Maëlys est une jeune femme intelligente qui n'a pas forcément eu beaucoup de chance dans sa vie, c'est vrai. Cependant, elle n'a jamais baissé les bras. C'est une personne courageuse qui ose prendre des initiatives. Elle a un coeur énorme et elle est toujours là pour les autres. Elle est à l'écoute des autres depuis toujours mais ne se confiera pas facilement. Simple, elle ne se prend pas la tête et elle adore rire: elle a une grande joie de vivre malgré les nombreuses responsabilités qu'elle possède. Tête en l'air, il lui arrive parfois d'être à l'ouest ou de louper pas mal de choses, il faut l'avouer. Ensuite, elle est vraiment très très têtue et protectrice. Ne vous avisez jamais de faire du mal à quelqu'un qui lui est cher, que ce soit un membre de sa famille ou un ami. Sérieuse et débrouillarde, elle fera toujours tout ce qui est possible pour trouver des solutions, même dans les pires situations. Pour finir, elle est fidèle et ne laisse jamais tomber les gens.
Pourquoi elle est devenue psychologue? Disons que c'est une façon pour elle de se sentir utile. Maëlys a toujours adoré écouter les autres se confier. Elle savait que parler leur faisait du bien et si elle pouvait les soulager de cette façon alors elle le faisait avec plaisir. De plus, elle a vécu l'expérience d'aller voir un psychologue et c'est lui qui lui a donné cette envie d'en faire son métier. C'était relativement une évidence pour elle. Quant au fait de travailler dans un hôpital et bien... Ça lui est venu comme ça, assez naturellement. Elle s'est dit qu'elle serait encore plus utile dans un milieu comme celui-ci à essayer d'aider des patients qui appréhendent leur maladie, ou encore à essayer de faciliter le dialogue entre l'équipe médicale et les patients etc...

Le 17 mars 2012 vit le jour une petite fille. Cette petite fille, c'était moi. Maëlys Elizabeth Duncan. Je suis née le 17 mars 1987 à Londres. Je suis née à terme. Si si, je vous jure! Jusque là, rien d'extraordinaire me direz-vous. Mon père était avocat et ma mère pharmacienne. Ils semblaient vivre heureux. D'après les voisins et les amis, on formait une petite famille parfaite qui respirait le bonheur à plein poumons. Mais la vérité était toute autre. Je ne le compris que bien tard. J'ai été élevée loin des soucis qu'avaient mes parents et ils savaient jouer la comédie devant les autres. Ils m'apprirent les valeurs telles que la générosité, la sincérité, la valeur de l'argent et ce genre de choses. Nous n'étions pas en manque de moyens financiers mais ils avaient su garder la tête sur les épaules et ils voulaient que je sois comme ça moi aussi. C'est aux environs de mes dix ans que je compris qu'en vérité, leur rapport de couple n'était qu'une façade bien rodée. Ma nourrice était venue me chercher à l'école et en rentrant on interrompit une violente dispute entre mes parents. Ce n'est pas anormal de voir deux personnes se disputer. Mais là, c'était différent. J'avais entendu ma mère parler de mariage arrangé. Je ne compris pas trop ce que cela signifiait et aucun des adultes qui m'entouraient à cette époque là n'avait pris la peine de répondre à mes questions. Quelques semaines plus tard, ils décédèrent ensemble dans un accident de voiture. Et personne saura qu'ils ne s'étaient jamais aimé et que tout n'était qu'un stratagème organisé par deux familles manipulatrices. Oui, ça existe encore. La famille de mon père voulait le caser et avait besoin d'une femme qui ne ternirait pas à leur réputation. Comment ont-ils convaincus ma mère? En lui disant que si elle acceptait d'épouser leur fils, ils sauveraient le petit commerce de ses parents qui étaient sur le point de faire faillite.

Suite à cet accident, ce fut ma tante qui me prit sous son aile. En plus de ça, j'ai du voir un psychologue. Je dois avouer que ça m'avait fait beaucoup de bien. Il était jeune et débutait. Sans doute n'aurait il pas du mais je suis devenue comme sa protégée. Il ne me posait plus seulement des questions, il m'aidait à comprendre. Moi, la petite fille d'une dizaine d'années que j'étais, je voulais comprendre et il m'aidait. Il m'expliquait des choses que personne ne voulait m'expliquer. Sans doute par peur ou par honte, que sais-je. Je crois que cet homme est le seul à qui je ne me sois jamais réellement confiée, hormis mon journal intime. C'est assez drôle parce que même après le temps normal durant lequel j'aurais du le voir, j'ai fais semblant d'avoir encore besoin de voir un psy pour me sentir mieux. Tout bonnement parce qu'avec lui, j'avais l'impression d'être traitée d'une manière un peu plus mûre dirais-je. Il ne me considérait pas comme une gamine ayant vécu une tragédie qu'il faut préserver de tout parce qu'elle est super fragile et tout le blabla qui va avec. Vous savez, c'est lui qui m'a donné envie de devenir psychologue. Des années après, une fois que j'avais grandis et que je savais ce que je voulais faire de ma vie, je suis allée le revoir. Je devais avoir seize ans. On a pu discuter autour d'un café. C'est également lui qui m'a aidé, bien plus tard, avec mes études. Mais ne sautons pas les étapes.

Dix-huit ans. J'étais heureuse. J'entretenais de superbes relations avec mon entourage. Ma tante n'avait jamais essayé de remplacer ma mère mais on était très proches. J'entretenais une relation d'amitié avec mon ancien psychologue. J'avais des ami(e)s et un petit-copain des plus attentionné. Petit-ami avec lequel ça c'était finis disons... Relativement mal. Le soir du bal de fin d'année, j'appris que j'étais enceinte. Evidemment, c'était pas simple pour moi. Mais ça l'était encore moins une fois que mon copain m'annonça qu'il ne voulait pas assumer et qu'il me quitterait si je gardais le bébé. Et bien vous savez quoi? Je lui ai montré la porte. Et j'ai gardé l'enfant. Bonne soirée de fin d'année!

Comment allier la maternité et mes études? Ma tante. Elle a élevé ce bébé pendant que je suivais mon cursus en psychologie. Ethan. C'est ainsi que je l'ai appelé. Il est aujourd'hui âgé de sept ans et je ne remercierais jamais assez ma tante pour m'avoir permis de suivre mes études jusqu'à ce que j'obtienne, il y a deux ans, mon diplôme et mon emploi à l'hôpital. A présent, je vis seule avec mon fils. Côté coeur... Ce n'est pas réellement la joie. Les hommes ont bien souvent pris la fuite en apprenant que j'avais déjà un enfant... Bon, ça suffit maintenant pour les confidences, le reste au prochain épisode!