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 Le cachet de trop [Shiobban]

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Arina von Benckendorff

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MessageSujet: Le cachet de trop [Shiobban]   Le cachet de trop [Shiobban] Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 0:51

Le cachet de trop
Des larmes naissaient dans ses yeux alors que sa respiration devenait plus saccadée. Voilà des jours que la jeune femme vivait recluse dans sa demeure, n'en sortant que pour les cours, craignant d'apprendre une mauvaise nouvelle si elle pointait le bout de son nez hors de ces murs protecteurs. Depuis la libération de son demi-frère, onze ans avant la fin normale de sa peine, la jeune femme aux cheveux blond tremblait comme une feuille en ouvrant les journaux ou en allumant la télévision. L'homme la terrifiait encore malgré les années et la Russe avait une peur panique de le voir débouler en Angleterre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le St. Pétersbourg Time du jour n'était pas pour lui plaire. Lisant ces lignes, la pauvrette devenait livide. L'article disait :

" Nous apprenons ce jour que Monsieur Aleksandr Petroskiy, incarcéré en Septembre 2003 pour avoir violenté sexuellement sa jeune demi-soeur, Arina von Benckendorff, pendant quatre ans au cours de leur adolescence et libéré le 12 Juillet dernier soit au bout de neuf ans d'emprisonnement sur les vingt ans initialement prévu en fin du procès, a décidé de s'établir en Angleterre, à Londres, ville où étudie justement la demoiselle ! Il semblerait, en effet, que le jeune homme ai acheté une demeure dans le quartier d'Hampstead, quelque jours après sa sortie de prison. A t il décidé de poursuivre Arina !? Il semblerait bien ! Et ce malgré la décision de justice qui l'empêche d'approcher de la jeune mannequin-étudiante à moins d'une centaine de kilomètres ! Les forces de l'ordre assurent néanmoins veiller au grain sur Monsieur Petroskiy. Malgré tout, on peu supposer que Mademoiselle von Benckendorff n'apprécie guère cette décision de son bourreau, qui arrive comme un cheveu sur la soupe alors qu'elle se remet à peine de ses souffrances bafouées avec la relâche de l'homme."

Dire que la jeune femme était blême, livide, tremblante en tentant de joindre James ou Moira, c'était mentir. Car son état était encore pire que cela. Lisant et relisant ces quelques lignes, la demoiselle aux cheveux blonds avalait des cachets pour son cœur, sans trop s’apercevoir qu’elle les avalait comme du pop corn. En un instant, la dose journalière à ne pas dépasser le fût et la tête commença à lui tourner. Mais rien d’autre ne se produisait.

En pleine crise de panique, la demoiselle attrapa son téléphone et composa le numéro de son frère. La sonnerie se faisait entendre mais personne ne décrochait. Le jeune homme devait être occupé. Peut-être était-il avec Darcy ou auprès de Jude, Arina ne savait pas trop et à vrai dire, n'était pas en état d'y songer au vue de sa crise de panique. Quand à ses autres contacts, ils devaient être en cours, pour la plupart. Néanmoins, alors que son cœur battait la chamade, Arina aperçut le nom de Shiobban dans son répertoire. Se souvenant que la demoiselle n’avait pas cours cette après-midi, la russe décida de l’appeler.

A nouveau, la sonnerie résonna lugubrement dans le vide. Mais, au bout du quatrième dring, Arina entendit la voix de son amie lui répondre. Cela aurait dût calmer son cœur mais au lieu de cela, son état empira. A tel point que la demoiselle n’eut que le temps de gémir « Shiobban » avant de glisser de sa chaise, gisante inanimée sur le parquet froid de son salon, les joues dépourvues de toutes rougeurs. Inconsciente du monde qui l'entourait.
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Dernière édition par Arina von Benckendorff le Mer 22 Aoû - 22:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le cachet de trop [Shiobban]   Le cachet de trop [Shiobban] Icon_minitimeLun 13 Aoû - 22:49

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A peine mon tour de garde achevé, j’avais foncé sous la douche de l’hôpital sans perdre de temps, savonnant longuement mes longs cheveux bruns et mon corps, effaçant les traces de fatigue causé par le travail, moyen comme un autre d’effacer aussi les choses que je venais de vivre, la difficulté de certaines situations, certains drames, ou tensions de la journée. Une fois douchée, je m’étais enroulée dans une serviette, avant d’enfiler un jean délavé et un pull gris léger, contente de pouvoir mettre une tenue décontractée, tellement différente de celle que je portais au quotidien dans mon boulot.

Mes longs cheveux désormais tressés, je quittais l’hôpital en souriant, saluant de la main mes collègues et leur souhaitant bon courage pour la journée chargée qui allait s’annoncer. Je grimpais dans ma voiture et me rendais rapidement vers le supermarché proche de chez moi, faisant le plein de crème glacée et de chocolat, mon régime spécial révisions. Mes courses sous le bras, j’avais finalement rejoint mon appartement, m’étais glissé dans un jogging confortable, et un tee shirt sans manche noir, la tenue idéale de l’étudiante qui s’apprêtait à réviser.

Je rapprochais la table basse sur laquelle mes cours étaient posés du canapé où j’étais assise en tailleur, un pot de glace menthe chocolat coincé entre les jambes, une cuillère à soupe dans la bouche. J’avais l’impression de passer tellement de temps aux urgences en ce moment que j’en négligeais mes cours, à mon plus grand daim. Je voulais réussir mes études, et j’étais vraiment prête à m’investir dedans, mais je manquais tellement de temps parfois que dès que j’avais quelques heures de libre, je les consacrais, dans un élan de culpabilité, à la révision de mes cours.

Je relisais un cours d’hormonologie passionnant, quand mon téléphone sonna, perturbant mes révisions. Soupirant, j’éloignais légèrement le téléphone de moi, sans décrocher. Le même schéma se déroula encore une fois, quelques dizaine de minutes plus tard, mais une fois encore, je ne décrochais pas, ne voulant pas me laisser tenter par une soirée ou une sortie improvisée. Fronçant les sourcils, je tournais la page avec énervement, mais sachant déjà que j’avais perdu ma concentration, je fixais plusieurs fois à la suite mon téléphone, sans le prendre.

Craquant, je pris finalement mon portable en main, plantant ma cuillère dans le pot de glace sans ménagement. Darcy. Et un sms qui ne tarda pas à arriver de sa part. Sans grande surprise, elle me proposait une virée shopping, mais que je ne pouvais pas accepter, bien sûr. J’étais en train de répondre à ma jeune sœur, quand mon téléphone sonna à nouveau, mais cette fois ci c’est la photo d’Arina qui s’afficha. Un petit sourire aux lèvres, je décrochais le téléphone.

« -Salut Ari… » commençais je, mais sans avoir l’occasion de terminer.
La voix de la belle jeune femme était saccadée, comme si elle venait de courir un marathon, et qu’elle n’avait pas eu le temps de reprendre son souffle, comme si quelque chose de grave était en train de se passer.

« -Arina…allo ? Ari, ca va ? Allo??” demandais je encore une fois, m’étant levée sans même m’en rendre compte.

J’ignorais ce qui lui était arrivé, mais j’allais très vite le savoir. Je composais le numéro de la demoiselle, la sonnerie retentissant dans le vide, trois fois de suite, alors que personne ne décrochait le téléphone. Laissant tout en plan, mes cours, le pot de glace posé sur le sol, et qui allait finir par décongeler, je rejoignais la porte d’entrée. Glissant mes pieds dans les premières baskets qui étaient dans le coin, je pris mon sac à main, mes clés et quittais l’appartement à toute vitesse, roulant bien plus vite que la loi ne l’autorisait dans les rues de Londres. Arrivée devant l’appartement de la jeune femme, je montais les escaliers à vitesse grand V, sans même pendre le temps de verrouiller ma voiture, mais ca n’avait même pas l’air de me perturber. J’espérais vraiment qu’elle ne me jouait pas un mauvais tour, parce que j’allais vraiment le prendre très mal. Et puis, je savais que ce n’était pas son genre, de faire des blagues de mauvais gout dans ce genre là.
J’avais déjà essayé de la rappeler au moins une bonne dizaine de fois quand j’étais dans ma voiture, sans succès, et étrangement calme malgré la situation, j’insérais finalement les clés de l’appartement de la jeune femme, que je possédais depuis un long moment déjà, et entrais dans celui-ci en appelant déjà la jeune femme, balançant mon sac à l’entrée. Je n’avais fait que quelques pas dans l’appartement, quand le corps inerte de mon amie entra dans mon champ de vision.

Je me précipitais vers elle, me mettais à genoux à ses côtés, puis la faisait se tourner entièrement sur le dos. Dégageant ses cheveux, je posais ma tête sur sa poitrine, pour en écouter les battements cardiaques, puis vérifiais que sa respiration était régulière. Je secouais légèrement la demoiselle par l’épaule, prononçant son prénom plusieurs fois, pour essayer de la réveiller, mais sans réussir. Prenant le téléphone de la jeune femme, qui se trouvait juste à côté d’elle, j’appelais les secours, me relevant pour passer mon appel :

« -Shiobban Stanburry ! Je viens de trouver une jeune femme inconsciente dans son appartement. Elle a des problèmes cardiaques, et je viens de… » prenant une boîte de médicaments renversée, dont les pilules s’étaient éparpillées au sol, j’en lisais l’étiquette en jurant à voix basse.

« -Je viens de trouver une boite de pilules sur le sol, quasiment vide, c’est peut être une overdose…Sa respiration est légèrement saccadée, et ses battements cardiaques irréguliers…très bien, elle habite… » je continuais mon appel en indiquant où vivait la demoiselle, puis retournais auprès d’elle, une fois le téléphone raccroché.

Je défaisais son pantalon, pour qu’elle puisse mieux respirer, puis mettais la demoiselle en position latérale de sécurité, en attendant les secours. Anxieuse, je prenais la main d’Arina, en la pressant doucement, tout en caressant ses cheveux. Si j’arrivais à être détachée quand il s’agissait de cas qui m’étaient inconnus, quand quelqu’un que je connaissais, et que j’appréciais était impliqué, j’avais toujours beaucoup de mal à rester détachée.
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MessageSujet: Re: Le cachet de trop [Shiobban]   Le cachet de trop [Shiobban] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 0:36

Le cachet de trop
Etendue sur le sol, Arina était inconsciente du temps qui passait. Quelqu’un viendrait il ? Serait-elle trouvée à temps et sauvée ? Peut-être. Peut-être pas. Son cerveau était vide de toutes pensées. C’était le néant, celui qu’elle redoutait tant. Si la demoiselle côtoie la mort chaque jour, elle en a très peur. Cela la fascine dans un sens mais la terrifie aussi. Le vide, l’inexistence… L’après l’inquiète énormément. Le moment même aussi, l’effraie. Le passage dans la lumière est il douloureux ? L’enfer et le paradis sont ils réels, où les âmes errent pour l’éternité, dans un néant absolu, si toutefois elles ne sont pas détruites pendant la mort ?

Au loin un cliquetis. Comme le bruit d’une clé dans une serrure. Vien t on ? Apparemment, oui. Arina ressens une inquiétude, entends son prénom. Mais son corps est comme une prison, qui l’empêche tant de bouger que d’appeler pour signaler sa position. Alors inerte, la demoiselle attends que la personne la trouve, que cette personne vienne à elle, à l’instinct. Bientôt, elle ressent une présence juste à côté d’elle et deux mains l’attrapent pour l’allonger sur le dos avant d’écarte ses mèches blondes. Mais la pauvrette ne le sens presque pas. Ces gestes glissent sur elle comme l’eau sur la pierre.

Une tête sur sa poitrine et la belle inconsciente comprend, malgré son état, que quelqu’un l’ausculte. Mais qui ? Un professionnel en tout cas. La blondinette ressens que son sauveur sait exactement ce qu’il fait. Est-ce James ? Si oui, il la tuerait sitôt qu’elle aurait ouvert l’œil, juste pour lui faire regretter la frayeur qu’elle lui aurait fait. Mais pour l’heure, secouée comme un prunier, la russe restait inerte, les paupières closes. Il lui faudrait un peu de temps pour éliminer de son organisme le surplus de cachets. Le côté positif de la situation était qu’au moins, Arina ne songeait plus à Aleksandr maintenant. Ce salaud qui était la cause de tout ceci, notons le bien.

Des éclats de voix parviennent à ses oreilles et la demoiselle reconnait la voix de son amie Shiobban. En même temps, que ce soit elle qui soit venue était le plus logique, puisque c’était en conversant au téléphone avec l’étudiante que la mannequin russe s’était effondrée à même son parquet, sous les jappements de sa petite boule de poil d’amour qui, d’ailleurs, continuait de lui tourner autour en lui administrant quelques léchouilles désespérées. Que disait l’interne au téléphone ? La jeune femme ne comprenait pas vraiment ? Les mots qui lui parvenaient étaient tous plus indistinct les uns que les autres. Peut-être parce que la brunette s’était un peu éloignée.

Sa taille était moins serrée. Son pantalon venait d’être défait. Shiobban la bougea encore avant de prendre sa main dans la sienne, rassurante. Ou pas. C’est elle-même, que la brunette voulait rassurer en fin de compte. Arina ressentait parfaitement l’inquiétude de son amie alors qu’elle-même était on ne peut plus calme, à vraie dire. Alors c’était comme ça, la trouille de perdre un ami ? La russe n’avait encore jamais été confrontée à ce genre de situation, alors elle n’avait pas réellement d’idée très précise sur ce que pouvait être cette peur là, malgré celle qu’elle voyait sans cesse dans les yeux de James lorsqu’il parlait de Jude.

Le bruit d’une ambulance. Arina ne bouge toujours pas alors qu’on l’installe sur un brancard afin de la transporter jusqu’à l’hôpital, qu’elle connait si bien. Des voix parlent autour d’elle mais la demoiselle n’en comprend pas un mot. Celles-ci lui semblent être de plus en plus lointaines alors qu’elle s’enfonce un peu plus dans son inconscience. Puis l’ambulance démarre, filant à toute allure dans les rues de Londres. Shiobban est elle à ses côtés ? La jeune femme l’ignore.

[…]

La lumière blanche l’aveugle, lorsque la belle ouvre enfin les yeux, la forçant à fermer les paupières, papillonnant pour s’habituer à l’éclat. Tournant le tête, la demoiselle croise le regard de Shiobban, qui semblait attendre que la belle au bois dormant se réveille, ce qui était maintenant le cas. James n’était pas là et à vraie dire, cela soulagea la blondinette. Il aurai été si inquiet pour sa sœur… Et avec la santé de Jude, la russe ne pouvait pas en rajouter une couche sur le moral de son frère.

»- Qu’est ce qui s’est passé ? » demanda t elle à son amie. « Ils ont dit quoi ? Tu n’en a pas parlé à James au moins, hein ? Il a déjà trop de soucis, je ne veux pas qu’il… qu’il me voit dans cet état… » murmura la belle, se renseignant sur son état de santé en remarquant la présence de quelques appareils dans sa chambre.
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MessageSujet: Re: Le cachet de trop [Shiobban]   Le cachet de trop [Shiobban] Icon_minitimeMar 28 Aoû - 18:02

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Le temps paraissait s’être arrêté, et les secondes passaient avec une lenteur déplorable, j’avais l’impression de pouvoir les compter une à une tellement le temps défilait lentement. Serrant toujours la main d’Arina dans la mienne, surement au point de lui couper la circulation sanguine, je priais à voix basse pour que les secours arrivent vite et qu’elle soit tirée d’affaire. Je lui murmurais en même temps des paroles rassurantes, lui disant que ca allait aller, que les choses allaient bien se passer, mais une partie de ce que je disais m’étais également destiné, comme si j’essayais de me rassurer par la même occasion.

Les sirènes finirent par retentir au loin, se rapprochant rapidement, à mon plus grand soulagement. Les deux ambulanciers arrivèrent à l’étage où vivait la jeune femme, civière à la main, et une fois la jeune femme solidement installée sur la planche, nous avions quitté à pas rapides son appartement, et étions allés droit au Saint James, où les docteurs de service ce jour là s’étaient immédiatement occupés d’elle, après que je leur ai donné le tube de cachets à moitié vide qui était resté serré dans ma main depuis que je l’avais trouvé. Sachant à quel point il était difficile quand on était en blouse de gérer les proches des patients, tout en fournissant des soins convenables, je restais plus ou moins docilement, mais nerveusement, de l’autre côté des doubles portes battantes les yeux rivés sur Arina, couchée sur un brancard, quelques mètres plus loin.

Le truc, quand on est médecin, c’est qu’on arrive à interpréter tous les gestes qui se font en salle de soins, et quand le patient est quelqu’un qui nous est proche, je trouve que c’est particulièrement…stressant. Je pouvais comprendre ce qui se passait, ce qu’il lui faisait, sans entendre les commentaires, ou les ordres donnés aux infirmières. Pensant que cela était préférable pour mes nerfs, je m’éloignais finalement de quelques pas, et m’adossais contre le mur, fermant les yeux.

Quand Arina fut tirée d’affaire, on lui donna un lit dans une chambre deux étages plus hauts, et c’est tout naturellement qu’une fois la demoiselle installée, j’avais prit place à mon tour sur le fauteuil confortable qui se tenait juste à côté du lit. Les genoux repliés contre ma poitrine, je devais surement ressembler à un zombie, mon regard passant machinalement de la jeune femme, qui semblait dormir profondément, à son moniteur cardiaque, puis à sa perfusion, avant de se poser à nouveau sur son visage paisible. L’attente était vraiment longue, avant que la demoiselle ne fasse le moindre geste, mais quand elle finit par bouger et émerger doucement, je rapprochais rapidement le fauteuil de son lit, tout en la couvant d’un regard doux.

J’étais énervée contre elle, très énervée même, parce que je ne comprenais pas son geste insensé. Mais hurler sur la belle russe à s’en briser la voix n’était peut être pas la chose la plus intelligente à faire. J’attendais patiemment qu’elle se situe, qu’elle prenne ses marques, qu’elle comprenne qu’elle était au Saint James, et complètement tirée d’affaire. Lorsqu’elle commença à s’agiter dans son lit, je me levais du fauteuil, et posais une main sur son bras pour l’intimer au calme, vérifiant au passage que sa perfusion n’avait pas bougé de place.

« -Calmes toi Arina, tu es au Saint James, et ton état est stabilisé ! Tu nous as fait bien peur en tout cas ! »

Je remontais la couverture sur la poitrine de la demoiselle, et m’asseyais sur le lit à côté d’elle, puis retirais machinalement ma bague de mon doigt, et la réenfilais rapidement, habitude que j’avais quand j’étais préoccupée par quelque chose. Cherchant mes mots avec soin, je repris finalement la parole :

« -J’ai pas encore appelé James, mais j’en ai bien l’intention, il est concerné par ce qui t’arrive, et on sait toutes les deux que quand tu vas mal, sa place est à tes côtés. Mais j’ai pas voulu l’appeler tant que…que je connaissais pas les détails de ce qui t’étais arrivée. Alors…vas y, je t’écoute ! » dis je finalement, en croisant les bras, et en la regardant la tête penchée, essayant de cacher la colère que je ressentais envers elle.
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MessageSujet: Re: Le cachet de trop [Shiobban]   Le cachet de trop [Shiobban] Icon_minitimeVen 21 Sep - 2:17

Le cachet de trop
Bizarrement, les mots de son amie comme quoi elle était hospitalisée à Saint-James ne rassuraient pas vraiment la jolie russe. Que lui était il arrivé pour qu'elle atterrisse ici ? Et dans quel état ? Qu'avaient donc dit les médecins ? Tant de choses se bousculaient dans l'esprit de la mannequin, qui porta ses mains à ses temps en plissant les paupières, forçant pour, peut-être, se souvenir des moindres détails de sa journée, ou de propos qu'elle aurait put entendre pendant qu'elle se trouvait être comateuse.

Maternellement, Shiobban couvrit davantage la russe qui lui en fut grée, car il était vrai qu'elle n'avait pas bien chaud malgré la saison. Sûrement quelques effets secondaires qui ne tarderaient sûrement pas à s'estomper. La jeune femme regarda la brunette prendre place sur son lit et jouer avec sa bague. Arina se doutait que le moment était venue de répondre à quelques questions sûrement déplaisantes. Oui mais... que répondre ? La vérité, oui, mais encore faut il avoir la mémoire intacte, ce qui n'est pas le cas de la pauvre demoiselle qui se retrouve dans un demi néant en ce qui concerne les récents évènements.

« -J’ai pas encore appelé James, mais j’en ai bien l’intention, il est concerné par ce qui t’arrive, et on sait toutes les deux que quand tu vas mal, sa place est à tes côtés. Mais j’ai pas voulu l’appeler tant que…que je connaissais pas les détails de ce qui t’étais arrivée. Alors…vas y, je t’écoute ! »

Arina déglutit, ne sachant pas trop quoi répondre. Elle était soulagée que James n'ai pas ce soucis sur les bras mais l'avertissement comme quoi il l'aurait bientôt lui déplaisait fortement. Le jeune chirurgien en avait bien assez avec son frère Jude, il était totalement inutile d'ajouter à ses soucis ! Surtout pour une hospitalisation aussi bénigne. Mais l'est elle vraiment ? La blonde l'ignore, n'ayant toujours pas connaissance de l'avis du chirurgien lui ayant sauvé la vie.

"- Je... c'est encore flou... Je crois que c'était lié à lui mais... C'est dur... Il y avait un journal je crois. Oui c'est ça, un article de journal ! Il parlait de moi. Enfin d'Aleksandr. J'ai pris un cachet pour mon cœur et encore un je... je crois que je n'ai pas fait attention à la quantité... C'est si flou. L'article donc... Il disait... il disait..." murmure t elle en cherchant à se rappeler de ce que disait cette saleté d'article. Il va... Il vient à Londres !" cri t elle soudainement en se redressant vivement, le regard hébété, la respiration rendue plus rapide et le cœur martelant sa poitrine. " Il n'a pas le droit de venir ici !" poursuit elle en posant sur Shiobban un regard désemparé et plein de larmes. " S'il me retrouve... si je le croise... Oh mon dieu... Mais qu'est ce que je peux faire Shio ? Que vais-je devenir si ce timbré refait surface ? Je... pourquoi ils l'ont relâché !? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ! J'ai été violé environs 800 nuits ! Et peut-être 400 jours ! Comment peut-il être déjà dehors !? Comment peut-il s'en tirer à si bon compte ? Comment... comment peut-il choisir l'Angleterre ?"

Les larmes glissent sans aucune retenue sur les joues pâles de la jolie anthropologue. Elle qui savait si bien garder son calme devant des restes humains, des corps parfois in-identifiables, se trouvait privée de tout ses moyens face à un vivant. Oui mais quel vivant ! Ramenant ses jambes vers sa poitrine, la russe se recroqueville du mieux qu'elle peut sur elle même.

"- Je t'en prie ne dit rien à James... Il 'na pas besoin de ça il... Jude a déjà pleins de soucis alors James en a aussi... Je m'inquiète pour lui... A porter tout les soucis de tout le monde sur ses épaules, il va pas tenir longtemps hein... Laisse le en dehors de ça Shio... s'il te plaît..."

Le regard que la russe jeta alors à son amie était plein de larmes. D'abord d'avoir pleuré à cause de l'arrivée imminente d'Aleksandr, ensuite à cause de ses craintes quand a James. Car la blonde se faisait réellement un mouron de dingue pour son "frangin". Alors la belle lançait ce petit regard suppliant, un peu de chien battu, espérant de tout son cœur faire céder la demoiselle.
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MessageSujet: Re: Le cachet de trop [Shiobban]   Le cachet de trop [Shiobban] Icon_minitimeMer 3 Oct - 22:32

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Assise sur le bord du lit d’Arina, je sentais peu à peu redescendre le stress qui m’avait envahi depuis que j’avais trouvé la jolie russe étendue sur le sol de son appartement, et qui avait été toujours aussi vif une fois qu’elle fut transférée aux urgences. Mieux que jamais je pouvais savoir ce que ressentaient les familles que l’on maintenait dans l’ignorance le temps de prodiguer des soins à leurs proches, cette attente interminable, cette angoisse en attendant le résultat des examens. Réenfilant la bague que j’avais enlevé une nouvelle fois, je ne pouvais m’empêcher de froncer les sourcils en voyant l’agitation qui régnait sur le visage de la jeune femme. Un coup d’œil à son moniteur en train de s’emballer subitement m’intima une nouvelle fois à pousser la jeune femme au calme.

Prenant sa main, je l’écoutais expliquer ce qu’il s’était passé un peu plus tôt dans son appartement, tout en comprenant mieux l’inquiétude de la jeune femme. Alors que les larmes lui montaient aux yeux, je me levais pour aller fermer la porte de la chambre dans laquelle la demoiselle avait été placée, puis reprenais place auprès d’elle, alors qu’elle continuait de me débiter ce qui l’avait poussé à se trouver là. J’étais soulagée de constater qu’elle n’avait pas attenté à ses jours, ou du moins pas volontairement. Son geste, son overdose de pilules pour son cœur était en fait du à la présence de son bourreau qui se trouvait être désormais à Londres.

Je pouvais comprendre l’angoisse dans laquelle se trouvait la jeune femme, mais j’avais peur de ne pas savoir trouver les mots exacts pour la rassurer. Comment pouvait elle se sentir en sécurité désormais, en le sachant tout proche, alors qu’il traversait les mêmes rues qu’elle, allait aux mêmes magasins, voyait les mêmes bâtiments. La tourmente évidente de la jeune femme me fit mal au cœur, et je ne cherchais pas à lui couper la parole quand elle me parla de James.

Je ne pouvais pas ne rien dire au jeune chirurgien, il tenait à elle comme à sa propre sœur, il fallait qu’il soit au courant pour l’épauler, et la soutenir. Et il fallait dire qu’Arina en avait besoin, car même si nous étions de bonnes amies, notre lien n’était pas aussi fort que celui qu’elle partageait avec le jeune homme, et pour cette raison il était celui qui parviendrait à trouver le mieux les mots qui sauraient la réconforter. En même temps, lui dire que quoi qu’elle puisse faire ou dire, James serait quand même au courant n’allait pas l’aider à aller mieux. Mais je voulais quand même informer son frère de cœur de ce qu’il s’était passé, et je ne voulais pas lui mentir en lui disant que je me tairais. Je n’étais pas une menteuse, et je n’allais pas le devenir maintenant.

« -D’accord…calme toi. Calme-toi Arina, tu vas affoler ton moniteur, et les infirmières vont débarquer seringue en main sans chercher à comprendre. »

Je quittais sa main quelques secondes pour farfouiller dans mon sac à main trop grand, et qui était un bordel à lui tout seul. Finalement, je sortais triomphalement un paquet de mouchoirs, le tendant à la jeune femme dans un sourire encourageant. J’attendais qu’elle efface les traces de larmes qui parsemaient son visage pour reprendre la parole.

« -Il y a bien quelque chose que l’on doit pouvoir faire pour ce sale type! Je suis sure que si tu vas voir la police, tu dois pouvoir obtenir une ordonnance contre lui, pour qu’il ne puisse pas t’approcher ! Et puis, tu peux venir chez moi, si tu penses t’y sentir plus en sécurité, même si je doute qu’il sache où tu habites ici à Londres ! » dis je d’une voix douce, pour la rassurer.

Si mes paroles avaient essentiellement pour but de la faire se sentir mieux, j’étais persuadée que l’on pouvait faire quelque chose pour l’aider à se sentir mieux, et à améliorer sa situation. Enfin quoi, on ne pouvait pas la forcer à vivre dans la même ville que son violeur, sans empêcher celui-ci de pouvoir se venger à loisir ! Je ne comprenais déjà pas pourquoi il avait été libéré, mais il fallait dire que je n’étais pas non plus très calée concernant le système pénal russe.

« -Écoutes, on va trouver une solution pour que les choses se passent au mieux, d’accord ! Il ne peut pas juste revenir comme ca, et mettre la pagaille dans ta vie ! Ca va aller tu verras, on trouvera une solution. Ca va s’arranger Arina, je te le promets ! » dis je finalement, espérant avoir réussi à être assez convaincante pour lui faire entendre raison, ou au moins calmer les battements désordonnés de son cœur et les montées d’angoisse qu’elle ressentait.
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MessageSujet: Re: Le cachet de trop [Shiobban]   Le cachet de trop [Shiobban] Icon_minitimeSam 6 Oct - 23:31

Le cachet de trop
Le regard de la pauvre Arina était suppliant et désespéré alors que tout se bousculait dans son esprit, se mélangeant au passage. Il était question de Russie, d’Angleterre, de demi-frère, de frère de cœur… Le cerveau de la demoiselle allait finir par imploser, si elle ne calmait pas bientôt cette suractivité cérébrale. Mais comment la jeune femme pourrait elle se calmer alors que James allait lui en vouloir et qu’Aleksandr n’allait pas tarder à fouler les mêmes rues qu’elle ? Pire, il allait peut-être, non, il allait sûrement, l’épier. Et cette idée la terrifiait. Peut-être voudrait-il même lui faire payer ses années de prisons… Bien sûr, James ne le laisserai pas faire mais… le chirurgien ne serait pas toujours avec la blondinette, prêt à voler à son secours…

« -D’accord…calme toi. Calme-toi Arina, tu vas affoler ton moniteur, et les infirmières vont débarquer seringue en main sans chercher à comprendre. »

Son amie avait raison et la russe le savait pertinemment. Pourtant la course de son cœur n’arrivait pas à cesser et de fait, ce dernier martelait encore la poitrine de la blondinette. C’était… comme impossible de l’arrêter. La demoiselle n’y parvenait pas. Sûrement parce que pour y parvenir, elle devait se calmer et que la tâche était on ne peut plus ardue. Quand à son souffle, évidemment, il était irrégulier, trop rapide.

Shiobban retira sa main de celle d’Arina qui voulu la rattraper, dans un premier temps. Puis voyant le mouchoir, la blondinette l’attrapa en remerciant son amie d’un demi sourire, on ne peut plus forcée de par le fait que la jeune femme n’avait ni l’envie ni le courage de réellement esquisser une demi-lune avec ses lèvres. Essuyant ses yeux en les tapotant pour retirer les larmes, l’anthropologue se moucha ensuite avant de regarder autour d’elle à la recherche d’une poubelle qui, comble de la malchance, devait se trouver dans la salle de bain. En même temps, il aurait été surprenant de voir les déchets êtres conservés à quelques pas des malades. Quoi qu’il en fut, la jeune femme trouva à se débrouiller et glissa le mouchoir dans son verre en plastique. Quand une infirmière passerait, en lui en donnerait un tout neuf, voilà tout.

Soupirant à s’en fendre l’âme, la blondinette écouta la séduisante brunette s’insurger avec douceur, tentant de la rassurer. Mais pouvait-on réellement faire quelque chose ? La justice Russe était elle reconnue dans les autres pays d’Europe et surtout, en l’occurrence, en Angleterre ? La mannequin n’en savait strictement rien. Elle n’avait jamais pensé qu’il quitterait la Russie, à vraie dire. Ni qu’il viendrait en Angleterre. Et encore moins qu’il serait lâché après neuf ans de détention, une infamie qui la blessait tout autant que ça la mettait hors d’elle.

Ecoutant les propos de son amie, la demoiselle se calma un petit peu, prenant conscience que cette fois, elle n’était pas seule pour affronter Aleksandr. Enfin, ça, Arina le savait déjà, qu’elle pourrait compter sur le soutient de James. Mais là, en écoutant Shiobban, la blondinette prenait vraiment conscience qu’elle était entourée, et bien entourée. Que du coup, elle n’était plus aussi faible qu’elle avait put l’être autrefois et tout ça, en définitive. Ce qui lui faisait un bien fou, d’autant que cela eut pour effet de réguler son rythme cardiaque.

Ouvrant grand les bras, la russe réclama un câlin de la part de la brunette, sans émettre de son pour autant. Mais Shiobban comprendrait sûrement ce que la blondinette attendait d’elle. Serait-elle surprise ? Arina en doutait fort. Certes, les victimes comme elle avaient parfois tendance à ne pas supporter le contact, mais ce n’était pas son cas et ses amis le savaient tous très bien. Notamment la brunette en fait, puisque toutes deux s’étaient dragués dans un bar, la première fois qu’elles s’étaient rencontrées. Même si, en définitives, elles ne s’étaient pas retrouvées sous une couette, se liant d’amitié à la place. Ce qui avait finit par sauver la vie de la blonde.

Une infirmière entra, pour vérifier l’état de la demoiselle puis ressortit aussi sec, laissant Arina les bras toujours grands ouverts, attendant que la brunette se décide à lui donner son câlin, ce qu’elle se décida finalement à faire. Les deux femmes restèrent alors enlacées ainsi quelques minutes. Puis la blondinette recula légèrement, venant poser ses lèvres sur celles de la brunette. C’était pour le moins agréables et les lèvres de son amie étaient vraiment délicieuses. Tellement douces. Se reprenant rapidement, la russe mit fin à ce baiser, pourtant trop court à son goût, et rétablit une certaine distance entre elles.


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Bon, j'ai finalement posté mais n'hésite pas à me dire si le fait que je t'ai faite bouger pour le câlin te gêne, j'éditerai sans soucis Smile
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MessageSujet: Re: Le cachet de trop [Shiobban]   Le cachet de trop [Shiobban] Icon_minitimeJeu 18 Oct - 15:17

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Je n’avais jamais été agressée auparavant. Enfin si, on avait déjà cherché à me piquer mon sac à main en sortant d’une soirée, mais le type était tellement éméché que j’avais réussi à le neutraliser facilement. Sept années de boxe, ca finissait par payer finalement. Mais même si je m’en étais sortie plutôt bien, rien ne valait à mon avis le traumatisme d’une agression plus violente, ou encore celui d’un viol. Travaillant aux urgences depuis un moment, je m’étais déjà occupée plusieurs fois de victimes de viols, et l’air brisé visible sur le visage de chacune d’entres elles, parfois au milieu de tous ces coups et de ces coupures, m’avait toujours remué l’estomac. Les mêmes mots de « corps souillé », de « vide », de « dégoût » sortaient de la bouche des victimes, et je ne savais jamais quels mots utiliser pour les consoler, pour les rassurer quant à leur sécurité future. Il fallait dire qu’il était toujours délicat de traiter ce genre de dossier sensible.

Je cherchais comment rassurer Arina par mes paroles, mais à en croire la façon dont elle me regardait en ouvrant grand les bras, il semblait qu’un câlin pourrait remplacer des paroles de toutes façons trop fades. J’allais m’avancer vers elle quand la porte s’ouvrit sur une infirmière apparemment pressée, qui ne m’accorda même pas un regard. Je soupirais en lui disant que je surveillais le cas de la jeune femme, et qu’elle pouvait continuer sa ronde tranquillement. Elle quitta donc la pièce aussi rapidement qu’elle y était entrée, et quand je portais une nouvelle fois mon regard sur Arina, j’esquissais un sourire en voyant qu’elle était toujours dans la même position, bras large ouverts, comme si elle m’attendait toujours.

Je m’avançais donc vers elle, et la prenais dans mes bras comme elle semblait l’attendre, pour une accolade qui dura un moment plutôt long, mais je ne cherchais pas à me dérober à son étreinte, me disant qu’elle en avait surement besoin pour se sentir mieux, et allais même jusqu’à caresser ses cheveux pour l’apaiser. Je me reculais légèrement en la sentant desserrer ses bras, mais ne manquais cependant pas d’être surprise en sentant subitement ses lèvres sur les miennes. Si j’étais étonnée, je ne cherchais cependant pas à m’éloigner de son visage, lui rendant même son baiser, profitant simplement de cette marque d’affection qu’elle me donnait.

Arina et moi nous étions rencontrées quelques temps plus tôt déjà, et si c’était son beau visage qui m’avait tapé dans l’œil en premier, nous avions pourtant noué une relation d’amitié avant tout, sans laisser l’attirance que nous ressentions prendre le pas. Et puis l’amitié que nous avons finie par ressentir l’une pour l’autre avait été plus forte que le reste, et nous étions devenues amies avant tout. Ce qui expliquait pourquoi ce baiser était pour le moins surprenant.

Même si j’étais surprise, je n’en laissais rien paraître, et esquissais même un petit sourire. J’allais reprendre la parole quand mon bipper sonna, comme bien souvent d’ailleurs. Je récupérais celui-ci au fin fond de mon sac à main, et ne cachais pas le soupir qui me monta aux lèvres. Les urgences, sans grande surprise. Prenant mon portable, je retournais auprès du lit de la jeune russe, et expliquais que je quittais la chambre mais que j’allais juste devant la porte, sans m’éloigner, restant dans le coin.

Je l’embrassais sur le front avant de lui adresser un sourire rassurant, et de quitter la chambre de la jeune femme. Comme je le lui avais dit, je n’allais pas bien loin, et restais devant la porte, alors que je composais le numéro du service dans lequel je passais les trois quart de mon temps ces derniers mois. Sans surprise, ils m’annoncèrent avoir besoin de moi, l’un des internes étant bloqué chez lui parce que sa fille était malade, et une autre ayant la gastro, il fallait du personnel pour passer la nuit au Saint James.
Je retournais dans la chambre de la jolie blonde, puis m’asseyais une nouvelle fois sur son lit :

« -On a besoin de moi en bas…je suis vraiment désolée, j’aurais voulu rester tu sais. Mais je peux revenir après mon service si tu veux ! Ou passer te voir quand y’a des moments de calme ! »

La journée avait été plutôt tranquille aux Urgences aujourd’hui, et j’espérais qu’il en serait de même cette nuit. Enfin, on pouvait toujours espérer. Je me levais déjà en récupérant mon sac, souriant toujours à la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Le cachet de trop [Shiobban]   Le cachet de trop [Shiobban] Icon_minitimeMar 23 Oct - 21:31

Le cachet de trop
Qu’est ce qui s’était passé dans la petite tête de l’étudiante anthropologue ? A vrai dire, cette dernière ne le savait pas non plus. Simplement, elle avait eut envie, là. Ses instincts l’avaient guidé plus que sa raison. L’envie, le besoin d’affection, avaient peut-être également leur part de responsabilité dans le baiser. Pourtant, Shiobban et Arina n’étaient que des amies, et la russe le savait fort bien, puisqu’elles en avaient décidé ainsi, un soir qu’elles se draguaient et avaient découvert qu’elles feraient de bien meilleures amis que des amantes. Ceci dit, justement, la blondinette n’avait jamais été insensible au charme de son amie. Peut-être un autre détail qui avait participé à lui faire « franchir le pas » si on peut s’exprimer ainsi.

Shiobban ne chercha pas à se dégager, quand bien même elle n’avait pas souhaité ce baiser et Ariana lui était reconnaissante pour ça. Pour ça et parce que l’européenne savait que la jolie brune ne la jugerait pas quand à son geste. Aurait-elle supporté un refus trop brusque ? Dans l’état psychologique désastreux dans lequel elle se trouvait, cela ne lui aurait certainement pas fait du bien, certes, mais peut-être que oui, elle aurait pût encaisser une réaction un tantinet plus « violente » de la part de son amie. Après tout, on n’avait pas idée de sauter comme ça sur les gens… Si les rôles avaient étés inversé, qu’aurait fait Arina ? La russe était tenté de dire « pareil que Shiobban » mais on ne pouvait jamais vraiment savoir sans avoir été confronté à la dîtes situation. C’est ce qui se disait, en tout cas.

Lorsque les lèvres se séparèrent, Arina était visiblement confuse et la jolie Shiobban semblait vouloir parler. En tout cas, elle donnait l’impression d’avoir quelque chose à dire à la russe, lorsque son bipeur se mit à sonner, les coupant net dans tout élan, indiquant ainsi qu’on avait besoin de l’étudiante en médecine quelque part dans l’hôpital, sûrement aux urgences, puisque la brunette travaillait surtout dans ce secteur de l’hôpital.

La russe regarda son amie sortir après lui avoir donné un baiser sur le front, que la blondinette avait d’ailleurs brûlant, c’était le cas de le dire car un œuf aurait put cuire dessus en une petite quinzaine de minutes. Shiobban ne resta absente que peu de temps, sûrement celui de récupérer les informations sur le motif de l’appel. Le temps pour Arina de reprendre un tantinet ses esprits et de réfléchir quand à ce qui venait tout juste de se passer.

Lorsque l’anglaise revint, la russe lui adressa un sourire en la regardant s’asseoir sur un bord du lit. Besoin d’elle en bas ? Arina comprenait. Même si elle ne soignait personne et ne savait pas vraiment ce que c’était que l’urgence d’une ou plusieurs situations, la blonde comprenait. Résultat de nombreuses années à côtoyer à longueur de temps des étudiants chirurgiens et des titulaires, sans doute.

«- Oh, fais ce que tu a à faire va ! Ne te dérange pas pour moi. Je sais ce que c’est que votre devoir après tout. Mes cas sont bien moins énergiques et peuvent attendre que je me remette pour être observés et identifiés mais je sais que ce n’est pas du tout le cas par chez toi. » lançât la demoiselle en riant, essayant assez pitoyablement de faire un peu d’humour. «- Bref, n’interromps pas ton service pour moi, je peux attendre. Va bosser, va sauver des vies et revient me voir après, si tu veux. » proposa t elle en continuant d’afficher un petit sourire sur ses lèvres, comme pour encourager Shiobban à suivre les directives que la patiente venait de lui donner.

Rapidement après le départ de son amie, Arina s’endormit, se laissant porter sans un mot par les doux bras de Morphée, qui la bercèrent ainsi jusqu’au petit matin, la privant de toute réflexion sur les évènements qu’elle avait vécut, tant concernant son demi-frère que le baiser, somme toute assez perturbant, qu’elle avait donné à Shiobban, une fille certes séduisante mais qui était censé être simplement une amie. Peut-être qu’au fond, cela ne valait pas la peine de vraiment se poser des questions. Peut-être qu’en définitive, cela n’avait été que le résultat d’un besoin d’affection, de réconfort… quelque chose comme ça.


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