Comment me décrire ? Je n'ai jamais aimé me décrire et je n'ai jamais su le faire également mais puisque vous insistez... Donc Devin, 29 ans, 1m59, 45 kilos, blonde, peut-être trop bonde même. D'ailleurs ça se voit des fois sur mon caractère. Je peux être un peu surperficielle et nounouille, enfin je l'étais surtout avant mais grace – ou à cause – de mon homme je crois m'être amélioré. Je suis une grande passionnée même si en ce moment je passe plus de temps enfermée qu'autre chose. J'ai de plus en plus de mal avec le contact avec les autres être humains. Sur internet c'est beaucoup...beaucoup plus facile. Je suis écrivain à mi-temps et l'autre partie du temps, depuis très récemment même, je travaille comme dame de la caféteria à St James. J'aime énormément la musique, le cinéma, les jeux vidéos, je peux passer des heures dessus, j'aime faire la cuisine aussi mais j'ai souvent tellement la flemme que je fini par commander quelque chose. Si j'ai peu de contact avec les gens, en général les contacts que j'ai avec mes amis sont chaleureux et agréable, je peux être une très bonne amie à défaut d'être une super femme des fois. Oh aussi, je suis une vraie chieuse à plein temps !

La vie est un périble et chacun d'eux commencent de la même façon... ou presque.
« Poussez madame !!! alleez poussez vous y êtes presque ! Oh mon Dieu le monstre ! » Et ouai, le monstre de près de 4 kg 600 c'était moi. Si vous me voyez maintenant jamais vous ne pourrez vous en douter. Mais effectivement ma mère à souffert et pas qu'un peu le 20 avril 1983 lorsqu'est venu le temps que je sortes de sa cavité utérine après 9 mois et une semaine de sommeil paisible. À l'époque – oui je dis ça comme si j'étais vieille – les médecins n'avaient pas vraiment prévus que je serai un tel mastodonte et je peux dire que ma mère les a maudit et pas qu'un peu. Bref, je suis née un matin d'avril, j'étais un énorme bébé, ma mère a souffert et mon père arrêtait pas de lui répéter que c'étaitde sa faute parce qu'elle avait passé sa grossesse à s'empifrer. Quelle joie dans la maternité ! Je sais pas qui a choisit mes prénoms mais en tout cas ils se sont montrés originaux … Devin Lumen Jackson. Jackson c'est mon nom, comme Michael même si j'ai pas grand rapport avec lui. Mon père était et est toujours, concessionnaire auto. Sauf que maintenant il est à la tête de son propre magasin, à l'époque de ma naissance il n'était qu'un petit employé sous payé – quant à ma mère elle était secrétaire pour le même concessionnaire. Mes parents partageaient donc leur vie mais aussi leur patron. Pas étonnant d'ailleurs quand une petite dizaine d'année plus tard ma mère quitta mon père pour partir avec celui-ci. Moi j'étais partagée. Je détestais ce type qui était bien trop vieux pour pouvoir toucher ma mère, et l'autre type qu'étais mon père qui n'a jamais vraiment été doué dans les relations humaines. Je vécu un premier temps chez ma mère et son nouveau mec, et puis quand arriva l'adolescence je ne pouvais vraiment plus le supporter et suis repartit chez mon père qui avait craqué tout son argent gagné récemment à la loterie (pas le gros lot mais assez pour sauter partout) assez grand pas loin de l'université, on sait jamais si je voulais y aller plus tard quoi. Avec ce qu'il lui restait il a racheté son affaire et est devenu son propre patron, autant dire que ça allait plutot bien pour lui, il avait une vraie chance de cocu en somme – qu'il été et a toujours été d'ailleurs.
Arriva donc le lycée ! Quelle joie de se retrouver au milieu d'un flot d'hormones et de problèmes existentiels. Je réussi tout de même à me trouver vite fait un groupe « d'amies ». Quand j'y repense c'était vraiment plus un groupe de petites poufs plus qu'autre chose. On était un peu les reines du lycée, on passait notre temps à sortir, à rigoler, à boire un peu, à répendre des rumeurs, et elles, passaient plus de temps dans les vestiaires des garçons que dans une bibliothèque. C'était le seul point sur lequel je ne suivais pas. Un jour j'avais vu un reportage, je suspecte mon père de l'avoir enregistré et laissé exprès à la télé pour que je le vois – sur les MST et les grossesses prématurées, autant dire que ça m'avait refroidit. Surtout de voir une gamine de 15 ans séropositive qui accouchait à la télé... Bref, je m'étais quand même inventé une petite histoire avec un étudiant en droit qui passait que ses weekend dans le coin et avec qui je passais quelques nuits de temps en temps. Il était beau grand blond musclé sportif, une vraie gravure de mode, tout le contraire de l'espèce de troll qui passait son temps à me regarder en classe et dans le hall quand j'allais chercher le courier le matin , parce que oui, c'était mon voisin en plus. A ce moment là je n'arrivais jamais à me rappeler de son nom, Brian ? Cedric ? Bastian ? ? Bref on y reviendra plus tard, car je ne lui portais aucun interet, c'est vrai quoi il était jeune, bien trop intelligent, et franchement craignait horriblement.
Une fois le lycée passé, je m'inscrivis à l'université en littérature moderne. C'était barbant mais comme j'ai toujours voulu écrire il fallait bien que je sache à qui j'allais me mesurer, non ? Je n'avais toujours pas quitté le domicile parternel parce que après tout c'était confortable, proche, et j'avais rien à payer – quand on vient de dépenser une belle somme en frais d'inscriptions on est content de ne pas avoir de loyer à rajouter. Et puis qu'aurai fait mon père sans moi franchement ? Il était incapable de cuisiner autre chose que des pates bolognaise...en conserve. Mon petit troll de voisin habitait toujours à coté, c'était chez son frère en fait, son frère qui lui, avait un vrai interet au moins pour les yeux parce qu'après il avait un peu l'air d'être un connard arrogant. Bref, un soir où je devais rédiger un devoir important pour les cours, mon ordinateur planta... mais d'un bugg impressionnant ! Et c'est là que je me dis qu'il fallait que j'use de mes charmes pour avoir ce que je voulais gratuitement. Sans me soucier qu'il était déjà 22 heures bien tapées, je frappais chez les Anderson-Odair et demanda de suite à voir Sebastian – oui là je me suis rappelé de son nom – puis l'agressa limite pour qu'il me répare mon ordinateur. Surement impressionné par mon mini short et mon débardeur, le jeune troll qui commençait à ressembler à un être humain s'était éxécuté. Je sais pas vraiment pourquoi mais la récompense à cet acte héroique fut un baiser sur ses lèvres. Et j'ai même mit la langue. Je pouvais mettre ma main à couper que c'était la première fois qu'il embrassait quelqu'un, un peu trop de langue et de salive, et surtout il ne savais pas s'arrêter ! Je crois que ce soir là, Sebastian était bien devenu un être humain mais en plus de ça un mec, et … j'ose l'avouer, plutot pas mal. Je sais plus comment c'est arrivé par la suite mais mon ordinateur avait de plus en plus de problèmes tellement qu'au bout d'un moment j'allais le voir sans même l'apporter. J'étais vraiment tombée amoureuse de Sebastian Odair, le plus gros geek de la galaxie, le plus grand puceau que la terre ait connue, mais aussi le plus adorable et atendrissant des mecs que je connaissais.
Un an environ après mes problèmes d'ordinateur à répétition, ma vie avait radicalement changée. J'avais vraiment prit goût à la littérature et mes textes avaient changé un peu de registre. Ma vie quotidienne avait changé également, Sebastian et moi c'était devenu sérieux, assez sérieux pour passer à l'action pour la première fois ensemble d'ailleurs, oh ne pensez pas qu'au sexe, il m'a aussi initié aux jeux vidéos, aux jeux de rôle, à la science fiction, aux mangas, à toute la sous-culture geek et je m'étais même mise à écouter du wizard rock et de la j-pop. Fini Devin la petite pouf, bienvenu Devin la sorcière elfe level 54. On avait 18 et 20 ans et on prit la décision la plus importante de notre vie à ce moment là... habiter ensemble. On ne commença pas cette aventure seuls mais avec Dianna la petite sœur de Sebastian, ils n'avaient plus à vivre avec leur frère, leur belle sœur et leur neuveu d'à peine un an qui braillait beaucoup. Rob, le grand frère, nous a donné un coup de main pour nous installer, ah oui Sebastian ne sait pas vraiment que la plupart des meubles je ne les ai pas récupéré chez des amis mais je les ai payé avec l'argent que m'avais donné son frère. Il était inquiet surtout pour Dianna car il savait que Seby était une tête de mule et que de toutes façons il refuserait toute aide de son ainé.
Comment expliquer la suite... Sebastian, Dianna et moi avont amenagé dans un appartement un petit peu pourri mais que nous avons bien arrangé, à notre sauce, et maintenant on ne le quitterait pour rien au monde. Attendez, y a même une balancoire ! Dianna est partie quelques années plus tard, il y a deux ans exactement, juste après notre mariage. Mais oui ! À l'age de 27 ans , moi, Devin Lumen Jackson suis devenue Devin Lumen Odair, devant l'autorité d'un adjoint du maire de Londres, parce que bon, le seigneur et les églises ça a jamais vraiment été notre truc. Je me demande encore pourquoi j'ai dit oui, je veux dire notre relation est basée sur quoi ? Les jeux vidéos en ligne ? Les 5 étagères klurk remplies de films et séries tv ? Des gouts musicaux douteux ? Tout ça en fait mais aussi notre complicité et le fait que je l'aime comme une dingue. C'est pas normal de passer de troll à superman mais c'est arrivé. Alors je lui ai dit oui, et même si on était pas nombreux, c'était un beau mariage...et une belle nuit de noce. Pour tout dire on s'est même emballé et on a cru pouvoir fonder une famille cette nuit là mais comment dire là ça fait deux ans et toujours rien, on va pas dire que je m'inquiètes non, non on va pas le dire.
Professionelement, Sebastian travaille à l'hopital Saint James où il s'occupe de la maintenance informatique et moi... je passe mes journées à l'appartement à essayer d'écrire ce qui sera un best seller un jour. J'ai déjà été publié mais rien n'a réelement marché. Je suis rentrée dans mes frais mais les éditeurs me fuient un peu alors j'ai décidé de m'éditer toute seule. J'ai créé un site internet – en fait c'est Seb qui l'a fait – où j'ai mis gratuitement en ligne le premier chapitre de mon roman en cours et où chacun peut payer combien il veut, à partir de 1 dollar, pour le chapitre suivant. J'ai quelques fidèles lecteurs, mais pour l'instant je ne peux pas en vivre et les fins de mois commencent à devenir difficiles. Je peux pas dire que ça va très bien non plus depuis quelques mois... Je n'arrive plus à sortir et si je suis seule j'ai tendance à avoir des crises de panique plutot violentes .. c'est tellement mieux de rester entre les quatre murs de son appartement non ? Pour Seb non parce qu'il vient de me trouver un emploi à mi-temps, parfait selon ses dires à l'hopital où il travaille. Je crois bien qu'à partir de maintenant je serais la « dame de la caféteria ». Super, vivement mon best-seller !