'ai complètement raté notre vie... Devin ne pouvait s'empêcher de se répeter tout ça, elle hochait quand même la tête et acquiesçait quand son homme voulait la rassurer. Il allait mal il fallait qu'il s'en sorte du mieux possible. Heureusement pour elle, le kiné fit son entrée dans la chambre pour faire travailler son mari. Pendant toute la séance elle restait appuyée contre le mur à attendre... c'était dur de le voir ici, et surtout de savoir que maintenant il savait par quoi elle était passée, elle aussi. Cela dura un bon quart d'heure avant qu'ils soient de nouveau seuls. Je te quitterais pas moi en tout cas... Elle ne pensait pas que lui non plus enfin, on ne sait pas de quoi la vie est faite. Devin revint vers lui et lui prit la main, puis se pencha vers lui pour l'embrasser un moment. Je t'aime... je vais demander si je peux dormir avec toi ce soir, tu sais si on peut demander un lit de camp à coté, j'ai passé la nuit dernière sur le fauteuil j'en peux plus j'ai mal au cou et au cul et pas pour des bonnes raisons si cela pouvait le faire rire ou sourire un peu ça serait bien. Il rit même d'ailleurs...avant que son rire ne se transforme en une quinte de toux forte... et interminable. Sebastian semblait avoir du mal à respirer, elle ne savait pas quoi faire, elle appuya sur la sonnette afin que quelqu'un arrive le plus vite possible s'occuper de lui. calme toi bébé tout va bien... stp calme toi ... Elle serrait sa main pour l'aider à calmer sa toux, quelques secondes plus tard un médecin entra en trombe dans la chambre avec deux internes. Elle comprenait encore moins ce qui se passait, les termes médicaux, Sebastian qui s'enfonçait...Elle fut éjectée de la chambre, et elle regarda impuissante son mari partir sur son lit vers la réanimation...