6h30 du matin mon réveil sonne, eh oui il est tôt, mais j’ai une journée chargée et on dit toujours que la vie appartient à ceux qui se lève tôt. C’est sur mon son du moment que je me réveille, il s’agit donc de Fiesta. Musique dynamique énergisante qui ne peut que vous donnez du peps pour un début de journée. Première chose que je fait est de me rendre devant le miroir et de regarder mon reflet, j’en arrive à mon 6ème mois de grossesses et normalement après 6 mois de grossesses le ventre est bien rebondi. Pourtant ce n’est pas mon cas et c’est horrible à dire, mais je ne souhaite pas qu’il le soit. En tant normal je n’aurai pas voulu cela, mais que voulez vous la vie est ainsi…J’ai toujours voulu avoir un enfant, mais aujourd’hui ce n’est plus vraiment le cas. Un enfant est censé amener le bonheur dans un couple et le souder, or il n’a fait que détruire mon couple et nous éloigner. Aujourd’hui je suis à Londres et le père de mon enfant est quelque pars en France. Du moins c’est ce que je pense, car je n’ai pas eu de nouvelles de lui…enfin si mais il ne m’a pas informé où il se trouvait. Il n’a pas accepté le fait que je lui aie caché le début de ma grossesse. Effectivement je n’aurai pas du agir ainsi, mais je n’étais pas préparée à cela il fallait que je prenne du recul. Personne n’était au courant de notre relation et voilà que je tombais enceinte, comment allions nous expliquer cela ? Beaucoup de question trottait dans ma tête alors je devais partir. Aujourd’hui je le regrète, car j’ai perdu l’homme que j’aimais, mais je crois au destin et je me dis que peut-être il n’était pas fait pour moi….Ou que peut-être reviendrait-il vers moi dans les mois à venir ? Je ne sais pas trop et je n’ai pas envie d’y penser. Aujourd’hui mon envie est de vivre une vie normale, comme j’ai pu le faire dans le passé.

Donc ma première activité aujourd’hui est d’aller faire mon footing matinal. Je dis bien matinale, car si je ne travaille pas le soir je le fais également le soir. Ca me permet d’être en forme et de garder ma ligne. D’ailleurs j’ai perdu des kilos depuis le début de ma grossesse. Je pense que le stress et tout ce qui est passé y est pour quelque chose. Mais du coup mon entourage et surtout ma sœur de cœur est assez inquiète pour moi. D’autant plus que le bébé que je porte est sa nièce ou son neveu.

Il doit être 6h50 quand je suis finalement prête. Je suis habillée d’un survêt blanc avec des baskets de courses. Je prends le soin d’attacher mes cheveux pour ne pas les avoirs dans les yeux pendant que je cours. Ma dernière action est de prendre mon téléphone portable et de mettre mon casque sur les oreilles. Dès ce moment je suis dans mon monde. Je sors de mon appartement et dès que je pose le pied sur le goudron je commence à courir. C’est fou ce que se sport vous donne une sensation de délivrance. Je me sens libre et sans responsabilité, j’ai toujours aimé le sport et pendant mes trois premier mois de grossesse je me suis beaucoup ménagé, mais aujourd’hui je ressens à nouveau ce besoin d’entretenir mon corps et c’est plus fort que moi, je dois le faire.

Je ne sais toujours pas le sexe de mon enfant, je ne le voulais pas, car Malow n’était pas là et étant donné qu’il n’est pas revenu autant ne pas le savoir, je pense que ça me fera moins mal, et puis ca me fera toujours une surprise lors de mon accouchement. Du coup je n’ai toujours rien acheté. Enfin si j’ai acheté un lit et des biberons, mais pas beaucoup d’habits. Juste le stricte minimum, je ne sais pas vraiment comment je vais m’en sortir pour aller acheter tout ca après mon accouchement, mais mais je suis bien entourée, alors ça ira.

Voilà déjà plus d’une heure que je suis en train de faire mon footing et je ne suis toujours pas épuisé. On peut entendre mes pieds claqués contre le sol « TAP..TAP.. TAP » et « TAP…TAP..TAP » sans me rendre compte je suis arrivée sur les grandes routes de la ville, là où il y a beaucoup de trafic. Je crois que la musique m’avait emportée et maintenant que je reviens à la réalité je suis non loin d’Oxford Street et ses rues bombées de monde. Il est clair que je ne suis pas à l’endroit idéal pour finir mon jogging, je décide alors de traverser la route je peux voir qu’au loin les rues sont plus calme. Enfin c’est ce que je pense voir….je ne sais plus trop, je vois flou d’un coup et je ne suis plus vraiment stable. Afin d’être prudente je m’arrête au pied du trottoir et inspire un peu d’air ça doit certainement être un manque d’air ou une chute de tension. …Après ça je ne sais pas vraiment ce qu’il m’arrive, je ne vois plus et je me sens bousculée et propulsée sur la chaussée…

Ce matin, mon réveil sonna une fois. Je l'ai éteins. Une deuxième fois, je l'ai éteins également. Mais malheureusement à la troisième fois il fallu bien que je me lève. Je devais donner cours ce matin à l'université et j'avais déjà manqué quelques heures la semaine passée prétextant que j'étais malade. Je n'avais pas envie de m'y rendre mis il fallait que je m reprenne, il fallait avancer, je n'avais pas le choix. De toute façon ca me changerait les idées. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser, de me demander où était partie Judie avec notre petit garçon. J'avais envie de les chercher mais je l'avais fait une fois et lorsqu'elle m'avait vu elle avait prit la fuite alors je me disais qu'il valait mieux abandonner. Ca me bouffait de l'intérieur de la perdre elle, et mon fils mais elle avait fait son choix et je ne pouvais pas aller contre. J'aurais pu demander à le récupérer, grâce à ma fortune je l'aurais récupérer mais je ne pouvais pas lui enlever sa mère alors qu'elle seule s'était occupée de lui. a contre coeur, j'ai pris une longue douche et j'ai enfiler des vêtement simple mais qui me ressemblaient. Un jeans foncé, une chemise à petit carreau bleu marine et blanc et un gilet. J'ai ensuite, avaler un petit déjeuner rapide et j'ai quitté ma maison, enfilant d'abord ma veste.

Comme j'étais un peu à l'avance j'ai décidé de me rendre à mon travail à pied, les voitures abondaient sur la chaussée et je n'avais pas envie de rester coincé dans les bouchons. Pas à pas, j'avançaient et plus j'avançaient plus la circulation était dense. J'ai rapidement consulter mes mails, principalement des étudiants qui demandaient des délais supplémentaires que je n'étais pas d'humeur à accorder, et quand j'ai remonter mon regard vers la route, mes yeux sont tombés sur cette jeune femme. Elle était en tenue de sport et j'en déduis immédiatement qu'elle devait probablement faire son jogging. Elle fixait le sol mais son regard semblait vide et elle tanguait. J'ai pressé mon pas afin de l'aborder mais alors que j'étais à quelques mètres d'elle elle se fît bousculer par une autre femme, et par la foule qui se dépêchait sur le trottoir et elle se retrouva allongée sur la route. Le pire était que personne n'y prêtait attention. étais-je le seul à l'avoir remarquée ? Je me suis faufilé rapidement entre les gens et je me suis penché vers elle. Un conducteur était sorti de sa voiture et m'a aidé à la poser sur le trottoir. J'ai secoué un comment ses épaules jusqu'à ce que ses yeux s'ouvre, elle me fixait. Immédiatement, j'ai sorti mon portable pour apeller les secours, une ambulance. Ils me répondirent qu'ils arriveraient le plus rapidement possible. J'ai ensuite téléphoner pour prévenir que j'arriverais en retard en classe, lorsque j'ai eu expliqué la situation, le directeur se montra indulgent. Il était capable de comprendre.

Plus ou moins 15 minutes plus tard les secours était arrivé, ils s'occupèrent de la jeune femme alors que moi j'étais légèrement en retrait. Malgré tout, j'avais rapidement compris qu'elle était enceinte. Ils décidèrent de l'emmener et moi, seul témoin, j'ai demandé à l'accompagner.

C’est fou comme les choses peuvent basculer en une seule seconde. J’étais tranquillement à faire mon jogging et me voici renversé sur la chaussée. Je vous dit ca, mais c’est la seule chose que je perçois. Jusqu’au moment où je me retrouve à l’hôpital, j’entends beaucoup de bruit autour de moi des pats accélérés, des gens qui courent dans tout les sens et qui disent qu’on va me perdre, ou perdre le bébé ou bien pire encore les deux. C’est lors de ce genre d’événement qu’on se rend compte qu’il suffit d’un rien pour que votre vie change à tout jamais. Qui aurai pu penser qu’il allait m’arriver quelque chose aujourd’hui. C’était tout bonnement une journée comme les autres, où je devais aller faire mon jogging, puis aller au boulot dans l’après – midi et pourtant ce n’est pas du tout le cas.

Ce que je vais vous raconter j’en ai aucun souvenir mais c’est ce qu’on me racontera par la suite et c’est ce que je prendrais pour vérité. Une fois arrivée à l’hôpital je suis tout de suite emmener en salle d’urgence. Le témoin qui avait appelé les secours était venus avec moi, même s’il ne me connaissait pas et il resta auprès de moi avant et après l’intervention. Les médecins firent le maximum mais n’arrivèrent pas à sauver le petit ange qui occupait mon ventre. Etant donné que ce témoin était la seule personne à mes côtés les médecins en déduisent qu’il était mon compagnon, donc il fut la première personne au courant de la triste nouvelle. « Monsieur….Nous sommes vraiment désolé…mais nous n’avons pu garder que la mère en vie….L’enfant était dans un état critique et c’était notre seul moyen de garder la mère en vie…Toutes nos condoléances. »

Trois bonnes heures après je me réveille dans une salle grise et terne reliée à plein de machine, je ne comprends pas vraiment ce qu’il m’arrive, ni où je suis. Enfin si je vois bien où je suis, car je suis ici tous les jours. Mais normalement c’est moi qui m’occupe de ces patients là…et il faut croire qu’aujourd’hui c’est moi qui suis devenu une patiente. La première chose que je remarque est la perfusion que j’ai sur ma main droite, rien que de la voir ça m’agace je déteste ça. Je déteste être à l’hôpital être porté comme malade et faible. La deuxième chose est ma tête lourde et mes crampes d’estomac..Je ne sais pas ce qu’il m’est arrivé, mais je sais que ce n’est pas quelque chose de bon. Je regarde autour de moi et je vois cet homme assis un peu assoupis. Je ne sais pas qui il est, pourquoi il est là…J’aimerai lui parler mais je n’ai pas la force, enfin j’essaie mais aucun son ne sort de ma bouche d’un premier abord. Je le regarde et lui tend la main comme si je voulais lui faire comprendre que j’étais réveillée et que je voulais savoir qui il était. Je plisse mes yeux, car décidément je ne sais vraiment pas qui il est, je ne l’ai jamais vu alors pourquoi était-il dans ma chambre ? J-arrive finalement a dire quelques mots mais en espagnol pour lui demander qui il est.
« …Quien…. es…. ? »