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 I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie]

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MessageSujet: I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie]   I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie] Icon_minitimeMer 27 Juin - 8:54

Garde de merde.
Il y avait des jours comme ça, des nuits plus précisément, où, sans qu'on sache pourquoi, tout allait de travers. Et même en courant dans tous les sens et en se donnant à fond, les choses ne faisaient qu'empirer jusqu'à toucher le fond. Pour ensuite creuser encore.

C'était exactement de ce genre de nuit dont sortait le réanimateur. Ça avait commencé par deux arrêts quasi simultanés à gérer. Si l'un des deux avaient réussi à être à peu près stabilisé, l'autre avait fini par claquer malgré tous les efforts de l'équipe, vexant considérablement le médecin : autant ne rien faire si c'était pour avoir un tel résultat ! A peine le corps avait-il était descendu à la morgue et la chambre refaite qu'il avait été appelé aux urgences pour aider à la prise en charge d'une famille victime d'une intoxication alimentaire. Il avait énormément ricané à l'appel, qui ne relevait en rien de la réanimation. Jusqu'à ce que le crétin d'interne réussisse à lui expliquer correctement le motif de son appel : la mère avait inhalé, détresse respiratoire, arrêt... tout le bataclan.

Une heure de lutte pour réussir à la stabiliser et la monter en réa, intubée, ventilée et avec assez de drogues pour donner envie à un éléphant de faire la samba. Et qui donnait tout juste assez de peps au cœur de la patiente pour le forcer à battre encore. Le pompon ? Elle était enceinte. De quelques semaines. Même pas assez pour être visible cliniquement, mais déjà un véritable marasme d'emmerdements cliniques et de précautions à prendre. Et encore, c'était si elle n'avortait pas spontanément après la brutalité du massage cardiaque. Mais ça, c'était encore une autre affaire que l'équipe gérerait si elle était encore envie dans 48 heures.

Et à côté de ça, le bordel habituel. Les infirmières qui pleurent quand il les engueule, la cafetière qui débordait et lui servait un putain de café turc alors qu'il avait besoin de sa dose de caféine de 4heures du mat, une infirmière de salle qui appelle pour lui demander de voir un patient dyspnéique en médecine... 85 ans. Un vieux de putain de 85 ans. Elle pensait vraiment qu'il allait se déplacer pour un vieux dont l'espérance de vie était déjà réduite, dyspnée ou non ? Après un savon téléphonique qui allait renforcer sa réputation de connard pour les semaines à venir, il avait été à peu près tranquille.
Et avait passé le relais à 9h à l'équipe de jour avec un plaisir indicible.

Trop énervé pour rentrer chez lui prendre le repos bien mérité, Dorian était passé se prendre un café et une barre de chocolat à la cafet avant de s'enfoncer dans les méandres du parc pour se trouver un banc au soleil où grignoter son petit déjeuner ultra-sucré.
Telle était l'un des secrets du Docteur Barton, connu de seuls quelques rares privilégiés : il passait son temps à se bourrer de sucre pour tenir lors de ses gardes. Quatre ou cinq sucres par café, barres chocolatés ou tout autre confiserie... il ne tenait quasiment que sur des sucres rapides au contraire de tous les préceptes diététiques connus et répétés. Vu son mode de vie de toute façon, il devait brûler toutes les calories qu'il ingurgitait.

Faute de mieux, c'est au bord de la fontaine qu'il atterrit, le bruit apaisant de l'eau venant petit à petit remplacer dans sa tête le bruit entêtant des bips des machines de réanimation. Enfin seul et tranquille.
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MessageSujet: Re: I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie]   I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie] Icon_minitimeMer 27 Juin - 20:21

”Early Breakfast”


    D'accord, j'aime travailler aux urgences, mais la nuit, c'est carrément la merde. Je me contredis car il y a peu je qualifiais la nuit comme l'un des meilleurs moments dans mon travail mais je suis comme ça, lunatique, et en ce moment la nuit ça me fait grandement chier. Parce que les urgences s'enchainent et parce que j'ai pas le temps de me poser une seconde. Par exemple, à peine j'avais pris mon service à 22 heures ce soir là, qu'on a eu un réglement de compte dans un bar qui a mal tourné. Un gamin de 20 ans a été poignardé par l'un de ses amis qui avait trop bu. Les deux jeunes s'étaient prit la tête pour une fille. La dite fille qui les avait amené aux urgences tous les deux, car le deuxième avait un beau traumatisme cranien du à un troisième qui lui avait donné un coup d'extincteur.
    Bref. Voyez la situation. Il fallait faire quelque chose, c'était pas évident d'amener les gens au bloc quand on a une gamine en larmes à coté. C'était dur de la faire sortir de là, heureusement un interne plutot costaud m'avait aidé à la faire dégager pour que je puisse enfin faire mon boulot. Faire que ces deux gosses survivent. Ce fut particulier ce soir là car, ayant fait mon maximum avec le poignardé, j'avais donné l'autre cas à un de mes collègue qui avait beaucoup moins bien géré. Le traumatisme était en fait une belle hémoragie du lobe frontal. Il était dans le coma et il ne passerait surement pas la nuit... Malheureusement mes prévisions ont eu juste. Et un gamin de perdu de plus à cause de l'alcool et de la connerie humaine. Sans oublier un autre qui allait surement faire de la prison. C'était dur oui ce soir. Mais il fallait que je pense à autre chose. Après tout j'ai d'autres patients, et il est temps de se changer à la sortie du bloc pour retourner à mes petites urgences.

    C'est beaucoup plus facile à gérer le reste. Les gastros violentes, les montées de fièvres, les enfants, et même les femmes enceintes venues accoucher dans l'hopital. Cette nuit là j'ai du assister à un accouchement en urgence aussi. C'était plutot rare mais quand personne n'est trop disponible il faut bien être capable de le faire, de donner la vie alors que quelques heures auparavant elle m'avait échappée. Tout le paradoxe de notre métier était là, de l'hopital. Enfin là je suis trop décalquée pour pouvoir philosopher. J'ai besoin de me remplir l'estomac à défaut de pouvoir m'envoyer en l'air de suite. Et puis je faisais que ça, manger, dès qui avait quelque chose, ou plus souvent, dès qu'il y avait rien. Et pourtant mon état frolait toujours l'anorexie. Je me suis faite engueulée souvent par des collègues médecins. Je donne pas un bon exemple il parait; Mais pourtant, qu'est ce que je peux bouffer ! Et pas des salades non non monsieur, mon truc c'est le sucré, je peux manger que du sucre à longueur de journée sans jamais m'en lasser. Il me faut de l'énergie, et puis comme ça au moins quand je suis à cours, je m'endors, enfin. L'insomnie est un autre coté sombre du métier de chirurgien urgentiste. En général quand il y a urgences ce n'est pas quand tout est ouvert, quand tous les médecins sont libres, c'est la
    nuit, les weekend, les soirs et puis pendant les jours fériés, les fêtes de noel et autre, même si la plus grosse partie reste la nuit. A cause de cela je ne fais plus aucune nuit complète depuis des années. Et à quoi bon dormir si c'est pour se réveiller en sursaut dans un lit vide, et se rendre compte que tous n'était que rêve. Qu'il y a personne, que la réalité est horrible et que pourtant j'en fait partie.

    Après un passage éclair à la caféteria, je pris un plateau avec dessus une bouteille de jus d'ananas, une de jus d'orange, deux donuts, un chocolat et un fraise, puis un café, plein de sucre, 4 si je compte les dosettes, un croissant, et une pomme allez pour me donner bonne conscience puis parti m'installer dehors. C'était agréable d'être ici si tot. Le park de l'hopital est beau et c'est vrai qu'on ne prend pas assez le temps pour s'y poser. En arrivant avec mon plateau de loin je vis un collègue à moi. Dorian Barton. Rah ce qu'il peut m'énerver celui là. Mais il m'énerve c'est viscéral. Quand on travail ensemble on est obligés de se prendre la tête, et pourtant... Pourtant je sais pas, il a quelque chose qui me fait apprécier à chaque fois que je le vois sur une de mes interventions, à chaque fois que j'ai à bosser avec cette tête de mule au caractère de merde. Bon il était bien trop tot pour créer des conflits, je me mis assise juste à coté de lui et lui tendit un de mes donuts.

    - début ou fin de garde?

    On prend pas un petit dej à à peine 6 heures du matin pour le plaisir. Soit on vient de se taper une nuit soit on va se taper une journée. OU alors on est en plein milieu d'une garde interminable de 24 ou 32 heures, ce que je suis en train de faire actuellement. Une fois qu'il avait prit mon offrance j'essuyais mes mains avec une serviette puis bus une gorgée de mon café. Il était brulant et pour la suite de ma phrase je devais passer pour une cruche car mon élocution avait été affectée par la brulure de la boisson.

    - ah put.. c'est chaud... t'as de l'eau?

    Et non par pitié ne me répond pas la fontaine Barton sinon je te jure que tu vas finir dedans.
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MessageSujet: Re: I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie]   I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie] Icon_minitimeJeu 28 Juin - 7:26

Ah les collègues.
Les autres insectes de la grande termitière de l’hôpital, ceux qu'il était obligé de fréquenter quotidiennement. Pire, il devait bosser avec eux, s'adapter, les gérer et en tirer le meilleur partie. Certes, le plus souvent, c'était eux qui se débrouillaient pour composer avec lui, les compromis et lui n'étant guère fait pour s'entendre. Mais l'essentiel était là : la médecine n'était pas vraiment quelque chose qui se faisait seul dans son coin, à moins d'être un vieux médecin généraliste de campagne qui s'occupait de régler le diabète de la petite vieille ou de traiter le mal de ventre de la petite dernière de la famille.
D'un côté, il avait le plaisir de jouer avec un plateau technique de haute voltige, de l'autre... il fallait composer avec le personnel qui allait avec. Le pire n'était même pas de bosser avec eux – ça, encore, la plupart des gens savaient être professionnels, dans une limite plus ou moins vague – le pire, c'était que ce taff était comme une vie à part : à force d’enchaîner les gardes et de dormir sur place, une composante sociale se formait entre tout ce beau monde. Et ça, il ne pouvait pas dire que ça l'enchantait au plus haut point.

Ce fut à peu près les pensées qui se formèrent dans l'esprit de Dorian quand le Dr Adams fit son apparition dans son champs de vision, repérée pour la belle et bonne raison qu'elle lui tendit un donught, accepté avec bonne grâce. Comme un chat, le réa savait montrer patte blanche en étant appâté avec ce qui lui plaisait. Pour ensuite tourner le dos sans aucun regret.

La première question lui fit hausser un sourcil. Entre sa tenue verte défraîchie, sa blouse ornée de discrète taches de sang là où avait giclé une pose de KT difficile, le début de cernes sous ses yeux et la discrète barbe rousse naissante, il aurait pu croire que la réponse allait d'elle-même. Si, comme la plupart des médecins du sexe faible, il avait passé son temps à se repoudrer le nez pour cacher le moindre début de cernes, il aurait pu comprendre la confusion, mais dans ce cas.... allez, en faveur du donuts, il allait se montrer généreux, et considérer qu'entre la lumière du matin et la réverbération de la fontaine elle ne pouvait pas bien voir son visage.

« Nuit de merde. C'est les pompes funèbres qui vont faire du chiffre. »

Un rictus pas vraiment joyeux marqua ses traits quand elle manqua de s'étouffer avec sa boisson chaude et le médecin indiqua l'étendue d'eau derrière eux. Cruel et moqueur ? Pour une fois, pas vraiment. Mais face à ce genre de petites mésaventures, il ne pouvait qu'être amusé. Quelque part dans sa réa, une mère de famille était en train de crever après s'être étouffée avec son repas. Alors une petite brûlure au 1er degré de la langue en buvant trop vite un café, on pouvait s'en remettre. Voir même être content que ça ne soit rien. Mais sa manière de penser, nul besoin de la partager et de faire croire aux autres qu'il avait un cœur battant derrière ses remarques de connard.

« C'est pas ce qui manque ici. Il y a même le chlore intégré pour la désinfection. »
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MessageSujet: Re: I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie]   I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie] Icon_minitimeJeu 28 Juin - 13:32

”Early Breakfast”


    C’est vrai que j’aurai du remarquer la tenue de mon collègue. Mais en même temps je connais pas ses habitudes et certaines personnes sortent avant de prendre une garde, j’en ai déjà vu en boite, souvent des internes c’est plus rare chez les titulaires certes, mais c’est quand même possible. Et puis pour le sang, peut-être qu’il ne changeait pas de blouses tout le temps. Les hommes quoi. Je lui souriais un coup quand il me dit que c’était une nuit de merde, et surtout que les pompes funèbres vont faire bon chiffre. Je repensais quand même au jeune qui était mort entre les mains de ma collègue. Quelque part je me disait que si je m’en été occupé moi-même il serait surement encore envie. Quoi, je suis la meilleure non? En tout cas une des meilleures de cet hôpital.

    - il faut bien que les gens de la morgue travaillent un peu hein … l’avantage c’est que quand ils ont les corps ils sont déjà refroidis et ils ont pas à subir ni les éclats de voix, ni ceux de sang.

    Je sais pas exactement lesquels sont les plus désagréables. Je ne supporte pas les patients qui hurlent, qui ralent… Encore ils peuvent pleurer, ça je comprends, mais y en a qui nous engueule. On va pas assez vite, ou alors on leur fait mal. Mais dis hé, on est juste là pour te sauver la vie alors laisses nous faire notre boulot et tout ira bien après. Dans les meilleurs des cas. Bon, vint ensuite ma brulure à la langue et la remarque acerbe de mon collègue. Je regardais la fontaine en lui lancant un regard noir avant de prendre mon jus d’anans, de l’ouvrir et d’en boire une bonne gorgée pour faire passer le chaud. Je gardais un peu la boisson en bouche avant d’avaler le tout.

    - merci pour ton aide monsieur le réanimateur. J'espère que t'es meilleur avec les patients parce que la morgue va exploser sinon

    Je posais mon plateau à coté puis me levais. Je m’étirais un peu et reculais, toujours en regardant la fontaine. C’Est-ce moment là que choisis un des étudiants, surement à la bourre, pour courir comme un dingue et me percuter de plein fouet - non sans s’excuser tout de même - et comment dire… à 6 heures du matin j’ai pas plus d’équilibre que ça. Essayant de pas trop tomber, je me rattrapais à mon collègue tout en faisant un beau plongeon avec lui… dans la fontaine. J’étais fermement accrochée à lui c’est pour ça qu’il est tombé avec moi dans l’eau. Oh ce qu’elle pouvait être glacée !!! Et il avait raison pour le chlore cela donnait un gout absolument horrible, je recrachais l’eau que j’avais eu dans la bouche, sans vérifier si elle allait juste dans l’air ou sur la tête du docteur Barton.

    - ça va?

    En fait c’était tellement drole de le voir dans cette position de faiblesse, un peu comme un chien tombé à la flotte, et moi j’étais morte de rire, assise dans l’eau qui n’était pas bien haute.

    - j’avais envie de prendre une douche mais pas comme ça... et pas accompagnée

    J’étais quand même énervée de la situation, énérvée, morte de rire, et j’arrêtais pas de fixer Dorian. Ah oui tiens aujourd’hui j’avais oublié que j’avais rien mit sous ma blouse alors bien sur en étant mouillée tout était bieeeeeen moulant et on pouvait voir sans beaucoup d’efforts la moindre de mes formes. J’espérais juste qu’il n’en profiterait pas trop pour se rincer l’œil.
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MessageSujet: Re: I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie]   I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie] Icon_minitimeVen 29 Juin - 8:43

Dorian se contenta de hausser un sourcil, appréciant la forte teneur en sucre de son café chéri, avec l'impression de sentir le sucre passer directement dans ses cellules. Aucun moyen pour se laisser gâcher son petit plaisir personnel parce qu'une hystérique ne savait pas boire le sien. Merde, c'était vrai, il était réputé pour avoir un caractère de chien, mais quand on entendait Adams parlait, elle lui faisait sacrément concurrence. A moins que son tour de poitrine n'incite les gens à ne pas faire attention à ce qu'elle disait pour se concentrer sur un détail plus proéminent de sa personne ?
Ça se tenait. Egalité des sexes de mes deux, les nanas en profitaient toujours pour tirer un peu plus la couverture à elles, à en demander toujours plus et à estimer que tout leur était du. Pour ensuite se récrier avec des yeux de chien battu quand quelqu'un râlait, en accusant l'autre de sexisme alors qu'elles se contentaient d'en profiter jusque là.
Sur ce coup, Dorian pouvait se valoir d'un a priori objectif sur les deux sexes : tous des cons.
D'autant plus le matin après une garde.

Le bruit de pas précipités lui fit à peine relever les yeux. Des gens qui courraient, dans un hôpital, c'était presque une constante. Entre les étudiants à la bourre qui se précipitent pour essayer d'arriver dans leur service avant le grand manitou, les gens qui se précipitent aux urgences pour une entorse du petit doigt, persuadés qu'il s'agit d'un problème de vie ou de mort, les infirmières qui se coursent dans les couloirs pour s'arroser, ou seule bonne raison à ses yeux, quand une équipe se dépêche pour gérer une urgence... bref, il n'y avait plus de quoi s'affoler : aucune de ses raisons ne le concernait, sauf si quelqu'un choisissait de se taper l'arrêt sous ses yeux, alors que les portes des urgences étaient à 10 mètres.

Son désintérêt fut une des raisons pour laquelle il ne fit absolument pas attention à la collision qui se produisit devant lui et se répercuta jusqu'à l'envoyer valser dans la fontaine avec l'autre médecin au dessus de lui. Surpris et choqué quand l'eau froide se referma sur lui – il avait beau faire chaud, il ne s'était pas attendu à être plongé dans un bassin d'eau à 15° - il battit inutilement des bras avant de se redresser, l'air furieux.

« Oh le con ! »

Le crétin d'étudiant en question avait disparu de leur champs de vision, apparemment peu pressé de savoir si le Dr Barton serait de bonne humeur après son bain forcé ou non. Bien lui en avait pris, il l'aurait étranglé de ses propres mains s'il l'avait eu à portée de bras.
En attendant, il se contenta de jeter un regard noir à son café, sombré corps et âme, puis à sa collègue, qui prenait les choses du bon côté en se bidonnant comme pas permis.

« J'espère juste que la direction de l'hôpital prendra pas ça comme une incitation à faire des coupes budgétaires et à virer les douches du personnel. »

Le médecin se passa la main dans les cheveux pour éloigner de son visage les courtes mèches gorgées d'eau qui gênait sa vision, profitant du spectacle offert et se demandant vaguement si le fait de ne pas avoir mis quoi que ce soit sous la blouse était un choix conscient – on en revenait avec le sexe faible qui profitait de ses atouts – ou inconscient – ce qui revenait plus ou moins à la même chose.

« Vois ça du bon côté Adams : passe comme ça au milieu des patients, et tu vas pouvoir faire des miracles du genre 'Lève-toi et marche !' »


Rictus amusé aux lèvres, le réa sortit de la piscine improvisé, arrosant tout ce qu'il était possible de tremper au passage.
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MessageSujet: Re: I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie]   I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie] Icon_minitimeSam 30 Juin - 20:09

”Early Breakfast”

    « Oh le con ». Exclamation pleine de sens qu’avait sortit mon collègue à ce moment là. C’est vrai quoi, quand on court il faut au moins regarder où l’on va. Et puis heureusement que je sais pas qui il est parce que d’avoir bousculé deux titulaires aurait pu lui faire mal à ce jeune fou. Non parce qu’en plus, c’est pas qu’on était simplement trempés jusqu’aux os tous les deux mais c’est aussi que tout mon plateau petit-dej était parti à la flotte, ainsi que celui de mon collègue. J’étais dépité de mon état et j’essayais tant bien que mal d’essorer mes cheveux pour limiter les dégâts. C’Est-ce moment là que choisit Barton pour faire une remarque déplacée sur la douche. Remarque c’était moi qui avait lancé l’idée il n’avait fait qu’y répondre. Je lui fit un petit sourire en arretant mon fou rire progressivement.

    - J’espère pas mais là j’ai quand même bien besoin d’une douche, et surtout d’aller me changer.

    Je lorgnais un peu sur sa veste. Comment dire, avec ça au moins j’aurai pu traverser les couloirs sans être complètement à poil dessous. C’est pas grave j’allais survivre, j’avais toujours mon plateau avec moi ! Je pris le plateau et le mit devant ma poitrine, j’equissais un petit mouvement de mannequin de défilé de mode en regardant mon collègue.

    - ben quoi alors , je peux pas aller réveiller les morts comme ça maintenant?

    Je regardais un peu les dégâts toujours en tenant mon plateau contre moi et je tirais mon collègue le dr Barton par le bras pour faire lever son royal postérieur du rebord de la fontaine. Il était aussi tremplé que moi. On aurait dit qu’on avait passé une nuit sous un orage ou quelque chose du genre. Non en fait qu’on s’était baigné tout trempés dans une fontaine. C’est tellement improbable ce genre de situation.

    - on dirait bien que je te dois un nouveau petit-déjeuner. Salle de repos de la trauma ça te dis? Je dois passer d’abord aux vestiaires me changer mais là à ce que je vois, toi aussi.

    Bien sur il n’y a qu’un vestiaire. Et il est mixte. Pas de gêne entre les docteurs on dit. J’ai déjà pris ma douche avec un collègue masculin à coté. De toutes façons se ne sont pas eux qui doivent « craindre » mes regards. Je ne drague jamais d’homme, je ne couche jamais avec des hommes. Je pense que j’aime toujours ça mais j’ai jamais osé, pas depuis sa mort. J’aime penser que le dernier homme qui m’a touché c’était mon mari. Je tirais donc Dorian de là derrière moi avant de lacher sa main quand il m’avait suivit. Dans les couloirs, j’étais cachée avec mon plateau, je souriais aux collègues bien sur, pour pas avoir l’air complètement illuminée. Je les entendais déjà faire des réflexion vu que les deux mouillés c’était Dorian et moi. En fait… je changeais d’avis presque instantanément. Faisant volte face, je repris Dorian par la manche pour sortir de l’hopital et aller jusqu’au parking et jusqu’au petit pot de yaourt qui me servait de voiture. Quoi, je l’aime ma mini rouge. Elle est petite, peut se garer n’importe ou et en a quand meme sous le capot. Je la prends pas souvent parce qu’elle est souvent en panne mais quand je peux l’avoir, j’aime ça.

    - je te proposes un truc. Je t’invites à déjeuner ou tu veux mais pas ici.

    J’ouvris le coffre de ma voiture, ouvrit un sac et lui tendis une serviette. J’avais absolument tout dans le coffre. Un grand sac de sport avec des vêtements de rechange, serviettes de toilette etc. Pourquoi j’y ai pas pensé avant hein? Ca aurait évité tout le remu ménage dans le couloir. Il me regardait avec la serviette dans la main, je lui rendit son regard.

    - si tu pouvais la tenir pendant que je fais ça.. Tu sais, pour cacher la vue.

    Je n’attendis même pas qu’il tienne la serviette en rideau pour retirer ma blouse trempée , j’enfilais vite fait un grand pull en laine assez fine qui m’arrivait jusqu’aux cuisses, avant de retirer mes chaussures et mon pantalon de blouse trempée. La culotte, on va garder pour l’instant peut-être elle est pas si trempée que ça. Je veux bien lui montrer mes seins mais pour le reste il devra s’assoir desus. Je repris la serviette que j’avais donné à dorian pour la mettre autour de ma taille et me baissa pour retirer discrètement mon sous vetement mouillé. Je mis tout dans le coffre avant de mettre un pantalon de jogging qui trainait également dans ma voiture. J’étais changée, à son tour. Je lui redonnais la serviette pour qu’il puisse se décher et je fouillais dans mon sac et là que vis-je? Un tshirt qui appartenait à mon Zac. Et ben voilà un tshirt d’homme c’est mieux que rien. Je lui donnais en remettant un peu mes cheveux en place.

    - tu peux enfiler ça, tant que tu me le rends… propre… un de ces jours. Peu importe.

    Ca faisait du bien d’être au sec même si ma tenue avait rien de très glamour. J’avais faim, je priais pour qu’il se dépeche et qu’on aille vite se remplir la pense dans un bon café italien ou Français.
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MessageSujet: Re: I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie]   I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie] Icon_minitimeLun 2 Juil - 17:03

Les bras croisés sur sa poitrine, Dorian la suivit, curieux de savoir jusqu'où elle irait dans sa crise d'hystérie. Parce que dans le genre hystérique, la demoiselle se posait bien à courir dans un sens, puis dans l'autre, les tétons pointant fièrement sous la blouse. Pour finir par se changer quasiment devant lui sur un parking fréquenté vu qu'ils n'étaient pas les seuls à arriver de bon matin. Certes, en temps que médecin, il avait un rapport à la nudité tout à fait particulier, du genre : rien à foutre. Un corps était un ustensile dont son but dans la vie était de la garder utilisable, quitte à y faire passer toute sorte de tuyau et drogues dedans. Seins, sexe ou fesses n'avaient plus rien d'excitant si les bonnes conditions n'étaient pas réunis, des simples bout de chairs sous ses mains exercées. Avec le recul, c'était parfois un peu flippant à quel point il était détaché, désensibilisé à tout ça. Et ce n'était pas plus mal. Vu le nombre de côtes qu'il avait cassé lors d'un massage cardiaque, le nombre de seins vus lors d'une pose de KT ou les dents cassées lors d'intubations délicates, s'il devait s'arrêter pour être gêné ou demander qu'on cache ce téton qu'il ne saurait voir, il n'aurait jamais pu faire son boulot correctement.

Tout ça pour dire que sa collègue à moitié à poil devant lui avait autant d'attrait qu'un steak haché à moitié décongelé. Pour tout dire, elle commençait sérieusement à lui courir sur le haricot en fait.

D'un air sceptique, le médecin reposa t-shirt et serviette sur la plage arrière avec plus de délicatesse qu'il n'en ressentait intérieurement. Résidu de l’énervement contenu dans son service où il ne pouvait pas se permettre de jeter aiguilles, scalpel ou lames de laryngo valser dans la pièce. Devoir réparer un soignant blesser ensuite aurait gâché tout le plaisir du geste. Et oui, il avait testé pour en parler de manière aussi catégorique.

«  C'est bon Adams, tu vas arrêter de te conduire en diva hystérique ou t'es heureuse de te foutre à poils devant tout un parking ? Au cas où tu n'es pas au courant, certains d'entre nous partagent une certaine sensibilité aussi connue sous le nom de décence. Maintenant, si ça ne te dérange pas, le coincé que je suis va aller se changer dans son vestiaire, pour remettre ses fringues et récupérer ses affaires. Parce que bizarrement, je ne me balade pas avec mes clés, mon porte-feuille et autres babioles aussi peu importantes dans mes poches quand je suis dans mon service. Mais j'imagine que la blouse verte de bloc sous la blouse blanche, ça ne te dit rien ? Un petit indice : ce n'est pas juste pour la déco.»

Avec un certain brio, Dorian fit demi-tour dans un flottement de blouse blanche au dessus du sol qui ne laissait aucun doute sur le fait qu'un médecin puisse être considéré comme un super héros. Et repartit d'un bon pas en direction de l’hôpital, une expression suffisamment mauvaise sur le visage pour dissuader quiconque d'oser lui adresser la parole pour le moment. Fallait-il qu'il brandisse un néon « fin de garde pourrie » au dessus de sa tête pour espérer être tranquille au moins un instant ?
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MessageSujet: Re: I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie]   I'm not gonna cry over spilled blood [pv Charlie] Icon_minitimeMer 4 Juil - 9:20

”Early Breakfast”

    Sérieusement des fois je crois que mon collègue et moi on vient totalement de planètes opposées. Il s’imaginait quoi? Que parce que je m’étais déshabillée devant lui, rapidement en plus et juste pour être au sec avant de pouvoir ENFIN rentrer chez moi, c’était pour faire ma diva hystérique ou bien pour le draguer ou je ne sais quoi d’autre? Mais coco j’en ai strictement rien à faire de ta tête. J’étais bien contente d’être au sec, je fermais le coffre de ma voiture en le faisant claquer un peu (beaucoup) fort. C’en était trop, là, il allait la voir la garce hystérique cet espèce d connard prétentieux. Avant qu’il se retourne pour faire son super héro à la cape blanche j’eus quand même le temps de le chopper pour dire ce que je pensais.

    - non mais tu te prends pour qui pour me juger de la sorte? On a eu une merde ok, tout ce que je te donne là c’est de l’aide, et EN PLUS je te propose de t’offrir un petit dej. Tu crois quoi là? Que je te dragues? Non franchement mais laisse moi rire. Le style docteur désagréable à la House est franchement ridicule. En plus mas-tu m’interesses pas du tout, ça fait longtemps que j’ai raccroché avec les connards de ton espèce. Avec tous les hommes d’ailleurs. Alors quand t’aura un peu plus de décence ouai, là tu me reparlera.

    J’ai toujours essayé de rester calme à l’hopital, de pas trop en faire même si je suis comme ça. Soit je parle pas , soit je suis dans l’excès. J’arrive pas à trouver ma place et en plus ce matin j’ai oublié de prendre mes cachets, great. Tout pour me foutre en rogne, tout pour me donner envie de monter au volant de ma voiture, accelérer un bon coup et lui rouler dessus. Remarque non, vu ma place dans l’hopital ça serait à moi de le prendre aux urgences et de le soigner. Tu parles, plutôt le laisser crever. Quel plaisir je prendrais à ce moment là d’annoncer l’heure du décès ! Pour une fois que j’ai essayé d’être agréable avec lui il faut qu’il joue les connards, bien ! … alors que j’étais enfin rentrée dans ma voiture, mon bipper se mit à sonner. Code bleu. Une personne est arrivée en arrêt respiratoire. Je sortis de ma voiture, attrapa une blouse bleue qui trainait à l’arrière de ma voiture et partit en courant en l’enfilant. En passant à côté de Barton j’entendis son bipper à lui sonner. Il manquerait plus qu’on se retrouve sur le même cas.

    A peine arrivé sur les lieux, un interne me tendit une blouse blanche que j’enfilais vite fait avant de précipitement aller au brancard du patient. Le brancardier dit les indications aussi vite qu’il pouvait « Adolescent 16 ans, a fait un arrêt respiratoire suite à une course d’endurance, son professeur d’éducation physique nous a indiqué ignorer qu’il était asthmatique - les premiers secours ont été pratiqué sur le terrain et dans l’ambulance mais ses constantes ne cessent de chuter » Voilà pourquoi je déteste les profs de sport. Toujours à pousser les gamins, les traiter de feignasses ou ne pas voir que nous ne sommes pas tous égaux devant l’effort physique, ne pas prendre en compte quand un élève dit qu’il a un point de côté ou du mal à continuer, toujours pousser…. En voilà le résultat. En prenant son poul je remarques vite que ce ne sont plus les poumons qui se sont arrêté de fonctionner mais il à présent un arrêt cardiaque. Nous l’enmenons vite dans un box, je commence le massage cardiaque tandis qu’un collègue fait le bouche à bouche, rien à faire il faut utiliser le défibrilateur. Et bien sur qui tient déjà les palettes quand je me retournais pour m’en charger? Barton.
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