”We're gonna be okay”

Ce matin au réveil, alors que j’allais me préparer à ranger toute la maison pour accueillir mon fils pour le weekend, je reçu un appel qui allait tout foutre en l’air. C’était enfin MON weekend. Le weekend que j’attendais depuis tellement longtemps. Non pas uniquement car j’avais enfin deux jours de repos, mais surtout parce que j’allais pouvoir avoir Hayden rien que pour moi pendant deux jours. Il me manquait, et de plus en plus en ce moment. Je n’ai pas vu Zac depuis quelques jours et ça commence à me rendre malade. Son absence cummulée à celle de Hayden me donne envie de taper dans les murs, de me terrer, et surtout d’arrêter de manger. D’ailleurs ce matin là c’est mon téléphone qui partit s’éclater contre le mur … Du moins la télécomande que j’avais dans l’autre main car sur le moment je n’avais pas été capable de choisir quoi jeter. Heureusement que c’était la télécomande car sinon je n’aurai pas pu avoir l’appel suivant. On venait de me retirer mon fils pour le weekend. La raison était stupide. Il avait la varicelle et ne pouvait pas sortir… avaient ils oublié que sa mère, la personne la plus importante dans sa vie, était elle-même médecin? Je pouvais m’en occuper, je savais que je pouvais tout faire maintenant … Alors que j’avais bien craqué, assise sur le sol à pleurer tout ce que je pouvais, je reçu donc un deuxième appel. Je fus surprise de voir la télécommande sonner… avant de me rendre compte que je l’avais jetée contre le mur et que mon téléphone était sain et sauf. Je décrochais… j’entendis une première respiration, si familière avant d’entendre sa voix. Sa petite voix tramblottante qui osait à peine parler.

- Maman…pardon j’ai pleins de boutons… partout… mais vraiment partout partout.

Sa reflexion me fit rire. Un rire au milieu du flot de larmes que j’avais dans la voix. Je posais ma main sur ma bouche pour étouffer un sanglot et m’essuyais les yeux vite fait. Je ne pus m’empecher de renifler un coup dans un autre éclat de rire avant de parler enfin à mon tour.

- ça va aller mon poussin, ca passe les boutons… faut pas que tu te grattes d’accord? Sinon ça sera encore pire. Je viens te voir quand même d’accord? Tu dis à Mme Mayer que je viens te voir cet après midi?

Là je l’entendis essayer de répéter ce que j’avais dit à sa tutrice, celle-ci ne le laissa pas répondre et prit le téléphone de suite pour s’adresser à moi avec un ton des plus désagréable. Vous savez ce genre de voix condescendantes qui vous donne envie de lui enfoncer le combiné à l’intérieur de l’anus pour lui ressortir par la cavité buccale.

- Mme Adams je suis désolée mais le médecin a été formel il doit rester seul pendant quelques jours pour éviter les contagions. Vous comprennez non?

Non je comprends pas. Non je comprends pas et j’ai envie de te tuer, de … de savoir que c’est toi qui couche mon fils tous les soirs et qui le réveille tous les matins me donne envie de te noyer au fond du lac, alors non, je comprends pas.

- Oh mais vous inquiétez pas pour moi je l’ai déjà eu la varicelle je risques pas de l’attraper.

Après quelques minutes à me battre verbalement contre celle qui prétendait élever mon fils, elle accepta enfin de me laisser le voir. C’était une mini victoire pour aujourd’hui. Je m’habillais en vitesse, passais sous la douche, mangeais un beignet et filais dans un magasin de jouer lui prendre quelque chose. Un petit Transformers. J’avoue que je sais pas exactement ce qu’il aime en ce moment mais la dernière fois on avait regardé des dessins animés de ça ensemble alors je présume qu’il aime encore. Je m’étais présenté à leur maison. Je déteste cet endroit, je le déteste car je sais que là bas il a absolument tout. Tout ce dont il a besoin et tout ce qu’il peut avoir envie aussi. Je les déteste de pouvoir rendre heureux mon bébé alors que j’en suis incapable. Quand il ouvrit la porte, je peux vous confirmer que oui, il avait des boutons partout… vraiment partout. Mon pauvre bébé. Je le pris directement dans mes bras et le serrais très fort. Et ce pendant les deux pauvres heures que je pus passer avec lui. Je détestais etre observé par sa tutrice… de puis, mon bipper sonna en plein calin. Les au revoir furent assez dur mais au moins quand il me serra fort et me dit qu’il m’aimait, je savais que j’allais le récupérer; Maintenant il fallait que je fasse absolument tout pour le récupérer. C’est cette promesse en tête et déterminée que j’allais à l’hopital.

Là-bas ce fut la routine. Des urgences, des urgences, encore des urgences. Ils avaient eu besoin de moi sur un cas très dur mais après vu que j’étais là je continuais les heures et … entrée à l’hopital à midi, il était pas loin de 22 heures quand j’en sortis. Je rentrais à la maison et me débarassais de mes vêtements avant de me mettre en sous vetement dans une couverture, sur mon canapé à attendre que le temps passe avant que le sommeil ne vienne. Je m’endormis au bout d’un moment mais fut réveillée par mon téléphone qui se mit à sonner. Un sms. Je le regardais sans vraiment comprendre avant de voir le numero. Emma. Elle était en bas et apparement vu son écriture ça ne devait pas aller. Et bien on était deux. Je lui répondis un « bouge pas j’arrive ». Emma et moi on se connait depuis quelques années maintenant. Elle sait pour Jayden et moi je sais pour son problème et surtout son avis d’avoir un enfant. Pour ça on se ressemble. Moi je veux récupérer le mien pendant qu’elle en veut un. C’est plus ou moins le meme combat. J’enfilais vite un pantalon de jogging et un vieux sweat qui appartenait à Tyler avant de sortir. Elle était sur le trottoir, je n’attendis pas avant de la tirer par le bras et de la faire se lever. Je la portais presque contre moi.

- T’aurai pu au moins venir me voir avant d’aller boire, qu’on ait les bons effets ensemble.

Les bons effets c’est vite dit mais une nuit de beuverie avec Emma m’aurait fait du bien. Je la tirais jusqu’à chez moi et une fois à l’intérieur la mit sur mon canapé avant d’aller chercher une bassine qui trainait dans mon placard et lui mettre sur ses genoux avant de m’assoir à coté d’elle et d’allumer la télé. Un film érotique, chouette dis donc c’est tout ce dont j’avais besoin.

- voilà avec ça si tu veux vomir tu le fais dans la bassine, mais fais pas trop de bruit hein je regarde, on arrive à un moment croustillant.

Le truc bien avec Emma c’est qu’arrivé à nos âges on a plus vraiment de gêne avec rien, et surtout pas avec le sexe. J’ai eu autant envie de coucher avec Emma que ce film me fait de l’effet. Tant mieux, là je suis juste là pour elle, si elle veut mon canapé pour la nuit ça sera sans problèmes.