Encore un WE de garde aux urgences, on devait en faire au moins un par mois en étant interne... pas de chance, celui ci était pour moi. Ca aurait pu être cool si ce n'était pas un moment d'après examens... J'étais la depuis vendredi matin, et à chaque fois qu'on nous amenait quelqu'un c'était un jeune qui n'en avait pas fini de boire. 5 coma etyllique en 24h croyez moi c'était énorme... Ils avaient à peine 20 ans et préféraient foutre une partie de leur vie en l'air à picoler. Je ne dis pas le contraire, j'aime faire la fête, j'aime boire, comme tout le monde, mais jamais au point de m'en rendre malade. Le weekend n'était pas vraiment chargé à part ça, et les éternelles urgences pédiatriques, un petit rhume et on vient aux urgences. Les jeunes parents paniquaient beaucoup trop vite à mon goût. Mais on ne pouvait les blâmer, si ils ne venaient pas, on les traitait de mauvais parents, et si ils venaient on les traitait de chieur. Pour tout vous dire les vrais emmerdeurs, c'était nous ! Je me massais la nuque en soupirant, nous étions déjà samedi soir 4h30 du matin... vivement 7h que je puis normalement me dire que la garde était fini et que je puisse enfin rentrer chez moi alors qu'un autre viendrait prendre ma place pour être là jusque lundi matin. J'avais tellement envie de m'arrêter dans un coin, manger des bon panecakes, des toasts, des oeufs, une salade... hmmm... si seulement ça pouvait arriver vite.

"Neela !!! Viens vite !" J'accourais en posant ma tasse de café. "Coma étyllique, mais il s'enfonce malgré ce qu'on a essayé de lui donner." "Vous êtes sur qu'il a pas pris de médicaments ? Drogues ? quelque chose avec l'alcool ?" "Ses amis sont là bas." "Vas leur demander Marta.... il faut l'intuber" Je me mis à la tête du brancard, verifiant que les voies aériennes étaient dégagées, mais j'eus une énorme surprise. "C'est pas un coma, c'est une allergie, il fait un énorme oedème de Quick !! On doit faire une trachéo, appelez la réanimation pour qu'on le transfère au plutôt chez eux sinon en pneumo !" On me donna tout le nécessaire pour pratiquer la trachéotomie. Je n'en avais jamais fait une toute seule, et j'étais des plus stressée, mais je ne pus m'arrêter là. Incisant sa trachée, je pus passer le tube souple afin de le faire respirer. "Okay faites entrée un des jeunes, si on sait pas ce qu'il a pris on pourra pas lui donner une antidote." Une jeune femme entra en tremblant, fixant le corps de son ami. "Il a pris quoi, et me ment pas si tu veux pas le voir dans un cercueil !" "Je... je... on... on a juste bu de la tequila mais... un.. un des gars avait de... lecsta je crois.. ou du LCD..." "Okay merci, sors de là.... "

Son coeur s'arrêta net. "Non... non non non ! On charge à 215 !" Je pris les palettes en main. "On dégage !" Le choc lui souleva le corps, il me souleva le coeur en un sens aussi, mais c'était toujours le calme plat au niveau du moniteur, j'avais envie de pleurer. Mais je persistais. "On charge à 300.... On dégage !" Une autre onde de choc, mais rien à faire... Durant plus de 15 minutes on tenta le tout pour le tout avant de ce dire que c'était sans espoir et que même si on arrivait le récupérer il aurait trop de séquelles cérébrales. Je jetais mes gans dans une poubelle. "Heure du décès 5h07." Je sortis de la pièce et me retrouva face aux jeunes. "Je suis désolée... Vous avez le numéro de ses parents, on doit les prévenir." Les deux jeunes filles fondirent en larmes alors qu'un autre me donnait un numéro. Prévenir les parents, je détestais ça. Une fois fait, je sortis de là pour aller sur le parking, personne en vue ? Okay. "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !" Je reprenais mon souffle, diantre comme ça faisait du bien. Il avait à peine 21 ans, c'était trop jeune pour mourir. J'en avais les larmes aux yeux.

Je me mis assise sur un plot en regardant mon téléphone, un sms de Thisbe, je souris un peu et lui répondis : Je serais là quand tu rentreras à midi, on va manger au resto en amoureuse ? Je soupirais en rangeant mon téléphone, mais une fois la pression retombée, je ne pus empêcher mes larmes de couler longuement à en suffoquer légèrement. Jusqu'à ce que je vis un mouchoir tendu devant mon nez, redressant mon visage, je le vis. Je ne pus mempêcher de sourire un peu en prenant le mouchoir, me mouchant en faisant la trompette, j'arrêtais mes larmes avec ma mains pour me reprendre avant de lui sourire plus franchement. Jeremiah était mon petit rayon de soleil à moi. "Désolée pour le diner de la dernière fois, on a eu un accouchement chaotique qui m'a retenu 6 heures ici." A chaque fois qu'on programmait de ce voir, il y'avait un imprévu qui nous empêchait de nous voir. Je me levais pour déposer un baiser au coin de ses lèvres. "On a un jeune de 21 ans qui est décédé... c'est dur... " Je soupirai faiblement avant de le regarder. "Je finis à 7h et toi ? On pourrait espérer de.. ce voir à l'heure là peut être ?"

” La parole n'est pas faite pour couvrir la vérité, mais pour la dire. ”

Rien de tel qu'une bonne petite nuit de sommeil pour se remettre sur pied... ou pas. Parfois j'ai l'impression que même dormir ne me sert à rien. Cela ne m'empêche toujours pas d'être fatigué, surtout ces temps-ci. Il y a des périodes où l'intensité de travail est plus important qu'à un autre moment. Fort heureusement, mon métier me passionne et pour rien au monde je changerai. C'est seulement que côté horaire, j'ai horreur quand je travaille jusque 18h en sachant que le lendemain je débute à 7h. Je ne sais pas toujours à quelle heure je termine, surtout si j'ai intervention aux alentours de 17h50 par exemple et ne pouvant deviner à l'avance combien de temps l'intervention va durer. Le réveil fut donc difficile, heureusement que j'en ai deux au cas où je raterai le premier. Astucieux n'est-ce pas ? Je prend donc le temps de déguster mon petit déjeuné, avant de me jeter sous la douche en quatrième vitesse. Je n'ai malheureusement pas le temps d'y trainer pendant une demie heure. Une fois fin prêt, je me rend seulement compte en enfilant mes chaussures que je suis en avance. Ce qui ne manque pas de me surprendre d'ailleurs. Non pas que je sois sans arrêt en retard, mais disons juste à l'heure la plupart du temps... J'enfile une veste et prend mes clés de moto en coup de vent sans oublier mon portable cette fois-ci. Ça me fais toujours un drôle d'effet de passer de l'ambulance à la moto, je suis comme un militaire qui devient civil.

J'évite les bouchons le plus possible, voulant profiter de l'occasion d'arriver en avance à l'hôpital, sans stresse et histoire de me prendre un bon petit café avant la grande aventure. Je passe devant un coin de rue qui me fait légèrement grimacer. J'ai dû intervenir ici la veille au soir, pour un accident. Un accident très grave, ma bête noire. On ne connaissait même pas l'ampleur des dégâts avant d'arriver sur place. Il n'y eut qu'une seule survivante sur les trois autres jeunes qui complétaient la voiture. Un mort sur le coup et un autre grièvement blessé que j'ai tenté de sauver, mais qui finit par mourir d'une hémorragie interne avant qu'on arrive aux urgences. Je n'ai pas su le garder en vie plus longtemps malgré des gestes de premiers secours très bien maîtrisé. Malgré tout, on ressent toujours la même chose quand on n'arrive pas à sauver une vie. Raison pour laquelle ma nuit ne fut pas très bonne. Mais c'est une nouvelle journée qui commence. Espérant ramener plus de personnes vivante à l'hôpital aujourd'hui, ou je risque d'être désagréable pour un petit bout de temps. C'est donc motivé et optimiste que j'arrive sur mon lieu de travail, plutôt fier d'être en avance. J'entre tranquillement dans le parking et n'ai aucune difficulté à trouver une petite place pour ma belle bécane. Je retire mon casque et bloque le tout avec un cadenas.

Puis je capte une petite blondinette un peu plus loin. Je n'ai aucun mal à la reconnaître. Je me rapproche doucement d'elle, tout en tentant de remettre quelques mèches rebelles en place. A première vue, elle ne semble pas très enjoué. Je perds progressivement mon sourire, n'aimant pas la voir dans cet état, sûrement une mauvaise nuit aussi. Je sors un mouchoir propre de ma poche et le lui tend en attendant qu'elle le prenne. « Mouchoir à la rescousse ! » Je capte son regard et tente tout de même de lui sourire. Ce qui semble plutôt bien fonctionner heureusement. "Désolée pour le diner de la dernière fois, on a eu un accouchement chaotique qui m'a retenu 6 heures ici.". Je secoue légèrement la tête. Il est clair que nous avons décidément beaucoup de mal à trouver des moments pour nous voir en tête à tête, mais on fait comme on peut chacun de notre côté. Je ne peux donc pas lui en vouloir d'avoir aider une femme à accoucher. Elle se lève puis me dépose un petit baiser aux coins des lèvres, j'en fais de même. Même si l'envie de déraper sur sa bouche ne manque pas. "On a un jeune de 21 ans qui est décédé... c'est dur... ". Je grimace une nouvelle fois... trop de jeunes décèdent. C'est injuste... "Je finis à 7h et toi ? On pourrait espérer de.. ce voir à l'heure là peut être ?". Je lève les yeux au ciel et souffle... une fois encore nos horaires ne concordent pas. « Je commence à 7h... ». Je la regarde un instant, ainsi que la montre agrippée à mon poignet. « Mais je termine à 15h normalement, si tu n'es pas trop fatigué ou si tu n'as rien de prévu on pourrait se retrouver quelque part... ». C'est qu'elle a aussi besoin de dormir. Je ne suis pas en pleine forme non plus mais je suis encore jeune tout de même... Pendant un instant, je plonge mon regard dans ses petits yeux encore pleins de larme. Je tends délicatement ma main droite pour sécher une de ses joues encore humidifier par les larmes. « Hey, ça va aller ? ».

Il avait tellement le don de me faire sourire, même lorsque ça n'allait pas, et ses lèvres si proches des miennes, j'avais envie de déraper pour un baiser tendre et langoureux. Mais je me retenais. Le problème avec Jeremiah, ce n'était pas ses défauts, loin de là, j'aimais tout ce que je connaissais de lui. Mais j'avais peur qu'on ne puisse jamais se voir tout en étant si proche. Déjà en étant juste attiré, on ne pouvait que ce croiser. A croire que le destin nous faisait languir. Je détestait assez cette situation, je ne savais pas vraiment comment l'arranger, mais peut m'importait. Mon coeur battait vite d'être proche de lui, mes lèvres voulaient sourire, la culpabilité des derniers jours étaient partis. Surtout par rapport à Joseph. Il était ma plus belle erreur mine de rien. Je n'avais plus qu'à espérer que Thisbe ne le sache jamais, et que Joe m'oublie. Il le fallait vraiment. La voix de Jerem' me sortit de ma torpeur passagère, oh non, encore un moment raté, franchement, on avait que ça entre nous, des moments ratés. Je fis une petite moue déçue. Mais le reste de sa proposition me redonna légèrement le sourire. 15h, ça me laissait largement le temps de manger avec Thisbe. Et puis ça me donnait une bonne excuse pour ne pas aller voir Maman, elle me gonflait légèrement à me parler de son chirurgien esthétique, à croire qu'elle se le tapait. Tout ça me plomba quelque peu, il fut tendre de m'essuyer ma joue encore humide en me demandant si ça allait d'un air inquiet, je posais ma main sur la sienne.

"Ca va... ça passera ! Et puis ça me va pour 15h... Mais je sais pas vraiment où aller... Chez nous y'a mes parents, dans notre chambre universitaire, y'aura Thisbe qui fera sa sieste donc bon... Je... Je reviendrais ici t'attendre, et on ira où tu voudras. De toute façon, j'ai 2 jours de repos là. J'ai travaillé 63h cette semaine. Je crois que je les mérite un peu." J'eus un petit rire assez mignon en me r'approchant de lui pour avoir un câlin. Il était sacrément en avance pour quelqu'un qui travaillait à 7h... bon il fallait dire qu'il était 6h aussi. Et que je n'avais plus vraiment vu le temps passer. Marta arriva pour voir où j'étais passée. "Hey je t'ai cherché partout ! Stevenson est arrivé, tu peux partir Neela, je crois que tu en as bien besoin !" Je lui souriais gentiment, en effet ça allait me faire un bien fou mine de rien de me dire que j'allais pouvoir être loin de tout ça jusque que mardi 22h, heure ou je reprenais une garde mais cette fois ci en maternité. Je le regardais en souriant.

"Bon.. je crois que je vais aller.. me changer et partir avant qu'on ne me demande de rester encore. Je suis contente de t'avoir vu." Je caressais sa main en lui souriant tendrement. "Je viens ici pour 15h30 alors, le temps que tu te changes et tout, ça me laissera le temps de profiter de ma soeur comme ça !" Ces collègues commençaient eux aussi à arriver. "Allez..." Je l'embrassais encore au coin des lèvres, mais plus longuement cette fois, en serrant sa main dans la mienne. "A tout à l'heure." Je souriais en marchant à reculons pour le regarder avant de filer vers les vestiaires. M'en allant rapidement, une heure après j'étais vautrée dans mon lit pour dormir jusque 11h30, Puis une bonne douche, j'enfilais une robe plutôt colorée avec un gilet par dessus et un leggings bleu avec des bottines en cuir noir. Cheveux faussement attachés, maquillage discret. Je ressemblais à ça :


Spoiler:

Avec Thisbe, on en avait profité pour aller manger chez Eliott, au moins comme il nous appréciait la plus part du temps on mangeait gratuitement, je me demandais comment il faisait pour faire tourner son restaurant en étant si gentil avec ses amis. Mais fallait dire aussi qu'il était très souvent rempli, vu la bonne nourriture qu'on y trouvait c'était pas vraiment étonnant. Et puis ça me faisait du bien de me retrouver avec ma soeur. Elle me déposa sur le parking de l'hôpital, et rentra chez nous pour se faire une grosse sieste. Elle en avait bien besoin moi aussi, mais j'avais avant tout envie de voir Jeremiah. Je tenais mon sac et sortit une petite veste de cuir marron pour la r'ajouter à ma tenue, histoire de ne pas mourir de frois en montant avec lui sur la moto. Je le vis sortir, mon visage s'illumina. "Alors beau prince, on va où ?"

ψ La parole n'est pas faite pour couvrir la vérité, mais pour la dire ψ



Il y a des choses qu'on ne peut vraiment pas expliquer, comme le pouvoir que peut vous procurer certaine personne. C'était le cas de Neela, elle avait le don de me rendre différent ou plutôt de me rendre le plus naturel possible. Elle m'a toujours accepté tel que je suis, avec mes défauts et n'a jamais cherché à me juger ni même à me changer. Je me sens différent à ses côtés, je pense avoir une petite idée du pourquoi du comment mais je n'ose pas trop y penser. Je trouve ça stupide, enfin délirant. Et pourtant, si ça se trouve c'est bien le cas. La blondinette tenta de me faire une petite proposition pour qu'on puisse se retrouver aux alentours de 7h, sauf que je commence à travailler à cette heure-ci. Le destin s'acharne souvent contre nous, il va bien falloir trouver une solution un jour où l'autre. Quittant le travail vers 15h, je lui propose donc de la retrouver à ce moment là. Peu importe la fatigue, je voulais profiter un peu d'elle pour une fois. "Ca va... ça passera ! Et puis ça me va pour 15h... Mais je sais pas vraiment où aller... Chez nous y'a mes parents, dans notre chambre universitaire, y'aura Thisbe qui fera sa sieste donc bon... Je... Je reviendrais ici t'attendre, et on ira où tu voudras. De toute façon, j'ai 2 jours de repos là. J'ai travaillé 63h cette semaine. Je crois que je les mérite un peu.". Je la pris dans mes bras, la serrant un instant contre moi. J'aimais la ressentir proche de moi. Je finis tout de même par la libérer, voyant une autre personne arriver. Une collègue de Neela sans doute, lui donnant le feu vert pour partir. Mon regard se pose à nouveau sur la blondinette. « Ça c'est plutôt une bonne nouvelle. ». Le genre d'annonce qu'on aime entendre, même si on adore notre métier on est toujours content de rentrer chez nous pour souffler un peu. Je passe une main dans mes cheveux d'un mouvement presque automatique. Sans même trop me rendre compte que mon autre main agrippe toujours celle de Neela. "Bon.. je crois que je vais aller.. me changer et partir avant qu'on ne me demande de rester encore. Je suis contente de t'avoir vu. Je viens ici pour 15h30 alors, le temps que tu te changes et tout, ça me laissera le temps de profiter de ma sœur comme ça !". J'acquiesce et lui souris doucement. Enfin nous allons pouvoir nous retrouver en tête à tête. Il reste plus qu'à espérer à présent que ma journée ne soit pas des plus fatigante. Je détourne un instant mon regard sur la droite, apercevant quelques collègues à moi arriver aussi en avance. Je leur fais un petit signe de la main puis regarde Neela se rapprochant à nouveau de moi pour m'embrasser au coin des lèvres. "A tout à l'heure.". Je n'arrive plus à m'arrêter de sourire et fini par lâcher sa main, mais sans trop de facilité. « Oui à tout à l'heure, sans faute ! ». Je tourne les talons, devant partir dans une autre direction, je lance un dernier regard par dessus mon épaule avant de rentrer dans la bâtiment, jusqu'à ce qu'elle quitte définitivement mon champ de vision.

Je pars en direction des vestiaires pour changer de tenue et rentrer à nouveau dans la peau d'un secouriste. La journée avait plutôt bien commencer, le fait d'avoir croiser Neela ne manqua pas de me donner de l'aplomb pour le reste de la journée. Une fois en tenue de combat, j’eus tout juste le temps de boire un café avec mes collègues que nous sommes appelés en urgence pour un accident de la route, un deux roues plus exactement. Au volant de l'ambulance, je m'y sens comme un poisson dans l'eau. Nous arrivons sur les lieux du drame en moins de dix minutes. Fort heureusement, le conducteur du deux roues s'en sortira avec juste un bras cassé et une vilaine entorse au niveau du mollet. La journée se déroula particulièrement bien, beaucoup d'interventions mais aucun mort. Le genre de journée que j'apprécie énormément. 15h25, fin de journée. Je sors de l'ambulance, entouré de mes collègues tout sourire aux lèvres. Heureusement, même dans les moments difficile, on est une équipe solidaire et on sait garder le moral au beau fixe même si ce n'est pas toujours facile. Je ne perd pas un instant et cours jusqu'aux vestiaires pour reprendre l'apparence d'un modeste citoyen. Mon rythme est tellement saccadé que j'ai parfois l'impression de mener une double vie. Cela ne déplaisais pas dans un sens. Quelques collègues ne purent s'empêcher de me taquiner ou de se moquer gentiment de moi en voyant ce sourire idiot sur mes lèvres. J'avais hâte de retrouver Neela, ça se voyait. Malheureusement, je n'avais même pas le temps de prendre une bonne douche, je ne voulais pas trop la faire attendre. J'enfile donc un fin t-shirt gris, mon jeans, mes converses et ma veste en cuir. Je m'asperge d'un peu d'eau de toilette et me recoiffe vite fais devant le miroir. Je salue mon équipe et pars retrouver ma petite blondinette.

Mon sourire gagna en intensité quand je la vis, en train de m'attendre à côté de ma moto. "Alors beau prince, on va où ?". Je m'avance jusqu'à elle, la détaillant furtivement de la tête au pied. Elle était vraiment craquante. « Ahah... tu verras bien, princesse ! ». Au même moment, j’entends mon estomac parler presque aussi fort que moi. Il est vrai que je n'ai même pas eu le temps de manger aujourd'hui ! Je fais comme si de rien n'étais. « Tu es très en beauté... ». Un sourire malicieux se forge sur mes lèvres avant de m'accroupir pour libérer ma moto du cadenas. Je me redresse et tant le casque à la belle blonde. Tant pis pour moi, je suis responsable de sa sécurité avant tout. Je ferme ma veste et grimpe sur ma bécane avant de la mettre en marche la faisant un peu ronronner. J'invite Neela à monter derrière moi. « N'hésites pas à t'agripper à moi si tu as peur, où si tu as froid... ». Une fois encore, mon sourire pétille de malice. Une fois bien en place derrière moi, je démarre et roule en direction d'un petit parc se trouvant non loin de l'hôpital. N'ayant pas de casque, je préfère ne pas prendre le risque de croiser la police et d'avoir une jolie amande ou pire. Je veille également à ne pas rouler trop vite, ne sachant pas vraiment si Neela a peur en moto ou non. Une fois arriver sur place, je gare ma moto dans un coin et laisse la demoiselle descendre avant d'en faire de même. J'ouvre ma veste tout en la regardant et en espérant que l'endroit lui plaira. Il n'y avait pas trop de monde et des coins d'herbe où on peut se poser. Mon estomac grogne une nouvelle fois. « Tu m'excuseras, il faut vraiment que je me prenne quelque chose à manger sinon je vais finir par devenir cannibale... ». Il est évident que je plaisante, même si manger Neela ne serait pas vraiment contre ma volonté ^^. J'avance jusqu'à un petit stand qui vend de la nourriture. « Dis moi ce que tu voudrais, c'est moi qui offre. ».

Je sourias alors qu'il me tendait son casque, je l'enfilais assez rapidement même si je n'aimais pas vraiment ça. C'était quand même le plus sûr pour moi. Il était charmant et charmeur comme d'habitude, normalement, les beaux parleurs je les envoyais paître, alors que là, j'avais juste envie de l'embrasser langoureusement. Dire qu'il n'y avait encore jamais rien eu entre nous, pas même un vrai baiser. "Tu es tout beau toi aussi". Il détacha sa monture de son garde avant de l'enfourcher, qu'est ce qu'il pouvait être sexy à se moment là. Incroyablement sexy même ! Je m'empressais de monter derrière lui, heureusement que j'avais mis un leggings en dessous de ma robe, et des bottines sans talons. C'était deux fois plus pratique pour la moto comment ça. Je n'avais pas peur en moto, j'adorais ça autant que l'équitation, mais je n'allais pas passer à coté de l'occasion de m'accrocher à lui et de tripotter gentiment son corps ! C'était tellement confortable d'être contre lui, ma tête sur son épaule, j'en profitais largemement, ça arrivait tellement peu souvent tout ça. J'aurais franchement aimé que le trajet dur plus longtemps, vraiment plus longtemps, ça avait un petit goût de paradis à ce moment là.

On s'arrêta dans un petit parc tout ce qu'il y avait de plus mignon, je ne le connaissais pas trop pour tout vous avouer, mais j'aimais bien l'endroit. Vraiment, ça avait un coté charmant, et romantique. C'était peut être son coté charmant et romantique en faite qui ressortait, un peu fleur bleue aussi.Il me fit rire avec sa remarque sur le cannibale, j'avais envie de dire : d'accord à condition que tu me manges moi. Mais je me retins histoire de ne pas passer pour une nymphomane hystérique qui ne pensait qu'à ça. On se dirigea vers un petit stand d'un pas léger mais rapide. Je regardais le petit stand avec envie, certes j'avais mangé avec Thisbe plutôt mais les hot dogs du vendeur me faisait de l'oeil, je me mordais la lèvres en essayant de résister à la tentation. Il pasa commande pour lui avant de me regarder. "Bon tanpis je vais faire ma goinfre, je voudrais un hot dog avec plein d'oignon, du ketchup et de la moutarde, et un ice tea ! Merci !" Je souriais tendrement au vendeur avant de regarder Jerermiah. "Quoi.... c'est toi tu me tentes avec des bonnes choses !" J'attrapais mon hot dog et ma boisson alors que Jerem' s'emprassa de payer, on partit ensuite en direction d'un banc sous un arbre.

Le soleil était au rendez vous pour une fois, il n'y avait pas trop de monde, et puis il n'y avait pas trop de vent, c'était d'une agréable douceur d'être ici avec lui, presque comme une évidence. Je souriais comme une abrutie. Il fallait aussi avouer que c'était silencieux pour le moment on ce contentait de manger sans rien ce dire peut être pour ne pas... faire de chose embarassante devant l'autre. Je dévorais la moitié de mon chien chaud avant de poser les yeux sur lui, il était tellement beau, mais je ne pus m'empêcher de rire doucement en voyant qu'il avait de la sauce au coin des lèvres. "Attends..." J'attrapais une serviette et me pencha vers lui pour le nettoyer doucement, à ce moment là, mon regard plongea dans le sien, c'était comme intense. C'était un moment propice et parfait pour s'embrasser, mais un ballon heurta ma bouteille et elle se renversa en partie sur ma robe, je me levai en vitesse avant de voir un petit garçon arriver penaud vers moi. J'étais incapable d'hurler, il ne l'avait pas fait exprès.... mais encore une fois, tout avait été gâché. Je pris le ballon dans ma main pour lui tendre. "Tiens voyou..." "Pardon Madame !" Il le prit et s'enfuit en courant, j'haussais un sourcil. "Madame ? Je fais si vieille ?" Je regardais ma robe, heureusement, il n'y avait que le bas de mouillé, et une petite partie de mon leggings, au niveau de ma cuisse. Je soupirais faiblement en épongeant tout celà, regardant mon hot dog à terre qu'un chien s'empressa d'avaler en passant par là. "Moi avoir la poisse ? non jamais !"

Cependant, au même moment, j'avais regardé Jerem et on eut un fou rire monumental tout les deux, c'était tellement dingue comme moment. "Dis donc, c'est dangeureux un rencard avec toi !" Je souriais en me remettant assise sur un coin propre me collant un peu plus à lui, je le regardais. "Tout ce dont j'ai envie de puis un moment c'est d'être avec toi et t'embrasser enfin parce que j'en meurs d'envie mais visiblement lemonde entier est contre nous, dès qu'on est ensemble c'est la poisse totale..." Je soupirais doucement en baissant un peu ma tête et mes yeux.

Cette après-midi tête à tête avec Neela semblait plutôt bien parti pour être des plus divertissante. Il faut dire qu'à nous deux, on fait la paire côté maladresse et bien souvent quand il ne le faudrait pas. Nous nous connaissons bien et de mieux en mieux jour après jour. J'ai finis par m'attacher à elle et bien plus que je ne l'aurai imaginer. Tout cela me perturbe, car c'est peut-être l'une des premières fois dans ma vie que je ressens autant de choses pour une personne. J'ose espérer que c'est réciproque de son côté, mais on n'est jamais sur de rien. Quand ce n'est pas notre maladresse qui nous empêche de nous rapprocher, c'est la malchance. Peut-être qu'aujourd'hui ce sera différent, ou du moins, espérons le. J'ai donc décider d'emmener la blondinette faire un petit tour au parc, autant profiter du fait qu'il n'y ait pas trop de monde à cette heure-là. A peine arrivé, j'invite Neela à se prendre un petit quelque chose à manger même si je sais qu'elle ne doit pas avoir l'estomac vide après son repas avec Thisbe. "Bon tanpis je vais faire ma goinfre, je voudrais un hot dog avec plein d'oignon, du ketchup et de la moutarde, et un ice tea ! Merci !". Je ne peux m'empêcher d’écarquiller les yeux, ne m'attendant pas du tout à ce qu'elle soit aussi gourmande. Mais je trouvais ça plutôt mignon. "Quoi.... c'est toi tu me tentes avec des bonnes choses !". Je me mis à lever légèrement les mains en l'air comme si je craignais qu'elle sorte un flingue pour me tirer dessus. Je me tourne à nouveau vers le vendeur qui finit de préparer également mon hot dog. Nous partîmes ensuite nous poser tranquillement sur un banc sous un arbre. Un saule pleureur, un de mes arbres préférés. L'ambiance était des plus paisible. Peut-être un peu trop calme, du fait que nous étions tout les deux concentré sur notre nourriture. Bizarrement, je me sentais quelque peu mal à l'aise. Ce qui n'est pas vraiment dans ma nature à la base. Sûrement parce que j'avais l'intention de prendre le taureau par les cornes aujourd'hui, en espérant que rien ne m'en empêche cette fois-ci. Je m'étonnais aussi d'être aussi romantique... quand je disais que Neela me perturbe.

Quelque peu rêveur, je ne fais même pas vraiment attention à la manière dont je mange et surtout au fait que j'ai un peu de sauce aux coins des lèvres. "Attends...". Je sors de mes pensées à l'entente de sa voix et plonge instantanément mon regard dans le sien, me retrouvant soudain comme envouté. Impossible de détourner le regard, ni même de bouger d'ailleurs. Son regard se fait intense et ce fut comme si nos lèvres étaient aimantées. Une envie folle de l'embrasser me prends, sauf qu'au même moment un ballon percute la bouteille de Neela éparpillant de l'ice tea un peu partout. Par réflexe, je me lève également et tente de comprendre d'où vient ce satané ballon jusqu'à ce que le propriétaire vienne jusqu'à nous pour le récupérer. Malgré le fait que ce ne soit qu'un enfant et qu'il ne l'ait peut-être pas fait exprès, je ne peux m'empêcher de lui lancer un regard noir. Gardant ma langue en bouche pour éviter de lui apprendre des mots qu'il ne doit pas connaître à son âge. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux, jetant un regard en direction du ciel. Décidément le monsieur là haut semble beaucoup s'amuser. "Madame ? Je fais si vieille ?". Je lui souris. C'est vrai que nous au moins on est tranquille, le mot "Monsieur" fait plus classe que vieillot. Quoi que ça dépend des fois. « Si ça peut te rassurer, tu ne ressembles pas encore totalement à une vieille pour le moment... mais un jour viendra où ce sera le cas j'en ai bien peur... ». Mon sourire s'agrandit d'autant plus, n'ayant pas pu m'empêcher de la taquiner pour le coup. Je reprend place à ses côtés sur le banc, jetant un petit coup d’œil sur les tâches qu'elle a au niveau de la cuisse. « T'en as un peu là aussi... ». Machinalement je l'aide à éponger les petites tâches qu'elle a au niveau de sa cuisse. Jusqu'à me rendre compte que ses jambes sont encore plus belle que je le croyais déjà. Un peu gêné, je récupère mes mains et redresse mes yeux en direction des siens. « Eh ben... on peut dire qu'il t'a pas loupé...».

Au même moment, un chien pique le hot dog de Neela. "Moi avoir la poisse ? non jamais !". Aussitôt, un fou rire nous prend en même temps. Ça devait certainement n'arriver qu'à nous. Au moins, ça avait le don d'être drôle. Je la laisse ensuite se rapprocher de moi, concentrant à nouveau mon regard dans le sien. "Tout ce dont j'ai envie de puis un moment c'est d'être avec toi et t'embrasser enfin parce que j'en meurs d'envie mais visiblement le monde entier est contre nous, dès qu'on est ensemble c'est la poisse totale...". Alors que je tentais d'avaler les dernières bouchées de mon hot dog, j'avale de travers. Je détourne donc le dos à Neela de sorte à ne pas tout lui recracher en pleine figure, au cas où. Je saisi en vitesse mon soda et en avale plusieurs gorgées en espérant que ça passe. Une fois stabilisé au bout de 2 min, je refais face à Neela. « Pfiou... même mon propre corps est contre moi... ». Nous nous regardons de nouveau, ne pouvant m'empêcher d'en sourire une nouvelle fois. Mon regard se fait plus intense. « Alors comme ça, tu meurs d'envie de m'embrasser ? ». A mon tour, je me rapproche un peu plus d'elle. Glissant un bras derrière elle, j'en profite pour lui saisir une petite mèche de cheveux et d'y joueur avec. Je la regarde langoureusement, ressentant également l'envie folle de l'embrasser. Peut-être est-ce enfin le bon moment. Mes yeux se figent sur ses lèvres particulièrement envoutante. Mon autre main se glisse en douceur sur la sienne, la lui caressant. Mais alors que je m'apprête enfin à me jeter à l'eau, je sens..... de la pluie. Alors qu'il n'y avait quasiment pas un seul nuage dans le ciel il y a même pas 5 minutes, voilà qu'il se met à pleuvoir et assez violemment. « Gosh I hate you... ». Marmonnais-je entre les dents tout en plissant les yeux. La pluie s'abat sur nous. Je saisi la main Neela et l'invite à se lever en même temps que moi. « On ferait mieux d'aller s'abriter, il manquerait plus que t'attrapes froid. ». Je l'entraine donc sous l'arbre, en espérant qu'il n'y ait pas un orage. Je passe une main dans mes cheveux déjà bien mouillé et concentre à nouveau mon regard sur la blondinette. Mon cœur s'emballe et me voilà pris d'une étrange frénésie. Je me rapproche dangereusement d'elle, posant une main sur son visage. Nos corps sont proches, mes lèvres frôlent les siennes. Je ferme les yeux et l'embrasse passionnément. Glissant sensuellement ma langue dans sa bouche pour y retrouver la sienne. Le temps est comme ralenti autour de nous. Depuis le temps que j'en avais envie...

Je regardais ce regard noir qu'il lançait à ce pauvre gamin, j'avais un petit sourire en coin, ce n'était pas réellement de sa faute le pauvre ti bout, mais fallait bien avouer que j'avais envie de le tuer, et puis lui qui en r'ajoutait une couche en me disant qu'effectivement j'allais vieillir, mais que ça ne se voyait pas pour le moment, il voulait mourir ou quoi ? Déjà que j'étais frustré de ne pas avoir eu mon baiser. Je rougissais à mon aveu, terrible aveu. Si il n'avait pas envie de ça, j'allais passer pour une totale cruche ! Et ça n'allait pas être bon du tout pour mon karma. En plus, après cette annonce, il avait carrément failli s'étouffer avec son chien-chaud, je lui tapottais dans le dos par inquiètude. Mon dieu j'étais literralement en train de le tuer. Je me grattais la joue à sa question... je n'allais pas le redire ça allait me faire passer pour une fille accro, à la place, je me pinçais les lèvres en essayant d'esquiver son regard, mais trop tard. J'avais capté le sien, si langoureux, si désireux, j'en étais presque interdite. Il glisse son bras derrière moi, me rapprochant de lui, il regarde mes lèvres, je regarde les siennes avec envie. Le baiser tant attendu arrivait enfin... mon coeur en tremblait tellement il battait fort ! C'était incroyable ! Et puis.... une goutte, puis deux, puis trois... je regardais le ciel. Des nuages énormes et chargés, des nuages gris, et une pluie immense s'abattant sur nous.

Je me demandais vraiment pourquoi l'univers entier était contre nous... les horaires disparates, le ballon, le chien, et maintenant la pluie. Sérieusement, on avait jamais de bol nous... Mais il prit ma main dans la sienne pour me tirer vers l'arbre, sous le saule en faite, histoire de nous abriter. Ce n'était pas vraiment utile vu à quel point nous étions trempé. Mais c'était bien. Enfin, c'était incroyablement romantique même si je tremblais de tout mon long à cause du froid et de la pluie, mais pour rien au monde je n'aurais arrêté ce moment. C'était simplement parfait. Meilleur que dans le moindre de mes livres de romance, un moment romantique comme je n'en aurais jamais pu imaginer. Il pouvait sûrement entendre à quel point mon coeur battait fort. Ca main sur ma joue, ce moment étrange, ou l'on avait l'impression d'être une proie, et lui un prédateur, et puis son souffle tout contre le mien, et des papillons dans mon ventre. Ses lèvres si douces, mon souffle se coupa, sa langue chatouilla mes lèvres, je les entrouvris doucement, et nos langues se caressèrent. J'en eus un énorme frisson jusque dans mon échine.

C'était le plus beau baiser que je n'avais jamais eu. Et je ne voulais pas qu'il s'arrête là.. je ne voulais pas que ça s'arrête. Mon corps se colla au sien, et je ne voulais pas lâcher ses lèvres. Je prolongeais le baiser autant que je le pouvais. J'adorais le goût de ses baisers. J'y mis fin cependant à bout de.... de je ne sais combien de temps. C'était tellement bon que j'en perdais la notion du temps, je riais. "Oh mon dieu c'était... juste trop bien..." Les éclairs déchiraient le ciel au loin, je les regardais avant de regarder à nouveau Jeremiah. "On va finir par mourir de froid et... rouler à moto ça doit être trop dangereux mais.... la....la maison de mes parents.;.. doit être à 10 minutes d'ici si on court ! Et... c'est vraiment une journée de dingue..." Je regardais la moto du beau blond qui était au loin, normalement c'était censé survivre à la pluie non ? Oh et puis zut, j'avais envie de faire un truc dément. Je pris sa main dans la mienne et me mit à courir aussi vite que je le pus vers chez mes parents. Mes poumons me brûlaient entre le froid et la pluie, mais j'avais un sourire immense et radieux. On arriva enfin dans notre immense maison, visiblement, personne n'était là à part notre gouvernante, je lui fis un signe discret pour lui dire de ne pas venir à notre rencontre. Courant encore j'entrais dans ma chambre. "Tu sais allumer la cheminée ? y'a tout regardes !" J'allais dans ma salle de bain prendre des serviettes pour lui et surtout retirer tout mes vêtements, me séchant partiellement, j'enfilais un boxer large, puis mon gros peignoir en le serrant bien à la taille, revenant dans la chambre, il avait réussi à faire le feu. "Tiens..." Je lui tendis les serviettes et m'en alla rapidement dans la chambre de mes parents piquer un jogging et un sweat à mon père, chose qu'il ne mettait jamais. Je revins vers lui en souriant. "C'est pas top mais au moins c'est sec...." Je souriais alors qu'il se déshabillais, je l'embrassais encore avant de me mettre devant la cheminée, dos à lui pour ne pas le gêner.