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 Pardonnez moi Madame, je ne voulais pas vous effrayer. (Lady Carlton)

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MessageSujet: Pardonnez moi Madame, je ne voulais pas vous effrayer. (Lady Carlton)   Pardonnez moi Madame, je ne voulais pas vous effrayer. (Lady Carlton) Icon_minitimeLun 24 Sep - 23:39



« Je suis désolé pour la frayeur. »
Déjà deux semaines que je travaillais ici, je croisais le Comte de temps à autre, surtout lorsqu'il partait avec son chien et son fils vers les écuries, mais nous n'échangions que quelques mots, rien de plus. C'était tout de même un boulot de solitaire. Heureusement ma foi que je croisais Gemma de temps en temps et que nous pouvions partager quelques repas, autrement, tout était bon pour finir déprimé. Le soir, je me posais sur le banc devant ma maison, et regardait les somptueuses réception que Madame donnait. Je ne voyais que les gens arriver et les ombres derrière les vitres. Parfois j'allais ouvrir et fermer le portail quand Gemma était trop occupée pour ouvrir via l'interphone. Je ne voyais la Comtesse ? Duchesse ? uniquement de loin. En réalité, à part sa chevelure rousse, je ne voyais pas grand chose d'elle. Gemma m'avait conseillé de ne pas trop l'approcher parce que Monsieur n'aimait pas quand les employés approchaient trop sa femme. Je pouvais le comprendre. Tout de même, je n'étais pas qu'un saligaud venu ici afin de corrompre sa belle et de détruire toute une famille ! M'enfin, c'était ainsi, et si on ne voulait pas de moi là bas, je n'allais pas m'imposer. J'avais pu réparer la petite cabane, refaire les fuites, nettoyer le mobilier de fautes en combles, et apporté des petites touches personnelles par-ci par-là. Ce qui me préoccupait le plus, c'était l'état du jardin, à vrai dire, la plus part des plantes étaient dans un état piteux ! Je me demandais ce que le jardinier d'avant pouvait bien avoir foutu, tout sauf jardiner en tout cas... Les roses étaient les plus abîmées, entre les pucerons et les limaces, la chaleur, le manque d'eau, le manque d'engrais, je soupirais devant l'étendue des dégâts. A quatres pattes dans la terre, je m'évertuais à tout déblayer et à les débarasser des parasites. Tâche plutôt compliquée, il fallait bien l'avouer. Je fredonnais un air simple lrosque j'entendis des pleurs. Fronçant les sourcils, je restais sans bouger, sans faire de bruit durant quelque secondes afin de bien savoir si c'était ça, mais visiblement oui. Posant mes outils, je pris la direction de l'écurie, elle se trouvait derrière les bois et on y avait accès par un sentier dégagé et plutôt agréable. Assise prêt d'un arbre, je vis la jeune fille en larmes, approchant doucement, je me racla a gorge doucement. Elle sursauta avant d'essayer de sécher ses larmes. "Ca va Mademoiselle ?" "Oui... super !" Elle reniflait, j'avançais encore afin de pouvoir m'accroupir à sa hauteur et de lui tendre un mouchoir, elle était habillée comme une cavalière chics, celles qu'on voyait à la télévisions dans les concours hyppiques, et pourtant, elle n'avait qu'11 ans. Elle me r'appelait tellement Charlotte. "Il s'est passé quoi ?" Elle me toisa de ses grands yeux durant quelques secondes. "Vous n'allez pas vous moquer ?" J'eus un sourire tendre. "Non je promets !" Elle me montra un étalon plus loin. "Il m'a éjecté de son dos brutalement. Père dit que je suis assez grande pour monter se genre de cheval, mais il me fait peur, il est trop haut, trop brusque... et maintenant, j'ai mal partout, et je me suis foulée la cheville." Je regardais le cheval. "Attendez moi ici, je vais le ramener à l'écurie, et je reviens." J'approchais de l'animal doucement, il était très nerveux, beaucoup trop nerveux. Déjà sa selle était beaucoup trop serrée, deux crans en moins lui firent du bien. Je pris ses reines et le caressa doucement avant de lui défaire sa bride, il me suivait sans que je ne le tienne. Lorsqu'on faisait du bien à un animal, il savait vous le rendre. On rentra dans son box, je lui enleva tout ce qu'il avait sur le dos avant de fermer la porte. Revenant vers Madeline, j'eus un petit sourire en coin. "Il avait mal, c'est tout. Je vous porte jusqu'à la maison ?" C'était étrange de vouvoyer une enfant, mais ici ça semblait être de rigueur. Elle tenta de se lever, mais elle boitait et n'arrivait pas avancer. Je la pris dans mes bras et avança vers la maison. "Je peux vous poser une question ?" "Oui Mademoiselle..." "C'est comment la guerre ?" "Horrible Mademoiselle." "Je suis contente que vous ne soyez plus là bas." "Ah oui ?" "Oui... vous êtes gentil vous..."

J'avançais avec un sourire aux lèvres, une fois dans la véranda derrière, Gemma se précipita sur nous. "Oh mon Dieu, mais que ce passe-t-il ?" "Rien de bien méchant, l'étalon l'a désarçonné, et je l'ai trouvé ainsin, elle a la cheville foulée je crois." "Oh ma pauvre enfant. Vous voulez bien la monter dans sa chambre, je vais prévenir le médecin pour qu'il vienne voir ça." "Vous devriez lui mettre de la glace dessus en attendant, ça calmerait la douleur." Madeline m'indiqua le chemin à suivre pour aller dans sa chambre. Je n'avais jamais vu un endroit pareil. Enfin si, dans les films de contes de fée. C'était immense et très princesse. Cependant, on avait pas l'impression qu'un enfant grandissait dedans tellement c'était parfait et bien rangé. Elle devait s'ennuyer la pauvre. Je la mis sur son lit, elle me retint par la main avant de me faire un petit câlin. "Merci Monsieur Charlie..." J'eus un sourire. "Charlie suffira." La laissant seule, je pris le chemin vers la sortie avant de voir que leur chien, Sir Arthur Conan Doyle comme il l'appelait n'était en train de manger une de mes bottes. "Hey le chien arrête !" Il se mit à courir, je lui courrais derrière comme un abrutit avec une chaussette à un pied, une botte à l'autre, grognant à chaque fois que je marchais sur un cailloux trop douloureux pour ma voûte plantaire. "Saleté de chien ! VIENS ICI ! ARTHUR CONAN DOYLE AUX PIEDS !!!" Il me fit faire le tour du jardin, ça aurait fait rire n'importe qui.... mais pas moi. Il retourna vers la maison et entra en trombe dedans, je devais lui coller au cul depuis presque dix bonnes minutes, ça commençait à en devenir vraiment fatiguant. J'arrivais à sa suite, mais glissa sur le parquet bien trop ciré et fonça dans un meuble, la secousse fit tomber un vase qui se brisa au sol. Je pesta comme un chartier jusqu'à ce qu'une voix féminine ne me fasse sursauter. Elle arriva dans la pièce et me fixa sans doute à la recherche d'une explications, je ramassais les morceaux de verre doucement en m'excusant. "Je suis vraiment... vraiment désolé Madame, le... hum... votre chien m'a volé ma botte, et je lui courrais après et j'ai glissé en arrivant ici. Je suis vraiment, vraiment désolé !" En me redressant avec les mains pleines de morceaux de vase brisé, je fus surpris par sa beauté, sa grâce et son élégance. J'avais rarement rencontré de telles femmes dans ma jeune vie. "J'espère que votre fille se sent mieux." Elle avait du être mise au courant vu qu'elle venait des escaliers. "Encore désolé... j'irais racheter un vase." Je regardais le chien qui était dans son panier à machouiller ma botte. "Et une paire de botte..." J'eus toutes fois un petit sourire. C'était une drôle de première rencontre entre nous. "Je suis Charlie Green... enfin vous devez bien savoir qui je suis. " Je me sentais incroyablement stupide à se moment là.
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MessageSujet: Re: Pardonnez moi Madame, je ne voulais pas vous effrayer. (Lady Carlton)   Pardonnez moi Madame, je ne voulais pas vous effrayer. (Lady Carlton) Icon_minitimeMar 25 Sep - 16:03

Je ne put m'empêcher de soupirer après avoir raccrocher à l'une des mes innombrables « amies » de la haute société. Les potins qu'elle venait de me raconter m'avait ennuyé au plus haut point mais j'avais conservé une attitude de Lady jusqu'à ce que je puisse raccrocher prétextant une occupation urgente. J'avais menti et je ne m'en portais pas plus mal. Toutes ces médisances me donnaient envie de vomir, presque autant que lorsque j'entendais mes propres enfants me nommer Mère. Certes, j'avais moi-même appeler ma mère ainsi mais j'aurai tellement voulu qu'ils m'appellent autrement à l'instar de ces enfants que j'entendais dans les parcs de la ville. Mais notre rang exigeait cela et je ne pouvais faire autre chose que d'acquiecer. Mon mari n'aurait pas compris que je puisse vouloir changer certaines coutumes, je devais être sa parfaite petite Lady, celle qu'il avait forgé dans sa tête et que j'essayais de respecter à la règle. L'élégante Lady Camille Carlton, douce et souriante, qui savait tenir son rang. Assise dans un canapé de style Louis XV, je ne pus m'empêcher de fermer les yeux quelques instants, déjà fatiguée de cette journée, avant d'entendre quelqu'un toquer à la porte de mon bureau personnel et d'entrer sans même que je ne donne la moindre autorisation. Je ne pensais pas qu'il s'agisse de mon mari, il était bien trop tôt pour qu'il soit déjà rentré, mais je m'attendais à y trouver ma fille ou bien mon fils qui cherchait peut-être l'affection de leur mère. « Madame, c'est votre fille. Elle est tombée de cheval. Monsieur Green l'a ramenée dans sa chambre et le médecin ne devrait pas tarder. ». Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'entendis la voix mon intendante sur le pas de la porte, gênée de son audace, mais l'inquiétude visible dans ses paroles me firent l'effet d'une bombe. Je me levais rapidement, montant les escaliers en courant. Quand il s'agissait de mes enfants, de la prunelle de mes yeux, je perdais tout mon calme et j'étais prête à tout quitte à quitter cette apparence de Lady qui me caractérisait, si chère aux yeux de mon mari. J'entrais dans la chambre de ma fille sans prendre la peine de reprendre mon souffle. Voir son doux visage rempli de larmes me brisait le coeur tandis que je m'asseyais à côté d'elle, caressant ses cheveux en lui donnant un bisou sur son front et chantonnant une berceuse pour la calmer. Après m'avoir expliqué sa chute, elle me posa une question qui me désarçonna : « Est-ce que Père va me gronder ? Il a dit que j'étais assez grande et... ». Madeline ne put terminer sa phrase avant d'éclater en sanglot ce qui brisa mon coeur davantage. « Ne t'inquiètes pas ma chérie, Maman est là. », lui murmurais-je dans le creux de son oreille pour que personne ne l'entende. À mes mots, ma fille me donna un sourire tellement sincère qu'il remplissait mon coeur d'amour alors qu'elle se lovait contre moi en fermant les yeux.

Le docteur lui conseilla beaucoup de repos et surtout de ne pas forcer sur son pied le temps que l'entorse se résorbe. J'allais y veiller, c'était mon rôle. Remerciant le docteur de s'être déplacé, je lui réglais les frais sans sourciller un instant avant de le saluer. Je ne regardais jamais les prix, surtout lorsque cela concernait le bonheur de mes enfants, puis j'avais les moyens de ne pas me soucier de l'argent ce qui était drôlement réconfortant. Glissant ma tête à l'intérieur de la chambre de ma fille, je constata qu'elle s'était endormie comme une princesse. J'en profita pour la border et caressa sa joue avant de refermer la porte doucement, puis me tourna vers Mademoiselle Hellington qui était restée en retrait pendant tout ce temps. « Informez-moi lorsqu'elle se réveillera, je vais appeler Monsieur le comte pour l'informer de tout cela. ». J'avais dans l'intention de retourner dans mon bureau lorsqu'un bruit monstrueux me fit sursauter, comme si une fenêtre venait d'exploser dans l'entrée. « Restez-là. J'y vais. », dis-je à l'intendance, bien déterminé à savoir ce qu'il se passait dans ma maison. Il y avait des jours où il ne se passait rien et d'autres où je ne savais plus où donner de la tête. Ce jour-ci, j'étais assurément dans une journée qui répondait à la seconde catégorie et évidemment cela tombait lorsque je le souhaitais le moins. Descendant les escaliers, je me rendis dans la pièce à l'origine du bruit pour y trouver un homme, à terre, affalé contre un meuble sans grande importance et... un vase d'une grande valeur, brisé sur le sol. Vase que mon mari avait acheté lors d'une vente aux enchères que je trouvais absolument affreux. « Que se passe-t-il ici ? », demandais-je de cette voix douce qui ne me quittait jamais et qui pourtant montrait bien le rang que je portais. Je fixais l'employé en question, ne pouvant m'empêcher de penser qu'il était vraiment bel homme. En entendant ces explications, je ne pus m'empêcher de rire spontanément. Il fallait dire que la situation était pour le moins grotesque. Je m'imaginais sans le moindre mal l'action précédente, l'homme courant après Sir Arthur, glissant sur le parquet et se prenant de plein fouet le meuble ci-présent. Je l'arrêtais d'un geste, j'étais davantage soulagée qu'il n'ait rien plutôt que de penser à un vase hors de prix ; et j'avais d'autres soucis en tête notamment une nouvelle réception qu'Andrew voulait que j'organise pour ce week-end. J'avais bien compris depuis longtemps que par là, le comte voulait montrer son importance, à quel point sa petite famille était parfaite et qu'il la gérait d'une main de maître. « Et bien, je suis heureuse de vous rencontrer enfin Monsieur Green. Ne vous inquiétez pas pour le vase, mon mari en trouvera certainement un autre de cet acabit... », dis-je sans réellement m'en soucier en m'avançant vers lui, souriante. Même lorsqu'il s'agissait de décorations, Andrew Carlton était le maître de la situation, ne me laissant à peine la possibilité de lui donner mon avis. Et je ne m'en plaignais pas, acceptant sans sourciller le moindre de ses avis. J'étais tellement habituée maintenant que ce rôle me collait à la peau. « Je tenais à vous remercier d'avoir pris soin de ma fille et de l'avoir ramenée ici. Ce serait un plaisir pour moi de vous offrir quelque chose en contrepartie. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, dites le moi. Et lâchez ces morceaux de vase, vous allez finir par vous couper. Il doit bien y avoir une pelle et un balai quelque part... ». Je ne pouvais pas m'empêcher d'être un peu trop maternelle, même envers mes employés. Je ne pensais pas que mon mari avait raison en montrant une trop grande différence entre eux et nous. Après tout, je ne pouvais m'empêcher de penser que la noblesse de l'âme était seulement visible grâce aux actes et non par un titre quelconque. « Ne vous moquez pas, mais je ne sais même pas où se trouvent ces objets dans ma propre maison... », avouais-je honteuse en souriant.
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MessageSujet: Re: Pardonnez moi Madame, je ne voulais pas vous effrayer. (Lady Carlton)   Pardonnez moi Madame, je ne voulais pas vous effrayer. (Lady Carlton) Icon_minitimeJeu 27 Sep - 13:27



« Je suis désolé pour la frayeur. »
Elle ne semblait pas en colère, j'étais soulagé, en même temps, il semblait vraiment moche se vase, mais j'avais un peu peur d'avoir brisé un amas de porcelaine d'une dynastie chinoise valant trop cher. Elle avait employé un mot que je ne connaissais pas mais j'hochais la tête d'un air approbateur, je ne voulais pas passer pour un crétin devant elle. Gemma avait raison, elle avait énormément de prestance. Elle était aussi vraiment belle, je ne l'avais pas imaginé ainsi, à force de la voir de loin, je m'étais probablement imaginé qu'elle devait ressembler à ses ladies pas vraiment esthétiques, et déjà refaites à peine 30 ans, mais Camille en était tout le contraire. Elle était naturelle, et d'une fraîcheur époustouflante. Un bout de femme du monde vraiment délicieux. Je souriais doucement en coin. "Oh.... Je l'ai entendu pleurer, et puis je n'allais pas laisser une demoiselle en détresse ainsi. Par contre, je sais que ce n'est pas mon rôle vu que j'aide seulement à nettoyer les box quand on a besoin de moi, mais sa selle était extrêmement serrée, si on r'ajoute à ça le poids de votre fille, le pauvre devait juste souffrir le martyr. Bien qu'elle soit un poids plume attention, je ne dis rien de méchant, mais j'ai grandi dans une ferme et employer la manière forte avec les chevaux, c'est la dernière chose à faire parce qu'ils se vengeront en s'en prenant à la personne la plus faible. Et ça serait vraiment dommage que, votre fille en subisse les conséquences." Voilà que je me permettais de lui donner des leçons d'équitation, bravo Charlie... "Je suis désolé, ce n'est pas méchamment que je dis ça. J'ai l'habitude d'être franc avec les gens." Depuis l'Irak, c'était comme ça, depuis la mort de Charlotte c'était pire. Je m'en voulais assez d'être un menteur et d'avoir sauvé ma vie par lâcheté. J'aurais du mourir au front, comme les 3/4 de mes compagnons. Je gardais les morceaux de verre en main. "Oh oui, je me souviens." Je pris le chemin menant à la cuisine des employés, là où je prenais quelques repas avec Gemma et les autres. Une fois la poubelle trouvée, et les morceaux dedans, je pus prendre le balais et sa compagne afin de nettoyer mon carnage. "Je suis vraiment désolé vous savez, " dis-je en revenant à ses cotés pour tout nettoyer. "Je pensais m'arrêter à l'entrée de la maison, mais comme j'étais lancé en pleine course, se fut compliqué pour s'arrêter à temps." Une fois le sol propre, je posais à nouveau mes yeux sur elle, je comprenais de plus en plus pourquoi le comte ne voulait pas vraiment qu'on approche de sa femme. "Ne rougissez pas, c'est une grande... maison *petit rire* moi aussi je serais perdu à votre place." J'eus un sourire tendre avant d'aller tout mettre à la poubelle.

"Oh je... je peux vous montrer quelque chose ? si vous voulez bien m'attendre ici quelques minutes ?" Elle accepta à mon plus grand plaisir, je repartais alors vers ma maison avec mon unique botte au pied. Profitant du moment pour changer de chaussettes et mettre des baskets noires. Je pris ensuite un chemin de table que j'avais confectionné la veille. Gemma m'avait dit il y'a deux jours qu'une réception allait encore arriver à la propriété, et qu'à force, Madame ne savait plus quelle sorte de décoration faire. Le temps était en train de se changer pour finir dans un automne assez gris, mais parfois les beaux jours revenaient, et je me disais qu'il était peut être temps de fêter la fin de l'été dignement. Avec des branches ondulées, j'avais fabriqué un chemin de table renouvelable à foison bien que chacun allait être parfaitement unique, des solifleurs, un peu d'eau, et une fleur unique dans chaque petit vase, un peu de verdure par ci par là. Ça faisait quelque chose d'assez élégant, même si je n'avais aucune prétention, et que je pensais fortement que ça ne lui plaira pas. Mais après tout qui ne tentait rien, n'obtenait rien. Je retournais là bas, elle m'attendait assise dans le petit salon de la véranda, une théière chaude devant elle, deux tasses, j'eus un petit sourire avant de poser la composition sur une table de libre. "Gemma m'a dit que vous ne saviez pas quoi faire pour la prochaine réception, j'ai vu les branches au sol, et j'ai eu l'idée. Je comprendrais parfaitement que ça ne vous plaise pas, après tout je ne suis pas payé pour vous aider à décorer vos tables, mais travailler au calme et dans la nature m'a inspiré je crois. Même si c'est sans doute pas assez raffiné pour une Comtesse..." Je la regardais dans les yeux quelques secondes avant de baisser la tête en croisant les bras, je n'avais sans doute pas les bonnes postures face à elle, mais je ne pouvais pas tout apprendre d'un coup. "Gemma avait raison à votre sujet... vous êtes... incroyablement douce tout en étant d'une prestance royale." Je n'avais sans doute pas le droit de le dire, mais je pouvais mourir le soir même et elle aussi, c'était ce que j'avais appris avec la guerre, il fallait dire ce qu'on avait sur le coeur plutôt que de le garder sur soit, et d'être plein de regret. Je n'étais pas désobligeant, je confirmais simplement ce qu'on disait d'elle. J'avais tellement tardé pour dire à Bianca ce que je pensais d'elle, ce que je ressentais pour elle, que le seul Je t'aime que je fus capable de lui dire fut celui de sa mort. Le chien était assis dans son panier après avoir mis ma botte en mille morceaux et me fixait d'un air qui voulait dire : Même moi j'ai plus d'importance que toi ici espèce de con ! Et il n'avait pas tord..."J'espère que votre fille se remettra vite."
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MessageSujet: Re: Pardonnez moi Madame, je ne voulais pas vous effrayer. (Lady Carlton)   Pardonnez moi Madame, je ne voulais pas vous effrayer. (Lady Carlton) Icon_minitimeVen 28 Sep - 21:22


Je le dévisageais alors qu'il s'évertuait à m'expliquer les raisons de la chute de ma fille, dont je pouvais bien en être la cause, ou du moins avec mon mari, pour notre inadvertance envers les conditions d'attelage du cheval en question. Si je n'avais pas été aussi flegmatique, peut-être aurais-je pu le prendre pour moi et m'énerver contre cet employé qui me dénigrait. Il n'en était rien, cette réaction aurait été celle de mon mari, en aucun cas la mienne. Je comprenais son point de vue, et je le respectais. Je pouvais même très certainement lui accorder raison. Après tout, je ne voyais pas pourquoi il mentirait sur ce genre de chose, il venait de sauver ma fille en quelque sorte. Mon mari l'aurait très certainement ordonné de remonter à cheval, affirmant qu'une chute n'était rien, qu'elle n'avait qu'un petit bobo et là, cela aurait bien pu lui être fatal. Heureusement, Madeline n'avait qu'une petite entorse, et je touchais du bois, dieu merci. L'écoutant à demi-mots, je prenais conscience de son physique avantageux, ne pouvant m'empêcher de détailler sa silhouette musclé avant de m'arrêter sur ses charmants yeux bleus. Je le trouvais particulièrement adorable alors qu'il s'excusait de ses propos. Il fallait que je me reprenne, je divaguais. Je trouvais que la fatigue avait vraiment de drôle d'effets sur mes pensées. Je constatais seulement que j'avais face à moi un beau jeune homme plus jeune de quelques années, et que j'étais sans doute flattée de retenir son attention, du moins en tant que patronne, voilà tout. Je secouais légèrement la tête avant de lui adresser un sourire poli. « Ne vous en faites pas, je ne l'ai pas pris pour moi. J'apprécie votre franchise. Je préfère même cela à un beau mensonge cousu de pièces. », assurais-je sincèrement alors que j'essayais en vain de savoir où pouvait bien être rangé balais et compagnie. Il y avait-il un placard spécialement conçu pour cela ? C'était quasiment certain mais savoir où il se trouvait était là une autre question dont je n'avais pas encore la réponse. Mais, c'était sans compter sur Charlie, ou plutôt Monsieur Green qui, arrivé depuis seulement deux semaines, savaient déjà beaucoup plus de choses que moi qui vivait depuis mes dix-huit ans dans cette énorme maison. Je ne savais pas si cela était désolant ou désopilant, je penchais pour le deuxième résultat, mieux valait en rire qu'en pleurer. Pendant ce temps, l'homme de maison revenait pelle et balai en main pour enlever les derniers éclats coupants du vase, j'avais dans l'idée de l'aider dans cette tâche mais il ne m'en laissa pas l'occasion, pensant sans doute que cela n'était pas une besogne pour une Lady. Il n'avait pas tord seulement je laissais tellement de gens tout faire pour moi que je ne savais plus faire grand chose pour finir. Je levais les yeux au ciel alors qu'il s'excusait une nouvelle fois. Vraiment, je ne le tenais pas pour responsable, cela aurait pu arriver à n'importe qui. « Ce n'est rien. Vous n'êtes pas blessé, c'est le principal. ». Je m'empourprais sans le vouloir alors que mes yeux croisaient les siens involontairement, fort heureusement, il mit ça sur le compte de mon ignorance en matière de rangement domestique. Cependant, j'avais déjà repris une contenance et me tenais fière comme un i alors que Monsieur Green revenait de la cuisine.

Sa question me déconcerta et piquée par la curiosité, j'acceptais de l'attendre ici le temps qu'il me ramène ce qu'il tenait tant à me montrer. Quand je le vis quitter la pièce, botte à un pied, chaussette à l'autre, je ne pus m'empêcher de sourire, légèrement attendrie face à une attitude dont je n'avais guère l'habitude. J'étais tellement habituée aux coutumes qu'importait mon rang, notamment en matière de cérémonial que le moindre changement m'apportait une énorme bouffée d'air. Je me demandais bien ce qu'il me réservait, élaborant mille et une hypothèses. C'était bien la première fois que ma première rencontre avec un employé de maison se déroulait aussi singulièrement et je ne savais plus trop comment agir. Il me prenait au dépourvu sans le vouloir, ni même le percevoir. Brusquement, je m'aperçus que j'avais la gorge sèche et qu'une bonne boisson chaude me ferait le plus grand bien. Me rendant dans la cuisine, je préparais le thé, et une fois la théière chaude, je mis également deux tasses sur un plateau avant d'apporter tout cela dans le petit salon de la véranda où je m'installais en attendant impatiemment la « surprise » que Monsieur Green me réservait. Lorsqu'il entra dans la pièce, je remarquais directement qu'il avait enfilé des baskets noires ce qui me fit de nouveau sourire, avant que mon regard ne s'attarde sur le chemin de table qu'il avait réalisé. C'était tout simplement exquis. Je me levais pour admirer ces petites branches ondulées, cette verdure entourant des solifleurs où Charlie avait placé des marguerites embellissant le résultat déjà grandiose. Je trouvais cela véritablement fabuleux. Je relevais mes yeux sur lui lorsqu'il osa dire que son œuvre n'était pas assez raffiné pour une Comtesse. Il avait tord, c'était bien trop raffiné pour la modeste réception que mon mari voulait que j'organise. Inconsciemment, je pensais même que mon mari ne méritait pas tant de raffinement. J'avais presque envie de garder tout cela pour moi, mais c'était tellement égoïste que je m'en sentais incapable. Encore une fois, je fus surprise de ses propos et le regardait d'un drôle d'air que je ne pus contrôler, m'obligeant néanmoins à ne point rougir. Je ne savais pas du tout quoi lui répondre, ni même comment réagir. J'étais perdue. Qu'il évoque de nouveau ma fille eut le mérite de me remettre les idées en place. « Je vous remercie pour votre sollicitude, monsieur Green. » avant d'examiner une nouvelle fois les fameuses créations de ce dernier, ne pouvant m'empêcher de me demander quels autres talents cachait cet étrange homme. En temps normal, je ne m'intéressais pas autant à des inconnus mais celui-ci était une énigme que j'avais envie de déchiffrer, malgré moi. « Ces chemins de table sont tout simplement... parfaits. Mais, auriez vous le temps d'en préparer d'autres pour la réception ? Du moins, je ne veux pas que vous vous forciez à les élaborer durant vos heures de repos, ce ne serait pas très... professionnel, vous savez... Excusez-moi, mais désirez-vous du thé ? Ou bien du café... ». En vérité, je n'en avais pas préparé et pour être honnête, je n'en avais même presque jamais bu. J'oubliais toujours que tout le monde n'était pas comme moi, et n'appréciait pas forcément le thé. J'en avais déjà fait les frais avec ma cousine et pourtant, je n'avais pas retenu la leçon.
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MessageSujet: Re: Pardonnez moi Madame, je ne voulais pas vous effrayer. (Lady Carlton)   Pardonnez moi Madame, je ne voulais pas vous effrayer. (Lady Carlton) Icon_minitimeJeu 25 Oct - 13:01




Drôle de première rencontre




J'étais réellement content que ça lui plaise, après deux années passées dans l'enfer, ça faisait du bien de faire quelque chose de totalement différent. Voir que finalement, je n'étais pas bon qu'à tuer me redonner confiance en moi-même et en l'humanité. C'était peut être débile de penser ça en faite. Je lui souriais plutôt tendrement, elle était si belle. Je ne savais pas trop si j'étais simplement en manque de relation humaine ou si une légère attirance pour ma patronne naissait en moi. Quoi qu'il en était je ne pouvais m'empêcher de me dire que ce Comte avait de la chance mais pas elle. "Bien sûr je peux en faire autant que vous voulez, ça m'occupe durant mes insomnies." Il fallait bien avouer que je dormais peu, si peu... La guerre vous transformait totalement. La peur restait dans votre ventre même loin des champs de bataille, chaque bruit inconnu me faisait sursauter. Elle tenait sa tasse sans sa main, la soutenant de l'autre avec une grâce que l'on connaissait peu en Amérique, là-bas les filles adoraient boire des bières, je voyais mal Lady Carlton le faire, et même pour le vin, j'imaginais sa peau laiteuse rougir instantanément à la première gorgée. "Non ça va je n'ai pas soif, et puis il faut bientôt que je sorte acheter de nouvelles graines, et des bottes..." Je regardais se foutu chien en coin en le maudissant, et pourtant j'étais un amoureux des bêtes, j'avais travaillé avec des chiens démineurs, et les perdre était une épreuve assez difficile même si pour beaucoup ce n'était QUE des chiens. Ils étaient avant tout des compagnons, fidèles, et qui partaient souvent au danger à la recherche de leurs maîtres. "Je suis content en tout cas que le chemin de table vous plaise et je suis heureux d'avoir enfin fait votre connaissance...." Je fis un pas vers elle, prenant sa main afin d'y déposer un baiser. Je n'en avais sans doute pas le droit, mais j'avais vu à la télévision qu'on faisait ainsi avec les femmes de bonne famille. Le Comte arriva au même moment, avec son air arrogant et prétentieux alors que je lâchais la main de sa femme. "Bonjour Lord Carlton." Je souriais poliment. "J'ai des courses, et du travail qui m'attend... Je vais donc me retirer avec votre permission." Le Comte fit un signe de la main pour me chasser sans même prendre le temps de répondre à mon bonjour, je commençais légèrement à ne pas aimer cet homme mais je me disais que mon travail en valait là peine, tout comme Camille et Madeline... Et puis on ne pouvait pas aimer tout le monde dans la vie.

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» [Terminé] « Rendez vous mystérieux. » [Pv Travis]
» Tiens, si je voulais voir quelqu'un, c'était pas forcément toi [Pippà]
» Accepterez vous de dîner avec moi ce soir ? [PV Moira]

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