Zadig Davenport & James Winchester

Zadig était partit ce matin de son studio accompagné de Carotte, son petit chien blanc. Oui, Carotte, c'est un nom un peu bizarre, mais le châtain trouvait que ce nom lui allait à ravir. Un léger sourire aux lèvres, il emmena le chien jusqu'en centre-ville, décidé à refaire un peu sa garde robe, et aussi à prendre l'air, se changer les idées. Il avait quitté Londres il y a de cela un mois, avait prévenu l'hôpital des vacances qu'il prenait et avait filé dans le premier avion pour Chicago. Là-bas, il avait retrouvé son meilleur ami, et il s'était changé les idées, avait un peu oublier son ex petit-ami, qui lui manquait terriblement. Mais comme tout le monde lui dit, il finira par s'en remettre. Oui, sans doute. D'ailleurs, Carotte lui faisait un peu penser à Lui, puisqu'il avait prévu d'acheter le chien quand il était encore avec lui. Mais Il n'avait pas voulu de la bête, et cela faisait à peine une semaine que Zadig avait le chien chez lui, depuis son retour. C'était Kenzo, son meilleur ami, qui avait réussi à le convaincre de retourner à Londres. Selon lui, il devait reprendre ses études et réussir à oublier cet abruti. Ces pensées le firent sourire. Ken n'avait pas tord. Il devait l'oublier, aller de l'avant et retrouver quelqu'un d'autre.

Carotte s'agitait au bout de sa laisse, voulant toujours courir pour attraper un pigeon, un chat, une mouche, un moineau... C'était un chiot un peu fou, qui aimait courir et s'amuser. Zadig l'aimait pour cela, il lui faisait penser à une ancienne figure de lui, avant qu'il ne Le rencontre. Un soupir s'échappa des lèvres du jeune homme tandis qu'il s'asseyait sur un banc du parc et qu'il détachait la laisse de son chien pour le laisser courir. Aussitôt, Carotte bondit, se mettant à courir en cercle autour de Louis. Le chien blanc n'allait jamais très loin, peut être avait-il peur qu'on l'abandonne à nouveau. Silencieusement, Zadig se fit la promesse de ne jamais abandonner le chiot. Il regarda ensuite autour de lui, détaillant les gens qui passaient, les observant, analysant. A Londres, il n'avait presque pas d'amis, enfin, il était persuadé que les autres l'avait oublié. C'était peut être le cas.

Fiche (c) Espe

Zadig Davenport & James Winchester

Le châtain était perdu dans ses pensées, pensant encore à Lui, ou bien a tous ses anciens amis. Aujourd'hui, on lui avait laissé une journée de repos à l'hôpital. Malgré ce que l'on pouvait penser, le chef de l'hôpital était vraiment très compréhensif. Il savait que Zadig n'était pas encore totalement remit, et lui laissé un peu de temps. Enfin, si dès lundi il ne s'était pas remit sérieusement au travail, il se ferait virer. A cette pensée, le jeune homme fit une légère grimace. Il aimait son travail plus que tout, et l'idée de se faire virer était... Impensable. D'ailleurs, il avait emmener avec lui son classeur de cours, qu'il ne quittait presque jamais, et le sortit de son sac, l'ouvrit, se mit à réviser. Il avait toujours avec lui un stylo bic et un surligneur. Il se mit donc à surligner les mots important, notant parfois des trucs à côté. Il révisa ainsi pendant un bon moment, vingt minutes environ. Zadig était très studieux, il aimait réviser pour être le meilleur, et il avait une mémoire photographique, ce qui lui donnait beaucoup de facilité. Toujours concentré, il ne remarqua pas la présence de James.

Lorsque Zadig se concentrait, il fronçait légèrement le bout du nez et les sourcils, ce qui autrefois amusait tant Kenzo ou Simon. Mais ce n'était pas de sa faute, il était comme ça. Et d'un côté, ça l'amusait aussi. Décidant de prendre une petite pause, le châtain referma son classeur et le posa à côté de lui, chercha Carotte des yeux. Le jeune chiot s'amusait à tourner en rond autour du banc, à toute vitesse, puis partait aussitôt à la poursuite d'un pigeon. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du châtain. Depuis cinq bonnes minutes, il sentait le regard de quelqu'un sur lui, mais n'osait pas tourner la tête, pas peur de la personne qu'il aurait pu voir. Il avait tellement peur des gens maintenant qu'il préférait rester seul. Fixant toujours la boule blanche qui courrait, il entendit une voix l'appeler et le tirer de ses pensées. Tournant la tête vers cette voix, c'est avec surpris que Zadig reconnu James, un de ses amis. Il ouvrit légèrement la bouche pour parler, mais sous la surprise, ne dit rien et avala sa salive, cherchant ses mots. " James ! Ouah, euh oui, ça fait sacrément longtemps. " En fait, il ne l'avait pas vu depuis son départ silencieux vers les États-Unis. Logique, puisqu'il n'avait prévenu personne de son départ.

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