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 You.... can't be here..... (Pv Jamie)

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Gabriel M. Llewelyn

Gabriel M. Llewelyn
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MessageSujet: You.... can't be here..... (Pv Jamie)   You.... can't be here..... (Pv Jamie) Icon_minitimeDim 2 Déc - 22:50




I kinda feel like I'm dying...






"Mlle Jones." Je tournais ma tête en sortant de mes pensées depuis... presque 30 minutes je fixais le feu de la cheminée sans savoir m'en détacher. Comme subjuguée par les flemmes, je n'arrêtais pas de penser à Takumi. Depuis la veille au soir, il n'avait cessé de me hanter encore et encore. Toute la nuit, j'avais rêvé de lui, de Meili, d'elle enfin née et de lui qui me disait de rester couchée pour aller s'occuper d'elle. Jusqu'à maintenant, j'arrivais plus ou oins bien vivre se manque de lui, depuis que j'avais décidé de reprendre ma vie en main, j'essayais de toutes mes forces d'aller bien pour elle et pour moi. Mais depuis hier... depuis hier il me manquait terriblement. C'était peut-être parce que Noël arrivait à grand pas et que j'aurais aimé... du plus profond de mon coeur le passer avec lui. Liza posa sa main sur la mienne, je lui souriais. "Je vais bien..." "Vous êtes sûre ?" "Oui... Je vais bien, j'étais juste perdu dans mes songes." "Monsieur vous manque n'est-ce pas ?" "Terriblement...." J'eus un soupire de tristesse avant de remettre mes cheveux en place. "Pitié Liza essayez vraiment de m'appeler Neela ou Mademoiselle Neela au pire... J'aimerai...j'aimerai juste que ce ne soit pas si formel entre nous et... qu'on ait l'impression d'être dans une grande famille. Je me sens pas à ma place ici, je me dis que ça m'aidera..." "Pas à votre place mais pourquoi pas à votre place ?" "Je n'ai rien fait pour mériter ça... le manoir, l'héritage... Pourquoi Liza ? Pourquoi il a fait tout ça ? Il est mort avant même que ça ne soit officiellement sérieux entre nous, avant même qu'on ait de vraies discussions, et Lauren... On arrivait même plus parler, et parfois... J'essayais mais, c'était comme si elle refusait et..." Elle me stoppa en se mettant assise à mes côtés, prenant mes mains dans les siennes. "Il vous aimait... depuis tellement de temps qu'il en était obnubilé, et Madame était tellement sûre que vous finiriez mariés qu'au moment où Monsieur lui a dit : Je vais tout lui léguer si il m'arrive quelque chose elle a dit : Je me demandais quand est-ce que tu te déciderais. Je crois que vous... ne mesurez pas quel point vous étiez aimée... vraiment aimée... " D'un geste tendre, elle essuya les larmes sur mes joues, c'était la première fois où nous étions si proches. "Il vous aimait, voilà pourquoi vous méritiez tout ça, et dites vous.... dites vous que c'était comme si il avait mi inconsciemment sa fille à l'abris de tout. Comme si c'était son ultime geste d'amour en temps que père et petit-ami aimant." Je ne pus m'empêcher de me jeter dans ses bras pour l'enlacer longuement. "Merci..." Elle m'avait dit tout ce que j'avais eu besoin d'entendre depuis des mois. Elle eut un sourire et se redressa. "N'oubliez pas votre rendez-vous, il est vraiment important !" J'hochais la tête. "Oui bien sûr, je ne manquerai ça pour rien au monde, mais j'y suis allée y'a deux semaines, je ne sais pas pourquoi ils ont avancé mon rendez-vous..." "J'ai appelé Mademoiselle Thisbe pour qu'elle fasse changer votre rendez-vous." Je la fixais sans comprendre. "Vos contractions l'autre nuit..." Je soupirais. "Liza...." "Je sais, vous avez dit que c'était... pas grave et que ça n'avait duré que quelques minutes mais tout de même... ne prenez aucuns risques..." J'hochais la tête en soupirant, presque frustrée d'être maternée comme une enfant et heureuse en même temps de voir que je comptais assez pour qu'elle prenne assez de précaution pour moi.



Après le repas, je pris ma voiture afin de me rendre à l'hôpital, j'avais du temps et je voulais voir Thisbe. Ca me faisait toujours aussi... bizarre d'arriver ici et de voir... de voir comment c'était. Comme si je n'étais jamais partie, mais quand même temps je n'avais jamais vécu ici. C'était si étrange. Posant une main sur mon ventre déjà trop rebondi, j'avançais vers les ascenseurs en regardant des personnes que j'avais déjà croisé, et qui me fixait comme si j'étais une paria. Etre enceinte, sans père, avec une grande fortune. Je devais passer pour une veuve noire dans leur tête, ce qui ne m'enchantait guère. Je pris le pas vers l'étage de Titi mais à mon grand malheur, elle était en réunion et ne pouvait par partir... et sans trop me comprendre, je pris la direction de la cardiologie. "Neela !" "Oh bonjour Fred..." "Ton père est dans son bureau si tu veux !" Je lui souriais gentiment. "Hmm... merci..." Je fis quelques pas de plus et m'arrêta devant la porte. Depuis la mort de Takumi... on ne s'était pas vraiment parlé avec mes parents. Pas du tout même. Ma mère ne voyait en moi qu'une mante religieuse. Mon père refusait cet enfant qui était issu de nul part pour lui. Il avait du mal à croire à tout ça. A croire à sa mort... à croire à tout. C'était comme si je m'étais faite engrossée par un riche vieil homme juste pour être tranquille après tout. J'avais tellement envie de lui prouver. Avec du courage, je fis le toc toc habituel qu'on se devait de faire pour entrer dans une pièce, il gueula presque un oui excédé. J'ouvris la porte afin d'entrer dans la pièce, il redressa son nez et me fixa longuement avant de rabaisser sa tête. "Tu veux quoi ?" C'était un accueil glacial, mais je m'y attendais vraiment. "Bonjour Papa... Je... Je voulais juste passer te dire moi et ta petite fille on allait bien !" "Tant mieux, maintenant j'ai du travail sors !" "Papa...." "Non Neela !" Je le fixais sans comprendre, posant mes mains sur mon ventre. "Tu t'es faite engrossée pas je ne sais qui... tu viens plus nous voir ! T'as eu l'argent de je ne sais quel miliardaire dans un claquement de doigt et t'as arrêté tes études." "Et alors ?" "Et alors ? ET ALORS !" Il se leva en donnant un grand coup de poing sur son tableau me faisait sursauter. "T'es devenue une honte Neela.... quand je dois expliquer ce qui s'est passé pour toi j'en suis incapable à part dire que tu t'es faite avoir par un..." "Par un quoi hein ? Et arrêtes de dire que j'ai été engrossée, Meili était peut-être pas prévue mais j'aimais son père, je l'aimais vraiment, et sa mort..." "TU NE SAIS RIEN A LA VIE NEELA ! tu es une... gamine pourrie gâtée qui pense être une femme et tu n'es rien d'accord... J'ai plus envie de te voir, où de te parler, oublies moi et évites d'attirer ta soeur dans ta décadence..." Je ne pus même pas répliquer et sortis en lui claquant la porte au nez. Retenant mes larmes comme je le pouvais, il venait de me faire vraiment mal, mais je refusais de lui montrer à quel point. Je pris la direction de la gynécologie afin de me rendre à mon rendez-vous. C'était d'autant plus stressant que j'allais changer de docteur. Le mien étant partit dans une retraite précipitée sans qu'on ne sache vraiment pourquoi. Il n'avait eu qu'une petite heure de retard sur le planning, ce qui était miraculeux vu que l'ancien en avait parfois 3... La porte s'ouvrit sur une amie sage-femme. "Entres ma belle." Je me levais en souriant, j'étais la dernière visiblement la salle d'attente étant vide. Elle me fit me déshabiller et m'installa sur la table d'examen, faisant déjà un monitoring. "Elle a l'air d'aller bien. Les contractions ont été longues ?" "Non pas vraiment... juste... quatre ou cinq durant six minutes tout au plus. Après ça c'est fini." "D'accord... détends toi, il va arriver, et il est séduisant, tu verras !" J'eus un petit sourire et fixa le plafond en l'attendant, je regardais l'écran avec une grand hâte de la voir. J'aimais ses moments où je pouvais la voir vraiment. La porte s'ouvrit, je tournais ma tête, et je le fixais. J'avais l'impression qu'il avançait au ralenti, et que mon coeur se décomposait. Les larmes arrivèrent à grande volée. Mon coeur manqua un battement, et mon ventre se crispa me faisant faire un mouvement brusque, j'eus de la peine à me mettre assise, puis à me lever. "C'est un cauchemar éveillé, ça doit être ça, c'est forcément ça ! C'est pas possible, tu peux pas être ici... ou vous... vous pouvez pas être lui. Oh mon dieu..." Je suffoquais en pleurant, tenant en même temps mon ventre qui me faisait souffrir. "C'est impossible..." Il devait me prendre pour une hystérique et s'avança vers moi. Ses yeux bleus, son regard intense, son beau visage , son corps fin et élancé, sa taille.... c'était lui, c'était tellement lui... sauf qu'il n'avait pas... la cicatrice à l'arcade gauche de Takumi. Mais comment... et pourquoi. Je le repoussais lorsqu'il s'approcha trop. "Non ne me... touchez pas !" Je faisais tout pour le fuir me mettant dans un coin de la pièce. "C'est soit une mauvaise blague soit le plus horrible des cauchemars, et si c'est ça, alors je veux me réveiller.... et immédiatement !" Je tremblais et mon ventre me torturait, les contractions revenaient. Je pris appuis sur l'échographe. "Doucement bébé.... c'est pas le... moment d'accoucher... C'est pas ton papa, c'est pas mon amoureux décédé... on va juste... on va s'en aller, voilà s'en aller... je veux mes affaires... elles sont où ?" Il essayait tant bien que mal de comprendre et de me canaliser, mais lorsqu'il fut à me hauteur, la seule chose dont je fus capable fut de lui mettre une gifle. Lorsque le bruit résonna dans la pièce je pris conscience à quel point tout cela était vrai. "Oh mon dieu...." Je fixais ses yeux des miens, tremblante comme une feuille. Je commençais à peine... à peine à me défaire de lui... et il était face à moi. Oh cruelle vie, qu'avais-je donc fait pour que tu me détestes autant... ? "Pourquoi ici... pourquoi maintenant... ? C'est... vraiment toi ??" Je posais frêlement ma main sur sa joue, mon coeur s'emballa, c'était comme de le toucher lui...

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MessageSujet: Re: You.... can't be here..... (Pv Jamie)   You.... can't be here..... (Pv Jamie) Icon_minitimeLun 10 Déc - 1:43



Neela & Jamie


Toujours étendu dans le lit que je partageais avec celle qui m'accompagnait depuis plusieurs maintenant. La trouver à mes côtés tous les matins, avait quelque chose de vraiment réconfortant. Parce que c'était plaisant de savoir qu'on n'était pas seul et qu'on avait toujours quelqu'un à côté de soit, prêt à vous soutenir dans les bons moments comme dans les coups durs. Elle était peut être plus ma meilleure amie que la femme de ma vie. Mais comme je n'étais pas sûr de ça, je ne voyais pas de raison de mettre fin à notre relation. Nous étions quand même bien ensemble. Nous ne partagions pas un amour dévorant et passionnel et nous ne nous sautions pas au cou à la moindre occasion. A vrai dire, nous n'étions même pas de ces couples qui se promènent en ville bras dessus bras dessous et qui se bécotent à tous les coins de rues. Nous étions plus ... Classiques. Comme deux excellents amis même. Le maximum dont nous étions capables en publique, c'était nous tenir par la main. Pour certains, cette relation ne pouvait mener à rien. Elle courait même sans doute à l'échec. Mais je n'avais plus personne pour me dire cela. Plus de parent, aucun frère, aucune soeur ... Bref, personne d'assez proche pour tenter de me mettre en garde. Et puis de toute façon, pour me mettre en garde contre qui et contre quoi ? J'étais bien avec Lucie et je savais que si nous venions à nous séparer, je n'en souffrirais pas. Parce que nous étions assez adultes pour mettre un terme à notre relation, en douceur et en restant en contact. La seule chose qui serait vraiment difficile pour moi, ce serait de me faire à la solitude. A mon goût, il n'y avait rien de plus douloureux et de plus pesant que cela. Peut-être parce que j'y étais trop confronté à mon goût. C'était devenu une véritable hantise pour moi. La peur de me retrouver à nouveau seul, du jour au lendemain. Et je savais que de son côté, c'était pareil pour Lucie. Même si elle, c'était pour de toute autres raisons. Au final, nous nous accrochions l'un à l'autre, comme deux personnes à la dérive s'accrochaient à des bouées de sauvetage. Je tenais énormément à elle comme elle même tenait à moi. Mais nous savions aussi bien l'un que l'autre, que nous n'étions pas amoureux. Pas tout à fait du moins. Et si on l'était, ce n'était pas comme auraient pu l'être deux personnes faites l'une pour l'autre. Le fait que nous ne nous disputions jamais comme le ferait un vrai couple nous aidait à penser en ce sens. Tout semblait être parfaitement calculé dans notre vie. Assez pour que nous n'ayons pas de raison de nous prendre la tête. Un vrai petit couple qui s'était enlisé dans la routine depuis bien longtemps. Mais ça nous satisfaisait pleinement. Pas besoin de se battre pour raviver la flamme, puisque la notre était petite mais tenace, depuis le début. Pas besoin de grands projets d'avenir, puisque nous nous contentions de ce que nous avions. Bref ... Notre relation nous allait parfaitement à elle comme à moi. Le fait de me réveiller à ses côtés et de l'avoir dans mes bras quand je me couchais, me faisait simplement du bien. La voir tous les jours et savoir qu'elle était là et prête à m'écouter quand j'avais juste besoin de parler ça me réconfortait ...

Après une longue douche chaude, je pris soin de choisir une tenue simple et confortable, avant de filer dans la cuisine pour prendre un petit déjeuner complet. J'étais en train de boire ma tasse de café après mon jus d'orange et mes trois pancakes, quand Lucie entra dans la cuisine, vêtue de son déshabillée de soie. Elle m'offrit un sourire, avant de déposer un faible baiser sur mes lèvres. Comme tous les jours, je demeurai là le temps de son petit déjeuner pour lui tenir compagnie. Peu de temps avant qu'elle n'ait terminé, je lui souhaitai une bonne journée après un nouveau smack et quittai notre domicile. C'était une journée tout à fait comme les autres qui se profilait à l'horizon. Et étonnement -ou non-, ça me réconfortait beaucoup. A mon âge, être prit dans un tel train train et s'en réjouir, c'était bizarre. Mais c'était ma vie et elle me convenait parfaitement comme ça. Les avis extérieurs m'importaient peu. Et de toute façon, je n'avais pas d'avis extérieur. Ou bien je ne les entendais tout simplement pas. Quoi qu'il en soit, j'étais heureux comme j'étais. Avec une fiancée que j'appréciais énormément à défaut d'en être follement amoureux, et un emploi qui me plaisait toujours autant si ce n'est plus qu'auparavant encore. Non, décidément, je n'avais pas de quoi me plaindre. Et c'était avec plaisir que je me rendais à l'hôpital dans lequel je travaillais depuis quelques petites semaines maintenant. Un médecin qui avait prit sa retraite plus tôt que prévu. On ne m'avait pas parlé des raisons qui l'avait poussé à faire ça. Tout ce que je savais, c'était que j'avais du le remplacer au pied levé. Evidemment, je ne m'en plaignais pas. Une véritable aubaine comme celle ci, on saute dessus sans se poser de question ! Reprendre tout en main était assez difficile. Surtout que mon prédécesseur était un homme très respecté et très apprécié. Autant par tous ses collègues, que par ses patientes. Remplacer un tel homme n'était pas des plus faciles. Je devais doublement faire mes preuves. Heureusement que j'aimais assez mon emploi pour faire cela. Même si les débuts avaient quand même étaient assez durs. Certaines patientes avaient refusés de poursuivre avec moi. Apparemment, elles étaient plus à l'aise avec une femme ou un homme d'un certain âge, plutôt qu'un homme encore jeune. Dans ces cas là, je ne pouvais tout simplement rien faire et me contenter d'accepter la chose. Ce n'était pas la première fois que j'avais à faire à de tels problèmes. Et ça ne serait évidemment pas la dernière. Loin de là même, j'en étais tout à fait persuadé. De toute façon, je savais que mes compétences n'étaient pas remises en cause lors de tels scènes. Uniquement la combinaison de mon âge et de mon sexe. Et ça ... Je ne pouvais tout simplement rien faire pour y changer. Et ce n'était pas comme si j'en avais l'envie d'ailleurs. A quoi bon vouloir changer tout ça uniquement pour des femmes qui étaient trop gênées par l'idée d'être observées par un homme jeune ? Ou parfois, leur homme était trop jaloux pour accepter cette idée. Ca aussi, j'y avais déjà eus droit. Mais ce n'était pas quelque chose qui me coupait toute envie de poursuivre mon métier. Il m'en faudrait tellement plus. Voir, rien ne saurait me faire arrêter d’exercer.

Et alors même que j'étais en train de souhaiter une bonne soirée à l'avant dernière patiente de ma journée, je ne regrettais toujours pas mon choix de métier. Je notais quelques dernières informations concernant cette patiente, sur son dossier. Avant de trouver celui de la suivante. J'avais une heure de retard. Si pour certains, ce n'était rien, moi je ne supportais pas ça. C'était pourtant fréquent d'avoir du retard. Difficile de rester dans les temps quand on était du genre à penser qu'une visite ne devait pas se faire de façon expéditive. Je prenais le temps de parler à mes patientes et à leur conjoint quand elles étaient accompagnées. Et il fallait également répondre à leurs questions et leurs inquiétudes quand c'était le cas. Bref, au final, la seule chose qui me dérangeait dans mon retard, c'était le fait de faire attendre les suivantes. C'était ça que je n'aimais pas tout à fait. Quand bien même j'étais conscient du fait qu'elles étaient sans doute habituées et s'y étaient résignées depuis longtemps. Ca ne m'empêchait pas de m'inquiéter quand même. Et puis je ne pouvais même pas me permettre de prendre moins de rendez-vous, évidemment. Je quittai mon siège en posant un nouveau regard sur le dossier que j'avais en main. La patiente suivante avait été prévu pour quelques jours plus tard. Mais le rendez-vous avait été avancé à cause de contractions inquiétantes. Même si ce n'était sans doute rien du tout, mieux valait être prudent. Je ne tardai donc pas à rejoindre la salle d'examens. Mais au moment où je posais le regard sur la jeune femme, je m'arrêtai net. Quelque chose clochait. Des femmes enceintes aux humeurs excessives, j'en avais vu beaucoup. Mais au point de pleurer quand le médecin entrait dans la pièces ? Jamais ! Je fronçai les sourcils quand elle se redressa puis se leva. « C'est un cauchemar éveillé, ça doit être ça, c'est forcément ça ! C'est pas possible, tu peux pas être ici... ou vous... vous pouvez pas être lui. Oh mon dieu... » Je n'aurais pu rêver meilleur accueil. Mes sourcils finirent par se hausser, alors que je la détaillais du regard en silence. Que répondre à ça de toute façon ? « C'est impossible... » Toujours sans savoir ce qui passait par la tête de cette jeune femme mais désireux de la calmer, je m'approchai lentement d'elle. « Non ne me... touchez pas ! » Ok ... Peut-être que c'était une mauvaise idée finalement. Je fronçai à nouveau les sourcils et croisai les bras sur mon torse alors qu'elle allait littéralement se réfugier dans un coin de la pièce. Je ne pouvais pas être lui m'avait-elle dit. De toute évidence, elle me prenait pour quelqu'un d'autre. Qui ? Je l'ignorais totalement. « C'est soit une mauvaise blague soit le plus horrible des cauchemars, et si c'est ça, alors je veux me réveiller.... et immédiatement ! » Alors qu'elle prenait appuie sur l'échographie, je ne pu m'empêcher de faire un pas dans sa direction. Ce n'était pas le moment d'éprouver de trop fortes émotions. Et j'ignorais toujours en quoi j'en étais la cause d'ailleurs. « Doucement bébé.... c'est pas le... moment d'accoucher... C'est pas ton papa, c'est pas mon amoureux décédé... on va juste... on va s'en aller, voilà s'en aller... je veux mes affaires... elles sont où ? » Je grimaçai vaguement et songeait que la laisser partir dans un tel état, serait tout simplement inhumain. C'était beaucoup trop risqué pour que j'accepte cela. Et ça m'inquiétait même tellement, que je ne fis pas vraiment attention à ses premières paroles, de toute façon destinées à son bébé. Au lieu de ça et toujours désireux de la calmer, je fis un nouveau pas dans sa direction. Ce que je n'avais pas prévu, c'était la gifle qui allait partir. Sa main s'écrasa violemment sur ma joue, faisant pivoter ma tête puis picoter ma peau. Ce fut pour tenter de canaliser la colère qui commençait maintenant à me gagner, que je fermai les paupières. « Oh mon dieu... » Mâchoire crispée, je tournai lentement la tête vers elle. Quand bien même j'étais en colère, je n'allais pas exploser. Simplement tenter de me calmer et, si cela pouvait être encore possible tenter de la calmer elle également. « Pourquoi ici... pourquoi maintenant... ? C'est... vraiment toi ?? » J'eus un faible mouvement de recule quand sa main s'approcha de ma joue, clairement un nouveau geste brusque de sa part. Mais au lieu de cela, elle vint me caresser lentement. Ce qui me laissa pantois. Ok, cette femme devait sortir d'un asile. Je soupirai doucement et pris sa main dans la mienne, pour la retirer lentement, sans pour autant la lâcher. « Ecoutez ... J'ignore pour qui vous me prenez ... Mais selon toute vraisemblance, je ne suis pas cette personne. Je ne suis que votre médecin et j'aimerais faire ce pourquoi nous sommes ici. C'est la fin de la journée, vous êtes ma dernière patiente et je suis épuisée. J'aimerais donc que cette consultation se déroule ... Le plus normalement possible ! Maintenant, si vous préférez que ce soit une autre personne que moi, qui s'occupe de vous, on le fera. Mais il va falloir inspirer un bon coup, se calmer et enfin, s'installer confortablement sur ce lit. » Soufflai-je d'une voix la plus douce possible, en lui adressant un faible sourire. Je serrai doucement sa main de la mienne, avant de la relâcher. « On peut faire tout ça ou ma présence vous est vraiment trop insupportable ?»

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MessageSujet: Re: You.... can't be here..... (Pv Jamie)   You.... can't be here..... (Pv Jamie) Icon_minitimeMer 19 Déc - 16:48




I kinda feel like I'm dying...






Il était resté calme malgré tout ce que je lui faisais endurer, entre ma crise de larmes, ma gifle, le fait que je lui hurlais dessus, et la probable possibilité de finir par accoucher avant terme si je n'arrivais pas me contenir et me calmer. Et pourtant, il n'avait pas haussé le ton, il essayait tant bien que mal de maîtriser la situation, mais était-ce seulement possible ? Je fermais mes yeux en écoutant ce qu'il avait à dire, tentant terriblement de me calmer pour arrêter les contractions débutantes. Je n'en étais qu'au début du 6ème mois, je ne pouvais pas accoucher maintenant... non vraiment, ce n'était pas possible. Il attrapa ma main dans la sienne, la caresse et la gifle n'avaient franchement pas du lui plaire, ce que je comprenait parfaitement. "Ecoutez ... J'ignore pour qui vous me prenez ... Mais selon toute vraisemblance, je ne suis pas cette personne. Je ne suis que votre médecin et j'aimerais faire ce pourquoi nous sommes ici. C'est la fin de la journée, vous êtes ma dernière patiente et je suis épuisée. J'aimerais donc que cette consultation se déroule ... Le plus normalement possible ! Maintenant, si vous préférez que ce soit une autre personne que moi, qui s'occupe de vous, on le fera. Mais il va falloir inspirer un bon coup, se calmer et enfin, s'installer confortablement sur ce lit." Il me remit dans la réalité des choses. A moins que Takumi n'ait survécu, ait subit un gros choc suivit d'une amnésie, il ne pouvait pas avoir appris à devenir gynécologue en un claquement de doigts. Je compris à ce moment précis que la vie était simplement en train de me faire grandement souffrir. Et je la détestais terriblement. Je pris place sur le lit d'examen, fondant à nouveau en larmes, j'étais incapable de lui parler, incapable de communiquer. Une sage-femme arriva attirée par les pleurs, elle attrapa le téléphone au mur et demanda à ce qu'on appelle le directeur pour qu'il vienne ici. Elle prit ma main, posa l'autre sur mon front, et essaya de m'adoucir. Je ne faisais que pleurer, c'était affolant. Elle posa un monitoring sur mon ventre afin de vérifier que Meili allait bien, je la laissais faire, je voulais réussir à aller mieux pour elle. Mais je ne voulais plus voir cet homme je tournais ma tête à son opposé. Teddy arriva. Il s'empressa de m'enlacer en me disant des choses douces au creux de l'oreille. Là où je ne pouvais pas compter sur mon père, il était là. Il posa sa main sur mon ventre et me força à expirer et inspirer lentement. Il resta là quelques secondes avant de me demander ce qui m'avait mis dans cet état. Difficilement et en murmurant, je serrais sa main pour lui raconter. "Il ressemble... il est... comme Takumi... Il ... est.. pareil... ça... fait si... mal, si mal... Oh Oncle Teddy...." Les larmes revinrent au galop, il demanda à se qu'on me sédate légèrement ainsi que de faire une perfusion pour stopper les contractions. Il ne voulait pas prendre le rôle de Jamie, il voulait juste veiller sur moi. Il me demanda quelques choses à l'oreille, dans un hochement de tête, et faiblement je lui indiquais mon sac à main.



Il se redressa et alla fouiller dans mon sac-à-main pour y trouver mon téléphone avant de revenir vers le Dr Poesy. "Je suis désolé pour l'attitude de ma nièce. Elle n'est absolument pas ainsi d'habitude, au contraire, elle est délicieuse, posée, et sociable, pas hystérique ou larmoyante. Mais... elle a des circonstances atténuantes." Il demande à Jamie de le suivre et d'aller dans le bureau avec lui. Une fois là, il ferma la porte et le regarda un moment avant de s'asseoir sur le bord du bureau. "Son petit ami est décédé en main dernier, ils se connaissaient depuis longtemps, et Takumi lui vouait un amour sans faille depuis leur rencontre Neela a mis du temps avant de le comprendre. Et une fois qu'ils étaient en couple, il est mort quelques temps après dans un terrible accident de voiture. Pour être sur de la mettre à l'abris et par pure... paranoïa je pense, il avait fait un testament en lui légant tout. Elle a fait tout ce qu'il a voulu. Un mois après, elle a enterré la grand-mère de Takumi dont elle était très proche, et dans la foulée... elle a découvert qu'elle était enceinte de lui." Il s'arrêta pour le fixer. "Je sais que tout ça ne vous regarde pas. Mais je crois que tout ceci pourrait expliquer son attitude, et surtout ça..." Il déverouilla le téléphone et fouilla dans la galerie, trouvant un dossier "BrokenHeart", il l'ouvrit et trouva des photos d'elle et Takumi il cliqua sur une et la montra à Jamie. Il allait sûrement être sous le choc de voir son sosie. Il lui tendit le téléphone, montrant Nee et Taku parfaitement enlacés l'un contre l'autre. "C'est pour ça qu'elle est ainsi. Elle vous prend pour lui." Il se redressa enfin et posa sa main sur l'épaule de Jamie. "Je vais lui trouver un nouveau gynécologue pour son dernier trimestre. Je crois que ça ne sera absolument pas bon pour elle de vous revoir. Allez juste lui dire que vous n'êtes pas lui. J'ai un rendez-vous important, je reviens dans une demie-heure, gardez là ici, et je la ramènerai chez elle." Il sortit de là, m'embrassant avant en me disant qu'il allait revenir. Je m'étais calmée et les contractions s'étaient stoppées à mon plus grand plaisir. J'avais juste mal au ventre... Le Dr Poesy revenait vers moi d'un air perplexe, j'essayais de rester bien, de me dire que ce n'était pas lui, et que je ne devais pas risque de tuer ma fille à cause de ça. "Je suis désolée..." J'écoutais le coeur de Meili battre, me contentant de me concentrer dessus pour ne pas revivre ça. J'avais vraiment eu peur d'accoucher sur place. Je soupirais faiblement avant de le regarder enfin, je ne pus m'empêcher de fixer ses yeux, une étrange chaleur m'envahit... Comme si à travers lui, Takumi me disait d'aller bien, me disait que ce n'était pas si grave, et qu'il fallait le faire pour le bébé. Je regardais le plafond avant de sourire un peu. "Auscultez-moi s'il-vous-plait... Je veux être sûre qu'elle va bien. Je l'ai assez mise en danger comme ça." Je serrais le bord du lit afin d'avoir du courage. Enfin quelque chose dans le genre.

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